La petite histoire du jour

Bandeau général
07/07/2023

C'est l'histoire d'un électricien qui met du temps à réagir…

Démarché à son domicile par une société, un électricien signe un bon de commande portant sur la publication d'une annonce publicitaire dans la prochaine édition de l'annuaire local, un an et demi plus tard. Mais juste avant sa publication, l'électricien change d'avis…

« Trop tard ! », conteste la société, qui réclame le paiement de sa facture : selon elle, l'électricien ne peut plus se rétracter. « Faux ! », réplique l'électricien qui, n'ayant jamais été mis au courant de l'existence de son droit de rétractation, estime que le délai lui permettant de le faire court toujours. « Trop tard ! », maintient la société : si le droit de rétractation a effectivement été prolongé en raison de l'oubli d'informer l'électricien de ce droit, il ne l'a été que pendant 1 an à compter de l'expiration du délai initial. Or, l'électricien s'est rétracté plus d'un an et demi après…

Soit bien après le terme du délai de rétractation prolongé, admet le juge, qui condamne l'électricien à payer la société !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
30/06/2023

C'est l'histoire d'un entrepreneur, futur retraité… presque en retraite…

Un entrepreneur individuel décide de vendre son camping et de partir à la retraite. Parce que la réglementation prévoit que la vente d'une entreprise individuelle, concomitante au départ en retraite, peut être exonérée d'impôt, il réclame cet avantage fiscal pour la vente de son fonds de commerce…

Ce que lui refuse l'administration parce qu'il n'a en réalité vendu que son fonds de commerce, et pas ce qui va avec… Elle constate qu'il a en effet conservé le terrain, les chalets, les blocs sanitaires, la piscine, une maison de fonction, etc., qu'il a donnés en location à l'acheteur. Or, l'exonération réclamée suppose que « la vente porte sur tous les éléments affectés à l'activité professionnelle ». Ce qui n'est pas le cas ici…

Ce que confirme le juge : la vente ne concerne pas une « entreprise individuelle », le terrain, les bâtiments et équipements nécessaires à l'exploitation du camping étant conservés par le vendeur… qui ne peut donc pas ici prétendre à l'exonération fiscale !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
23/06/2023

C'est l'histoire d'un employeur pour qui s'habiller sur le lieu de travail n'est pas une obligation…

Des salariés d'une entreprise de construction, intervenant en qualité de maçon ou de conducteur d'engin, réclament une prime d'habillage et de déshabillage, le temps nécessaire à mettre et enlever leurs vêtements de protection devant faire l'objet de contreparties, estiment-ils…

Pour autant que cela soit effectivement nécessaire et imposé, refuse l'employeur, rappelant que les salariés occupent des postes qui ne les mettent pas en contact direct et permanent avec des produits salissants et insalubres qui les obligeraient à se changer dans l'entreprise ou sur le lieu de travail. Sauf que le règlement intérieur impose le port d'une tenue de travail et l'habillage et le déshabillage sur le lieu de travail, rappellent les salariés pour qui cela impose une contrepartie financière…

Et il est vrai que ces 2 conditions, cumulatives et, au cas présent, remplies, imposent à l'employeur d'octroyer une contrepartie, ici sous forme de prime, conclut le juge… qui donne donc raison aux salariés !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
16/06/2023

C'est l'histoire d'un propriétaire qui réussit à vendre son château… mais pas sa valeur fiscale…

Le propriétaire d'un château le met en vente et confie un mandat à un agent immobilier qui finit par trouver un acquéreur. Acquéreur qui l'achète pour un prix 10 fois supérieur au montant déclaré à l'impôt sur la fortune immobilière (IFI) par son ancien propriétaire, constate l'administration…

… qui rehausse donc le montant de son IFI à due concurrence. Un redressement fiscal que conteste l'ancien propriétaire : l'administration doit, pour établir la valeur fiscale du bien, le comparer à des biens intrinsèquement similaires. Ce qu'elle ne fait pas ici… Tout simplement, rétorque l'administration, parce qu'il n'en existe pas dans la même région, s'agissant en outre d'un château d'exception classé « monument historique » occupé à titre de résidence principale…

Ce que ne peut que constater le juge qui admet que l'administration fiscale ne pouvait, pour évaluer la valeur du château, que se référer au prix figurant dans le mandat et au prix de vente… qui reflètent ici sa valeur vénale !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
09/06/2023

