Actu sociale

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21/09/2022

Vendanges et temps de travail : des dérogations ?

L'heure des vendanges a sonné ! Nombreux sont les viticulteurs qui connaissent un surcroît d'activité pendant cette période et souhaitent obtenir des dérogations aux règles relatives au temps de travail. Mais les vendanges sont-elles un motif suffisant pour obtenir de telles dérogations ? Réponse du Gouvernement…


Périodes de vendanges : attention à bien anticiper

Chaque année, la période des vendanges est un moment crucial pour le secteur viticole qui connaît un surcroît d'activité.

Pour pallier ce besoin spécifique lié à leur activité, les viticulteurs réclament auprès de la Dreets (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) des dérogations relatives au temps de travail, d'autant plus que la main d'œuvre se fait rare.

Une demande que n'entend pas satisfaire le Gouvernement, le secteur agricole bénéficiant déjà de règles légales dérogatoires en ce qui concerne le temps de travail.

Il rappelle, en effet, que la durée hebdomadaire maximale de travail est fixée à 48 heures de travail effectif au cours d'une même semaine, et en moyenne à 44 heures sur une période de 12 semaines consécutives.

Or, dans ce secteur d'activité, le calcul de la durée moyenne hebdomadaire de 44 heures peut se faire sur une période de 12 mois consécutifs et non de 12 semaines.

De plus, en cas de circonstances exceptionnelles, les entreprises du secteur agricole peuvent aller au-delà du plafond de 48 heures, sous réserve de ne pas dépasser 60 heures hebdomadaires en moyenne sur une période de 12 mois consécutifs.

Retenez néanmoins que les juges estiment depuis un certain temps, tout comme l'administration, que les activités correspondant à un surcroît d'activité prévisible et se renouvelant tous les ans ne constituent pas une « circonstance exceptionnelle » et ne permettent donc pas de bénéficier de la dérogation correspondante.

Ainsi, dans le cadre d'un surcroît d'activité prévisible lié aux spécificités des travaux agricoles, le Gouvernement recommande donc aux viticulteurs d'anticiper l'organisation du travail.

Source : Réponse ministérielle Détraigne du 16 décembre 2021, Sénat, no 25913 : « Dérogation au temps de travail en période de vendanges »

Dérogation au temps de travail pendant les vendanges : la coupe est pleine ! © Copyright WebLex - 2022

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20/09/2022

Secteur agricole et crise ukrainienne : il est temps de faire sa demande d'aide

Pour rappel, le Gouvernement a mis en place des aides sociales afin de soutenir le secteur agricole face à la crise ukrainienne. Pour pouvoir en bénéficier, ces derniers doivent adresser un dossier de demande avant une date limite… qui approche à grands pas…


« Pec résilience » et dépôt des dossiers de demande : la date approche !

Pour rappel, des dispositifs de prise en charge (« Pec ») et de report des cotisations sociales sont prévus pour les exploitants agricoles touchés par la crise ukrainienne.

Pour bénéficier de ces aides, vous devez déposer un dossier de demande auprès de la MSA (mutualité sociale agricole) avant le 1er octobre 2022 à l'aide d'un formulaire type.

Notez qu'une notice est mise à votre disposition, afin de vous présenter les dispositifs de prise en charge et de vous accompagner dans la constitution de votre dossier.

Source : Actualité de la Mutualité sociale agricole du 8 septembre 2022 : « Crise Ukraine : mesures de soutien aux employeurs et exploitants agricoles »

Secteur agricole et « Pec résilience » : ne ratez pas la date de dépôt ! © Copyright WebLex - 2022

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16/09/2022

Forfait mobilités durables : comment ça marche ?

Le Gouvernement est venu apporter des précisions sur le forfait mobilités durables pour aider les employeurs à le mettre en place. Que devez-vous savoir à ce sujet ?


Une foire aux questions pour le forfait mobilités durables

Pour mémoire, le forfait mobilités durables (FMD) est un dispositif financier de soutien aux salariés pour leurs déplacements domicile-travail.

