Actu sociale

Bandeau général
30/06/2025

Fraude aux faux mails CARSAT : redoublez de vigilance !

À la suite de nombreux signalements de courriels frauduleux demandant des informations sensibles, net-entreprises appelle les entreprises et les tiers déclarants à redoubler de vigilance.

Conduite à tenir et rappel des informations sensibles à ne pas transmettre

Dans une actualité récente, les services de net-entreprises rappellent qu'une vaste campagne frauduleuse de mails prétendant provenir d'une CARSAT demanderait des données sensibles, telles que :

  • un relevé d'identité bancaire (RIB) ;
  • une pièce d'identité ;
  • une attestation Urssaf ;
  • ou tout autre document personnel.

Il est ainsi rappelé que les caisses régionales de l'Assurance maladie – Risques professionnels (CARSAT, CRAMIF, CSSG) ne demandent jamais ces éléments par mail.

Dans le cas où un tel mail est reçu, il est conseillé :

  • de ne pas répondre au message et ne transmettre aucun document ;
  • en cas de doute sur la provenance du message, de contacter directement sa caisse par un autre moyen ;
  • de signaler une tentative d'escroquerie sur le portail de signalement des contenus illicites.

Si vous avez déjà communiqué des informations, il convient de porter plainte sans attendre auprès des services de police ou de gendarmerie.

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30/06/2025

APLD rebond : un kit diffusé auprès des employeurs

Dans le contexte économique actuel, l'activité partielle longue durée rebond (APLD-R) vise à accompagner les entreprises confrontées à une réduction d'activité durable sans toutefois compromettre leur pérennité. Ce dispositif, introduit par la loi de financement pour 2025, vient récemment de faire l'objet d'un kit auprès des employeurs qui pourraient y recourir.

APLD Rebond : faciliter les démarches de l'employeur

Pour mémoire, l'APLD-R est un dispositif d'aide au maintien de l'emploi des salariés instauré par la loi de finances pour 2025, largement inspiré du dispositif d'activité partielle longue durée qui avait été mis en place à la suite de la crise sanitaire.

Rappelons qu'il permet à l'employeur qui connaît des difficultés économiques durables de réduire l'activité de ses salariés et d'être indemnisé à ce titre, en contrepartie de certains engagements pris en faveur de mesures de maintien dans l'emploi des salariés et de formation, afin d'éviter d'éventuels licenciements fondés sur un motif économique.

La mise en place de l'APLD-R est subordonnée à la conclusion d'un accord collectif ou, lorsqu'un accord de branche unilatéral le prévoit, à l'élaboration d'un document unilatéral, soumis ensuite à homologation (ou validation) de l'autorité administrative.

Parce que la procédure de mise en place de l'APLD-R est subordonnée à un certain nombre de conditions préalables, le ministère du Travail vient tout juste de diffuser un kit « clefs en main » destiné à les accompagner dans les différentes étapes de cette procédure.

On y retrouve :

  • une trame de bilan relatif à la mise en œuvre de l'APLD rebond ;
  • un « accord type » relatif à la mise en œuvre de l'APLD rebond ;
  • un tableau type du bilan du taux d'inactivité des salariés.

Notez que l'ensemble de ces documents, accompagnés d'un formulaire « questions-réponses » récemment remis à jour, sont personnalisables et librement téléchargeables sur le site du ministère du Travail.

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27/06/2025

Urssaf : nouvelles mesures d'urgence en raison des intempéries et inondations

Face aux inondations survenues récemment en Alsace, Champagne-Ardenne et Aquitaine, l'URSSAF active les mesures d'urgence pour les employeurs et travailleurs indépendants impactés.

Une aide de l'URSSAF pour les employeur

Consciente des perturbations d'activité occasionnées par les récentes intempéries, l'URSSAF fait savoir qu'elle pourra accorder des reports de paiement des cotisations par l'octroi de délais supplémentaires.

Ainsi, les pénalités et majorations de retard dues dans ce cadre feront l'objet d'une remise.

Si vous souhaitez en bénéficier, il vous suffit de contacter l'URSSAF, via votre espace personnel ou par téléphone au 3957. 

Une aide de l'URSSAF pour les travailleurs indépendants et praticiens auxiliaires médicaux

Comme pour les employeurs, les travailleurs indépendants victimes des intempéries peuvent bénéficier de ce même report de paiement des cotisations.

