Actu juridique

Bandeau général
19/06/2025

Aides à l'installation des jeunes agriculteurs : précisions sur les sanctions

Afin de pérenniser le secteur agricole et faciliter la transmission d'exploitation, les jeunes agriculteurs qui s'installent peuvent bénéficier d'aides financières. Ces aides sont conditionnées au respect de certains engagements, sous peine de sanctions qui viennent d'être mises à jour…

Mise à jour des tableaux de déchéances totales ou partielles

La Politique agricole commune (PAC) permet d'apporter un soutien et des aides financières aux agriculteurs européens afin de favoriser et de développer ce secteur.

Les jeunes agriculteurs qui s'installent dans une exploitation pour la première fois peuvent bénéficier d'aides sous forme de dotation en capital ou de prêts bonifiés.

Les bénéficiaires de ces aides doivent s'engager à respecter un certain nombre de conditions sous peine de se voir déchus totalement ou partiellement de ces bénéfices.

Les tableaux permettant d'établir les cas de déchéances totales ou partielles en fonction des différents engagements ont été mis à jour.

Pour rappel, si plusieurs cas de déchéance partielle sont identifiés, ils se cumulent pour un total maximal de 50 % du montant des aides attribuées.

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18/06/2025

Certification environnementale : quelles données transmettre ?

Les exploitations agricoles utilisant des modes de production particulièrement respectueux de l'environnement peuvent faire l'objet d'une certification, dans le cadre de laquelle des informations sont collectées par le système d'information de la certification environnementale « Certibase », dont la liste est désormais disponible.

« Certibase » : quelles informations collectées ?

Pour rappel, afin de valoriser leur démarche, les exploitations agricoles utilisant des modes de production particulièrement respectueux de l'environnement peuvent faire l'objet d'une certification qui comporte plusieurs niveaux d'exigences environnementales

Pour ce faire, un système d'information dénommé « Certibase » a été créé, avec pour finalité le pilotage et la valorisation de la certification environnementale des exploitations agricoles.

La liste des données collectées dans ce cadre est disponible ici.

Ces informations sont collectées par les organismes certificateurs via Certibase au plus tard un mois après l'attribution de la certification, puis au plus tard un mois après la réalisation de chaque audit de suivi de l'exploitation.

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18/06/2025

MaPrimeRénov' : clap de fin ?

Le dispositif MaPrimeRénov' permet aux propriétaires de biens immobiliers d'obtenir des financements pour des travaux de rénovation permettant de faire des économies d'énergies. Face à la popularité grandissante et « suspecte » du dispositif ces derniers mois, le Gouvernement souhaite marquer un temps d'arrêt…

Suspension du dispositif afin de remettre de l'ordre

MaPrimeRénov' est un dispositif de l'État destinée à soutenir les travaux de rénovation énergétique dans les logements. Elle s'adresse aux propriétaires occupants ou bailleurs et finance des travaux comme l'isolation, le chauffage, la ventilation ou les audits énergétiques, l'objectif étant de réduire la consommation d'énergie et d'améliorer le confort des logements.

Après avoir constaté un nombre important de dépôts de dossiers jugé comme suspects, le Gouvernement a pris la décision de suspendre pour l'été le guichet MaPrimeRénov'.

Concrètement, dès le 1er juillet 2025, il ne sera plus possible de procéder à de nouveaux dépôts de dossiers, et ce, jusqu'à une date de reprise qui devrait intervenir fin septembre 2025.

Tous les dossiers qui seront déposés avant le 1er juillet 2025 seront étudiés dans les conditions habituelles et les dossiers déjà en cours de traitement ne devraient pas être affectés par cette suspension. 

Une foire aux questions a été publiée par les ministères en charge d'encadrer le dispositif afin de répondre aux questions que peut générer cette suspension.

Il faut noter que le Gouvernement précise que cette suspension n'est en rien dû à des difficultés financières liées au dispositif et que son budget est bien respecté.

Il faut également préciser qu'après une première annonce d'une suspension totale des dépôts de dossiers, le ministère de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation a communiqué le 16 juin 2025 sur un possible maintien des demandes pour les travaux « monogestes », c'est-à-dire les chantiers portant sur un seul point de travaux et n'impliquant pas de rénovation globale du bien.

Harmonisation des audits énergétiques

La réalisation d'un audit énergétique peut être pris en charge par le dispositif MaPrimeRénov', dès lors qu'elle est entamée en dehors des cas dans lesquels la législation la rend obligatoire.

