Actu juridique

Bandeau général
11/12/2025

ICPE : déclarer les accidents directement en ligne

Parce qu'elles peuvent entraîner des conséquences dramatiques en cas d'accidents ou d'incidents, les installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE) ont l'obligation de déclarer ce type d'évènement au plus vite pour une meilleure gestion des conséquences. Une déclaration qui devra, dans certains cas, se faire en ligne…

Accidents et incidents en ICPE : la déclaration en ligne gagne du terrain !

Pour rappel, en cas d'accident ou d'incident survenu du fait du fonctionnement d'une ICPE, son exploitant doit déclarer, dans les meilleurs délais, à l'inspection des installations classées les évènements en question qui sont de nature à porter atteinte aux intérêts protégés par la loi, notamment la santé, la sécurité, la salubrité publiques, l'agriculture, la protection de la nature, de l'environnement, la conservation des sites et des monuments, etc.

Cette déclaration doit, le cas échéant, être complétée par un rapport.

Notez que cette règle est applicable aux ICPE soumises à autorisation, à enregistrement ou à déclaration.

Depuis le 8 octobre 2025, les exploitants confrontés à ces situations pouvaient réaliser la déclaration en ligne. À partir du 1er janvier 2026, l'utilisation de ce service en ligne sera obligatoire dans certains cas.

Concrètement, un incident ou un accident devra obligatoirement être déclaré en ligne lorsque les conditions suivantes seront remplies :

  • l'évènement a lieu au sein d'une ICPE ;
  • l'évènement ne relève pas d'un accident du travail, sauf si l'accident du travail est directement lié au phénomène ;
  • l'évènement relève d'un risque accidentel lié à un phénomène dangereux (rejet imprévu de substances dangereuses ou polluantes, incendie, combustion, explosion) ou à une perturbation (atteinte de l'intégrité d'un équipement ou choc d'une faune volante sur une éolienne terrestre) ;
  • l'évènement est terminé.

La déclaration est ensuite transmise à l'inspection des installations classées. Pour avoir un aperçu du portail de dépôt en ligne, cliquez ici.

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10/12/2025

Cloud et frais de transfert de données : on en sait plus !

Au printemps 2024, la loi visant à sécuriser et à réguler l'espace numérique, dite « SREN », a posé un certain nombre de règles générales dont les modalités d'application restaient à fixer. Il en va ainsi de la question des frais de transfert de données en cas de changement de fournisseur de cloud, pour laquelle des précisions viennent d'être apportées…

Changer de fournisseur de services cloud : combien ça coûte ?

Pour rappel, les pouvoirs publics avaient pour ambition, avec la loi SREN, de réduire la dépendance des entreprises aux fournisseurs d'informatique « en nuage » ou cloud, le marché étant concentré entre quelques entreprises.

Parmi les mesures prises, le principe d'encadrement des frais de transfert de données et de migration a été posé.

Autrement dit, la loi interdit pour tout fournisseur de services cloud de prévoir, dans le cadre des contrats qu'il conclut avec un client, des frais de transfert de données, en cas de changement de fournisseur, supérieurs à un certain montant.

Or, ce montant plafond restait à définir par les pouvoirs publics.

C'est à présent chose faite : en fixant ce plafond à 0 €, le Gouvernement confirme que le fournisseur ne peut pas facturer de frais de transfert de données jusqu'au 12 janvier 2027 dans le cadre d'un changement de fournisseur.

Notez que les frais de transfert de données correspondent aux frais d'extraction, par un réseau, des données du client depuis l'infrastructure du fournisseur de services d'informatique en nuage vers les systèmes d'un autre fournisseur ou vers une infrastructure sur site.

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10/12/2025

Pêche de loisir : un cadre pour les pêcheurs amateurs

La pratique de la pêche en tant que loisir n'exonère pas les pêcheurs du respect de certaines obligations relatives à la protection des environnements marins, qui viennent d'être mises à jour…

Pêche de loisir : des obligations à observer pour la protection de l'environnement

Afin de protéger les environnements marins et les espèces qui les peuplent, les personnes pratiquant la pêche sont liées au respect de certaines obligations, et ce qu'elles pratiquent la pêche de façon professionnelle ou simplement pour le loisir.

À ce titre, les obligations qui encadrent la pêche de loisir se verront redéfinies à partir du 10 janvier 2026.

Ces obligations s'appliqueront à toutes les personnes pratiquant la pêche de loisir dans les eaux sous souveraineté ou juridiction française maritimes hexagonales et des régions ultrapériphériques françaises.

Pêche de loisir : enregistrement des pêcheurs

Les pêcheurs de loisir doivent dans certains cas s'enregistrer avant d'entamer leur pratique. La nécessité de cet enregistrement dépend notamment de leur lieu de pêche et des espèces qu'ils recherchent. 

