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19/05/2023

Intelligence artificielle (IA) : la CNIL publie un plan d'action

L'intelligence artificielle (IA) connaît un regain d'intérêt depuis quelques mois, en raison de la mise en ligne de certains outils comme ChatGPT, Bard, Dall-E, etc. Cela a amené la CNIL à publier, le 16 mai 2023, son plan d'action pour le déploiement de systèmes d'IA respectueux de la vie privée. Focus.

Intelligence artificielle (IA) : le plan d'action de la CNIL comporte 4 volets

Depuis quelques mois, l'intelligence artificielle (IA) dite « générative » connait un grand développement avec l'apparition d'outils tels que ChatGPT, Bard, Dall-E, Midjourney, Vall-E, etc.

Pour la petite histoire, sachez que l'IA générative est un système qui crée du texte, des images ou d'autres contenus (musique, vidéo, voix, etc.) à partir d'une instruction d'un utilisateur humain (le « prompt engineering »).

L'intérêt pour l'IA générative a amené la CNIL à publier un plan d'action, en attendant l'adoption d'un accord européen sur le sujet (le projet de règlement européen dit « IA Act », actuellement en discussion).

Ce plan s'articule autour de 4 axes :

  • Axe 1 : appréhender le fonctionnement des systèmes d'IA et leurs impacts pour les personnes ;
  • Axe 2 : permettre et encadrer le développement d'IA respectueuses des données personnelles ;
  • Axe 3 : fédérer et accompagner les acteurs innovants de l'écosystème IA en France et en Europe ;
  • Axe 4 : auditer et contrôler les systèmes d'IA et protéger les personnes.

L'axe 1 doit amener les particuliers et les professionnels à se poser des questions sur la protection des données, notamment :

  • la loyauté et la transparence des traitements de données sous-jacents au fonctionnement de ces outils ;
  • la protection des données publiquement accessibles sur le Web face à l'utilisation du moissonnage de données pour la conception des outils ;
  • la protection des données transmises par les utilisateurs lorsqu'ils utilisent ces outils, allant de leur collecte (via une interface) à leur éventuelle réutilisation, en passant par leur traitement par les algorithmes d'apprentissage automatique ;
  • les conséquences sur les droits des personnes sur leurs données, tant en ce qui concerne celles collectées pour l'apprentissage de modèles que celles qui peuvent être fournies par ces systèmes ;
  • la protection contre les biais et les discriminations susceptibles de survenir ;
  • les enjeux de sécurité inédits de ces outils.

Ces questions sont envisagées par le laboratoire d'innovation numérique de la CNIL (LINC). Notez que le LINC a notamment publié un dossier sur l'IA générative pour mieux comprendre les enjeux spécifiques de ces systèmes.

L'axe 2 vise à anticiper l'application de l'IA Act et à préparer les entreprises et les particuliers à l'impact des systèmes d'IA dans les années à venir. À cet effet, la CNIL a déjà publié des fiches pédagogiques sur le sujet et continuera à publier des documents dans les mois et années à venir.

L'axe 3 se matérialise déjà concrètement par 3 mesures :

  • la création d'un « bac à sable » pour accompagner les projets innovants depuis 2021 ;
  • la création d'un programme d'accompagnement spécifique des fournisseurs de vidéosurveillance « augmentée » dans le cadre des Jeux olympiques de 2024 ;
  • la création d'un programme « d'accompagnement renforcé » pour assister les entreprises innovantes dans leur conformité au RGPD.

Par ailleurs, la CNIL se tient à disposition des entreprises qui souhaitent développer des systèmes d'IA dans une logique de protection des données personnelles. Pour se faire, il est possible de la contacter à l'adresse ia@cnil.fr.

Enfin, l'axe 4 vise à doter la CNIL d'un outillage lui permettant d'auditer les systèmes d'IA. À ce propos, sachez que le LINC a publié un dossier sur les solutions d'audit algorithmique.

