Actu juridique

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19/02/2025

Assurance agricole : promouvoir l'assurance contre les évènements climatiques

Afin de faire face aux changements climatiques, les agriculteurs peuvent bénéficier d'aides pour les inciter à s'assurer contre les différents risques climatiques. Mais pour que l'aide puisse être versée, il faut que les contrats d'assurances souscrits répondent à certaines conditions…

Assurances agricoles : des tolérances pour faciliter les aides à l'assurance

Les changements climatiques se font de plus en plus visibles et leurs conséquences sont de plus en plus importantes, tout particulièrement pour les professionnels du secteur agricole.

Afin de les inciter à se protéger contre ces évènements climatiques, une incitation financière à s'assurer est mise en place.

En effet, le Fonds national de gestion des risques en agriculture prend en charge une partie des primes ou cotisations d'assurances des contrats « par groupe de cultures » ou « à l'exploitation ».

Ces contrats prévoient une indemnisation de l'exploitation dès lors qu'un évènement climatique entraine une perte de la production de l'exploitation dépassant un certain seuil de déclenchement.

Ce seuil de déclenchement est calculé sur la base d'un pourcentage de la production assurée.

Afin que les assurés soient éligibles à la prise en charge du Fonds national, le contrat d'assurance doit couvrir une certaine proportion de la production totale de l'exploitation :

  • pour les contrats par groupe de culture :
    • 95 % des superficies de production ;
    • 75 % des superficies de production pour les grandes cultures, dont les cultures industrielles et les semences de ces cultures, ainsi que les légumes pour l'industrie et le marché frais et des semences de ces cultures ;
  • 80 % de la superficie en cultures de vente de l'exploitation pour les contrats à l'exploitation.

Il est cependant mis en place une possibilité de prise en charge réduite, même lorsque le taux de couverture prévu au contrat s'avère inférieur aux niveaux cités ci-dessus.

Il faut alors calculer le « taux d'écart », qui est égal à la différence entre le taux de couverture obligatoire et le taux de couverture constaté, divisé par le taux de couverture obligatoire.

Dès lors :

  • lorsque le taux d'écart est inférieur ou égal à 10 %, le taux de la réduction de l'aide est égal au taux d'écart ;
  • lorsque le taux d'écart est supérieur à 10 %, le taux de la réduction est égal au double du taux d'écart, sans que la réduction ne puisse dépasser 100 % du montant de l'aide.

De plus, les modalités de demande de cette aide sont simplifiées, notamment en supprimant la condition de transmettre au plus tard le 30 novembre de l'année de la demande un formulaire de déclaration de contrat cosigné par leur assureur.

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18/02/2025

Hébergement de personnes âgées en perte d'autonomie : évolution des seuils

Afin de pouvoir, notamment, bénéficier de certaines aides, la perte d'autonomie des personnes âgées peut être mesurée selon une grille dite Aggir qui permet de répartir les personnes selon 6 catégories. Ces catégories servent également à déterminer les seuils minimum et maximum de personnes en perte d'autonomie qui doivent être accueillies au sein d'un EHPAD ou d'une résidence autonomie…

GIR 1 à 3 : combien de personnes dans chaque établissement d'accueil ?

Les catégories groupe-iso-ressources (GIR) permettent de déterminer le niveau de perte d'autonomie d'une personne en se référant à la grille Aggir.

Les catégories vont de GIR 6 à GIR 1, le niveau de dépendance de la personne augmentant au fur et à mesure que le chiffre va décroissant. Les EHPAD ont la charge d'accueillir un certain nombre de personnes relevant des catégories les plus dépendantes.

Auparavant, 2 seuils étaient fixés : les EHPAD devaient donc accueillir, en fonction de leur capacité maximale d'accueil, au moins 15 % de personnes relevant des GIR 1 à 3 et 10 % de personnes relevant des catégories GIR 1 à 2.

Afin de simplifier cette règle, un seuil unique est applicable depuis le 10 février 2025.

Dorénavant, les EHPAD devront accueillir, selon leur capacité maximale d'accueil, 20 % de personnes relevant des catégories GIR 1 à 3.

À l'inverse, les résidences autonomies, qui, elles, sont pensées pour l'accueil de personnes âgées moins touchées par les pertes d'autonomie, sont soumises à ce seuil de 20 % de personnes relevant des catégories GIR 1 à 3, mais en tant, cette fois, que seuil maximum.