Là encore, il suffit de contacter l'URSSAF, via son espace personnel ou par téléphone au 3698. 

Par ailleurs, ils peuvent faire appel au conseil de la protection sociale des travailleurs indépendants (CPSTI) qui met une aide financière en place. Pour mémoire, cette aide financière, appelée « fonds Catastrophes et Intempéries », permet d'accompagner les travailleurs indépendants actifs qui se trouvent dans une situation temporairement compliquée rendant difficile le paiement des cotisations et contributions sociales.

Sous réserve de respecter les critères du référentiel CPSTI, les bénéficiaires pourront obtenir jusqu'à 2 000 € dans un délai de 8 jours à compter de la réception du formulaire.

Notez toutefois qu'en raison de demandes massives, le délai de traitement peut être plus long, sans toutefois dépasser les 15 jours. Enfin, les praticiens et auxiliaires médicaux peuvent également bénéficier d'un report des échéances de cotisations grâce à la mise en place d'un délai de paiement. Les modalités de mise en place de l'aide d'action sociale sont à retrouver auprès de :

  • la Carmf pour les médecins ;
  • la CARCDSF pour les chirurgiens-dentistes ou sages-femmes ;
  • la CARPIMKO pour les infirmiers libéraux, kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes ou pédicures-podologue.

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26/06/2025

Dépression post-partum : top départ d'une nouvelle expérimentation

Afin de mieux accompagner les parents confrontés à une dépression post-partum, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 avait prévu la mise en place d'une expérimentation pour une durée de 3 ans. Une expérimentation dont les modalités de mise en œuvre viennent d'être dévoilées…

Un nouveau parcours de santé expérimental dans 6 régions pour optimiser l'accompagnement des parents

Pour mémoire, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 avait prévu la mise en place d'un parcours de prise en charge de la dépression post-partum pour les parents qui y sont confrontés dans 6 régions de France, dont la liste vient d'être publiée :

  • Les Hauts-de-France ;
  • L'Occitanie ;
  • Provence-Alpes-Côte d'Azur ;
  • Le Centre-Val de Loire ;
  • La Martinique ;
  • La Normandie.

Pour ces régions et dès le 23 juin 2025, les agences régionales de santé (ARS) seront chargées de mettre en place un parcours associant les professionnels médicaux, des psychologues hospitaliers et libéraux et des puéricultrices, dans le cadre d'une approche pluridisciplinaire.

Dans le cadre de cette expérimentation qui durera 3 ans, ces ARS devront mettre en place un parcours de santé améliorant le repérage et la prise en charge des parents confrontés à la dépression post-partum.

Plus particulièrement, le parcours devra être construit en lien avec l'ensemble des acteurs du secteur de la périnatalité, de la santé mentale et de la psychiatrie.

Afin de garantir son efficacité, un chef de projet désigné par le dispositif spécifique régional devra veiller à son articulation avec les autres projets territoriaux de santé mentale.

Les frais relatifs à cette expérimentation sont pris en charge par le fonds d'intervention régional.

Rappelons que ce parcours poursuit plusieurs objectifs :

  • prendre en charge le plus précocement possible les femmes diagnostiquées ;
  • développer la formation des professionnels médicaux sur les conséquences psychologiques du post-partum ;
  • améliorer l'orientation de ces femmes ;
  • faciliter leur accès à un suivi psychologique et améliorer leur suivi médical ;
  • systématiser l'information des femmes sur la dépression post-partum, sur les possibilités de traitement ou d'intervention et sur les dispositifs de suivi médical et d'accompagnement psychologique disponibles.

L'Agence nationale d'appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) établira un rapport d'évaluation, 6 mois avant la fin de l'expérimentation, pour se prononcer sur la pertinence de sa généralisation à l'ensemble du territoire.

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26/06/2025

Pénurie de médecins : un nouveau secteur éligible au CDD d'usage

Afin de faire face à la pénurie de médecins et aux difficultés d'accès aux soins, un nouveau secteur d'activité a été ajouté la liste réglementaire des secteurs pour lesquels les employeurs peuvent avoir recours au CDD d'usage (CDDU) : lequel ?

CDDU : recours possible pour l'exercice de la médecine dans certains centres de santé publique

Pour mémoire, le CDD d'usage (CDDU), ne peut être conclu que dans certains secteurs d'activité qui figurent sur une liste prévue par le Code du travail ou dans des conventions collectives de branche étendues.