Il permet aux employeurs qui le souhaitent de prendre en charge tout ou partie des frais des salariés liés à l'utilisation de moyens de transport moins polluants pour ce type de trajets.

Une foire aux questions, mise en ligne par le Gouvernement, rappelle les règles de mise en place, les modalités de prise en charge, ainsi que les salariés concernés par le FMD. À titre d'exemple, il est question :

  • des modes de transports éligibles ;
  • des formes que peut prendre le versement du FMD en fonction du mode de transport utilisé par le salarié ;
  • des justificatifs admis ;
  • du cumul avec le remboursement des autres frais de transports ;
  • du traitement de la mobilité domicile-travail des salariés lors des négociations annuelles obligatoires ;
  • des pistes de réponse concernant le coût du FMD pour une entreprise et ses conséquences sur le résultat financier.

Source : Foire aux questions du 15 septembre 2022, ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires « FAQ : le forfait mobilités durables (FMD) »

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12/09/2022

Handicap et inflation : une revalorisation des aides liées à l'emploi

Afin de faire face à l'inflation actuelle, l'Agefiph s'engage pour soutenir l'emploi des personnes en situation de handicap et revalorise les aides qu'elle propose aux salariés, mais également aux entreprises qui embauchent ces personnes. Focus sur ces revalorisations.


Des aides revalorisées à compter du 1er septembre 2022

  • Concernant les personnes en situation de handicap

Afin de garantir le maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap et de leur permettre de créer leur propre emploi, l'Agefiph revalorise notamment de :

  • 6 % l'aide au parcours vers l'emploi ;
  • 5 % l'aide à la création d'une entreprise ;
  • 5,3 % l'aide au déplacement ;
  • etc.
  • Concernant les entreprises

Toujours dans l'optique de garantir le maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap, l'Agefiph accompagne les entreprises engagées dans ce domaine et revalorise ainsi de 5 % :

  • l'aide à la recherche et la mise en œuvre de solutions pour le maintien dans l'emploi des salariés handicapés ;
  • l'aide à l'accueil, à l'intégration et à l'évolution.

Source : Actualité de l'Agefiph, du 30 août 2022

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09/09/2022

« Rentrée scolaire » : des bons d'achat exonérés de cotisations sociales ?

Pour la rentrée scolaire, le Comité social et économique (CSE) d'une entreprise peut attribuer des bons d'achat aux salariés qui ont des enfants scolarisés âgés de moins de 26 ans. Mais quel est le régime social de ces bons d'achat ? Plus simplement, sont-ils soumis à cotisations sociales ?


Rentrée scolaire et bons d'achat : une exonération sous conditions

Les bons d'achat « rentrée scolaire » attribués par le CSE peuvent être exonérés de cotisations et contributions de Sécurité sociale à condition :

  • d'être distribués aux salariés ayant des enfants âgés de moins de 26 ans dans l'année d'attribution du bon d'achat, sous réserve de justification du suivi de scolarité ;
  • de mentionner la nature des biens qu'ils permettent d'acquérir en rapport avec la rentrée scolaire : fournitures scolaires, livres, vêtements, micro-informatique ;
  • d'être d'un montant inférieur ou égal à 171 €.

Notez que ces 3 conditions sont cumulatives. À défaut, le bon d'achat « rentrée scolaire » sera soumis à cotisations sociales pour son montant global.

Source : Actualité de l'Urssaf du 31 août 2022 : « Rentrée scolaire : bons d'achat attribués par le comité social et économique »

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07/09/2022

Embauche : de nouvelles informations à communiquer aux salariés depuis le 1er août 2022

Afin d'améliorer les conditions de travail et de promouvoir un emploi plus prévisible, la liste des informations obligatoires à communiquer aux salariés lors de leur embauche a été étendue et le délai de transmission a été réduit. Revue de détail…


De nouvelles informations pour les salariés embauchés depuis le 1er août 2022

Pour rappel, l'employeur a l'obligation de communiquer à tout salarié, au moment de son embauche, une liste d'informations sur la relation de travail, notamment sur l'identité des parties, le lieu de travail, la date de début de la relation de travail, etc.

