Actualités

Bandeau général
22/09/2022

Plan sobriété énergétique en entreprise : obligatoire ou facultatif ?

En raison des risques de coupures d'électricité durant l'hiver 2022/2023, le Gouvernement demande aux entreprises de mettre en place un plan « sobriété énergétique » pour permettre une réduction de leur consommation d'énergie de 10 % sur 2 ans par rapport à 2019.

Si une entreprise ne respecte pas ou ne peut pas respecter ce plan, risque-t-elle une sanction ?
La réponse n'est pas toujours celle que l'on croit...
La bonne réponse est...
Non
La mise en œuvre du plan « sobriété énergétique » n'est pas obligatoire et aucune sanction n'est encourue, à ce jour, dans l'hypothèse où une entreprise ne respecte pas cette recommandation.

Toutefois, les entreprises sont fortement incitées à le mettre en place, car elles seront les premières touchées en cas de mesures de rationnement d'électricité.

Dans le cadre de ce plan, il est recommandé, à titre d'exemple, de nommer un ambassadeur de la sobriété dans chaque entreprise, de revoir la mobilité des salariés (covoiturage, déplacement en vélo, télétravail, etc.) ou encore, de promouvoir des pratiques écoresponsables au bureau (extinction des écrans la nuit, limitation du chauffage, etc.).
En savoir plus...
21/09/2022

Salles de sport : dans le viseur de l'administration ?

Environ 6,2 millions de Françaises et Français sont inscrits dans une salle de sport. Un chiffre qui ne cesse de progresser et qui amène par conséquent la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) à garder un œil attentif sur les pratiques commerciales des professionnels du secteur…


Des irrégularités encore trop présentes dans les contrats proposés par les salles de sport

Dans un communiqué, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) annonce avoir procédé à 757 contrôles auprès de salles de sport et centres de remise en forme entre 2019 et 2020.

Lors de ces contrôles, ce sont les contrats proposés aux consommateurs qui sont principalement passés au crible. Il ressort de ces opérations que de nombreuses irrégularités persistent. La DGCCRF, en effet, a pu mettre en évidence au moins une irrégularité dans 65 % des cas en 2019 et dans 57 % des cas en 2020.

Dans une majorité de cas, les clauses des contrats ou d'autres documents, comme les règlements intérieurs, comportent des clauses illicites ou abusives. Ces clauses, dont le consommateur n'a pas toujours connaissance, viennent nuire significativement à l'équilibre du contrat.

Elles peuvent, par exemple, permettre aux professionnels de modifier unilatéralement les conditions du contrat (prix, caractéristiques de la prestation), voire lui donner un droit de résiliation du contrat sans avoir à justifier d'un motif.

Pour ce qui est des obligations d'affichage de tarifs, d'information du consommateur, et de communication de l'ensemble des conditions générales, la majorité des salles contrôlées sont défaillantes, car ce sont ici 58 % des contrôles qui relèvent au moins un manquement.

Moins fréquentes, mais plus graves, les pratiques commerciales trompeuses sont identifiées dans 25 % des contrôles. Ces pratiques sont celles qui vont amener le consommateur à contracter avec une perception erronée de la prestation. L'aspect trompeur peut porter par exemple sur le prix ou la durée d'engagement.

La DGCCRF indique ainsi que plusieurs amendes administratives et pénales sont venues sanctionner les manquements les plus importants.

Source : Actualité de la DGCCRF du 13 septembre 2022 : « Protection économique du consommateur dans le secteur des salles de sport et de remise en forme »

Salles de sport : biceps, abdos et conditions générales de vente © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
21/09/2022

Vers des produits interdits d'importation pour lutter contre la déforestation ?

L'Union européenne a décidé de mettre en place de nouvelles règles pour limiter sa responsabilité dans la déforestation mondiale... Ce qui n'est pas sans conséquence pour les professionnels. Explications.


Lutte contre la déforestation : un devoir de vigilance pour les entreprises

Pour limiter la responsabilité de l'Union européenne (UE) dans la déforestation mondiale, un devoir de vigilance va être mis à la charge des entreprises, qui devront s'assurer que les produits vendus dans l'UE ne sont pas issus de terres déboisées ou dégradées.

Pour autant, aucun pays ni aucun produit de base ne fera l'objet d'une interdiction d'importation.