La réalisation de ces diagnostics énergétiques pour les bâtiments résidentiels collectifs suppose le respect de règles qui viennent d'être uniformisées.

Il est précisé que l'auditeur chargé du projet devra transmettre son audit à l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie (Ademe).

Lorsque l'audit porte sur un bâtiment ou une partie de bâtiment à usage d'habitation comprenant plusieurs logements, une dérogation permet à l'auditeur de ne faire qu'une seule proposition de travaux de rénovation énergétique contre 2 normalement.

De plus cette proposition est dispensée de l'obligation de permettre une rénovation énergétique jugée « performante » selon les conditions fixées ici.

Enfin, il est prévu qu'avant la réalisation de l'audit, le syndic doit fournir à l'auditeur :

  • les consommations d'énergie des parties communes ;
  • le carnet d'entretien de l'immeuble ;
  • le contrat d'exploitation et de maintenance de l'installation collective ;
  • les coefficients de répartition des charges de chauffage, de refroidissement et, le cas échéant, de production d'eau chaude sanitaire appliqués aux lots ;
  • les factures des travaux réalisés ;
  • les plans de la copropriété ;
  • le diagnostic de performance énergétique (DPE) s'il existe ;
  • tout autre document ou étude permettant d'apprécier la qualité thermique du bâtiment.

Ces changements entrent en vigueur au 1er juillet 2025.

Précisions sur les mandataires de « gestion administrative » et de « perception de fonds »

Les personnes souhaitant bénéficier du dispositif MaPrimeRénov' peuvent faire appel à un mandataire pour les accompagner dans leurs démarches. 

Plusieurs types de mandat existent dans cette optique :

  • le mandat de gestion administrative, pour accompagner le demandeur dans ses démarches ;
  • le mandat financier, afin de percevoir directement la subvention à la place du bénéficiaire ;
  • le mandat mixte, pour combiner les deux mandats précédents. 

À compter du 1er juillet 2025, certaines dispositions relatives au mandat financier évoluent.

Pour tous les mandats signés à partir de ce moment, les mandataires devront s'identifier auprès de l'Agence national de l'habitat (Anah) en transmettant les informations consultables ici.

Les pièces justificatives que les mandataires de perception de fonds doivent joindre aux demandes de subventions ont été mise à jour.

Un modèle est également publié concernant l'attestation sur l'honneur des mandataires.

Enfin, tous les mandataires personnes physiques non professionnels ayant reçu plus de 3 mandats de perception de fonds, de même que tous les mandataires professionnels doivent mettre en œuvre un plan de contrôle de qualité de son leur activité. Les détails de ce plan ont été publiés.

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17/06/2025

Syndic d'intérêt public : un agrément sous conditions

Parmi les dispositifs mis en place pour lutter contre la dégradation des copropriétés, l'État a mis en place le statut de « syndic d'intérêt public » : il s'agit d'un syndic ayant obtenu un agrément qui lui offre des compétences spécifiques pour aider une copropriété à surmonter ses difficultés très avancées. Les modalités pour obtenir cet agrément sont à présent disponibles.

Syndic d'intérêt public : comment obtenir l'agrément ?

Pour rappel, la loi du 9 avril 2024 relative à l'habitat dégradé a mis en place le statut de syndic d'intérêt collectif.

Ce type de syndic a pour mission d'intervenir dans les copropriétés en difficulté pour lesquelles un administrateur provisoire a été désigné par une décision judiciaire, dans le cadre du redressement de la copropriété.

Concrètement, ses missions concernent :

  • le recouvrement des impayés ;
  • la mise en œuvre du dispositif de redressement accompagné par la puissance publique ;
  • les travaux d'urgence et de mise en sécurité ;
  • les travaux de réhabilitation des parties communes et de rénovation, notamment énergétique.

Pour ce faire, le syndic d'intérêt collectif bénéficie de compétences spécifiques et, le cas échéant, de dispositifs publics d'accompagnement pour redresser la situation financière de la copropriété ou pour réaliser les travaux d'urgence.

Pour cela, le syndic doit être titulaire d'un agrément délivré par le préfet du département, obtenu après une demande d'agrément faite soit par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, soit par voie électronique.