Une tolérance est néanmoins ajoutée afin que ce seuil puisse être temporairement dépassé lorsque cela résulte d'un changement de catégorie d'une personne déjà accueillie dans l'établissement.

La tolérance peut s'appliquer jusqu'au départ de la personne ayant entrainé ce dépassement.

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18/02/2025

Tableau, enchères, archives et erreur sur le contrat : excusable ? 

Une famille confie un tableau à un professionnel pour une vente aux enchères. Sauf que le tableau, estimé à quelques centaines d'euros, est vendu successivement plusieurs dizaines de milliers d'euros ! La famille demande donc la nullité de la vente et un dédommagement de la part du professionnel. Qu'en pense le juge ?

Erreur à propos de l'expertise d'un tableau : à qui la faute ?

Une famille confie un tableau à un professionnel, ainsi que, parce qu'elle a un lien avec le peintre Géricault, ses archives de manière à donner toutes ses ressources à la disposition de l'expert.

Dans le cadre d'une vente aux enchères publiques, l'expert fixe son estimation à quelques centaines d'euros.

Sauf que, lors de l'enchère, une société achète le tableau pour un montant de 50 000 €, avant de le revendre 90 000 € à un nouvel acheteur qui le revend lui-même à 130 000 €. Tout cela en l'espace de quelques jours !

En effet, ce tableau a attiré l'attention des acquéreurs successifs qui suspectent le peintre Géricault d'en être à l'origine, ce qui change tout…

Avec ces nouvelles informations, la famille, initialement propriétaire du tableau, se tourne vers le juge en vue d'obtenir :

  • l'annulation de la vente initiale pour erreur ;
  • un dédommagement de la part du professionnel qui, selon la famille, n'a pas bien réalisé son travail.
Sur l'annulation du contrat

La famille demande l'annulation de la vente initiale car elle considère avoir été victime d'une erreur sur les qualités « substantielles » du contrat de vente, à savoir l'identification du peintre du tableau. Or, la loi indique que l'erreur est une cause d'annulation du contrat…

« Certes », répondent à la fois l'expert ayant estimé le tableau et la société l'ayant acheté, à condition que l'erreur soit excusable.

Ce qui, à leur sens, n'est pas le cas ici : en effet, la famille se savait descendante d'un peintre dont le frère avait défendu le travail de Géricault. Sachant cela, sans compter le fait qu'elle avait confié ses archives, la famille n'a pas spécialement alerté professionnel sur le tableau, ni demandé d'expertise plus approfondie.

Par conséquent, son erreur est inexcusable, ce qui empêche l'annulation de la vente.

« Faux ! », tranche le juge en faveur de la famille : cette dernière avait confié ses archives, triées au préalable, à un professionnel et s'en était remis à son expertise. Or, ce dernier n'a pas réalisé les recherches nécessaires.

Ainsi, l'erreur est, dans ses conditions, bien excusable.

Sur la responsabilité du professionnel

Ces mêmes éléments permettent au juge, dans le même temps, d'indiquer que la responsabilité de l'expert ne peut pas être écartée sous prétexte que la famille n'avait pas réclamé d'expertise particulière.

Il revient bien au professionnel, dans le cadre de son devoir de diligence, de faire les recherches nécessaires à son travail.

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17/02/2025

Désignation des denrées végétales par des dénominations animales : la question est réglée ?

Dernier acte et conclusion pour « l'affaire » des steaks au soja et des saucisses végétales. Le Conseil d'État s'est prononcé sur le sujet et sur les textes qui interdisaient l'utilisation des dénominations animales pour désigner les denrées végétales. Quelle solution a-t-il donnée ?

Steak de soja, saucisses végétales : ce n'est pas interdit !

Pour rappel, le Gouvernement avait, en 2022, puis en 2024, interdit l'utilisation de termes rattachés à la boucherie, la charcuterie ou la poissonnerie pour désigner des produits contenant des protéines végétales.

Sollicité par des entreprises et des associations professionnelles, le Conseil d'État avait suspendu l'application de ces textes pour demander à la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) si une telle interdiction était possible au regard du droit de l'Union européenne (UE).