Durant l'année 2023, la CNIL va mener des actions concernant :

  • le respect, par les entreprises, de sa position sur l'usage de la vidéosurveillance « augmentée » ;
  • l'usage de l'IA pour lutter contre la fraude (par exemple la fraude à l'assurance sociale), au regard des enjeux liés à l'usage de tels algorithmes ;
  • l'instruction de plaintes déposées auprès de ses services.

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18/05/2023

Chaînes de fast-foods : une implantation totalement libre ?

Un député s'est fait l'écho de citoyens se plaignant du remplacement des petits restaurants par des chaînes de fast-foods. L'occasion pour le Gouvernement de rappeler la réglementation applicable en matière d'implantation d'établissements de restauration « rapide »…

Implantation des chaînes de fast-foods : une liberté encadrée

Pour rappel, la restauration, comme tous les commerces de service, s'exerce dans un cadre de libre concurrence.

Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a aucune règle à respecter lors de l'implantation d'un restaurant…

Lors de leur création, en effet, les établissements de restauration « rapide » doivent suivre une procédure d'enregistrement auprès des autorités compétentes.

À cet effet, une déclaration doit être adressée à la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) du département d'implantation de l'établissement ou, dans le cadre du guichet unique, auprès du centre de formalité des entreprises compétent.

En outre, les chaînes de fast-foods étant amenées à manipuler des denrées animales ou d'origine animale, elles doivent obtenir un agrément spécifique de la DDCSPP.

Enfin, notez qu'elles doivent également mettre en place un plan de maîtrise sanitaire afin d'atteindre les objectifs réglementaires en termes d'hygiène.

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18/05/2023

Pièces de rechange : toutes issues de l'économie circulaire ?

Un professionnel de l'entretien et de la réparation d'articles de sport et de loisirs reçoit un client lui demandant de changer le moteur de sa trottinette électrique. Son client ne souhaite pas qu'une pièce neuve soit utilisée, mais plutôt une pièce issue de l'économie circulaire.

Le professionnel a-t-il l'obligation de lui en proposer une ?

La bonne réponse est...
Oui

Tout professionnel qui commercialise des prestations d'entretien et de réparation d'articles de sport et de loisirs doit permettre à ses consommateurs d'opter pour l'utilisation de pièces issues de l'économie circulaire à la place des pièces neuves.

Cette obligation ne concerne que certains produits, comme les bicyclettes ou les trottinettes électriques (catégorie « articles de sport et de loisirs »), et pour certaines catégories de pièces de rechange (systèmes de pliage, moteurs, batteries, en ce qui concerne les trottinettes électriques).

Le professionnel doit, en principe, donner la possibilité au consommateur, avant que celui-ci accepte l'offre, d'opter pour l'utilisation d'une telle pièce, issue de l'économie circulaire. Ce choix doit être recueilli sur support durable.

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18/05/2023

Phase amiable obligatoire avant saisine du juge : le Gouvernement revoit sa copie…

Par principe et dans certaines matières, les justiciables ne peuvent saisir le juge que s'ils ont préalablement tenté de s'accorder à l'amiable. Un principe qu'il n'est pas toujours possible d'appliquer… C'est pourquoi le juge est intervenu en octobre 2022 pour demander au Gouvernement de revoir sa copie… dont acte !


Pas de phase amiable en cas d'indisponibilité des conciliateurs

Lorsqu'un justiciable souhaite saisir le juge judiciaire, la procédure prévue par la loi l'oblige, dans certains cas précis, à observer au préalable une phase amiable.

Cette réglementation comporte un certain nombre d'exceptions, notamment lorsque les conciliateurs de justice ne sont pas disponibles et que cela entraîne l'organisation de la 1re réunion de conciliation dans un délai manifestement excessif au regard de la nature et des enjeux du litige.

En octobre 2022, les juges ont finalement annulé ce dispositif, considérant que cette dérogation n'était pas suffisamment précise, car rien dans la loi ne permettait de déterminer quand « l'indisponibilité » des conciliateurs était caractérisée.

Le Gouvernement vient de revoir sa copie en publiant une version plus précise du dispositif. Désormais, le délai au-delà duquel l'indisponibilité des conciliateurs de justice peut être regardée comme établie pour dispenser les parties de l'obligation préalable de tentative de résolution amiable du litige est prévu : celui-ci a été arrêté à 3 mois.