La demande doit être accompagnée des pièces suivantes :

  • un dossier technique attestant que le syndic professionnel dispose des compétences recherchées, c'est-à-dire :
    • accompagner les copropriétés en difficulté ;
    • conduire des diligences complexes pour résoudre de nombreuses situations d'impayés ;
    • rétablir une gestion défaillante et assurer un fonctionnement efficace des instances de gestion ;
    • reconstituer une comptabilité pour des ensembles immobiliers complexes, n'ayant pas approuvé leurs comptes ou qui présentent d'importantes lacunes ou irrégularités, voire en carence depuis plusieurs années ;
    • conduire des programmes de travaux traitant de l'habitabilité d'immeubles soumis au statut de la copropriété ;
  • un acte d'engagement du syndic professionnel qui expose les mesures qu'il s'engage à respecter pour l'accompagnement des copropriétés.

Le détail des pièces constituant le dossier de la demande est disponible ici.

Notez que l'acte d'engagement comprend l'obligation de se former, c'est-à-dire de suivre, en plus des formations « classiques », des formations spécifiques sur l'accompagnement des copropriétés en difficulté.

Concrètement, les gestionnaires doivent suivre au moins 7 heures de formation spécifique par an durant toute la durée de l'agrément.

Le syndic doit également veiller à ajuster son assurance avec ce statut de syndic d'intérêt collectif.

La demande est traitée dans un délai de 2 mois à compter de la date de dépôt du dossier complet. Un dossier incomplet suspend ce délai jusqu'à réception des informations complémentaires demandées par les services préfectoraux. Notez que ces derniers peuvent également auditionner le syndic en complément du dossier.

Lorsqu'il est accordé, l'agrément a une durée de validité de 5 ans et ne vaut que dans la limite du département.

Notez que certaines structures peuvent obtenir la qualité de syndic d'intérêt public par simple demande de reconnaissance, sans avoir à passer par la procédure d'agrément. Sont concernés :

  • les organismes d'habitation à loyer modéré ;
  • certaines sociétés d'économie mixte, à savoir :
    • les offices publics de l'habitat ;
    • les sociétés anonymes d'habitations à loyer modéré ;
    • les sociétés anonymes coopératives de production ;
    • les sociétés anonymes coopératives d'intérêt collectif d'habitations à loyer modéré ;
    • les sociétés d'économie mixte de construction et de gestion de logements sociaux.

Syndic d'intérêt public : contrôle et renouvellement de l'agrément

Une fois l'agrément délivré, le préfet peut réaliser un contrôle afin de vérifier :

  • l'existence et la qualité de l'accompagnement effectué tout au long de l'intervention du syndic agréé ;
  • le respect par le syndic des règles et des principes tenant à son agrément.

En cas de non-respect des conditions d'exercice de la mission de syndic d'intérêt collectif ou de difficultés dans l'exercice de sa mission signalées par les partenaires (administrateur provisoire, Conseil national des administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires, conseil syndical), le préfet peut retirer l'agrément, après mise en demeure et invitation donnée au syndic de faire valoir ses observations.

Pour les structures qui ne nécessitent pas d'agrément, mais simplement une déclaration, le préfet peut néanmoins leur faire perdre la qualité de syndic d'intérêt collectif.

À l'issue de sa 3e année d'exercice, le syndic d'intérêt collectif doit fournir au préfet un bilan, dont les pièces constitutives sont listées ici, qui fait partie des éléments permettant d'obtenir un renouvellement de l'agrément.

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17/06/2025

Chirurgies cardiaques, pédiatriques et bariatriques : précisions organisationnelles

Plusieurs spécialités chirurgicales font l'objet de quelques précisions concernant l'organisation de leur pratique. Sont notamment concernées la chirurgie cardiaque, la chirurgie pédiatrique et la chirurgie bariatrique…

Continuité des soins en chirurgie cardiaque

Les établissements de santé proposant des actes de chirurgie cardiaque doivent être en mesure de prendre en charge à tout moment de nouveaux patients.

Des précisions sont apportées en ce qui concerne les équipes chargées d'assurer cette continuité des soins en chirurgie cardiaque. Ces équipes doivent a minima être composées :

  • d'un chirurgien titulaire du diplôme d'études spécialisées complémentaire en chirurgie thoracique et cardiovasculaire ou compétent en chirurgie thoracique ;
  • d'un anesthésiste-réanimateur ;
  • d'un médecin ou d'un infirmier compétent en circulation sanguine extracorporelle.

