La petite histoire du jour

Bandeau général
27/10/2023

C'est l'histoire d'un couple qui pensait mener la vie de château…

Un couple achète un appartement situé dans un château qui, après rénovation, doit devenir une résidence hôtelière. Il finance cet achat (et les travaux) grâce à un emprunt bancaire et, pour le calcul de ses revenus fonciers imposables, déduit les intérêts de cet emprunt, comme la loi l'y autorise…

Une déduction refusée par l'administration fiscale, qui constate que l'appartement est inoccupé depuis près de 5 ans ! « Normal ! », se défend le couple : la société chargée d'exploiter la résidence avec laquelle il a signé un bail commercial a été liquidée. De même que la société chargée des travaux… Les rénovations prévues n'ayant pas été réalisées, il n'a pas pu louer cet appartement !

Sauf que le couple n'a fait aucune démarche pour faire constater le défaut de réalisation des travaux et n'a pas démarché d'autres entreprises pour faire reprendre le chantier, constate le juge. Il doit donc être regardé comme s'étant réservé la jouissance de l'appartement… Ce qui empêche toute déduction !

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20/10/2023

C'est l'histoire d'un restaurateur qui n'encaisse pas la hausse de loyer réclamée par son bailleur…

Un restaurateur reçoit de son bailleur un congé avec une offre de renouvellement de son bail commercial moyennant une hausse importante de son loyer. « Oui ! », pour le renouvellement, répond le restaurateur, mais « non ! », pour la hausse de loyer, injustifiée selon lui…

Le restaurateur rappelle qu'une hausse de loyer est, par principe, plafonnée, et qu'un déplafonnement n'est autorisé que dans des circonstances exceptionnelles, inexistantes ici. « Faux ! », répond le bailleur : le restaurateur, qui exploitait initialement une activité de vente à emporter, a adjoint une nouvelle activité de service à table en modifiant la destination des lieux tandis que dans le même temps, la population de la commune a augmenté. Ces 2 éléments justifient, selon lui, une hausse importante de loyer…

« Oui ! », pour le renouvellement et « oui ! », pour la hausse importante de loyer, tranche le juge pour qui les justifications du bailleur autorisent effectivement cette hausse (importante) de loyer !

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13/10/2023

C'est l'histoire d'un propriétaire qui réussit à vendre sa maison (sans impôt ?)…

À l'occasion de la vente de sa maison, un propriétaire entend bénéficier de l'exonération fiscale applicable aux ventes de résidences principales. Sauf que l'administration fiscale se rend compte qu'il est propriétaire de 2 maisons, et que celle vendue ne semble pas être sa résidence principale…

« À tort ! », conteste le propriétaire, qui rappelle que l'adresse figurant sur sa déclaration d'impôt sur le revenu correspond bien à celle de la maison qu'il a vendue… Ce qui ne prouve rien, maintient l'administration fiscale pour qui cette maison était inoccupée : pour preuve, les factures d'eau et les relevés de compteur qui révèlent une absence de consommation d'eau à cette adresse, l'absence d'attestation d'assurance justifiant que le bien cédé était assuré en tant que résidence principale, l'absence de justification de changement d'adresse par le vendeur à sa banque, etc.

Des éléments qui penchent en faveur de l'administration, conclut le juge… qui refuse l'exonération au vendeur !

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06/10/2023

C'est l'histoire d'un employeur qui va un peu vite en besogne…

Un joueur de handball professionnel est engagé en CDD par un club sportif. Opéré pour une blessure à l'épaule, il finit par être déclaré inapte par le médecin du travail. Un mois plus tard, son CDD est rompu de manière anticipée pour inaptitude…

« Abusif ! », selon le joueur, qui réclame une indemnisation : il estime que le club n'a effectué aucune recherche sérieuse de reclassement à son profit et que les postes de chargé de clientèle et d'entraîneur adjoint auraient notamment pu lui être proposés. De plus, un délai trop court s'est écoulé entre l'avis d'inaptitude et la notification de l'impossibilité de reclassement. « Normal ! », estime l'employeur : ces postes n'étaient pas disponibles lors de la déclaration d'inaptitude en mai. Et le joueur n'a pas les diplômes requis pour être entraîneur adjoint…

« Insuffisant ! », pour le juge qui estime que le club n'a, ici, pas rempli sérieusement et loyalement son obligation de reclassement… et que le joueur doit donc être indemnisé !