Les entreprises mettant des produits sur le marché commun devront simplement faire preuve de diligence raisonnable pour évaluer les risques dans leur chaîne d'approvisionnement.

L'UE classera les pays (ou certaines parties de pays) selon le niveau de risque bas, standard ou élevé : les produits issus de pays à bas risque seront soumis à moins d'obligations que ceux issus de pays à risque élevé.

Notez que ce devoir de vigilance concernera le bétail, le cacao, le café, l'huile de palme, le soja et le bois, y compris les produits qui contiennent, ont été nourris avec ou fabriqués à partir de ces produits de base (cuir, chocolat, meubles, etc.).

Le Parlement européen souhaite que soit également inclus dans la réglementation la viande de porc, les ovins et les caprins, la volaille, le maïs et le caoutchouc, ainsi que le charbon de bois et les produits en papier imprimés.

La version finale du texte instituant ce devoir de vigilance doit encore faire l'objet de négociations entre les différents États membres de l'UE et le Parlement européen. Affaire à suivre…

Source : Communiqué de presse du Parlement européen du 13 septembre 2022 : « Changement climatique : de nouvelles règles pour contribuer à limiter la déforestation mondiale imputable à l'UE »

Vers des produits interdits d'importation pour lutter contre la déforestation ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
21/09/2022

Jeton individuel d'accès (token access) : le point sur les bonnes pratiques

Un jeton individuel d'accès (token access) permet à un utilisateur de se connecter à un site Web ou une application mobile sans avoir à ressaisir ses identifiants. La CNIL vient de faire un rappel sur les bonnes pratiques en la matière…


Jeton individuel d'accès : entre usage et risques

L'authentification par jeton numérique (aussi appelé token access) est notamment utilisée pour :

  • les procédures de confirmation de création de compte, de génération et de renouvellement de mot de passe  ;
  • la connexion automatisée à un serveur pour faciliter l'accès à un service donné (validation d'un formulaire pour le recueil du consentement, page de désinscription à des lettres d'information, etc.) ;
  • la consultation directe de documents et de données en ligne (bons de livraison, documents bureautiques en ligne, résultats d'examen médicaux, etc.).

Dans tous les cas, concrètement, l'utilisateur reçoit un lien à suivre incluant un jeton d'authentification : lorsqu'il clique sur ce lien, le serveur vérifie la validité du jeton, accepte l'authentification et active la fonctionnalité demandée par l'utilisateur.

Si l'utilisation d'un token access présente de multiples avantages, cela n'est pas sans risques : c'est, en effet, un moyen d'accès aux données personnelles de l'utilisateur.

C'est pour cela que l'envoi de jetons frauduleux par mail ou SMS est devenu courant.

Pour réduire les risques liés à l'utilisation d'un token access, la CNIL recommande de respecter les principes suivants :

  • journaliser la création et l'utilisation des jetons ;
  • définir une durée de validité des jetons adaptée à leurs finalités ;
  • générer un lien d'authentification ne contenant aucune donnée personnelle ou avec un contenu haché ;
  • imposer une nouvelle authentification dans le cas où le jeton permet l'accès à des données personnelles ou si le jeton a une durée de vie insuffisamment limitée ;
  • limiter le nombre d'accès, en prévoyant un usage unique ou temporaire en fonction des finalités visées ;
  • restreindre l'utilisation du jeton à certains services ou ressources en évitant sa réutilisation pour tous les parcours utilisateurs ;
  • supprimer automatiquement, de manière temporaire ou définitive, l'accès à la ressource demandée en cas de demandes intensives suspectes ;
  • permettre la révocation d'un jeton depuis un compte utilisateur en cas de comportement suspect automatiquement détecté ;
  • permettre à l'utilisateur de choisir le mode de transmission du jeton (par mail, par SMS, par courrier, etc.).

Enfin, sachez que la CNIL a donné 3 exemples pratiques de jetons individuels de connexion, consultables ici, qui concernent :

  • la confirmation de la création d'un compte utilisateur ;
  • le suivi de livraison ;
  • l'échange de fichiers.

Source : Actualité de la CNIL du 8 septembre 2022 : « Les jetons individuels de connexion ou token access »

Jeton individuel d'accès (token access) : le point sur les bonnes pratiques © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
21/09/2022

Vendanges et temps de travail : des dérogations ?