Ce nouveau dispositif s'appliquera aux instances introduites à compter du 1er octobre 2023.

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17/05/2023

Entreprises de presse : une nouvelle aide financière

En raison de la guerre en Ukraine, le Gouvernement a décidé de mettre en place une aide exceptionnelle visant à compenser la hausse de certains coûts de production des publications imprimées des entreprises éditrices de presse. Revue de détails…

Entreprises éditrices de presse : une aide financière sous conditions

Certaines entreprises établies en France ou dans l'un des États membres de l'Union européenne ou parties à l'Espace économique européen, et qui exercent une activité particulièrement affectée par les conséquences économiques et financières de la guerre en Ukraine, vont pouvoir bénéficier d'une aide financière exceptionnelle.

Les bénéficiaires sont les entreprises éditrices d'une publication de presse qui remplissent l'ensemble des conditions suivantes :

  • elles doivent avoir été créées avant le 31 décembre 2020 ;
  • elles doivent éditer une publication imprimée ayant obtenu, au moment du versement de l'aide, le certificat d'inscription délivré par la commission paritaire des publications et agences de presse ;
  • leurs dépenses d'approvisionnement en papier relatives aux publications imprimées (appréciées aux onze douzièmes entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2021) ont connu une progression supérieure ou égale à un taux (qui reste à ce jour à déterminer) observée entre la période d'éligibilité (du 1er février 2022 au 31 décembre 2022) et la période de référence (du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2021) ;
  • elles doivent éditer une publication ayant fait l'objet d'une vente effective au public en France entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2021, au numéro ou par abonnement, d'un nombre d'exemplaires supérieur à 1 000 ;
  • leur excédent brut d'exploitation doit être négatif en 2022 ou présenter une diminution supérieure ou égale à un taux (qui reste à déterminer) par rapport à 2021 ;
  • elles sont à jour de leurs obligations à l'égard de l'administration fiscale et des organismes de recouvrement des cotisations et des contributions de sécurité sociale ou d'assurance chômage et peuvent le justifier.

Le montant de l'aide est déterminé en multipliant une assiette par un taux :

  • l'assiette étant égale à la différence entre les coûts d'approvisionnement en papier des publications au cours de la période de référence et les coûts d'approvisionnement en papier de ces mêmes publications au cours de la période d'éligibilité, ces coûts d'approvisionnement étant pondérés aux onze douzièmes pendant la période de référence ;
  • le taux, inconnu à ce jour, sera fixé par le Gouvernement.

Si ce calcul aboutit à un montant inférieur à 1 000 €, l'entreprise ne bénéficiera d'aucune aide.

En tout état de cause, le total des aides attribuées aux groupes de société sera plafonné à 2 M€.

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17/05/2023

Guyane : un accord pour relancer la filière pêche

Un accord a été conclu pour relancer la filière pêche en Guyane. Au menu : 5 axes à développer et quelques mesures concrètes… Explications.

Comment relancer la filière pêche en Guyane ?

Le 3 mai 2023, le secrétaire d'État chargé de la Mer, la Collectivité territoriale de Guyane et le Comité régional des pêches ont signé un Pacte tripartite pour la relance de la filière pêche.

Il comprend 5 axes :

  • renouvellement des navires de pêche et réappropriation de l'espace maritime ;
  • modernisation des infrastructures nécessaires à la pêche ;
  • aides économiques à la filière « pêche » (audits, prêts, échelonnement des dettes fiscales et sociales, activité partielle, etc.) ;
  • développement de la formation maritime et amélioration des conditions sociales des marins-pêcheurs ;
  • mise en place d'une méthode de travail pour une coproduction de l'action publique en faveur du développement de l'économie bleue.

