Le Quizz Hebdo

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01/02/2024

Tri à la source des biodéchets : (pas) pour les professionnels ?

Depuis le 1er janvier 2024, parce que le tri à la source des biodéchets (déchets alimentaires et de cuisine, tontes de pelouse, feuilles mortes, etc.) est généralisé, et parce que la collecte séparée des déchets n'est pas mise en place dans la commune, un salarié demande à son employeur d'installer un bac de compostage dans l'entreprise.

Ce que l'employeur refuse : l'obligation d'installer un bac de compostage ne concerne, selon lui, que les particuliers et non les professionnels.

A-t-il raison ?

La bonne réponse est...
Non

L'obligation de tri à la source des biodéchets, en vigueur depuis le 1er janvier 2024, concerne aussi les professionnels, quel que soit leur niveau de biodéchets produit.

À ce titre, les biodéchets ne doivent plus être jetés avec les ordures ménagères à la poubelle. Il existe 2 solutions pour que l'entreprise se mette en conformité avec la loi : le compostage ou la collecte séparée (si la collectivité territoriale met en place cette solution).

En cas de contrôle par les autorités compétentes, l'entreprise doit pouvoir présenter des justificatifs attestant du tri (photos, contrats de collecte, etc.) et les attestations de valorisation de tri « 6/8 flux » de l'année précédente (fournies par l'organisme ayant procédé à la valorisation).

Notez que le non-respect de l'obligation de tri à la source des biodéchets est puni d'une amende de 750 € maximum.

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11/01/2024

Louer une chambre : avec ou sans impôts ?

Leur fille partant terminer son année scolaire à l'étranger pendant 6 mois, un couple, qui se retrouve avec une chambre inoccupée dans leur maison, décide de la louer meublée, de manière occasionnelle, afin d'arrondir leurs fins de mois pendant son absence.

Une manière de percevoir des loyers, qui échappent en plus à l'impôt sur le revenu, selon eux...

Vraiment ?

La bonne réponse est...
Oui

Les personnes qui louent ou sous-louent en meublé une partie de leur habitation peuvent bénéficier d'une exonération d'impôt sur le revenu, sous réserve du respect des 3 conditions cumulatives suivantes :

  • les pièces louées composent une partie de l'habitation principale du bailleur ;
  • les pièces louées constituent la résidence principale du locataire ou sa résidence temporaire s'il justifie d'un contrat de travail saisonnier ;
  • le loyer pratiqué est « raisonnable », c'est-à-dire, concrètement, qu'il ne dépasse pas un plafond annuel au mètre carré déterminé par l'administration fiscale.

Initialement, cet avantage fiscal devait s'appliquer jusqu'au 15 juillet 2024. Finalement, il continue de s'appliquer jusqu'au 31 décembre 2026.

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14/12/2023

Difficultés financières et remise d'impôt : même pour la TVA ?

Depuis quelques mois, un entrepreneur connaît des difficultés passagères de trésorerie. Dans l'impossibilité de payer la TVA  qu'il doit reverser aux impôts en décembre, il demande à bénéficier d'une remise.

Une demande qui est rejetée par l'administration fiscale... Ce qu'il ne comprend pas, étant donné qu'il a déjà bénéficié d'une remise au titre de son impôt sur le revenu pour ses propres difficultés financières.

Au vu de sa situation, l'entrepreneur peut-il bénéficier d'une remise de TVA ?

La bonne réponse est...
Non

Une remise ne peut être accordée que pour les impôts directs (IR, taxe foncière, etc.).

Les impôts indirects, tel que la TVA, sont exclus du dispositif de remise. Toutefois, l'entrepreneur qui connaît des difficultés passagères exceptionnelles et imprévisibles peut demander des délais de paiement s'il est à jour de ses autres obligations fiscales.

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30/11/2023

MaPrimeRénov' : pour toutes sortes de propriétaires ?

Une société civile immobilière (SCI) envisage de réaliser des travaux de rénovation énergétique dans un logement qui lui appartient. Estimant pouvoir bénéficier du dispositif « MaPrimeRénov' » pour l'aider à financer les travaux, le gérant associé de la SCI dépose une demande en ce sens.

Une demande qui est rejetée par l'administration. Ce qu'il ne comprend pas, étant donné que toutes les conditions exigées pour bénéficier de cette prime sont remplies.

La SCI va-t-elle pouvoir profiter du dispositif « MaPrimeRénov' » ?