Source :
  • Arrêt de la cour d'appel de Paris du 16 février 2023, no 20/05826 (NP)

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29/09/2023

C'est l'histoire d'un copropriétaire qui après avoir dit « oui », veut dire « non »…

Un copropriétaire réclame l'annulation intégrale d'une assemblée générale (AG) au motif que le mandat dont est titulaire le syndic qui a convoqué les copropriétaires a expiré. Une annulation que conteste le syndicat des copropriétaires au vu du comportement du copropriétaire durant cette AG…

Le syndicat rappelle que pour pouvoir contester une AG, il faut être « opposant » ou « défaillant ». Or le copropriétaire mécontent n'est ni l'un ni l'autre : il n'est pas « défaillant » car il était présent lors de l'AG et, puisqu'il a voté en faveur d'une résolution prise lors de cette AG, il n'est pas « opposant » non plus. Mais pour le copropriétaire, l'obligation d'être « opposant » ou « défaillant » ne s'applique pas dès lors que le mandat du syndic est expiré. Il peut donc réclamer l'annulation intégrale de l'AG…

« Non », pour le juge : dès lors qu'il vote en faveur d'une résolution de l'AG, le copropriétaire perd la qualité d'« opposant ». Il ne peut donc pas réclamer l'annulation de l'AG !

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22/09/2023

C'est l'histoire d'un promoteur plutôt tortue que lièvre…

Dans le cadre d'un projet d'immeuble à construire, un promoteur vend des appartements à des futurs propriétaires qui, ne voyant pas la construction se terminer dans le délai imparti, lui reprochent ce retard. « Ce n'est pas ma faute ! », répond le constructeur qui explique avoir rencontré un imprévu…

Il rappelle la présence, sur le chantier, d'un immeuble ancien dont la façade a été réalisée par un artiste mosaïste réputé, présence qui a occasionné l'intervention de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) au titre de la protection des monuments historiques. Or, la DRAC l'a obligé à modifier son projet de construction. D'où la perte de temps… « C'est votre faute ! », maintiennent les propriétaires : le constructeur n'ignorait pas la présence de ce bâtiment protégé. Il aurait donc dû anticiper l'intervention de la DRAC et ses éventuelles préconisations…

Une absence d'anticipation fautive que relève aussi le juge… qui condamne le constructeur à indemniser les propriétaires !

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15/09/2023

C'est l'histoire d'un salarié qui déclare trop de revenus…

À la suite d'une rupture conventionnelle, un salarié perçoit une indemnité à ce titre et, parce qu'il fait état de préjudices subis en raison des conditions difficiles d'exécution de son contrat de travail, notamment pour sa santé, une indemnité transactionnelle…

Une indemnité qu'il a déclarée, mais à tort selon lui : parce qu'elle est versée à titre transactionnel en vue de régler un désaccord durable et d'éviter les inconvénients d'un contentieux, il s'agit, pour le salarié, de dommages-intérêts, non imposables… Mais c'est justement parce que cette indemnité est versée à l'occasion de la rupture du contrat de travail qu'elle constitue, au regard de la réglementation, une rémunération imposable, et donc à déclarer aux impôts, conteste l'administration…

Ce que confirme le juge : une indemnité versée à l'occasion de la rupture du contrat de travail n'est pas imposable si elle compense un préjudice autre que celui résultant d'une perte de revenu. Ce que le salarié ne prouve pas ici…

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08/09/2023

C'est l'histoire d'un employeur pour qui un bonus n'est pas un salaire…

Un salarié est licencié pour motif économique par son employeur. Lorsqu'il perçoit ses indemnités de rupture, il s'étonne que le bonus qu'il a perçu chaque année pendant 7 ans n'ait pas été inclus dans le calcul de ses indemnités. Il réclame donc la prise en compte de ce bonus…

« Non ! », refuse l'employeur : lorsque c'est l'employeur qui fixe lui-même, de manière discrétionnaire, le montant et les bénéficiaires du bonus, celui-ci n'a pas le caractère d'un salaire et ne doit pas être pris en compte dans l'assiette de calcul des indemnités. Ce qui est le cas ici… « Non ! », rétorque le salarié : ce bonus était loin d'être exceptionnel puisqu'il lui a été attribué régulièrement par l'employeur, chaque année, pendant 7 ans. Il doit donc être pris en compte pour le calcul de ses indemnités de licenciement…

Ce que confirme le juge : ce bonus versé régulièrement pendant 7 ans constitue bien un élément de la rémunération du salarié qui doit être intégré dans le calcul de ses indemnités !