Cette liste est étendue pour les salariés embauchés depuis le 1er août 2022, pour comprendre également :

  • la durée et les conditions de la période d'essai ;
  • le droit à la formation octroyé par l'employeur ;
  • en cas de rupture de la relation de travail, la procédure à respecter par l'employeur et le salarié, y compris les conditions de forme et les délais de préavis ou, si la durée des délais de préavis ne peut être indiquée au moment de la délivrance de l'information, les modalités de détermination de ces délais de préavis ;
  • l'identité du ou des organismes de sécurité sociale percevant les cotisations sociales liées à la relation de travail et toute protection en matière de sécurité sociale fournie par l'employeur.

Par ailleurs, l'information sur la durée de travail doit être détaillée. L'employeur doit donc indiquer :

  • si le rythme de travail est entièrement ou majoritairement prévisible, la durée de la journée ou semaine de travail normale du travailleur et toute modalité concernant les heures supplémentaires et leur rémunération ainsi que, le cas échéant, toute modalité concernant les changements d'équipe ;
  • si le rythme de travail est entièrement ou majoritairement imprévisible, l'information porte sur :
  • ○ le principe selon lequel l'horaire de travail est variable, le nombre d'heures rémunérées garanties et la rémunération du travail effectué au-delà de ces heures garanties ;
  • ○ les heures et jours de référence durant lesquels le travailleur peut être appelé à travailler ;
  • ○ le délai de prévenance minimal auquel le travailleur a droit avant le début d'une tâche et, le cas échéant, le délai d'annulation de cette tâche.

Notez également que l'employeur doit préciser, dans le cas d'une relation de travail à durée déterminée, la date de fin ou la durée prévue de celle-ci et dans le cas des travailleurs intérimaires, l'identité des entreprises utilisatrices.


Un délai de communication réduit pour les salariés embauchés depuis le 1er août 2022

Pour rappel, le délai maximal de communication des informations sur la relation de travail par l'employeur au salarié embauché était de 2 mois.

Pour les embauches effectuées depuis le 1er août 2022, lorsqu'elles n'ont pas été communiquées préalablement :

  • les informations suivantes doivent être transmises individuellement au salarié sous la forme d'un ou de plusieurs documents au cours d'une période débutant le 1er jour de travail et se terminant le 7e jour calendaire au plus tard :
  • ○ l'identité des parties à la relation de travail ;
  • ○ le lieu de travail ;
  • ○ le titre, le grade, la qualité ou la catégorie d'emploi pour lesquels le travailleur est employé, ou la caractérisation ou la description sommaire du travail ;
  • ○ la date de début de la relation de travail ;
  • ○ la durée et les conditions de la période d'essai ;
  • ○ la rémunération ;
  • ○ la durée de travail ;
  • les autres informations doivent être transmises individuellement au salarié sous la forme d'un document dans un délai d'un mois à compter du 1er jour de travail.

Notez que ces informations sont communiquées et transmises sur papier ou sous format électronique, à condition, dans ce cas, que le travailleur y ait accès, qu'elles puissent être enregistrées et imprimées, et que l'employeur conserve un justificatif de la transmission et de la réception.

Source : Directive (UE) 2019/1152 du parlement européen et du conseil du 20 juin 2019 relative à des conditions de travail transparentes et prévisibles dans l'Union européenne

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02/09/2022

Coronavirus (COVID-19) et arrêts de travail : des prolongations ?

Afin de faire face aux conséquences de la crise sanitaire, mais également pour soutenir le pouvoir d'achat des Français, le Gouvernement continue à prolonger certaines mesures, notamment celles relatives aux arrêts maladie. Explications.


Coronavirus (Covid-19) : quoi de neuf du côté des arrêts maladie ?

Pour rappel, en cas d'arrêt de travail « Covid », une indemnisation dérogatoire s'applique.