L'heure des vendanges a sonné ! Nombreux sont les viticulteurs qui connaissent un surcroît d'activité pendant cette période et souhaitent obtenir des dérogations aux règles relatives au temps de travail. Mais les vendanges sont-elles un motif suffisant pour obtenir de telles dérogations ? Réponse du Gouvernement…


Périodes de vendanges : attention à bien anticiper

Chaque année, la période des vendanges est un moment crucial pour le secteur viticole qui connaît un surcroît d'activité.

Pour pallier ce besoin spécifique lié à leur activité, les viticulteurs réclament auprès de la Dreets (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités) des dérogations relatives au temps de travail, d'autant plus que la main d'œuvre se fait rare.

Une demande que n'entend pas satisfaire le Gouvernement, le secteur agricole bénéficiant déjà de règles légales dérogatoires en ce qui concerne le temps de travail.

Il rappelle, en effet, que la durée hebdomadaire maximale de travail est fixée à 48 heures de travail effectif au cours d'une même semaine, et en moyenne à 44 heures sur une période de 12 semaines consécutives.

Or, dans ce secteur d'activité, le calcul de la durée moyenne hebdomadaire de 44 heures peut se faire sur une période de 12 mois consécutifs et non de 12 semaines.

De plus, en cas de circonstances exceptionnelles, les entreprises du secteur agricole peuvent aller au-delà du plafond de 48 heures, sous réserve de ne pas dépasser 60 heures hebdomadaires en moyenne sur une période de 12 mois consécutifs.

Retenez néanmoins que les juges estiment depuis un certain temps, tout comme l'administration, que les activités correspondant à un surcroît d'activité prévisible et se renouvelant tous les ans ne constituent pas une « circonstance exceptionnelle » et ne permettent donc pas de bénéficier de la dérogation correspondante.

Ainsi, dans le cadre d'un surcroît d'activité prévisible lié aux spécificités des travaux agricoles, le Gouvernement recommande donc aux viticulteurs d'anticiper l'organisation du travail.

Source : Réponse ministérielle Détraigne du 16 décembre 2021, Sénat, no 25913 : « Dérogation au temps de travail en période de vendanges »

Dérogation au temps de travail pendant les vendanges : la coupe est pleine ! © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
20/09/2022

Covid-19 : une aide financière aux pigistes pour 2021

Parmi les aides exceptionnelles accordées aux professionnels pendant la crise du coronavirus (Covid-19), une aide financière pour les journalistes pigistes avait été mise en place. Certains détails restaient néanmoins à définir concernant l'aide accordée au titre de l'année 2021. Quels sont-ils ?


Covid-19 et aide pour les pigistes : pour qui ? Combien ?

Pour rappel, sont considérés comme « journalistes pigistes », les journalistes qui, non attachés à une rédaction, sont rémunérés au nombre d'articles livrés par des organes de presse avec qui une présomption de salariat s'applique. Cette présomption est matérialisée par la convention qui les lie.

Pour soutenir les pigistes ayant subi une diminution d'activité du fait de la crise sanitaire, le Gouvernement a mis en place une aide exceptionnelle pour les années 2020 et 2021.

Pour en bénéficier, au titre de l'exercice 2021, les pigistes doivent remplir certaines conditions :

  • avoir bénéficié d'un minimum de 5 bulletins mensuels de pige en 2019 ;
  • avoir reçu, en 2019, un montant annuel des revenus bruts de pige supérieur ou égal à 3 000 € ;
  • avoir subi une diminution des revenus de pige annuels entre 2019 et 2021 ;
  • avoir au titre de l'année 2021, un revenu fiscal de référence ne dépassant pas 80 000 €.

Sont exclus du bénéfice de cette aide les pigistes :

  • qui ont exercé une activité lucrative, salariée ou indépendante à temps complet pendant l'année au titre de laquelle l'aide est versée, qui :
  • ○ correspond à une quotité de travail minimale au moins égale à 1 607 heures ou à la durée fixée par la convention collective appliquée dans l'entreprise si celle-ci est inférieure à la durée légale, pour une activité salariée ;
  • ○ ou qui a procuré un revenu soumis à cotisations sociales dont le montant brut annuel est au moins égal au montant du salaire minimum de croissance en vigueur au 1er janvier de l'année considérée calculé sur la base de 1 607 heures, pour une activité indépendante ;
  • ou qui ont fait valoir leurs droits à la retraite en 2019 ou au cours de l'année au titre de laquelle l'aide est versée, avec prise d'effet au cours de l'une de ces années ; notez que le journaliste pigiste dont la retraite a pris effet en 2021 demeure éligible à l'aide versée au titre de l'année 2020, sous réserve du respect des autres conditions.