La bonne réponse est...
Non

Le dispositif « MaPrimeRénov' » est réservé, toutes conditions remplies, à certaines copropriétés ainsi qu'aux personnes « physiques » propriétaires d'un logement au sein duquel sont réalisés des travaux contribuant à l'amélioration de sa performance énergétique.

En revanche, les SCI sont exclues du dispositif et ce, quel que soit leur régime fiscal (impôt sur le revenu ou impôt sur les sociétés). Néanmoins, d'autres dispositifs peuvent leur permettre d'alléger la charge représentée par les travaux de rénovation énergétique (Loc'Avantages, déficit foncier, etc.).

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09/11/2023

Géolocalisation du véhicule professionnel : même après le travail ?

Un employeur installe un système de géolocalisation sur les véhicules de service de l'entreprise pour protéger les marchandises contre le vol et vérifier le kilométrage.

En consultant les données, il se rend compte qu'un salarié utilise souvent l'un des véhicules, après le travail, pour se rendre dans des lieux parfois très éloignés de son domicile.

Peut-il sanctionner ce comportement ?

La bonne réponse est...
Non

La collecte des données de géolocalisation effectuée par l'employeur grâce à un système installé sur le véhicule professionnel est uniquement destinée à la protection contre le vol et à la vérification du kilométrage.

L'employeur qui s'en sert pour surveiller le salarié et contrôler ses déplacements en dehors de son temps de travail porte atteinte à la vie privée du salarié. Cette preuve est donc illicite et ne peut pas justifier une sanction disciplinaire.

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26/10/2023

Vélo électrique = assurance obligatoire ?

Le client d'un magasin de cycles s'intéresse aux vélos à assistance électrique (VAE). Au cours d'une discussion avec un vendeur, il souhaite savoir s'il a l'obligation de souscrire un contrat d'assurance, comme c'est le cas pour les voitures.

Le vendeur lui répond que non.

A-t-il raison ?

La bonne réponse est...
Oui

Le Code de la route impose que toute personne propriétaire d'un véhicule à moteur doit l'assurer au moins avec la garantie responsabilité civile, laquelle sert à indemniser les victimes des dommages causés par le véhicule.

Cette obligation concerne « tout véhicule automoteur destiné à circuler sur le sol et qui peut être actionné par une force mécanique [...] ». La justice européenne a récemment indiqué qu'un VAE ne relevait pas de cette obligation d'assurance car il n'est pas actionné exclusivement par une force mécanique, le moteur du vélo ne fournissant qu'une assistance au pédalage... assistance qui ne peut être activée qu'après avoir utilisé une force musculaire (en pédalant ou en poussant le vélo par exemple).

Attention toutefois aux VAE dont la puissance dépasse 250 watts ou dont la vitesse dépasse 25 kilomètres-heure pour lesquels la réglementation les assimile alors à une moto... et pour lesquels l'assurance devient donc obligatoire.

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19/10/2023

Crédit d'impôt industrie verte : c'est (déjà) parti ?

Un industriel souhaite développer un projet dans le secteur de l'énergie solaire.

Il a entendu parler dans les médias d'un nouveau crédit d'impôt qui devrait voir le jour (sous réserve que le Parlement vote sa mise en place) : le crédit d'impôt au titre des investissements en faveur de l'industrie verte (ou « C3IV »).

Cet avantage fiscal profiterait, entre autres conditions, aux industriels titulaires d'un agrément.

Parce qu'il ne veut pas perdre de temps, l'industriel souhaite d'ores et déjà déposer une demande d'agrément. Mais peut-il le faire ?

La bonne réponse est...
Oui

Indépendamment du vote final de la loi de finances pour 2024 qui devrait instituer ce nouveau crédit d'impôt, la Direction générale des Finances publiques (DGFIP) a, par anticipation, déjà ouvert le service d'examen des demandes d'agrément.

L'entreprise peut, dès à présent, déposer son dossier à l'adresse suivante : c3iv[@]dgfip.finances.gouv.fr.

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12/10/2023

Ordinateur du salarié : l'employeur a-t-il accès à tout ?

Une salariée dispose d'un dossier nommé « perso » sur son ordinateur professionnel contenant des photos de vacances, des factures d'eau, des avis d'imposition, etc.

Informé de cette situation, un collègue l'avertit : malgré la mention « perso », l'employeur peut contrôler le contenu de ce dossier.

Mais la salariée n'est pas du même avis : même si ce dossier « perso » ne contient aucun document compromettant, cela reste des fichiers personnels que l'employeur n'a jamais le droit de consulter.