Ainsi, le salarié bénéficie d'indemnités journalières versées par la Sécurité sociale (IJSS) :

  • sans vérification des conditions d'ouverture de droits ;
  • sans délai de carence ;
  • sans qu'elles soient comptabilisées dans les durées maximales de versement.

Ce dispositif dérogatoire a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2022.

Désormais, c'est au tour du complément de salaire versé par l'employeur d'être également prolongé. Ce dernier, qui permet au salarié de jouir d'un maintien dérogatoire de salaire (sans condition d'ancienneté, de carence, etc.) devait prendre fin au 31 juillet 2022. Mais dans un souci de cohérence avec la prolongation des IJSS, ce dispositif dérogatoire est également prolongé jusqu'au 31 décembre 2022.

Source : Ordonnance n° 2022-1203 du 31 août 2022 prolongeant l'application des dispositions adaptant les conditions de versement de l'indemnité complémentaire à l'allocation journalière au contexte de l'épidémie de covid-19

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01/09/2022

LFR 2022 : du nouveau concernant les titres-restaurant et les frais supplémentaires de nourriture

Pour soutenir le pouvoir d'achat des salariés, le Gouvernement vient de prendre des mesures relatives aux frais de repas. Au programme : titres-restaurant et remboursement des frais supplémentaires de nourriture. Explications.


Concernant les titres-restaurant

Pour rappel, en principe, la prise en charge par l'employeur d'une fraction de l'achat des titres-restaurant remis au salarié constitue un avantage qui doit être soumis, pour le salarié, à l'impôt sur le revenu (IR).

Par exception, le montant de cette participation de l'employeur fait l'objet, toutes conditions par ailleurs remplies, d'une exonération d'impôt, dans la limite toutefois d'un certain montant fixé jusqu'à présent à 5,69 €.

L'employeur peut décider de contribuer à hauteur d'une somme plus importante mais le surplus sera alors considéré comme un avantage en argent imposable pour le salarié.

Toutefois, il est exceptionnellement prévu que pour les titres-restaurants émis entre le 1er septembre 2022 et le 31 décembre 2022, le montant maximum d'exonération d'IR, de cotisations et de contributions sociales soit réhaussé à 5,92 €.


Concernant les dépenses supplémentaires de nourriture

Pour rappel, en principe, les avantages (en nature ou en argent) accordés par l'employeur à ses salariés sont considérés comme des revenus d'activité et donc, soumis aux cotisations sociales.

Par exception, les sommes allouées au remboursement des frais professionnels sont, sous conditions, exclues de l'assiette de calcul des cotisations sociales.

Plus précisément, le remboursement, par l'employeur, des dépenses supplémentaires de nourriture (par exemple dans le cadre d'un déplacement) que supportent les salariés lors de l'accomplissement de leurs missions ne sont pas considérés, dans la limite de certains plafonds, comme des revenus d'activités et ouvrent donc droit à une exonération de cotisations sociales, toute condition remplie.

Depuis le 1er septembre 2022, ces plafonds sont revalorisés grâce à l'application d'un coefficient déterminé par arrêté (non encore paru à ce jour), dans la limite toutefois de 1,04 %.

Affaire à suivre…

Source : Loi n° 2022-1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022 (article 1)

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01/09/2022

TPE/PME : des aides financières pour améliorer la sécurité au travail !

L'Assurance maladie vient de mettre en place deux aides financières pour soutenir les TPE et les PME souhaitant améliorer la santé et la sécurité des travailleurs. Qui peut en bénéficier ? Sous quelles conditions ?


Les subventions prévention TPE pour les entreprises de moins de 50 salariés

Il s'agit d'une aide plafonnée à 25 000 € visant à améliorer la santé et la sécurité des travailleurs en réduisant leur exposition à des risques, notamment l'exposition à des produits chimiques dangereux ou les chutes de hauteur.

L'entreprise bénéficiaire doit s'en servir pour :

  • acheter des équipements de prévention ;
  • offrir des formations ;
  • ou mener des actions destinées à évaluer les risques professionnels.