Sauf exception, le montant de l'aide est calculé en appliquant un taux (modulé en fonction du revenu fiscal de référence et du nombre de parts composant le foyer fiscal), sur une base égale à la différence entre les revenus de pige annuels nets perçus en 2019 et les revenus de pige annuels net perçus en 2021.

Il est précisé que le calcul effectué ne peut avoir pour effet d'aboutir à une indemnité supérieure à 100% des pertes constatées.

Source :

  • Décret n° 2021-1175 du 10 septembre 2021 instituant une aide exceptionnelle au bénéfice des journalistes pigistes ayant subi une diminution d'activité à raison de la crise de la covid-19
  • Arrêté du 7 septembre 2022 pris en application des articles 2 et 4 du décret n° 2021-1175 du 10 septembre 2021 instituant une aide exceptionnelle au bénéfice des journalistes pigistes ayant subi une diminution d'activité à raison de la crise de la covid-19

Covid-19 : une aide financière aux pigistes pour 2021 © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
20/09/2022

CFE minimum : où la payer ?

Votre entreprise dispose de plusieurs établissements situés dans plusieurs communes différentes. Question : où devez-vous payer votre cotisation minimum de cotisation foncière des entreprises (CFE) ? Réponse de l'administration fiscale…


CFE minimum : la notion d'« établissement principal » évolue…

Pour mémoire, une cotisation minimum est due, en principe, par chaque entreprise redevable de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et est établie au lieu du principal établissement.

Jusqu'à présent, si votre entreprise disposait de plusieurs établissements sur le territoire d'une même commune ou situés dans des communes différentes, cette cotisation minimum était due au lieu du « principal établissement », à savoir :

  • le siège social de l'entreprise ;
  • ou le lieu de dépôt de la déclaration annuelle de résultat.

Cette règle change quelque peu… Désormais, pour l'administration fiscale, en cas de pluralité d'établissements, votre « établissement principal » est :

  • celui qui réalise le chiffre d'affaires le plus important, en cas d'activité commerciale ;
  • celui où la valeur des objets fabriqués est la plus élevée, en cas d'activité industrielle ;
  • celui où sont enregistrées les commandes ou le plus gros des commandes en cas de prestations de services.

Si votre entreprise exerce une activité dite « mixte », ces mêmes règles seront appliquées sur l'activité prépondérante.

Pour finir, notez que si vous exercez une activité de remplacement (médecin généraliste par exemple), l'établissement principal sera celui où vous avez passé le plus de temps au cours de l'année concernée.

  • Actualité du Bulletin officiel des finances publiques (BOFIP) du 24 août 2022 : « CFE –Précisions sur la définition du principal établissement pour l'imposition à une cotisation minimum – Actualisation pour 2022 du barème de fixation de la base minimum »
  • BOFIP : BOI-IF-CFE-20-20-40-10
  • BOFIP : BOI-IF-CFE-20-40-20

CFE minimum : où la payer ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
20/09/2022

Secteur agricole et crise ukrainienne : il est temps de faire sa demande d'aide

Pour rappel, le Gouvernement a mis en place des aides sociales afin de soutenir le secteur agricole face à la crise ukrainienne. Pour pouvoir en bénéficier, ces derniers doivent adresser un dossier de demande avant une date limite… qui approche à grands pas…


« Pec résilience » et dépôt des dossiers de demande : la date approche !

Pour rappel, des dispositifs de prise en charge (« Pec ») et de report des cotisations sociales sont prévus pour les exploitants agricoles touchés par la crise ukrainienne.

Pour bénéficier de ces aides, vous devez déposer un dossier de demande auprès de la MSA (mutualité sociale agricole) avant le 1er octobre 2022 à l'aide d'un formulaire type.

Notez qu'une notice est mise à votre disposition, afin de vous présenter les dispositifs de prise en charge et de vous accompagner dans la constitution de votre dossier.