C'est l'histoire d'un locataire commercial qui n'a pas froid aux yeux…

Le locataire d'un local commercial donne son congé. Constatant, lors de l'état des lieux de sortie, que la climatisation est en panne, le bailleur lui demande de payer la réparation. Refus du locataire, qui indique que la climatisation n'a jamais fonctionné…

… et qui réclame à son tour une indemnité pour, justement, un défaut de fonctionnement de cette climatisation. Il rappelle qu'il ne doit rien au bailleur qui, en tout état de cause, aurait dû lui livrer un local en bon état et procéder aux réparations. « Non ! », rétorque le bailleur, qui rappelle que le contrat de bail prévoit que les travaux d'entretien doivent être effectués par le locataire, sans compter que l'entretien de la climatisation et sa restitution en bon état de fonctionnement étaient explicitement mis à sa charge…

Ce que valide le juge : le contrat prévoyant expressément que l'entretien de la climatisation est à la charge du locataire, le bailleur peut lui réclamer le remboursement des frais de remise en état !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
02/06/2023

C'est l'histoire d'une entreprise qui transfère son activité en zone franche…

Une entreprise décide de transférer son activité en zone franche urbaine et souhaite profiter des exonérations fiscales correspondantes. Pour s'assurer de pouvoir effectivement en bénéficier, elle adresse une demande à l'administration, dans le cadre d'un « rescrit fiscal »…

… qui reste toutefois sans réponse au bout de 3 mois. Or, un défaut de réponse dans les 3 mois de la demande équivaut à une validation tacite de l'administration, rappelle l'entreprise, qui entend alors bien bénéficier des avantages fiscaux. Pour autant que les conditions du rescrit fiscal soient respectées, conteste l'administration : ce qui comprend notamment l'envoi de sa demande avant de démarrer son activité dans la zone franche. Or ici, elle a elle-même précisé dans sa demande datée du 19 décembre un démarrage d'activité le 1er décembre…

Ce que ne peut que constater le juge, pour qui l'acceptation tacite de l'administration, faute de s'être prononcée dans les 3 mois de la demande, ne s'applique donc pas !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
26/05/2023

C'est l'histoire d'un employeur pour qui le temps passe… et rien ne s'efface…

Embauché par une entreprise, un salarié cumule sa nouvelle fonction avec un autre emploi dans une autre entreprise. Une situation qui peut mettre l'entreprise en défaut vis-à-vis de ses obligations, notamment en matière de durée maximale de travail…

Ce que ne manque pas de relever l'employeur qui, apprenant cette situation, licencie le salarié pour faute… Alors qu'il a finalement été informé, conteste le salarié qui, dès ce moment, a rempli les demandes d'autorisation et l'attestation de double emploi à la requête de l'employeur, qui a ainsi pu vérifier les durées de travail. Double emploi qui avait d'ailleurs cessé quand il a été licencié… Certes, admet l'employeur, mais il n'empêche qu'avant d'être informé, il y avait bien un risque de non-respect des durées maximales de travail et d'épuisement professionnel…

Sauf que l'employeur a finalement pu contrôler les durées de travail et que le cumul d'emploi a disparu au jour du licenciement… qui doit être remis en cause, conclut le juge.

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
19/05/2023

C'est l'histoire d'un couple qui ne peut plus rembourser son crédit immobilier…

Parce qu'un couple ne rembourse plus son crédit immobilier, sa banque le met en demeure de payer, mais en vain. Elle met donc fin au contrat de prêt, exige le remboursement immédiat du solde et, pour cela, réclame la vente forcée des biens immobiliers du couple. Mais la banque est allée trop vite, selon le couple… 

« Faux ! », conteste la banque : elle rappelle que le contrat de crédit immobilier signé par le couple prévoit sa résiliation de plein droit 8 jours après une mise en demeure de payer restée infructueuse, envoyée par lettre recommandée avec AR ou par acte extrajudiciaire. Procédure qu'elle a scrupuleusement respectée, rappelle la banque ! « Peu importe ! », réplique le couple : pour lui, le délai de préavis de 8 jours pour rembourser la banque n'est pas un délai raisonnable…

Ce délai crée même un déséquilibre significatif avec la banque au détriment du couple ainsi exposé à une aggravation soudaine des conditions de remboursement, constate le juge… qui donne raison au couple !
 