La CJUE a indiqué que, parce que la réglementation européenne traitait justement ces questions, les États ne pouvaient pas prévoir des règles sur l'utilisation des dénominations pour décrire, commercialiser ou promouvoir des denrées alimentaires contenant des protéines végétales.

Notez que la CJUE distingue les dénominations légales, les noms usuels et les noms descriptifs.

La dénomination légale correspond à la dénomination d'une denrée alimentaire prévue par les dispositions de l'UE ou, en l'absence de telles dispositions, la dénomination prévue par les règles de l'État membre dans lequel la denrée alimentaire est vendue au consommateur final.

Le nom usuel est utilisé en l'absence de dénomination légale : il s'agit du nom reconnu comme étant la dénomination de la denrée alimentaire par les consommateurs de l'État de sa vente sans que de plus amples explications soient nécessaires.

En l'absence de nom usuel, c'est le nom descriptif qui prend le relais : il décrit la denrée alimentaire et, si nécessaire, son utilisation. Il est suffisamment clair pour que les consommateurs puissent déterminer sa véritable nature et la distinguer des autres produits avec lesquels elle pourrait être confondue.

Ainsi, la loi d'un État membre ne peut pas interdire, en ce qui concerne les noms usuels et descriptifs uniquement, l'utilisation des termes utilisés classiquement pour de la viande ou du poisson afin de désigner des produits constitués de protéines végétales.

Le Conseil d'État a donc annulé les textes qui prévoyaient ces interdictions, de sorte qu'il est donc possible d'utiliser des termes rattachés à la boucherie, à la charcuterie ou à la poissonnerie pour désigner des produits contenant des protéines végétales.

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17/02/2025

Assurance maladie : pas d'approximation pour les sanctions

Les professionnels de santé dont les soins sont pris en charge par la Sécurité sociale peuvent faire l'objet de contrôles, par l'Assurance maladie. Des contrôles, qui, s'ils décèlent des irrégularités, peuvent entrainer des sanctions, en suivant une procédure précise…

Contrôles de facturation et de tarification : une procédure précise

Une infirmière libérale fait l'objet d'un contrôle de la part de la caisse d'assurance maladie dont elle dépend.

Ce contrôle révèle des irrégularités dans sa facturation sur une période de 2 ans. Ce qui a entrainé, pour l'infirmière, le versement de sommes indues.

Le directeur de la caisse d'assurance maladie envoie donc à l'infirmière une notification des griefs qui lui sont reprochés, suivie peu de temps après par un courrier d'avertissement.

Ce qui ne convient pas à l'infirmière. Elle rappelle que lorsqu'une sanction financière est encourue à l'issue d'un contrôle, la procédure prévoit que le professionnel contrôlé peut, dans un délai d'un mois suivant la réception de la notification des griefs, demander à être entendu ou présenter ses observations écrites quant à ce qui lui est reproché.

Et elle a justement demandé à être entendue. Le directeur de la caisse n'aurait donc pas dû prononcer de sanction, sous la forme d'un avertissement, sans qu'il ait été fait droit à sa demande au préalable.

Le directeur de la caisse estime lui être dans son droit : si l'infirmière a, en effet, demandé à être entendue, elle a fait cette demande après avoir communiqué ses observations écrites à la caisse.

Pour le directeur, ces observations écrites contenaient toutes les informations dont il avait besoin pour prendre sa décision : il n'était donc pas nécessaire de recevoir l'infirmière…

Un raisonnement que ne partage pas le juge néanmoins : en effet, il rappelle que le droit du professionnel à être entendu avant le prononcé d'une sanction est une « formalité substantielle ».

Ce qui implique que si elle n'est pas respectée, l'ensemble de la procédure de sanction peut être annulé.

Quand bien même l'infirmière avait déjà fait parvenir à la caisse ses observations écrites, il était nécessaire d'entendre ses arguments. L'avertissement qu'elle a reçu est donc annulé.

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13/02/2025

Données personnelles : attentions aux « données technique »

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) est chargée de garantir la bonne application du Règlement général sur la protection des données (RGPD) en France. À ce titre, elle peut enquêter et prononcer des sanctions à l'encontre des entités en non-conformité. Du moins, en principe…

Une donnée technique qui permet de remonter vers l'utilisateur n'est pas anonyme

En 2019, après réception d'une plainte, la Commission nationale de l'informatique des libertés (CNIL) a décidé d'enquêter auprès d'une société française exploitant un moteur de recherche.