Source : Actualité de la Mutualité sociale agricole du 8 septembre 2022 : « Crise Ukraine : mesures de soutien aux employeurs et exploitants agricoles »

Secteur agricole et « Pec résilience » : ne ratez pas la date de dépôt ! © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
20/09/2022

Création d'un nouveau droit de préemption pour préserver les ressources en eau

Le réchauffement climatique fait de l'eau un enjeu important, comme en témoigne cet été 2022. C'est pour cela que le Gouvernement a décidé de créer un nouveau droit de préemption pour la préservation des ressources en eau destinée à la consommation humaine. Comment peut-il être mis en œuvre ?


Un droit de préemption pour préserver l'eau destinée à la consommation humaine

Le Gouvernement vient de créer un nouveau droit de préemption pour la préservation des ressources en eau destinée à la consommation humaine.

En clair, lorsque des surfaces agricoles situées dans les aires d'alimentation de captages utilisées pour l'alimentation en eau destinée à la consommation humaine sont mises en vente, les personnes publiques disposant de la compétence « eau potable » peuvent les acheter prioritairement (en évinçant les acquéreurs, le cas échéant).

En conséquence, pour permettre la mise en œuvre de ce droit :

  • il faut adresser une déclaration d'intention d'aliéner (DIA) en 4 exemplaires au titulaire du droit de préemption par lettre recommandée avec avis de réception (LRAR), déposée contre décharge, ou adressée par voie électronique en un seul exemplaire ;
  • il faut respecter un délai de 2 mois durant lequel le titulaire du droit de préemption peut décider de l'utiliser ou non ; ce délai peut être suspendu lorsque certains documents complémentaires sont réclamés (servitudes, hypothèques, baux, etc.).

Le bénéficiaire du droit de préemption qui le met en œuvre peut ensuite céder, louer ou mettre à disposition temporairement les biens acquis.

En pratique, notez que ce droit va être institué, par le préfet, au bénéfice de la commune, du groupement de communes ou du syndicat mixte compétent pour la gestion de l'eau.

Source : Décret n° 2022-1223 du 10 septembre 2022 relatif au droit de préemption pour la préservation des ressources en eau destinées à la consommation humaine

Droit de préemption : « À l'eau le monde ! » © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
19/09/2022

Contrôle fiscal : 10 ans pour déposer une réclamation ?

À l'issue d'un contrôle, l'administration fiscale réclame à un professionnel un supplément de TVA pour une activité non déclarée de vente de cartes téléphoniques… Ce qu'il conteste… 4 ans plus tard ! Une contestation bien trop tardive, selon l'administration, qui maintient sa position. Et selon le juge ?


Contrôle fiscal : quand le juge rappelle à l'administration les règles du « jeu »…

Une société fait l'objet d'un contrôle fiscal à l'occasion duquel l'administration s'aperçoit qu'elle n'a pas déclaré son activité de vente de carte téléphoniques, ce qui lui permet de réclamer le paiement d'un supplément de TVA.

4 ans plus tard, la société décide de contester les conclusions de ce contrôle.

« Trop tard », selon l'administration, qui rappelle qu'une société qui souhaite contester un redressement fiscal dispose d'un délai égal à celui dont elle-même bénéficie pour établir l'impôt.

Et parce qu'en matière de TVA et de taxe sur le chiffre d'affaires l'administration dispose d'un délai de reprise de 3 ans, la contestation de la société, formulée au bout de 4 ans, est trop tardive !

Sauf qu'ici, elle s'est vu reprocher l'exercice d'une « activité occulte », rappelle la société. Or, dans ce cas, l'administration dispose d'un délai spécial de reprise de 10 ans… Ce qui porte son propre délai de réclamation à 10 ans !

En conséquence, l'administration ne peut pas écarter sa contestation au seul motif qu'elle serait trop tardive… Ce que confirme le juge.

Notez que dans cette affaire, le juge va encore plus loin ! Il indique que ce n'est pas parce que l'administration n'use pas de son délai spécial de reprise que la société doit en être privée pour présenter ses réclamations.

Source : Arrêt du Conseil d'État du 22 juillet 2022, no 451206

Contrôle fiscal : 10 ans pour déposer une réclamation ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
19/09/2022

Nouvelle sanction de la CNIL pour infraction au RGPD

Régulièrement, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) intervient et sanctionne les entreprises qui ne respectent pas le Règlement européen sur la protection des données (RGPD). Un nouveau cas vient d'être rendu public…


Deux manquements au RGPD = une sanction de 250 000 €

Saisie d'une plainte, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a contrôlé le site web d'une entreprise. Elle y a constaté des infractions au Règlement général sur la protection des données (RGPD). Celles-ci sont de deux types :

  • un manquement relatif à l'obligation de conserver les données pour une durée proportionnée à la finalité du traitement ;
  • un manquement relatif à l'obligation d'assurer la sécurité des données personnelles.