Ces équipes peuvent assurer la continuité des soins soit sur place, soit en astreinte, à condition que leur délai d'arrivée sur place soit compatible avec l'urgence vitale.

Assouplissement d'exercice de la chirurgie cardiaque pour les urgences infantile

Les établissements de santé habilités à pratiquer des interventions cardiaques sur les adultes peuvent par dérogation également intervenir sur des enfants de plus de 3 ans pour des urgences courantes.

Un assouplissement est apporté concernant la composition des équipes qui interviennent dans ces conditions.

Elles doivent ainsi être désormais composées :

  • d'un médecin spécialisé en chirurgie pédiatrique ou infantile, ou un médecin spécialisé en chirurgie justifiant d'une pratique régulière en chirurgie pédiatrique (en lieu et place d'un médecin spécialisé en chirurgie pour la pratique thérapeutique spécifique concernée justifiant d'une formation initiale et d'une expérience en chirurgie pédiatrique) ;
  • d'un médecin spécialisé en anesthésie-réanimation justifiant d'une expérience en anesthésie dans le cadre d'une prise en charge chirurgicale pédiatrique.
Composition de la concertation pluridisciplinaire en chirurgie bariatrique

Les établissements de santé exerçant en chirurgie bariatrique doivent procéder à des réunions de concertation pluridisciplinaire pour encadrer la prise en charge des patients.

Parmi les professionnels qui peuvent prendre part à ces réunions sont ajoutés les médecins spécialisés en nutrition, ainsi que tout autre médecin spécialisé en fonction de l'état du patient.

La composition complète de la concertation est consultable ici.

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16/06/2025

Copropriété : plus de détails sur les demandes de prêts collectifs

Depuis avril 2024, il est prévu que les syndicats de copropriété peuvent voter en assemblée générale la souscription d'un prêt collectif pour le financement de travaux concernant les parties communes (ou sur des parties privatives, s'il en va de l'intérêt de la copropriété). Les conditions dans lesquelles les organismes de crédits sont amenés à accepter ces prêts sont précisées…

Publication de la liste des pièces exigibles par l'organisme de crédit

En avril 2024, la loi visant à l'accélération et à la simplification de la rénovation de l'habitat dégradé et des grandes opérations d'aménagement mettait en place la possibilité, lors des assemblées générales (AG) de copropriété, de voter la sollicitation de prêt collectif.

Ces prêts doivent avoir pour objectif de financer des travaux portant sur les parties communes ou des parties privatives s'il en va de l'intérêt commun de la copropriété.

Dans l'hypothèse où la sollicitation d'un tel emprunt serait demandée par le syndicat des copropriétaires, les organismes de crédit sollicités sont en droit de demander certaines informations visant à apprécier la capacité d'emprunt du syndicat.

Ces informations sont les suivantes :

  • les documents relatifs à l'organisation de l'immeuble :
    • le règlement de copropriété, l'état descriptif de division, ainsi que les actes les modifiant, s'ils ont été publiés ;
    • la fiche synthétique de la copropriété comportant notamment le numéro d'immatriculation du syndicat des copropriétaires ;
    • les procès-verbaux des AG des 3 dernières années et leurs annexes ;
    • une attestation d'assurance de dommages couvrant les parties communes de l'immeuble pour l'année en cours, si une telle assurance a été souscrite ;
  • les informations financières suivantes à jour à la date de dépôt de la demande de prêt :
    • le montant des sommes présentes sur le compte bancaire séparé ouvert au nom du syndicat des copropriétaires ;
    • le montant de la dette du syndicat vis-à-vis des fournisseurs, le taux des impayés de charges au sein du syndicat des copropriétaires et les informations non nominatives suivantes : le nombre de copropriétaires en situation d'impayés, le montant des impayés de chaque copropriétaire, l'ancienneté de la situation d'impayés de chaque copropriétaire ;
    • pour les immeubles dont la réception des travaux de construction est intervenue depuis au moins 10 ans, le montant des sommes disponibles sur le compte bancaire dédié au fonds de travaux ;
  • le programme des travaux envisagés et les devis associés, ainsi que les modalités prévisionnelles de son financement ;
  • les noms et prénoms complets, ainsi que le lieu et la date de naissance de chaque copropriétaire personne physique, y compris les copropriétaires indivisaires, chaque copropriétaire étant tenu de fournir ces informations au syndic qui lui en fait la demande ;
  • le cas échéant, les tableaux de remboursement des autres prêts collectifs souscrits par le syndicat, en cours de remboursement.