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
12/05/2023

C'est l'histoire de 2 associés minoritaires en conflit avec l'associé « majoritaire »…

2 associés minoritaires d'une société, en conflit avec le 3e et dernier associé, réclament sa dissolution anticipée : après 3 ans de conflits, et parce qu'ils détiennent chacun 25 % du capital quand leur 3e associé détient 50 % du capital, il est devenu impossible de gérer cette société…

Ce qui n'est pas vrai, clame le 3e associé qui refuse cette dissolution anticipée et se retranche pour cela derrière les statuts qui lui donnent une voix prépondérante en sa qualité de président des AG : les dispositions statutaires de la société permettent donc d'adopter les résolutions nécessaires à son bon fonctionnement et d'éviter tout blocage en cas de désaccord. À cela, il faut aussi souligner la possibilité offerte aux associés de se retirer librement, un choix que n'ont pas formulé les associés minoritaires, ajoute-t-il…

Ce que lit aussi le juge, qui constate alors que la mésentente entre les associés ne paralyse pas le fonctionnement de la société… et rejette la demande de dissolution !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
05/05/2023

C'est l'histoire d'un propriétaire qui vend sa résidence principale… et ses chambres d'hôtes…

Un propriétaire décide de mettre en vente sa maison et réclame le bénéfice de l'exonération d'impôt pour le gain réalisé, s'agissant de sa résidence principale. Sauf que 5 chambres sur les 6 que contient cette maison sont utilisées comme chambres d'hôtes, constate l'administration fiscale…

… qui lui refuse alors cette exonération d'impôt ! Ce que ne comprend pas, et refuse d'admettre, le propriétaire : ces chambres d'hôtes sont situées « chez l'habitant », ce qui prouve bien que la maison vendue constitue sa résidence principale. Sauf que rien ne prouve que ces chambres d'hôtes seraient aussi utilisées à des fins privatives, rétorque l'administration fiscale pour qui ces chambres sont au contraire réputées être à la disposition permanente de la clientèle…

Ce qu'admet aussi le juge qui donne partiellement raison aux 2 : les 5 chambres affectées à l'activité de chambres d'hôtes représentant 57,56 % de la surface totale de la maison, l'exonération d'impôt sera limitée aux 42,44 % restants…

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
28/04/2023

C'est l'histoire d'un employeur qui réclame son (in)dû…

Une salariée signe une clause de dédit-formation qui prévoit qu'en cas de rupture du contrat à son initiative ou non imputable à l'employeur, elle devra rembourser les frais de formation pris en charge par l'entreprise. L'année suivant son embauche, elle sollicite une rupture conventionnelle…

… acceptée par l'employeur, qui réclame néanmoins le paiement de l'indemnité de dédit-formation… que la salariée refuse de payer : cette indemnité n'est due qu'« en cas de rupture du contrat à son initiative ou non imputable à l'employeur ». Or ici, parce que le contrat est rompu d'un commun accord, entre elle et l'employeur, la clause ne s'applique pas, selon elle. Sauf qu'en sollicitant la rupture conventionnelle, elle est bien à l'initiative de la rupture du contrat, rappelle l'employeur…

Peu importe, pour le juge : la rupture conventionnelle ne peut s'analyser ni en une rupture à l'initiative de la salariée, ni en une rupture non imputable à l'employeur… la salariée n'a donc pas à l'indemniser !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
21/04/2023

C'est l'histoire d'un locataire qui reproche à son bailleur de louer un logement (in ?)décent…

Une locataire, qui a chuté depuis une fenêtre de son appartement, estime que son bailleur est responsable de cette chute et lui réclame des indemnités. La raison ? La fenêtre n'est pas équipée d'un garde-corps. Ce qui est normal, pour un immeuble ancien, rappelle le bailleur…

« C'est anormal ! », réplique la locataire : selon elle, la réglementation sur les logements décents impose justement aux bailleurs d'installer des garde-corps sur les immeubles anciens qui n'en sont pas équipés. Or, le bailleur n'a jamais effectué les travaux adéquats, ce qui constitue donc une faute, indemnisable selon elle. « Non ! », répond le bailleur : pour lui, la réglementation impose seulement d'entretenir les garde-corps existants dans un état conforme à leur usage, et non d'en installer…

« Exact ! », confirme le juge : le bailleur n'est effectivement pas tenu d'installer un garde-corps. Il n'a donc pas manqué à son obligation de délivrance d'un logement « décent »… et n'a pas à indemniser sa locataire !

La petite histoire du jour - © Copyright WebLex

En savoir plus...
 << < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 > >>