L'entreprise prévoyait, d'une part, une durée de conservation des données personnelles des membres et abonnés de 36 mois à compter de la dernière commande passée sur le site. La CNIL a constaté que les données de 25 % des utilisateurs étaient conservées au-delà de cette durée.

D'autre part, la CNIL a également constaté que l'entreprise n'imposait pas l'utilisation d'un mot de passe robuste dès la création d'un compte, et que cela n'était pas plus possible par la suite.

Sur la base de ces constatations, elle a considéré que l'entreprise n'avait pas pris de mesures suffisantes pour garantir la sécurité des données des membres et des utilisateurs du site. Elle a en conséquence infligé une amende de 250 000 euros à l'entreprise.

Source : Publication de la Commission nationale de l'informatique et des libertés du 13 septembre 2022

Nouvelle sanction de la CNIL pour infraction au RGPD © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
19/09/2022

5 pistes pour le développement du cloud en France et en Europe

Le « Cloud Computing » est un secteur d'importance majeure, aussi bien en matière économique que pour la souveraineté numérique et technologique du pays. En mai 2021, le Gouvernement a lancé une stratégie nationale pour le cloud. À l'heure du premier bilan, il annonce 5 pistes de développement… Lesquelles ?


Des coups de pouce pour le secteur du cloud !

Tirant un bilan très satisfaisant de sa stratégie nationale pour le cloud, le ministère de l'Économie insiste notamment sur l'initiative du « SecNumCloud » : il s'agit d'un visa délivré aux prestataires justifiant d'un niveau d'excellence dans la sécurité offerte par leur solution.

Afin de poursuivre dans cette dynamique positive, le ministre annonce 5 pistes pour favoriser le développement de ce secteur en France :

  • Un accompagnement pour l'obtention du visa

Le processus d'obtention de la qualification SecNumCloud pouvant s'avérer complexe pour les plus petites structures, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) sera chargée d'accompagner les start-up et les PME évoluant dans le secteur et souhaitant se faire certifier.

  • Une meilleure transformation numérique des administrations

Pour que les données de l'administration bénéficient d'un niveau de protection adapté, le Gouvernement va revoir la définition et sa classification des données particulièrement sensibles, afin de faciliter le choix de solution cloud de chaque administration.

De plus, une mission devrait être confiée à la Direction interministérielle du numérique pour accélérer la transition vers le numérique des administrations.

  • Une harmonisation européenne

Le Gouvernement souhaite que l'Union européenne se saisisse de la question en envisageant un cadre réglementaire permettant d'assurer un niveau d'exigence commun au sein de l'Union et, peut-être, de permettre l'émergence d'un acteur européen dans un marché pour l'instant dominé par des acteurs non-européens.

  • La validation du PIIEC cloud

Un PIIEC, ou Projet important d'intérêt européen commun, est un mécanisme qui permet aux États membres de l'UE de financer des initiatives privées au-delà des limites habituellement fixées. Constatant le nombre de projets mis en place entre les acteurs européens de la filière, le Gouvernement encourage la Commission européenne à valider le PIIEC cloud.

  • Une nouvelle interface entre l'État et le marché

Un nouveau Comité stratégique de filière (CSF) devrait être créé. À l'image de ce qui existe dans 19 autres filières, comme l'aéronautique, le nucléaire ou l'alimentaire, un CSF est un organe qui permet un dialogue entre l'État, les entreprises et les salariés d'un secteur d'activité. Il participe au développement de la filière en suivant 4 axes principaux :

  • ○ transition écologique ;
  • ○ innovation et digitalisation ;
  • ○ souveraineté et compétitivité ;
  • ○ développement des compétences et de l'attractivité de l'industrie.

À ce stade il ne s'agit que d'annonces qui devront être matérialisées par des textes réglementaires. À suivre…

Source : Actualité du ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique du 12 septembre 2022 : « Cloud : cinq nouveaux dispositifs pour soutenir le développement du secteur »

« Cloud computing » : la tête dans les nuages © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
 << < 289 290 291 292 293 294 295 296 297 298 299 > >>