Pour rappel, tout copropriétaire peut refuser de participer à l'emprunt sous réserve de notifier au syndic son refus dans un délai de 2 mois à compter de la notification du procès-verbal de l'assemblée générale et de verser la totalité de la quote-part du prix des travaux lui revenant dans un délai de 6 mois à compter de la notification de ce procès-verbal.

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16/06/2025

Experts étrangers, conciliation : des nouveautés pour les experts-comptables !

Après les précisions apportées sur l'obligation d'assurance professionnelle des experts-comptables et des professionnels du secteur, le Gouvernement continue sur sa lancée. Au menu : modalités d'information des ressortissants étrangers, obligations pour les personnes morales inscrites au tableau de l'ordre et conciliation obligatoire…

Les modalités d'information des ressortissants étrangers

Pour rappel, il est possible pour un ressortissant d'un État qui n'est pas membre de l'Union européenne ou partie à l'accord sur l'Espace économique de s'inscrire au tableau de l'ordre en qualité d'expert-comptable.

Pour ce faire, il doit être titulaire d'un diplôme reconnu de même niveau que le diplôme français d'expertise comptable, réussir, dans certains cas, un examen d'aptitude et obtenir une autorisation des pouvoirs publics.

Une demande doit ensuite être envoyée en ce sens au Conseil national de l'ordre des experts-comptables.

Les demandes présentées par les ressortissants se prévalant d'un diplôme autre que le diplôme français sont soumises pour avis par le Conseil national de l'ordre à la formation restreinte de la commission consultative pour la formation des experts-comptables.

La réponse de cette commission est à présent encadrée : son avis motivé doit être adressé au ressortissant dans un délai de 3 mois à compter de la présentation de son dossier complet.

Ensuite, les réponses aux demandes envoyées doivent être notifiées aux ressortissants :

  • par voie électronique pour les personnes ayant obtenu l'autorisation ;
  • par lettre recommandée avec avis de réception pour les personnes n'ayant pas obtenu l'autorisation.

Les modalités d'inscription au tableau de l'ordre

Pour rappel, pour créer une association de gestion et de comptabilité, il faut envoyer une demande par lettre recommandée avec avis de réception à la commission nationale d'inscription avec les pièces justificatives listées ici.

Parmi ces pièces, il faut à présent fournir le bulletin no 2 du casier judiciaire des bénéficiaires effectifs et des dirigeants non experts-comptables de l'association de gestion et de comptabilité.

Notez que la commission pourra refaire cette demande en cas de nouveau bénéficiaire ou de nouveau dirigeant.

Il en va de même pour les demandes d'inscription dans les sections et listes du tableau de l'ordre des experts-comptables

Il est également prévu à présent que toute personne physique ou morale inscrite au tableau ou à sa suite est tenue, dans les 2 mois, de signaler au conseil régional ou à la commission nationale d'inscription, tout changement de coordonnées, de forme juridique, de dirigeants, de bénéficiaires effectifs, et tout autre changement de nature à avoir une incidence sur son inscription à une section ou à une liste du tableau.

Conflit = conciliation obligatoire !

En cas de litige entre professionnels, ces derniers auront l'obligation de passer par une phase de conciliation, dont la procédure est détaillée ici.

Notez que cette obligation n'est pas applicable aux réclamations et plaintes déposées avant le 12 juin 2025.

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13/06/2025

Masseurs-kinésithérapeutes : détails sur l'expérimentation de l'accès direct

Une expérimentation visant à permettre l'accès aux masseurs-kinésithérapeutes sans ordonnance doit être menée pendant 5 ans. Des informations étaient manquantes pour démarrer cette expérimentation, notamment en ce qui concerne les départements dans lesquels elle serait menée. Fin du suspense…

Le maillage géographique de l'expérimentation enfin connu

La loi portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé de 2024 prévoyait la mise en place d'une expérimentation permettant aux patients de consulter des masseurs-kinésithérapeutes en accès direct, c'est-à-dire sans avoir obtenu au préalable une ordonnance de la part d'un médecin.

Pour rappel, les professionnels faisant partie d'une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) pourront être consultés dans les conditions suivantes :

  • dans le cas où le patient n'a pas eu de diagnostic médical préalable, le nombre de séances pouvant être réalisées par le masseur-kinésithérapeute est limité à huit par patient ;
  • dans le cas où le patient a eu un diagnostic médical préalable, le masseur-kinésithérapeute pratique son art conformément aux recommandations de bonnes pratiques professionnelles.