La plainte faisait état d'une utilisation irrégulière des données à caractère personnel des utilisateurs. En effet, des données étaient transmises à un organisme tiers afin d'afficher de la publicité contextuelle.

La société s'est défendue en indiquant que les données transmises au tiers n'étaient que des données techniques anonymes qui permettaient d'afficher des publicités en lien avec la recherche immédiate de l'utilisateur et non des publicités basées sur un profilage.

Cependant, pour la CNIL, ces données techniques sont au mieux pseudonymes et non anonymes puisqu'elles permettent tout de même de remonter vers l'identité des utilisateurs. Ce qui en fait donc par essence des données à caractère personnel soumises aux dispositions du RGPD.

De ce fait, la société se trouvait bien en état de non-conformité en n'accordant pas un niveau de sécurité suffisant au regard de ces données qui étaient, qui plus est, transférées vers un État tiers.

Une fois ce constat fait, il appartient à la CNIL d'apprécier de l'opportunité d'une sanction.

Dans ce cas précis, la Commission a décidé de procéder à un simple rappel des obligations légales. C'est une décision faisant partie de l'arsenal de la Commission, mais qui ne représente pas une sanction à proprement parler.

Pour en venir à cette décision, la CNIL a pris en compte la coopération de la société, les actions prises rapidement pour se mettre en conformité, mais aussi le fait que la société avait la volonté initiale de développer un outil protecteur pour ses utilisateurs en cherchant à utiliser le moins de données personnelles possible.

Cette volonté même et les conséquences limitées sur les données des utilisateurs qu'elle a permis justifient, avec les éléments cités précédemment, la mansuétude de la CNIL.

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12/02/2025

Permanence des soins : garantir un accès permanent et équilibré

L'accès aux soins sur l'ensemble du territoire reste un sujet sur lequel des inégalités importantes persistent et qui nécessite donc que des adaptations soient faites. Les règles relatives à la permanence des soins en établissement de santé (PDSES) évoluent en ce sens…

Permanence des soins : être volontaire ou être désigné volontaire ?

La permanence des soins en établissement de santé (PDSES) vise à permettre une prise en charge, par un plus grand nombre de professionnels de santé, des patients hospitalisés la nuit, les samedis après-midi et les jours fériés.

Cette organisation se fait sous la direction de l'Agence régionale de santé (ARS) qui doit déterminer les besoins de chaque territoire pour assurer la permanence et la qualité des soins.

L'ARS doit publier, dans le cadre du schéma régional de santé, un volet dédié à l'organisation de la permanence des soins. Il y prend en compte les besoins de la population, les activités et les équipements déjà disponibles pour fixer des objectifs d'implantation et d'organisation de l'offre de soin.

Après publication de ce volet, l'ARS publie, dans les 6 mois, un appel à candidatures afin de désigner les structures qui prendront part à l'organisation de la PDSES.

Il est important de noter que plusieurs structures peuvent répondre conjointement à cet appel en proposant un exercice alterné de la PDSES.

Une structure se portant volontaire peut proposer ses services en ayant recours à des professionnels n'exerçant pas en son sein dès lors qu'il s'agit :

  • de professionnels de santé libéraux volontaires ;
  • de professionnels de santé volontaires exerçant dans d'autres structures du territoire.

À l'issue de l'appel à candidatures, le directeur général de l‘ARS désigne le ou les établissements qui seront chargés d'assurer la PDSES.

Cependant, si les réponses à l'appel à candidatures ne permettent pas d'organiser un plan de PDSES conforme aux objectifs, le directeur général de l'ARS réunit les établissements du territoire disposant de l'autorisation d'activité de soins ou d'équipement matériel lourd leur permettant de contribuer à la mission de permanence de soins afin de les inviter à se porter volontaires.

Si cette réunion ne permet pas d'établir un plan répondant aux objectifs, le directeur général de l'ARS peut désigner une ou plusieurs structures qui se chargeront d'assurer la PDSES.

Le volet d'organisation de la PDSES a une durée de validité de 5 ans. Il peut néanmoins faire l'objet d'une révision annuelle lorsque les besoins de la population évoluent ou qu'une structure chargée de la PDSES n'est pas en mesure de mener à bien sa mission.