Le CDDU présente certaines caractéristiques propres, expliquant la raison de son recours conditionné :

  • il peut être conclu sans terme précis (à condition de stipuler une durée minimale) ;
  • plusieurs CDDU peuvent être conclus sur le même poste et avec le même salarié sans respecter de délai de carence ;
  • il ne donne pas lieu au versement de l'indemnité de précarité à l'échéance du contrat.

Dans ce cadre, le Code du travail autorise désormais le recours au CDDU pour l'exercice de la médecine dans des centres de santé publique situés dans des zones prioritaires.

Rappelons que la zone prioritaire est celle qui est caractérisée par une offre de soins insuffisante ou par des difficultés dans l'accès aux soins pour les professions de santé et pour les spécialités ou groupes de spécialités médicales pour lesquels des dispositifs d'aide sont prévus.

Enfin, les centres de santé visés sont les structures sanitaires de proximité dispensant des soins de premier recours et, le cas échéant, de second recours et pratiquant à la fois des activités de prévention, de diagnostic et de soins, au sein du centre, sans hébergement, ou au domicile du patient.

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26/06/2025

Particuliers employeurs : migration du site Pajemploi !

À la suite de sa généralisation progressive à l'ensemble des usagers depuis février 2025, le site Pajemploi intégrera prochainement le site de l'Urssaf pour tous. Quelles sont les conséquences de cette migration ?

Une intégration du site Pajemploi au site de l'Urssaf dans les prochains mois

Dans un souci de modernisation et d'optimisation de l'expérience utilisateur, l'Urssaf nous fait savoir que Pajemploi intégrera le site de l'Urssaf, pour tous, dès le mois de juin 2025. 

Ainsi, l'Urssaf deviendra le seul site d'accès aux informations et à l'espace de l'utilisateur en ligne parent employeur, assistant maternel ou prestataire de garde d'enfant. Cette migration de Pajemploi vers le site de l'Urssaf entend ainsi :

  • centraliser l'accès à tous les services ;
  • sécuriser les connexions à l'espace utilisateur en ligne ;
  • faciliter et simplifier l'ensemble des démarches réalisées sur le site Pajemploi.

À cette occasion, l'espace Pajemploi sera réaménagé pour permettre une navigation plus ergonomique, visant à faciliter et accompagner l'ensemble des démarches, notamment déclaratives.

Les services seront inchangés : la consultation et la déclaration des salariés se feront selon les mêmes modalités qu'auparavant.

Notez que l'utilisateur de Pajemploi n'aura aucune démarche à réaliser, puisque le compte Pajemploi sera automatiquement transféré vers le site de l'Urssaf.

De la même manière, la consultation de l'ancien site Pajemploi conduira automatiquement l'utilisateur vers la nouvelle adresse hébergée par le site de l'Urssaf.

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25/06/2025

Travailleurs étrangers : remplacement du Passeport talent !

Dans le cadre de la loi dite « Immigration » adoptée en janvier dernier, les dispositions réglementaires et législatives encadrant les cartes de séjour et les autorisations de travail délivrées pour motif professionnel évoluent. Explications.

Entrée en vigueur des cartes de séjour pluriannuelles « talent » et « talent carte bleue européenne »

Pour mémoire et jusqu'à l'adoption de la loi dite « Immigration », le « Passeport talent » désignait une carte de séjour pluriannuelle délivrée à certains travailleurs étrangers dont la résidence en France constitue un atout économique.

Ce passeport talent s'adressait à 11 catégories de salariés (parmi lesquels on retrouvait les salariés qualifiés, le salarié recruté par une entreprise innovante, l'emploi hautement qualifié, etc.).

Afin d'améliorer la lisibilité et l'attractivité de ce dispositif, une refonte de ce dispositif, initiée par la loi, est mise en place en unifiant les passeports délivrés pour motifs de création d'entreprise, de projet économique innovant et d'investissement économique direct en une unique carte de séjour pluriannuelle dénommée « talent porteur de projet ».

De la même manière, elle concrétise également l'unification des 3 passeports délivrés aux jeunes diplômés qualifiés, aux salariés d'une jeune entreprise innovante et aux salariés en mission en une seule carte de séjour pluriannuelle portant la mention « talent – salarié qualifié ».