Il faut toutefois préciser que le masseur-kinésithérapeute oriente le patient vers son médecin traitant ou, à défaut, un autre médecin dès lors qu'un diagnostic ou un avis médical s'avère nécessaire.

Les départements dans lesquels l'expérimentation pourra être menée sont :

  • l'Aude ;
  • les Deux-Sèvres ;
  • les Côtes d'Armor ;
  • le Gers
  • la Haute-Corse ;
  • le Haut-Rhin ;
  • l'Isère ;
  • le Loiret ;
  • la Martinique ;
  • Mayotte ;
  • la Meurthe-et-Moselle ;
  • le Nord ;
  • la Réunion ;
  • le Rhône ;
  • la Seine-Maritime ;
  • le Tarn ;
  • le Var ;
  • la Vendée ;
  • l'Yonne ;
  • les Yvelines. 

Ces informations connues, l'expérimentation a pu démarrer le 8 juin 2025 et se poursuivra pendant 5 ans.

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11/06/2025

Sécurité civile : faciliter l'intervention des conducteurs

Les services de la sécurité civile peuvent être amenés à utiliser des véhicules d'urgences dans le cadre de leurs missions, pour lesquels ils devaient jusque-là faire des démarches afin d‘être autorisés à les conduire. Il faut toutefois noter quelques évolutions sur ce point…

Sécurité civile : une autorisation pour conduire les ambulances ?

Le permis de catégorie B connait quelques restrictions au regard des véhicules qui peuvent être conduits avec ce permis. Il n'est notamment pas possible de conduire :

  • des taxis et des voitures de transport avec chauffeur ;
  • des ambulances ;
  • des véhicules affectés au ramassage scolaire ;
  • des véhicules affectés au transport public de personnes.

Cela devient néanmoins possible pour les personnes ayant obtenu une attestation délivrée par le préfet après une vérification médicale de leur aptitude physique.

Depuis le 4 juin 2025, les conducteurs des ambulances des services d'incendie et de secours et des formations militaires de la sécurité civile bénéficient d'une exception et pourront conduire leurs véhicules avec un permis B sans passer par la procédure de vérification d'aptitude médicale.

De plus, il faut noter qu'une limite de poids total en charge est fixée pour les véhicules à 2 essieux utilisés par les services d'incendie et de secours et des formations militaires de la sécurité civile. Cette limite est désormais fixée à 28 tonnes.

Pour rappel, des limites similaires existaient déjà pour d'autres véhicules. Elles sont de :

  • 42 tonnes de poids total en charge pour les véhicules à 3 essieux ;
  • 56 tonnes de poids total en charge pour les véhicules à 4 essieux.

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11/06/2025

Expertise comptable et assurance professionnelle : quelques précisions

L'exercice de l'activité d'expertise comptable doit être couverte par une assurance professionnelle. Le Gouvernement a apporté quelques précisions sur cette obligation afin de sécuriser la couverture des professionnels et d'en faciliter les contrôles. Quelles sont ces nouveautés ?

Assurance professionnelle : sécuriser et contrôler

Pour rappel, doivent justifier d'un contrat d'assurance professionnelle :

  • les experts-comptables ;
  • les sociétés d'expertise comptable ;
  • les succursales ;
  • les associations de gestion et de comptabilité ;
  • les salariés d'un centre de gestion agréée et habilité ayant été autorisés à exercer en tout ou partie la profession ;
  • les professionnels ayant été autorisés à exercer partiellement l'activité d'expertise comptable.

À partir du 1er juillet 2025, le contrat d'assurance souscrit par une structure d'exercice professionnel devra garantir, pour les travaux et les activités réalisés pour son nom et pour son compte, ses propres risques et les risques personnels :

  • de l'expert-comptable ;
  • du salarié d'un centre de gestion agréée et habilité ayant été autorisés à exercer en tout ou partie la profession ;
  • du professionnel ayant été autorisés à exercer partiellement l'activité d'expertise comptable.

Cette obligation est applicable à toutes les structures, peu importe leur statut (société, association, etc.).

Afin d'améliorer le contrôle de cette obligation d'assurance, les structures d'exercice professionnel devront fournir chaque année une attestation à leur nom, avec en annexe la liste de leurs éventuels établissements secondaires.