Ainsi, toute personne de plus de 16 ans souhaitant pratiquer la pêche de loisir devra s'enregistrer au plus tard la veille de son activité dès lors qu'elle cible une des espèces suivantes :

  • le lieu jaune (Pollachius pollachius) dans la zone Manche-Mer du Nord et la zone Atlantique Golfe de Gascogne ;
  • le bar (Dicentrarchus labrax) dans la zone Manche-Mer du Nord et la zone Atlantique Golfe de Gascogne ;
  • le thon rouge (Thunnus thynnus) dans la zone Manche-Mer du Nord, la zone Atlantique Golfe de Gascogne et en mer Méditerranée ;
  • la dorade rose (Pagellus bogaraveo) dans la zone Manche-Mer du Nord, la zone Atlantique Golfe de Gascogne et en mer Méditerranée ;
  • la dorade coryphène (Coryphaena hippurus) en mer Méditerranée. 

Cet enregistrement se fait sur le site de la Commission européenne Recreationnal Fisheries ou sur l'application mobile RECFishing. L'enregistrement est valable 12 mois.

Notez que pour la pêche en mer Méditerranée les règles diffèrent : tous les pêcheurs doivent s'enregistrer quelles que soient les espèces ciblées, à l'exception des pêcheurs à pied qui, eux, ne s'enregistrent que lorsqu'ils ciblent les espèces précitées.

Pour eux, l'enregistrement se fait sur l'application mobile Catchmachine.

Déclaration des captures

Lorsque les pêcheurs font des prises parmi les espèces précitées, ils doivent les déclarer le jour même avant 23h59 sur l'application RECFishing (ou Catchmachine en Méditerranée).

La déclaration doit mentionner les éléments suivants :

  • les quantités de chaque espèce, capturées et conservées, lorsque cela est possible, en mesurant la longueur des captures permettant d'estimer le poids vif et le nombre d'individus :
    • par zone géographique ;
    • par catégorie de mode de pêche ;
    • par type d'engin de pêche ;
  • le nombre d'individus de chaque espèce, capturés et relâchés, et, lorsque cela est possible, les quantités estimées en mesurant la longueur des captures :
    • par zone géographique ;
    • par catégorie de mode de pêche ;
    • par type d'engin de pêche. 
Marquage des engins de pêche 

Lorsqu'ils utilisent des engins dormants pour leurs activités, les pêcheurs doivent les marquer afin de les rendre clairement identifiables et de pouvoir les lier au pêcheur. 

Des étiquettes devront être fixés sur les engins et respecter les conditions suivantes : 

  • être faites dans une matière durable ;
  • être solidement fixées à l'engin ;
  • être d'une largeur minimale de 65 millimètres ;
  • être d'une longueur minimale de 75 millimètres. 

La méthode de fixation des étiquettes varie selon l'équipement utilisé : 

  • pour les filets, elles sont fixées au premier rang supérieur et, pour la ou les bouées situées aux extrémités du filet, les informations peuvent également être directement reportées sur la bouée ;
  • pour les palangres, elles sont fixées à la ligne et au point de contact avec la ou les bouées d'amarrage ou reportées directement sur la ou les bouées d'amarrage ;
  • pour les pièges, les casiers, les nasses et les verveux, elles sont fixées à l'engin et, pour la ou les bouées, sur des étiquettes ou directement sur la ou les bouées. 

Le marquage des engins dormants doit également permettre de signaler sa présence depuis la surface de l'eau ou de la glace. 

Sanctions 

Les manquement à ces obligations pourront entrainer, en plus de sanctions pénales, le prononcé d'amendes administratives pouvant atteindre jusqu'à 5 fois la valeur des produits capturés ou 1 500 € lorsque la première méthode de calcul n'est pas possible.

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09/12/2025

Activité de formation en micro-entreprise : une micro-formalité ?

Pour rappel, les organismes de formation doivent déposer auprès des pouvoirs publics une déclaration d'activité dès la conclusion de la 1re convention ou du 1er contrat de formation professionnelle, accompagnée de justificatifs. Une formalité qui a été allégée pour les micro-entrepreneurs…

Déclaration d'activité : un modèle à la disposition des micro-entrepreneurs

Pour rappel, un professionnel de la formation relevant du régime micro-social et dont le chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas 77 700 € doit déposer, au même titre que tout autre organisme du secteur, une déclaration d'activité.

Pour autant, la liste des pièces justificatives est, dans ce cas, allégée. Ainsi, le micro-entrepreneur n'a pas besoin de transmettre :

  • une copie de la 1re convention de formation professionnelle relative à une des actions concourant au développement des compétences listées ici ou du 1er contrat de formation professionnelle entrepris à titre personnel par un particulier, ou d'un contrat d'apprentissage lorsque l'entreprise dispose d'un centre de formation d'apprentis d'entreprise ;
  • le cas échéant, les informations relatives au contenu des actions, à leur organisation et aux moyens techniques et pédagogiques mobilisés, et la liste des intervenants et divers renseignements à leur égard (titres, qualités, lien contractuel, etc.).