Notez également qu'une carte de séjour pluriannuelle « talent – profession médicale et de la pharmacie » est également mise en place.

Délivrée pour 4 ans maximum, elle est instituée au profit des travailleurs étrangers qui occupent des fonctions de médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme ou pharmacien hors de l'Union européenne.

Outre la signature de la charte des valeurs de la République et du principe de laïcité et l'obtention d'une attestation permettant d'exercer, le professionnel de santé devra justifier d'un seuil de rémunération minimale annuelle brute dont le montant est égal ou supérieur au 2e échelon de la grille des émoluments des praticiens associés, conformément au Code de la santé publique.

Par ailleurs, notez que la « carte bleue européenne » qui vise à faciliter l'entrée, le séjour et le travail en France des travailleurs étrangers hautement qualifiés pourrait permettre à son détenteur de séjourner et travailler provisoirement en France pendant le traitement de sa demande.

Ainsi, une autorisation provisoire de séjour au bénéficiaire d'une carte bleue européenne en mobilité est prévue pour lui permette de travailler au plus tard 30 jours après l'introduction de la demande, dans l'attente de la délivrance de son titre de séjour définitif.

Quant aux délais de traitement, ils courent à compter du dépôt de la demande complète et durent :

  • 90 jours pour une décision sur la carte « talent » ;
  • 30 jours pour les titulaires d'une carte bleue européenne venant d'un autre État membre.

Le silence gardé par l'administration pendant ce délai fait naître une décision implicite de rejet.

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24/06/2025

Saisie sur salaire : réforme de la procédure dès le 1er juillet 2025 !

La procédure de saisie sur salaire (ou saisie sur rémunération) désigne celle qui permet de prélever une partie du salaire d'un salarié avant son versement, afin de rembourser sa dette. Une procédure qui va être réformée à compter du 1er juillet 2025, en supprimant et aménageant certaines étapes, requises jusqu'alors. Des modifications qui vont avoir des effets sur les procédures de saisie initiées avant la réforme…

Une déjudiciarisation de la procédure de saisie sur salaire dès le 1er juillet 2025…

Pour rappel et jusqu'alors, la procédure de saisie sur salaire supposait l'autorisation préalable du juge de l'exécution, après échec d'une tentative préalable de conciliation.

Si la saisie sur salaire était autorisée par le juge, l'employeur du salarié débiteur de la dette se voyait notifier un acte de saisie sur rémunération par le greffe du tribunal judiciaire.

C'est l'employeur qui devait ensuite adresser chaque mois au secrétariat greffe du tribunal judiciaire une somme, dont le montant est plafonné par la quotité saisissable de la rémunération.

Mais, dès le 1er juillet 2025, la procédure de saisie sur rémunération va connaître 2 évolutions majeures :

  • l'autorisation préalable du juge de l'exécution sera supprimée ;
  • la mise en œuvre de la procédure sera du ressort des commissaires de justice répartiteurs (CJR) en lieu et place du greffe du tribunal judiciaire.

Notez que la réforme ne modifie pas l'impossibilité de procéder à des saisies conservatoires, ainsi que le barème de la quotité saisissable (limitant les sommes pouvant être prélevées sur les salaires), qui restent donc en vigueur.

…qui concerne également les procédures de saisie sur rémunération en cours !

Du côté des saisies sur salaire en cours, notez qu'il reste possible de verser les sommes saisies auprès du greffe du tribunal judiciaire jusqu'au 30 juin 2025.

En revanche, toutes les saisies en cours seront suspendues à compter du 1er juillet 2025 en raison de l'entrée en vigueur de cette nouvelle réforme. Durant cette période, l'employeur versera en totalité sa rémunération au salarié.

Durant cette phase transitoire, le créancier du salarié sera contacté afin de confirmer sa volonté de poursuivre la procédure :

  • si le créancier est déjà assisté par un CJR : la procédure sera transmise du greffe du tribunal judiciaire à ce CJR qui recontactera ensuite le créancier pour mettre en œuvre la procédure de saisine ;
  • si le créancier n'est ni assisté, ni représenté par un CJR, la procédure de saisie sera transmise à la chambre régionale des commissaires de justice qui enverra un courrier au créancier l'invitant à désigner un CJR.