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16/05/2023

Liste des Etats ayant conclu avec la France une convention d'assistance administrative en vue de lutter contre la fraude et l'évasion fiscales qui permet l'accès aux renseignements bancaires – à jour au 1er juin 2021

Afrique-du-Sud

Curaçao

Kenya

Pologne

Albanie

Chypre

Kirghizistan

Polynésie française

Algérie

Danemark

Kosovo

Portugal

Allemagne

Dominique

Koweït

Qatar

Andorre

Egypte

Lettonie

République Dominicaine

Anguilla

Équateur

Liban

Tchéquie

Antigua-et-Barbuda

Émirats arabes unis

Libéria

Roumanie

Antilles néerlandaises

Espagne

Libye

Royaume-Uni

Arabie saoudite

Estonie

Liechtenstein

Russie

Argentine

Etats-Unis

Lituanie

Saint-Barthélemy

Arménie

Ethiopie

Luxembourg

Saint-Christophe-et-Niévès

Aruba

Finlande

Macao

Sainte-Lucie

Australie

Gabon

Macédoine du Nord

Saint-Martin

Autriche

Géorgie

Madagascar

Saint-Pierre-et-Miquelon

Azerbaïdjan

Ghana

Malaisie

Saint-Vincent-et-les-Grenadines

Bahamas

Gibraltar

Malawi

Salvador

Bahreïn

Grèce

Mali

Samoa

Bangladesh

Groenland

Malte

Saint-Marin

Barbade

Grenade

Maurice

Sénégal

Belgique

Guatemala

Mauritanie

Seychelles

Belize

Guernesey

Mexique

Serbie

Bénin

Guinée (République de)

Moldavie

Singapour

Bermudes

Hong Kong

Monaco

Sint-Maarten

Biélorussie

Hongrie

Mongolie

Slovaquie

Bolivie

Île-de-Man

Monténégro

Slovénie

Bosnie-Herzégovine

Îles Caïmans

Montserrat

Sri Lanka

Botswana

Îles Cook

Maroc

Suède

Brésil

Îles Féroé

Namibie

Suisse

Brunei

Iles Marshall

Nauru

Syrie

Bulgarie

Îles turques-et-caïques

Niger

Taiwan

Burkina-Faso

Îles vierges britanniques

Nigeria

Thaïlande

Cameroun

Inde

Niue

Togo

Canada

Indonésie

Norvège

Trinité-et-Tobago

Cap-Vert

Iran

Nouvelle-Calédonie

Tunisie

Centrafrique

Irlande

Nouvelle-Zélande

Turkménistan

Chili

Islande

Oman

Turquie

Chine (République populaire de)

Israël

Ouganda

Ukraine

Colombie

Italie

Ouzbékistan

Uruguay

Congo (République du)

Jamaïque

Pakistan

Vanuatu

Corée du Sud

Japon

Panama

Venezuela

Costa-Rica

Jersey

Pays-Bas

Vietnam

Côte-d'Ivoire

Jordanie

Pérou

Zambie

Croatie

Kazakhstan

Philippines

Zimbabwe


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16/05/2023

Accidents routiers du travail : comment les éviter ?

L'institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) constate que les accidents routiers du travail représentent aujourd'hui environ 10 % des accidents du travail. Pour vous aider à prévenir ce type de risque, il met à votre disposition un dossier pratique. Focus.

Prévention des accidents routiers du travail : des informations utiles…

La conduite constitue, pour de nombreuses entreprises, l'essence même de leur activité (transport, livraison, BTP, etc.) et s'avère donc être un facteur de risques professionnels pour les travailleurs qui prennent la route (risques physiques, chimiques et psychosociaux).

Mais ce ne sont pas les seules ! Pour les entreprises où les déplacements sont ponctuels, le risque d'accident de trajet reste à prendre en considération.

L'institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) rappelle que l'employeur doit évaluer ce risque et l'intégrer au document unique d'évaluation des risques professionnels (DUERP).

À cet effet, il donne les étapes fondamentales de l'évaluation du risque routier, lesquelles consistent à :

  • réaliser un état des lieux et une analyse des déplacements, en tenant compte des conditions réelles de conduite (durée de déplacement, amplitudes horaires de travail, types et caractéristiques des véhicules, état du trafic, conditions météos, etc.) ;
  • identifier les salariés exposés ;
  • examiner les motifs et les caractéristiques des déplacements ;
  • analyser les accidents de mission survenus au cours des dernières années.