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12/02/2025

Contenants alimentaires et santé : la lutte contre le plastique continue !

Afin de favoriser le réemploi et lutter contre le gaspillage, la loi dite « EGALIM » prévoyait dans sa feuille de route l'interdiction progressive des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffage et de service en plastique dans certains établissements de restauration collective et services médiaux. Le Gouvernement vient de donner plus de détails.

2025 : limiter le plastique pour les enfants 

Depuis le 31 janvier 2025, il est interdit d'utiliser des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique dans :

  • les services de restauration collective des établissements scolaires et universitaires et des établissements d'accueil des enfants de moins de 6 ans ;
  • les services de pédiatrie, d'obstétrique et de maternité, les centres périnataux de proximité ;
  • les services de protection maternelle et infantile.

Pour une application plus claire, le Gouvernement a défini :

  • les « contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service » qui correspondent aux objets destinés à contenir des denrées alimentaires et entrant en contact avec, utilisés pour la cuisson, la préparation, la remise en température, la présentation, le service ou la consommation des plats, y compris la vaisselle et les couverts ;
  • les « contenants en plastique » qui correspondent à des contenants fabriqués entièrement ou partiellement à partir de plastique.

Notez qu'il existe des exceptions à cette interdiction dans les services de pédiatrie, d'obstétrique et de maternité, les centres périnataux de proximité, ainsi que les services de protection maternelle et infantile lorsqu'il s'agit :

  • de contenants constitutifs d'un dispositif médical ;
  • de contenants utilisés afin de garantir un niveau de sécurité et d'hygiène suffisant aux personnes nécessitant une alimentation stérile ;
  • de contenants de produits transformés préemballés dès lors qu'ils n'ont pas vocation à être réchauffés ;
  • de contenants de denrées alimentaires et de substituts concernant les denrées alimentaires destinées aux nourrissons et aux enfants en bas âge, les denrées alimentaires destinées à des fins médicales spéciales et les substituts de la ration journalière totale pour contrôle du poids, dès lors qu'ils n'ont pas vocation à être réchauffés ;
  • de tétines et bagues de serrage des biberons ;
  • de films utilisés comme opercules, les couvercles et autres moyens de fermeture et les joints, dès lors qu'ils n'ont pas vocation à être réchauffés ;
  • de couverts, lorsque l'élément en matière plastique dont ils disposent a été conçu dans le but d'écarter tout risque de blessure pour les jeunes enfants ;
  • de contenants dont l'élément en plastique conçu à des fins d'ergonomie ou de barrière thermique ou sonore n'entre pas en contact avec les denrées alimentaires.

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11/02/2025

Discipline et déontologie des avocats : quelques nouveautés à connaître

Dans le cadre des réformes intervenues à propos de la profession d'avocat, le Gouvernement a apporté quelques modifications et nouveautés, notamment, et principalement, par l'instauration d'une procédure disciplinaire dite « simplifiée ». Faisons le point.

Discipline : procédure simplifiée et droit de se taire…

Droit de se taire

Il est expressément prévu que l'avocat faisant l'objet d'une enquête déontologique ou disciplinaire est informé de son droit de se taire avant d'être entendu sur les faits susceptibles de lui être reprochés.

Secret professionnel

Concernant le secret professionnel, l'avocat peut à présent, dans le cadre de sa propre défense, le lever en cas de mode amiable de résolution des différends, de processus collaboratif ou transactionnel.

Procédure disciplinaire simplifiée

En matière disciplinaire, une procédure simplifiée est créée. Le bâtonnier de l'ordre peut y recourir, sauf lorsque :

  • la poursuite disciplinaire fait suite à une réclamation présentée par un tiers ;
  • l'avocat poursuivi a fait l'objet d'une peine d'interdiction temporaire d'exercice assortie en tout ou partie du sursis pour son exécution dans les 5 années qui précèdent.