Si vous souhaitez en bénéficier, vous devez remplir un certain nombre de conditions. A titre d'exemple, l'entreprise doit :

  • appartenir à certains secteurs d'activité (BTP, transport et logistique commerces de bouche, etc.), dont la liste complète est disponible ici ;
  • être inscrite au régime général de la Sécurité sociale ;
  • être une entreprise de moins de 50 salariés à la date de la demande ou à la date du paiement de la subvention ;
  • adhérer à un service de santé au travail ;
  • être à jour dans le paiement des cotisations auprès de l'Urssaf ;
  • etc.

La demande de cette aide se fait ici, par l'intermédiaire du site internet « net-entreprise.fr », jusqu'au 15 novembre 2022.


Les contrats de prévention pour les entreprises de moins de 200 salariés

Les contrats de prévention visent à financer des projets de prévention plus importants.

Pour pouvoir bénéficier de cette aide, l'entreprise doit :

  • disposer d'un effectif global inférieur à 200 salariés ;
  • avoir un projet concret de prévention ;
  • être à jour dans le paiement de ses obligations sociales ;
  • entrer dans le champ d'application d'une convention nationale d'objectifs signée par les organisations professionnelles de son secteur d'activité.

Le contrat de prévention s'établit avec la caisse régionale (Carsat, Caisse régionale d'assurance maladie d'Île-de-France ou CGSS) et définit les modalités du projet et les aides apportées à l'entreprise.

Vous retrouvez ici les secteurs d'activités concernés par cette aide (BTP, transport et logistique commerces de bouche, etc.).

Si vous souhaitez en bénéficier, déposez votre demande par l'intermédiaire du site internet « net-entreprise.fr », au plus tard le 15 novembre 2022.

Source : Actualité du service public du 09 août 2022

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01/09/2022

LFR 2022 : une possibilité de renonciation aux RTT ?

Dorénavant, dans toutes les entreprises, les salariés vont pouvoir renoncer à tout ou partie des journées ou demi-journées de RTT acquises au titre des périodes postérieures au 1er janvier 2022 et jusqu'au 31 décembre 2025, sous réserve du respect de certaines conditions. Lesquelles ? Et pour quelles conséquences ?


Renonciation aux RTT : une possibilité sous conditions

Dans toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, et par dérogation aux stipulations conventionnelles applicables (dans l'entreprise, l'établissement ou la branche), les salariés peuvent renoncer à tout ou partie des journées ou demi-journées de RTT acquises au titre des périodes postérieures au 1er janvier 2022 et jusqu'au 31 décembre 2025.

Les journées ou demi-journées concernées sont celles acquises en application d'une convention ou d'un accord collectif instituant un dispositif de réduction du temps de travail, ou celles acquises en application d'un dispositif de jours de repos conventionnels mis en place sur une période de référence supérieure à la semaine.

Pour en bénéficier, les salariés doivent formuler une demande en ce sens et obtenir l'accord de leur employeur.

Une fois la demande acceptée, les demi-journées ou journées travaillées donnent lieu à une majoration de salaire au moins égale au taux de majoration de la 1ère heure supplémentaire applicable à l'entreprise.

Notez toutefois que les heures qui correspondent à ces journées ou demi-journées travaillées ne s'imputent pas sur le contingent légal ou conventionnel d'heures supplémentaires.

Les rémunérations versées au titre de ces demi-journées et journées travaillées ouvrent droit à des avantages fiscaux et sociaux applicables aux heures supplémentaires et complémentaires, à savoir :

  • réduction de cotisations salariales ;
  • déduction forfaitaire de cotisations patronales ;
  • exonération d'impôt sur le revenu (IR).

Notez que le montant des rémunérations exonérées d'IR dans ce cadre est pris en compte pour apprécier la limite annuelle d'exonération de 7 500 € et inclus dans le montant du revenu fiscal de référence.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 5)

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31/08/2022

LFR 2022 et activité partielle : une prolongation pour les personnes vulnérables

En raison de la circulation toujours active de la covid-19, le gouvernement a décidé de prolonger le dispositif spécifique d'activité partielle… mais uniquement pour les salariés considérés comme « personnes vulnérables ». Selon quelles modalités ?