La bonne réponse est...
Faux

Les fichiers enregistrés sur l'ordinateur professionnel sont présumés professionnels par défaut. L'employeur peut donc en contrôler le contenu, même s'ils sont identifiés comme personnels.

Toutefois, ce contrôle est strictement encadré. Sauf exception tenant à un risque ou à un événement particulier, l'employeur ne peut ouvrir le dossier personnel ou les fichiers identifiés comme tels par son salarié qu'en présence de ce dernier ou après l'avoir préalablement appelé.

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05/10/2023

Punaises de lit : qui paie la désinfection ?

Un locataire, qui a vu à la télévision un reportage sur les punaises de lit, décide de faire quelques vérifications à son domicile... et y trouve finalement des traces d'une infestation !

Soucieux que la situation soit rapidement prise en charge, il contacte son bailleur pour lui demander d'y remédier. Ce dernier semble réceptif à la demande du locataire mais lui rappelle, néanmoins, qu'ils devront partager les frais liés à l'intervention d'un professionnel.

Cette dépense doit-elle être partagée ?

La bonne réponse est...
Non

Depuis 2018, le fait qu'un logement soit libre de tout nuisible fait expressément partie de l'obligation de délivrance d'un logement décent qui incombe au bailleur. Ce qui fait de la désinfection une charge exclusive du bailleur... À moins qu'il soit en mesure de prouver que le locataire est responsable de l'infestation.

En pratique, une portion de ces frais pourrait, néanmoins, être récupérée par le bailleur au titre des charges locatives.

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28/09/2023

Facture impayée : SOS expert-comptable ?

Un entrepreneur fait face à un impayé de la part d'un client. Pour obtenir le remboursement de sa créance, il hésite sur la marche à suivre. Un ami lui conseille de faire tout simplement appel à son expert-comptable, qui l'aide déjà dans la gestion de son entreprise.

Un conseil qui étonne l'entrepreneur, puisque selon lui, un expert-comptable ne peut pas être missionné pour recouvrer une créance.

L'entrepreneur a-t-il raison ?

La bonne réponse est...
Non

La loi PACTE, votée en 2019, autorise les experts-comptables à procéder au recouvrement amiable des créances de leurs clients. Pour pouvoir se faire confier cette mission, un mandat spécial doit être signé avec le client. Ce mandat peut être intégré directement dans la lettre de mission.

L'entrepreneur peut donc ici confier le recouvrement de sa créance directement à son expert-comptable, à condition de signer un mandat spécial.

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17/08/2023

Remboursement d'un crédit de TVA : « reprendre, c'est voler » ?

Une entreprise est titulaire d'un crédit de TVA important. Comme la loi l'y autorise, elle demande à l'administration fiscale de le lui rembourser. Ce que cette dernière accepte, après étude du dossier.

Quelques mois plus tard, à l'occasion d'un contrôle fiscal, le vérificateur décide de remettre en cause ce remboursement et demande à l'entreprise la restitution des sommes indûment versées.

Ce qu'elle refuse, considérant que l'administration ne peut pas changer d'avis : la décision d'accorder un remboursement de crédit de TVA est une décision définitive.

Vrai ou faux ?

La bonne réponse est...
Faux

Le fait, pour l'administration fiscale, d'accepter de rembourser un crédit de TVA ne vaut pas prise de position formelle. Cela signifie qu'elle n'est pas liée par la décision qu'elle a prise.

Un remboursement de crédit de TVA accordé à tort peut tout à fait être remis en cause dans le cadre d'un contrôle fiscal, sous réserve, bien entendu, que le délai de reprise dont dispose légalement l'administration fiscale ne soit pas expiré.

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27/07/2023

C'est l'été : tous en congé ?

Pour des questions d'organisation interne, une entreprise a pris l'habitude de fermer pendant 3 semaines en août : tous les salariés sont donc en congés sur cette période.

Un salarié vient tout juste d'arriver dans l'entreprise, mais n'a pas suffisamment de congés payés à poser pendant cette période de fermeture.

Cela signifie-t-il que l'employeur doit tout de même l'indemniser durant la totalité de cette période de fermeture estivale ?

La bonne réponse est...
Non

L'employeur ne devra une indemnisation au salarié que pour les jours de congés payés acquis par ce dernier : pour le surplus, le salarié se trouve donc en "congé sans solde".

Notez que, toutes conditions remplies, le salarié pourrait percevoir une aide financière de Pôle emploi pour les congés non payés par l'employeur, suivant qu'il a touché ou non l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) ou l'allocation de solidarité spécifique (ASS) avant son embauche.

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