Cette procédure est destinée aux plus « petites affaires » puisque seuls l'avertissement et le blâme peuvent être prononcés, ainsi que les sanctions complémentaires suivantes :

  • la publicité du dispositif et de tout ou partie des motifs de la décision disciplinaire ;
  • l'interdiction temporaire de conclure un nouveau contrat de collaboration ou un nouveau contrat de stage avec un élève-avocat, et d'encadrer un nouveau collaborateur ou un nouvel élève-avocat, pour une durée maximale de 3 ans, ou 5 ans en cas de récidive ;
  • une formation complémentaire en déontologie dans le cadre de la formation continue, ne pouvant excéder 20 heures sur une période de 2 ans maximum à compter du caractère définitif de la sanction prononcée.

Une fois l'avocat entendu, le bâtonnier lui envoie une proposition de sanction qui détaille également les faits reprochés et leurs pièces ainsi que la motivation de la sanction proposée.

L'avocat a ensuite 15 jours pour choisir de reconnaître les faits, et accepter la sanction, ou de refuser la proposition. Notez que l'absence de réponse de sa part vaut refus.

En cas d'acceptation par l'avocat, le bâtonnier a 15 jours pour saisir la juridiction disciplinaire aux fins d'homologation de la proposition de sanction.

La juridiction ainsi saisie doit statuer pour homologuer ou refuser l'homologation demandée.

L'homologation est donnée si la juridiction constate que l'avocat poursuivi reconnaît les faits et accepte la sanction et que cette dernière est bien justifiée compte tenu de la situation.

La juridiction refuse l'homologation si :

  • ces éléments font défaut ;
  • la nature des faits, le comportement de l'avocat poursuivi, sa réclamation ou les intérêts de la profession justifient une procédure disciplinaire ordinaire.

En cas d'homologation, l'avocat poursuivi ainsi que le procureur général disposent de 15 jours pour former un recours. Dans le cas contraire, la décision devient définitive.

En cas de refus de la proposition par l'avocat, le bâtonnier peut poursuivre la procédure simplifiée auprès de la juridiction disciplinaire.

Dans ce cas, soit la juridiction estime qu'il n'y a pas lieu à sanction, soit la procédure disciplinaire « classique » prend le relai.

Pour finir, retenez que cette procédure simplifiée est ouverte aux procédures disciplinaires engagées et aux réclamations reçues postérieurement au 30 janvier 2025.

Conseil de discipline commun

Enfin, parmi les nouveautés, signalons que le Gouvernement a institué dans le ressort des cours d'appel de Cayenne (Guyane), Fort-de-France (Martinique) et Basse-Terre (Guadeloupe) un conseil de discipline commun.

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11/02/2025

Santé : des ratios pour garantir la qualité des soins

Pour assurer une prise en charge optimale des patients dans les établissements assurant le service public hospitalier, il sera dorénavant mis en place des ratios patients/soignants…

Un nombre minimal de soignants pour traiter les patients ?

Une fois le constat fait qu'un nombre réduit de soignants au sein d'un établissement de santé entraînait des conséquences graves pour la santé des patients, plusieurs parlementaires ont plaidé pour l'instauration de ratios patients/soignants dans les établissements assurant le service public hospitalier.

Ce sera désormais chose faite, à compter du 1er janvier 2027, avec la mise en place de ratios minimaux de soignants en vue de garantir la qualité et la sécurité pour l'administration des soins.

Ces ratios seront calculés sur la base du rapport nombre de soignants par lit ouvert ou par nombre de passages pour les activités ambulatoires.

Les ratios de sécurité ne concerneront que certaines activités et spécialités hospitalières critiques et établiront un seuil minimum en dessous duquel les activités pourront être réduites ou suspendues.

Les ratios de qualité concerneront quant à eux l'ensemble des activités et spécialités hospitalières : ils devront tenir compte de la charge des soins liée à l'activité et pourront distinguer les besoins spécifiques à la spécialisation et à la taille de l'établissement.

Il ne sera pas question de suspendre les activités si jamais le ratio passe sous le seuil minimum. Cependant le directeur de l'établissement concerné devra en avertir le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) territorialement compétente si la situation perdure plus de 3 jours.

Les ratios seront fixés par décret après avis de la Haute autorité de santé pour une durée maximale de 5 ans.

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10/02/2025

Quelle prescription pour l'action du professionnel en cas de travaux (in)achevés ?

Après avoir réalisé des travaux, une société, qui n'a pas été payée, assigne un couple en paiement de sa prestation. Mais le couple refuse, estimant que l'action de la société est prescrite. Une analyse que ne partage pas la société. Qu'en pense le juge ?