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01/09/2023

C'est l'histoire d'un couple qui tente d'expliquer au fisc la différence entre « propriétaire » et « occupant »…

Un couple, propriétaire d'un appartement meublé sur la Côte d'Azur, le loue régulièrement et pour de courtes durées, par l'intermédiaire de plusieurs sites internet spécialisés. Un appartement pour lequel l'administration lui envoie la taxe d'habitation… et lui en réclame le paiement…

« Pourquoi ? », s'étonne le couple, qui rappelle que la personne tenue au paiement de la taxe est celle qui « occupe » l'appartement au 1er janvier de l'année d'imposition. Or ici, l'appartement est loué… Par conséquent, parce qu'ils ne l'occupent pas personnellement, les propriétaires estiment ne pas avoir à supporter cette taxe.

Sauf que cet appartement est mis en location pour de courtes durées et pour des périodes que le couple peut choisir d'accepter ou de refuser, constate le juge. Une situation qui permet de considérer qu'au 1er janvier, le couple entendait conserver la disposition de l'appartement une partie de l'année… et qui ne lui permet donc pas d'échapper au paiement de la taxe d'habitation !

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25/08/2023

C'est l'histoire d'une entreprise qui ne sait plus à qui elle a prêté ses clefs…

Une entreprise, propriétaire d'un véhicule utilisé par ses salariés, reçoit une contravention pour un excès de vitesse. Comme la loi le lui impose, elle désigne un de ses salariés comme étant le conducteur du véhicule au moment de l'infraction…

Mais quand le salarié reçoit la contravention, il conteste être l'auteur de l'infraction. L'administration se tourne donc à nouveau vers l'entreprise… qui lui explique avoir désigné ce salarié car il est le responsable en charge du véhicule concerné même si, elle l'admet, il n'est pas certain qu'il ait été le conducteur. Mais puisqu'on lui demande de désigner un responsable, elle le fait : quand bien même elle ne peut pas affirmer qu'il s'agisse du bon conducteur, elle a malgré tout rempli son obligation…

Un raisonnement qui ne convainc pas le juge, pour qui la désignation n'est pas valable : il ne suffit pas, pour l'entreprise, de désigner quelqu'un pour respecter son obligation, encore faut-il disposer d'éléments probants allant en ce sens !

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28/07/2023

C'est l'histoire d'un dirigeant qui n'est bien que chez lui…

À l'occasion d'un contrôle, l'administration fiscale s'aperçoit qu'un dirigeant a encaissé des « loyers » versés par sa société au titre de la « location » de certaines pièces de son domicile personnel, dans lesquelles il recevrait régulièrement des clients…

Une situation inhabituelle, qui lui permet de réclamer le paiement d'un supplément d'impôt sur le revenu. « Pourquoi ? » s'étonne le dirigeant, qui ne voit pas ce qu'on lui reproche. « C'est pourtant simple ! », répond l'administration : les frais de location en question n'ont aucun intérêt pour la société, qui dispose déjà de locaux professionnels d'une surface de 200 m²…

Ce qui est bien suffisant pour recevoir ses clients, estime le juge. D'autant que les attestations de « clients » fournies par le dirigeant, qui décrivent l'intérêt de ce lieu de réception sans pour autant faire état de son utilisation effective, ne prouvent absolument rien… Et ne lui permettent pas, en tout état de cause, d'échapper au redressement fiscal !

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21/07/2023

C'est l'histoire d'un employeur pour qui tout se joue à 1 jour près…

Lui reprochant une faute, un employeur convoque une salariée à un entretien préalable en vue d'un éventuel licenciement et fixe la date de cet entretien le 21 novembre. Le 22 décembre, l'employeur lui notifie son licenciement pour faute…

1 jour trop tard, constate la salariée : le délai légal d'un mois pour lui notifier son licenciement pour faute a en réalité expiré le 21 décembre, soit 1 mois jour pour jour après l'entretien… « Faux ! », proteste l'employeur : ce délai d'un mois commence à courir au lendemain de l'entretien, soit ici le 22 novembre. Le 22 décembre, le cachet de La Poste faisant foi, il était bien dans les temps pour notifier le licenciement. Lequel est donc parfaitement valable…

« Non ! », tranche le juge, qui donne raison à la salariée : ce délai expire à minuit le même jour du mois suivant celui de l'entretien, soit ici le 21 décembre. L'employeur a agi un jour trop tard en notifiant, le 22 décembre, le licenciement… qui est donc sans cause réelle et sérieuse !

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