Activité partielle : un maintien du dispositif existant pour le mois d'août 2022

Lors de la crise sanitaire liée à la covid-19, le gouvernement avait mis en place un dispositif d'activité partielle spécifique pour les personnes vulnérables et les personnes rencontrant des problématiques de garde d'enfants.

Ce dispositif a pris fin au 31 juillet 2022, comme prévu, pour son volet « garde d'enfants ». En revanche, il est maintenu, dans les mêmes conditions que celles antérieurement applicables, pour août 2022, uniquement pour les personnes vulnérables.


Activité partielle : un dispositif spécifique à partir du 1er septembre 2022

Un dispositif d'activité partielle va continuer à s'appliquer au titre des heures chômées à compter du 1er septembre 2022, quelle que soit la date du début de l'arrêt de travail, jusqu'à une date fixée par décret (non encore paru à ce jour) et au plus tard jusqu'au 31 janvier 2023.

Sont désormais concernés par ce dispositif les salariés de droit privé incapables de continuer à travailler en raison de la reconnaissance de leur qualité de « personnes vulnérables » présentant un risque avéré de développer une forme grave d'infection au virus de la covid-19.

Les critères de reconnaissance de la qualité de « personnes vulnérables » seront déterminés dans un autre décret à venir (non encore paru à ce jour).

Notez qu'en cas de mise en place de ce dispositif dans l'entreprise, le taux horaire de l'indemnité versée au salarié n'a pas changé : il est fixé à 70 % de la rémunération brute servant d'assiette pour le calcul de l'indemnité de congés payés, limitée à 4,5 fois le taux horaire du Smic.

En revanche pour l'employeur, le taux horaire de l'allocation d'activité partielle qu'il perçoit a diminué : il est fixé à 60 % (contre 70% auparavant) de la rémunération brute servant d'assiette pour le calcul de l'indemnité de congés payés, limitée à 4,5 fois le taux horaire du Smic.

Le taux horaire de l'allocation ne peut pas être inférieur à 8,76 euros, sauf lorsque la rémunération du salarié est inférieure au Smic.

Rappelons que l'indemnité versée au salarié dans ce cadre n'est pas cumulable avec l'indemnité journalière de la sécurité sociale (IJSS), l'indemnité journalière de la caisse de mutualité sociale agricole ou l'indemnisation complémentaire versée par l'employeur.

Source :

  • Loi n° 2022-1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022 (article 33)
  • Décret n° 2022-1195 du 30 août 2022 relatif à la détermination des taux et modalités de calcul de l'indemnité et de l'allocation d'activité partielle pour les salariés reconnus comme vulnérables et présentant un risque avéré de développer une forme grave d'infection au virus de la covid-19
  • Ministère du travail, Foire aux questions « Garde d'enfants et personnes vulnérables », à jour du 10 août 2022

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31/08/2022

Incendies : l'Urssaf vous accompagne !

Au vu des incendies qui touchent la France, l'Urssaf a décidé de mettre en place des mesures d'urgence pour venir en aide aux employeurs et aux indépendants qui ont été affectés…


Incendies : les mesures d'urgence de l'Urssaf

Au vu des incendies qui ravagent le territoire français, les employeurs et travailleurs indépendants affectés peuvent solliciter de l'Urssaf le report de leurs échéances de cotisations sociales via la mise en place d'un délai de paiement.

A ce titre, les employeurs bénéficieront d'une remise d'office pour les pénalités et majorations de retard dues.

Les travailleurs indépendants, quant à eux, pourront demander à bénéficier d'une aide d'urgence de l'action sociale du conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI).

L'Urssaf précise que les demandes de report et d'aide d'urgence seront traitées en priorité, et feront l'objet d'une analyse bienveillante.

Retrouvez les coordonnées des services compétents, ici.

Source :

  • Urssaf, communiqué de presse du 18 août 2022
  • Urssaf, actualité du 19 août 2022, « L'Urssaf vient en aide aux employeurs et indépendants touchés par les incendies »

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