Cette attestation devra indiquer :

  • les références de l'organisme d'assurance ;
  • des éléments relatifs à la structure d'expertise comptable, à savoir son numéro SIREN, sa raison ou dénomination sociale, l'adresse de son siège social et le conseil régional de l'ordre de son siège social ;
  • le numéro de contrat d'assurance et la période couverte ;
  • le numéro SIRET des établissements secondaires le cas échéant.

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10/06/2025

Fournisseurs de services cloud : des exigences à respecter

Pour rappel, la loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique, dite loi SREN, a pour ambition de permettre aux entreprises de changer plus facilement de fournisseurs de services d'informatique en nuage, autrement dit les « services cloud ». Pour cela, des obligations en matière de portabilité des actifs et d'interopérabilité des services sont mises en place…

Interopérabilité, portabilité et transparence pour les opérateurs de cloud

Pour rappel, la loi SREN oblige les fournisseurs de services d'informatique en nuage (services cloud) à mettre en conformité, dans des conditions sécurisées, leurs services aux exigences essentielles :

  • d'interopérabilité avec les services du client ou avec ceux fournis par d'autres fournisseurs de services d'informatique en nuage pour le même type de service ;
  • de portabilité des actifs numériques et des données exportables vers les services du client ou vers ceux fournis par d'autres fournisseurs de services d'informatique en nuage couvrant le même type de service ;
  • de mise à disposition gratuite aux clients et aux fournisseurs de services tiers désignés par ces utilisateurs à la fois d'interfaces de programmation d'applications nécessaires à la mise en œuvre de l'interopérabilité et de la portabilité et d'informations suffisamment détaillées sur le service d'informatique en nuage concerné pour permettre aux clients ou aux services de fournisseurs tiers de communiquer avec ce service.

Il revient à l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) de préciser les règles et modalités de mise en œuvre de 3 catégories d'exigences.

En ce sens, le Gouvernement a précisé que ce travail de l'Arcep devait se faire après consultation du public, notamment par l'édiction de spécifications d'interopérabilité et de portabilité visant à faciliter ces 2 sujets.

Notez que ces règles et modalités devront être précisées avant le 12 septembre 2025.

Lorsque l'Arcep aura fourni les précisions nécessaires, les fournisseurs de services d'informatique en nuage devront assurer la conformité de leurs services à ces exigences et à ces modalités.

De même, ils devront publier et mettre à jour régulièrement une offre de référence technique d'interopérabilité précisant les conditions de mise en conformité de leurs services avec les exigences d'interopérabilité, de portabilité et de transparence de l'information.

Concrètement, l'offre de référence technique d'interopérabilité devra comporter notamment les informations suivantes :

  • les procédures disponibles pour le changement de fournisseur et le portage vers le service d'informatique en nuage, y compris les méthodes et les formats de changement de fournisseur et de portage disponibles, ainsi que les restrictions et les limitations techniques connues du fournisseur de services d'informatique en nuage en la matière ;
  • les modalités de mise à disposition des informations nécessaires à la transparence du processus.

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10/06/2025

Salles de sport : la nouvelle affiche est là !

Assurer la bonne information des consommateurs est un enjeu permanent pour de nombreux professionnels. Et les exploitants d'enseignes sportives n‘y échappent pas. Parmi l'ensemble des obligations qui leur incombent en la matière, une nouvelle fait son arrivée…

2 modèles d'affiches proposés pour la lutte contre les violences

Pour rappel, il y a quelques semaines, une nouvelle obligation a été mise en place pour tous les établissements dans lesquels sont pratiquées des activités physiques ou sportives.

En effet, il faudra désormais afficher dans les mêmes conditions une information sur les dispositifs permettant de recueillir des signalements, d'orienter et d'accompagner les personnes s'estimant victimes ou témoins de situations susceptibles d'être qualifiées de :

  • violences physiques ou morales ;
  • maltraitances provenant notamment de propos discriminants ;
  • de bizutages ;
  • de situations d'emprise ;
  • de complicités ou de non-dénonciation des faits cités précédemment.

Des détails devaient néanmoins toujours être publiés concernant la forme et le contenu de ces affichages.

2 modèles sont proposés, et au moins un devra être affiché dans l'établissement sur papier au format A3. 

Les exploitants des établissements concernés ont jusqu'au 16 octobre 2025 pour se mettre en conformité avec cette obligation.

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