Qui dit DUERP, dit plan de prévention ! L'INRS propose ainsi de cibler les actions à mener selon 4 axes :

  • déplacements : prévoir une organisation en amont ;
  • véhicules : maintenance des véhicules, véhicules appropriés et en bon état, avec une traçabilité du suivi et de l'entretien ;
  • communications lors des déplacements : instauration d'un protocole, notamment sur l'usage du téléphone portable ;
  • compétences : formations des salariés.

Afin de limiter les risques, l'INRS préconise également :

  • d'éviter au maximum les déplacements en regroupant les rendez-vous ou réunions hors entreprises, ou bien en préférant des rencontres en visioconférence, par exemple ;
  • recourir aux transports collectifs ;
  • limiter les distances quotidiennes à parcourir, etc.

Enfin, pour considérer et prévenir les risques dans leur ensemble, l'institut recommande aux entreprises de mettre en place un plan de mobilité, permettant d'améliorer les conditions de déplacements du personnel et de favoriser les modes alternatifs à la voiture individuelle.

Un tel plan présente les avantages de prévenir le risque routier, mais aussi d'agir pour le bien-être au travail et de s'inscrire dans une démarche environnementale.

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16/05/2023

Effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées : quelles règles ?

Le point final à la question de l'effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées a été mis ! Un nouvel arrêté fixe les modalités d'usage de cette méthode, qui doit être la solution de dernier recours. Il établit également un espace protégé : le parc national des Pyrénées. Explications.

L'effarouchement : une solution d'exception

Pour rappel, il est interdit de perturber intentionnellement une espèce protégée, sauf si 2 conditions sont réunies :

  • il n'existe pas de solution alternative satisfaisante ;
  • la dérogation ne nuit pas au maintien des populations de l'espèce en question dans son aire de répartition naturelle.

Un principe qui a soulevé quelques interrogations lorsqu'il a été question de l'effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées. Un 1er arrêté, en effet, avait autorisé la méthode de l'effarouchement, simple ou renforcé, afin de protéger les élevages.

Jugé pas assez protecteur envers les femelles en gestation ou accompagnées de leurs petits, il a été annulé. Il est aujourd'hui remplacé par un nouveau texte, qui apporte de nouvelles précisions :

  • l'effarouchement expérimenté est efficace pour protéger les troupeaux ;
  • il n'a pas été observé de conséquence négative sur les femelles (séparation avec leurs oursons ou augmentation du risque d'avortement) ;
  • la population d'ours continue sa croissance, même avec l'effarouchement.

Le Gouvernement a donc décidé de maintenir cette méthode qui est encadrée par des agents de l'État.

Ainsi, l'effarouchement doit être autorisé par le préfet. Son accord n'est donné que si un troupeau est à proximité d'un ours et que des mesures de protection autres ont déjà été prises, mais se révèlent insuffisantes.

La demande d'autorisation peut être déposée par un éleveur, un groupement pastoral ou un gestionnaire d'estive (pâturage en montagne exploité l'été).

Pour obtenir l'accord du préfet, les intéressés doivent pouvoir justifier d'un certain nombre d'attaques sur l'estive :

  • une dans les 12 derniers mois ;
  • ou 4 cumulées au cours des 2 dernières années ;
  • ou 10 en moyenne par an lors des 3 saisons précédentes.

Dans un 1er temps, l'effarouchement dit « simple » est autorisé. Il consiste à faire fuir l'ours via des moyens lumineux ou sonores (cloches, pétards, cornes de brume, etc.).

En cas d'échec, l'effarouchement renforcé peut être autorisé par le préfet :

  • dès la 2e attaque intervenue dans un délai inférieur à un mois malgré la mise en œuvre effective d'opérations d'effarouchement simple au cours de cette période ;
  • pour les estives ayant subi au moins 4 attaques cumulées sur les 2 années précédentes, dès la 1re attaque survenue malgré la mise en œuvre effective d'opérations d'effarouchement simple lors de l'estive en cours ;
  • pour les estives ayant subi en moyenne plus de 10 attaques par an au cours des 3 saisons d'estive précédentes, ayant mis en œuvre de manière effective l'effarouchement simple durant les 12 derniers mois, et ayant déjà subi une attaque après cette mise en œuvre effective.