Notez que le créancier aura 3 mois à compter de la réception du dossier envoyé par le CJR ou par la chambre régionale pour confirmer sa volonté de poursuivre la procédure de saisine.

Si tel est son souhait, un PV de saisie sera transmis à l'employeur par le CJR, soit par remise en main propre, soit par voie dématérialisée (via Sécuriact) afin de permettre à la procédure de saisie des rémunérations, initiée avant la réforme, de reprendre son cours.

Attention : la remise du PV de saisie par voie dématérialisée suppose que l'employeur ait préalablement donné son accord.

Ces formalités remplies, la totalité de la quotité saisissable devra être remise entre les mains du CJR jusqu'à la réception de la mainlevée émise par ses soins.

Le registre numérique des saisies des rémunérations

Également, il a été confié à la chambre nationale des commissaires de justice la mission de mettre en place à compter du 1er juillet 2025 un registre numérique des saisies des rémunérations.

Ce registre doit permettre :

  • le traitement des informations nécessaires à l'identification des commissaires de justice répartiteurs, des débiteurs saisis, des créanciers saisissants et des employeurs tiers saisis ;
  • la conservation et la mise à disposition des informations nécessaires à l'identification du premier créancier saisissant, du débiteur saisi et du commissaire de justice répartiteur.

Les données comprises dans ce registre ont fait l'objet d'une précision. Y seront inscrites : 

  • les données d'identification du débiteur ;
  • les données d'identification de l'employeur ;
  • les données d'identification du créancier ;
  • les données d'identification du commissaire de justice répartiteur ;
  • les données d'identification du commissaire de justice chargé de l'exécution ;
  • les données permettant d'identifier les créances, actes, formalités, décisions, titres, cessions et incidents se rattachant aux procédures de saisie des rémunérations ;
  • les données relatives aux procédures de paiement direct ;
  • les données permettant d'assurer la traçabilité des accès et des actions des acteurs de la saisie des rémunérations.

Les données y sont mises à jour par le commissaire de justice saisissant, le commissaire de justice répartiteur et la chambre nationale.

Les données sont conservées jusqu'à la radiation de la procédure de saisie, sans que la durée totale ne puisse excéder 10 ans.

Il est également précisé que tout évènement qui viendrait suspendre la saisie devra être reporté, sans délai, sur le registre.

La formation des commissaires de justice répartiteur.

Parmi les nouveautés de la procédure des saisies des rémunérations, on trouve l'intervention du commissaire de justice répartiteur.

Désigné par la chambre nationale des commissaires de justice à la demande des créanciers, il a pour rôle de recevoir les paiements saisis auprès des employeurs afin de les reverser aux créanciers.

Pour exercer ce rôle, les commissaires de justice devront suivre une formation dont les modalités ont été précisées : 

  • elle devra se tenir sur une durée de 12 heures ;
  • elle devra porter sur :
    • le calcul de la quotité saisissable des rémunérations ;
    • la procédure de saisie ;
    • la répartition des sommes saisies.

Les commissaires de justice ayant suivi cette formation se verront remettre un certificat d'accomplissement.

Il appartient ensuite à la chambre nationale d'établir une liste publique des professionnels titulaires de ce certificat.

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24/06/2025

Complément de libre choix du mode de garde : changement du mode de calcul !

Dès septembre 2025, le complément de libre choix du mode de garde (CMG) va être profondément reconfiguré afin de mieux prendre en compte la pluralité des réalités familiales et financières. Cette réforme, qui se poursuivra en décembre 2025, pourrait ainsi modifier le montant de la prestation familiale versée. Explications.

Une modulation du CMG pour optimiser l'accompagnement financier des parents

Pour rappel, le complément de libre choix du mode de garde (CMG) est une prestation sociale qui vise à compenser le coût de la garde d'un enfant de moins de 6 ans dont les parents ont une activité professionnelle minimale.

La loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023 avait posé les jalons d'une refonte de cette prestation familiale afin de garantir une meilleure adéquation de la prestation avec la situation familiale et les revenus réels des parents bénéficiaires.

Cette réforme vient tout juste d'être concrétisée avec la mise en place de changements entrant en vigueur dès le 1er septembre 2025.

À partir de cette date, le calcul du montant du CMG sera modulé en fonction du nombre d'enfants à charge et du niveau de ressources des parents bénéficiaires (avec une référence au revenu net catégoriel). Son montant dépendra également du mode d'accueil et des besoins d'accueil des familles.