Contestations du maître d'ouvrage = inachèvement des travaux ?

Faisant construire une maison, un couple fait appel à une société pour poser des pieux de fondation sur le chantier. Les travaux sont réalisés et les factures envoyées au couple, qui ne les paie pas.

Quelque temps après, la société assigne le couple en paiement de sa prestation.

Une demande qui arrive trop tard selon les époux qui rappellent la règle : l'action en paiement des professionnels, pour les biens ou les services qu'ils fournissent aux consommateurs, se prescrit par 2 ans à compter de la date de la connaissance des faits permettant au professionnel d'exercer son action.

Ici, il s'agit de la date d'achèvement des travaux, date qui remonte à plus de 2 ans…

« Justement non ! », conteste la société en indiquant que le couple n'a jamais réceptionné les travaux puisqu'il a rédigé une liste de contestations sur leur conformité, réclamant à la société de réintervenir avant, finalement, d'engager une autre société pour faire les reprises qu'il estimait nécessaires.

Autant d'éléments qui démontrent que la prescription n'a pas pu démarrer à la date d'achèvement des travaux faute, justement, d'achèvement…

« Faux ! », tranche le juge en faveur du couple : la société a bien indiqué dans ses factures la mention « travaux effectués » et n'a pas réalisé d'autre intervention.

De plus, en réponse à la demande du couple de réintervenir, la société a d'ailleurs fourni une étude indiquant qu'il n'y avait pas besoin de faire de reprise des pieux de fondations.

Enfin, la formulation de contestations par le couple ne vaut pas défaut d'achèvement des travaux.

Ainsi, la prescription a bien démarré à la date de l'achèvement des travaux et est à présent acquise au couple. La société ne peut donc pas exiger le paiement de ses factures !  

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10/02/2025

Fraude au RIB ou à l'IBAN : la banque est-elle responsable ?

Un couple paie un achat via l'IBAN envoyé par le vendeur sur sa boîte mail, mais qu'un escroc a remplacé par le sien. Le couple demande alors à sa banque un remboursement des sommes versées à la mauvaise personne. Cette dernière refuse, estimant qu'elle n'est pas responsable de cette situation. Qu'en pense le juge ?

Responsabilité et obligation de vigilance de la banque…

Dans le cadre d'un achat d'un véhicule, un couple fait enregistrer par sa banque l'IBAN envoyé par le vendeur par mail. Une fois le numéro d'identification enregistré, le couple fait effectuer 2 virements correspondant au prix de vente.

Sauf que le vendeur informe les époux qu'il n'a pas reçu l'argent : le couple se rend compte alors que sa boîte mail a été piratée et qu'un escroc a remplacé l'IBAN du vendeur par le sien.

Résultat : le prix de vente du véhicule a été viré non pas sur le compte du vendeur, mais sur celui de l'escroc.

Le couple se tourne donc vers sa banque pour obtenir le remboursement des sommes ainsi versées.

Remboursement que refuse de faire la banque : selon elle, les règles de responsabilité des prestataires de services de paiement du payeur en raison d'une opération de paiement non autorisée ou mal exécutée ne s'appliquent pas ici.

La banque estime, en effet, avoir correctement fait son travail puisqu'elle a exécuté l'ordre de paiement du couple en utilisant l'identifiant bancaire fourni par ses soins. Ce n'est pas de sa faute si l'IBAN était celui d'un escroc.

« Si ! », assure le couple qui estime que la banque n'a pas respecté son obligation de vigilance. En effet, la banque a enregistré un IBAN qui ne mentionnait pas l'adresse du bénéficiaire ni celle de sa banque et qui avait été envoyé par un simple mail.

« Non ! », tranche le juge en rappelant qu'ici ce ne sont pas les règles relatives à l'obligation de vigilance « classique » qui doivent être appliquées, mais bien celles relatives à la responsabilité des prestataires de services de paiement en cas d'opération de paiement non autorisée ou mal exécutée.

Ainsi, lorsqu'une banque exécute un virement en se basant sur un identifiant fourni par son client, elle n'est pas responsable si l'argent n'est pas envoyé à la personne souhaitée.

La banque n'a donc pas à rembourser les sommes ainsi perdues.

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