L'effarouchement renforcé, qui consiste à tirer en l'air avec des armes non létales, est effectué par des agents de l'Office français de la biodiversité qui doivent respecter un ensemble de règles, par exemple :

  • l'opération se déroule de nuit, par binôme, afin d'avoir une personne qui éclaire et une autre qui tire ;
  • une absence de munition létale ;
  • une obligation de surveiller la présence d'ourson, etc.

Notez que toute opération d'effarouchement, simple ou renforcé, doit faire l'objet d'un rapport adressé au préfet.

Pour finir, retenez que le parc national des Pyrénées bénéficie d'un régime spécial :

  • aucune mesure d'effarouchement renforcé ne peut être prononcée ;
  • la mise en œuvre d'une mesure d'effarouchement simple nécessite d'obtenir l'autorisation du directeur du parc.

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16/05/2023

Quoi de neuf pour le secteur médical en mai 2023 ?

En 2021, le Gouvernement a souhaité modifier l'organisation des soins hospitaliers et les régimes de certaines autorisations permettant l'implantation et le fonctionnement de certaines activités. Au 1er juin 2023, de nombreuses activités feront l'objet de nouvelles règles. Quelles sont ces activités ?

Conditions d'implantation et conditions techniques de fonctionnement : du nouveau pour certaines activités du secteur médical

En 2019, le Gouvernement a été autorisé à prendre des mesures visant à modifier le régime d'autorisation des activités de soins, des équipements matériels lourds, des alternatives à l'hospitalisation et de l'hospitalisation à domicile.

Le but recherché était, notamment, de favoriser le développement des alternatives à l'hospitalisation, de prévoir de nouveaux modes d'organisation des acteurs de santé et d'adapter le régime d'autorisation afin qu'il soit plus précis au regard de certaines activités rares ou à haut risque.

Des précisions concernant l'implantation et les caractéristiques techniques de certaines activités étaient attendues. Elles ont été publiées et le Gouvernement a prévu qu'elles entrent en vigueur à compter du 1er juin 2023.

Sont concernées les activités :

Des précisions ont également été apportées concernant les équipements matériels lourds d'imagerie et l'activité de soins de radiologie interventionnelle (conditions techniques).

Des ajouts techniques ont aussi été prévus quant au fonctionnement des activités :

Sources :

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16/05/2023

Taux de l'impôt sur les sociétés et de la contribution additionnelle - exercice 2023

Taux de l'impôt sur les sociétés

• Taux de droit commun

Pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est inférieur à 10M€ :

Bénéfices imposables

Exercice 2023

0 à 42 500 €

15 %

au-delà de 42 500 €

25 %

Pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est d'au moins 10 M€, le taux unique de l'IS est de 25 %.

• Taux spécifiques

  • 19 % pour les titres de participation dans des sociétés à prépondérance immobilière cotées détenus depuis au moins 2 ans ;
  • 10 % (depuis le 1er janvier 2019) pour les produits nets tirés de la sous-concession ou de la concession de licences d'exploitation de brevets, d'inventions brevetables, de procédés de fabrication et de perfectionnements, si l'option pour le nouveau régime d'imposition des brevets est formulée. A défaut d'option, le taux d'imposition est fixé à 15 % ;
  • 15 % pour les plus-values de cession de parts de fonds commun de placement à risques et d'actions de sociétés de capital-risque.

Taux de la contribution additionnelle

Contribution sociale de 3,3 % sur la part de l'impôt sur les sociétés qui excède 763 000 €


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16/05/2023

Déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels- déclaration 2023

Les montants minimaux et le plafond relatifs à la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels sont les suivants :

  • minimum de déduction de droit commun pour chaque membre du foyer fiscal : 472 €
  • plafond de déduction pour chaque membre du foyer : 13 522 €


Source : 

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