Cette nouvelle règle de calcul sera appliquée automatiquement par l'Urssaf (via le service Pajemploi) à partir des informations déclarées. Si les parents sont toujours bénéficiaires du CMG et emploient toujours un salarié pour accueillir un enfant en septembre 2025, aucune démarche supplémentaire ne sera à effectuer.

Cette modification vise à optimiser l'accompagnement financier des parents ayant des besoins d'accueil importants ou des revenus modestes.

En perspective de cette évolution, notez que l'Urssaf met à disposition des parents bénéficiaires un simulateur visant à estimer, à titre indicatif, le reste à charge avant impôt, déduction faite du montant du CMG versé.

Dans l'hypothèse où la réforme entraîne une diminution du CMG versé, il est prévu un complément transitoire dont le montant varie en fonction du nombre d'enfants à charge et de la physionomie de la famille (monoparentale ou en couple).

Ce complément transitoire au CMG dont le montant est revu à la baisse ne suppose aucune démarche de la part des parents bénéficiaires concernés et sera, lui aussi, indiqué et versé au moment de la déclaration en septembre 2025.

Dans le cas particulier des familles monoparentales et toujours à compter du 1er septembre 2025, il sera possible de bénéficier du CMG jusqu'aux 12 ans de l'enfant à charge, dans les mêmes conditions que pour les enfants âgés de 0 à 6 ans.

Enfin, dès le 1er décembre 2025, les parents d'enfants en résidence alternée pourront bénéficier du CMG pour les heures d'accueil à leur charge, à condition de remplir les critères d'éligibilité.

Dans ce cas particulier et en cas de versement des allocations familiales, le bénéfice du CMG est subordonné au partage préalable des allocations familiales.

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23/06/2025

Employeurs agricoles : actualisation de l'exonération TO DE

Comme prévu par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, le renforcement de l'exonération dégressive de cotisation patronale « TO-DE », dont bénéficient les employeurs du secteur agricole, est acté. De quelle manière ?

Relèvement officiel de l'exonération totale et mise à jour de la formule de calcul de l'exonération dégressive

Pour mémoire, les employeurs agricoles embauchant des travailleurs occasionnels (TO) en CDD ou des demandeurs d'emploi (DE), peuvent bénéficier, toutes conditions remplies, d'une exonération mensuelle de cotisations patronales pendant 119 jours ouvrés consécutifs, par salarié et par année civile.

Initialement expérimentale, cette exonération sociale a finalement été pérennisée par la dernière loi de financement pour la Sécurité sociale pour 2025, qui a également officialisé le relèvement du niveau maximal de l'exonération à 1,25 SMIC (contre 1,2 SMIC jusqu'alors).

Par conséquent, l'exonération est totale pour les rémunérations mensuelles brutes inférieures ou égales à 1,25 SMIC mensuel, dégressive pour toutes les rémunérations comprises entre 1,25 SMIC et 1,6 SMIC mensuels, avant de s'annuler pour toute rémunération égale ou supérieure à 1,6 SMIC.

Restait encore à mettre à jour la formule de calcul de la nouvelle mouture de l'exonération TO-DE lorsque celle-ci est dégressive.

C'est désormais chose faite, puisque la formule de calcul applicable à l'exonération dégressive vient d'être dévoilée.

Elle s'applique donc à toutes les rémunérations éligibles à l'exonération TO-DE, comprises entre 1,25 SMIC et 1,6 SMIC, pour toutes les périodes d'emploi courant à compter du 1er mai 2024 :

1,25 × C / 0,35 × (1,6 × montant mensuel du SMIC / rémunération mensuelle brute hors heures supplémentaires et complémentaires – 1)

Rappelons que, pour cette formule :

  • le C désigne la somme des cotisations employeurs concernées par l'exonération ;
  • la valeur du SMIC à prendre en compte correspond à 151,67 fois la valeur du SMIC horaire.

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18/06/2025

Chômage-intempéries dans le BTP : les taux de cotisations sont dévoilés

Récemment, les taux de cotisations chômage-intempéries, servant à financer l'indemnisation des arrêts de travail dans le secteur du BTP en cas d'intempéries rendant impossible la poursuite du travail, ont été fixés pour les campagnes 2024-2025, d'une part, et 2025-2026, d'autre part.

Publication des taux applicables à la campagne 2024-2025, prolongés en 2025-2026

Les salariés intervenant dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) peuvent bénéficier d'une indemnisation des arrêts de travail dus à des conditions météorologiques rendant impossible ou dangereux la poursuite du travail sur les chantiers.

Cette indemnisation du chômage-intempéries est financée par les employeurs qui versent, pour ce faire, une cotisation spécifique à la caisse des congés payés dont ils relèvent.

  • Campagne 2024-2025

Pour la période s'écoulant du 1er avril 2024 au 31 mars 2025, le taux de la cotisation chômage- intempéries était établi à :

  • 0,68 % du montant des salaires à prendre en compte (après déduction d'un abattement pour les entreprises du gros œuvre et des travaux publics) ;
  • 0,13 % du montant des salaires à prendre en compte pour les autres entreprises.

Pour les entreprises du gros œuvre et des travaux publics, l'abattement à appliquer au total des salaires et servant de base au calcul de la cotisation due par les employeurs s'élevait à 93 204 €.

  • Campagne 2025-2026

Pour la campagne qui s'écoulera du 1er avril 2025 au 31 mars 2026, les taux de 0,68 % et de 0,13 % sont maintenus dans les mêmes conditions.

Seule différence notable : le montant de l'abattement à appliquer pour les entreprises du gros œuvre et des bâtiments publics est réhaussé à 95 040 €.

Notez qu'une même entreprise du BTP pourra tout à fait bénéficier de ces 2 taux différents, à condition que les salariés soient exclusivement occupés à l'une ou l'autre de ces activités. À défaut, il convient d'appliquer le taux correspondant à l'activité principale de l'entreprise.

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17/06/2025

Transparence des rémunérations : c'est pour bientôt

D'ici moins d'un an, la France devra transposer la directive européenne imposant davantage de transparence pour les rémunérations versées dans les entreprises de plus de 100 salariés. Dans cette perspective, le gouvernement poursuit une vaste consultation des partenaires sociaux, afin de proposer un projet de loi dès que possible. Explications.

Transparence des rémunérations : des consultations toujours en cours

Afin de transposer une directive de l'Union européenne adoptée en 2023, la France doit se doter de nouvelles dispositions réglementaires et législatives visant à renforcer les obligations de l'employeur en matière de transparence.

C'est dans ce cadre que de vastes consultations sont actuellement menées auprès des partenaires sociaux pour se mettre en conformité avec ces nouvelles obligations.

Parmi les mesures phares, la directive exige de renforcer les obligations d'information de l'employeur sur les rémunérations :

  • auprès du candidat à un poste dans l'entreprise, en l'informant sur la rémunération initiale ou la fourchette de rémunération initialement prévue et en prohibant toute question relative à la rémunération précédemment versée ;
  • auprès des salariés, en fournissant, sur demande et dans un délai de 2 mois, des informations au salarié sur son niveau de rémunération individuel et les niveaux de rémunérations moyens, ventilés par sexe.

Notez que cette seconde obligation pourrait nécessiter une analyse des postes par l'employeur afin de remplir correctement son devoir d'information.

Dans le même esprit, le gouvernement a d'ores et déjà communiqué sur une refonte projetée de l'index d'égalité professionnelle prévue dès 2027 pour les entreprises de 150 salariés et plus, et jusqu'en 2031 au plus tard pour les entreprises comptant entre 100 et 149 salariés.

En effet, toujours dans un souci de conformité de la directive, une refonte des indicateurs servant à calculer l'égalité professionnelle dans l'entreprise est aussi prévue. 

Ainsi, les 5 indicateurs professionnels aujourd'hui utilisés afin de mesurer l'égalité professionnelle dans l'entreprise devraient être remplacés par 7 nouveaux autres indicateurs :

  • l'écart de rémunération femmes / hommes ;
  • l'écart de rémunération femmes / hommes dans le cadre des composantes variables et complémentaires de rémunération ;
  • l'écart de rémunération médian ;
  • la proportion de femmes et d'hommes bénéficiant d'éléments variables ou complémentaires de rémunération ;
  • la proportion de femmes et d'hommes dans chaque quartile de rémunération ;
  • l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes par catégorie de travailleurs, ventilé par salaire et par composantes variables et / ou complémentaires.

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