Ces informations sont remplacées par un modèle de présentation de l'activité indiquant :

  • la date de signature du 1er contrat ou de la 1re convention de formation professionnelle ;
  • le type de contrat ;
  • la date prévue de l'action de formation ;
  • le public formé ;
  • l'objectif professionnel de l'action réalisée ;
  • les titres et qualités du formateur en lien avec l'action réalisée ;
  • les moyens techniques et pédagogiques mobilisés ;
  • les modalités de déroulement de la formation.

La liste détaillée est disponible ici.

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09/12/2025

Immatriculation provisoire des véhicules : des plaques identifiables !

Sauf exception, les plaques d'immatriculation des véhicules en circulation ont un fond blanc. À partir du 1er janvier 2026, des plaques roses feront leur apparition sur les routes. Dans quels cas ?

Véhicules : nouvelles plaques d'immatriculation provisoires

Pour rappel, un certificat provisoire d'immatriculation (CPI) WW est, comme son nom l'indique, un document provisoire, délivré par l'ANTS (Agence nationale des titres sécurisés) qui permet de circuler en France et à l'étranger en attendant d'obtenir le certificat d'immatriculation définitif. Il concerne les véhicules :

  • achetés neufs ou d'occasion à l'étranger dont le dossier est en cours d'examen ou en attente de documents pas encore disponibles ;
  • neufs ou d'occasion destinés à l'exportation ;
  • neufs vendus complétés ou incomplets aux fins de carrossage.

Le certificat W garage est, quant à lui, délivré au professionnel de l'automobile qui a besoin de déplacer un véhicule dans le cadre de son travail (vente, réparation, essai technique, etc.).

À partir du 1er janvier 2026, les immatriculations provisoires en WW et les plaques W garage auront une plaque spécifique de couleur rose.

Notez que les plaques WW feront apparaître, en plus, la date de fin de validité de l'immatriculation.

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05/12/2025

Influence commerciale : le contrat est-il toujours obligatoire ?

L'activité d'influence commerciale s'est vu imposer un cadre afin de lutter contre ses dérives. En 2023, le principe d'un contrat écrit entre l'influenceur et l'annonceur a été décidé. Ce contrat est-il nécessaire dans tous les cas ?

Sous un certain seuil de rémunération, le contrat d'influence commerciale peut être non-écrit

En 2023, la loi visant à encadrer l'influence commerciale et à lutter contre les dérives des influenceurs sur les réseaux sociaux prévoit la nécessité d'un contrat écrit entre les influenceurs et les annonceurs faisant appel à leurs services ou avec des personnes exerçant l'activité d'agent d'influenceur.

À peine de nullité, ce contrat entre les parties doit être rédigé à l'écrit.

Cependant, il était prévu qu'en dessous d'un certain seuil de rémunération les parties ne sont pas tenues à cette obligation.

Ce seuil vient d'être précisé.

Pour être dispensé de l'obligation de rédiger un contrat écrit, il faut que la somme des rémunérations versées et de la valeur des avantages en nature accordés à l'influenceur par un annonceur, au cours de la même année, en contrepartie d'une prestation ou d'un ensemble de prestations d'influence commerciale en ligne poursuivant un même objectif promotionnel soit supérieure ou égale à un montant de 1 000 € hors taxes.

Pour rappel, si ce seuil est dépassé, le contrat écrit doit contenir un certain nombre de mentions obligatoires :

  • les informations relatives à l'identité des parties, à leurs coordonnées postales et électroniques ainsi qu'à leur pays de résidence fiscale ;
  • la nature des missions confiées ;
  • la rémunération perçue par l'influenceur ou les modalités de sa détermination et, le cas échéant, la valeur de l'avantage en nature ainsi que les conditions et les modalités de son attribution ;
  • les droits et les obligations qui incombent aux parties, notamment en termes de droits de propriété intellectuelle ;
  • la soumission du contrat au droit français, notamment au Code de la consommation, au Code de la propriété intellectuelle et à la loi du 9 juin 2023, lorsque ledit contrat a pour objet ou pour effet de mettre en œuvre une activité d'influence commerciale par voie électronique visant notamment un public établi sur le territoire français.

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05/12/2025

Canne à sucre : quelle enveloppe d'aides pour les récoltes 2025 ?

Pour rappel, une aide financière a été mise en place au profit des planteurs de canne à sucre de Guadeloupe, de Martinique et de La Réunion afin de compenser les surcoûts liés à leur situation géographique. Une aide financière dont les montants ont été modifiés…

Aide financière : compenser les surcoûts de production

Pour rappel, l'État a mis en place une aide financière au profit des planteurs de canne à sucre, situés en Martinique, en Guadeloupe et à La Réunion, afin de compenser une partie des surcoûts de fonctionnement engendrés par leur situation ultrapériphérique.

Sont éligibles les planteurs de canne à sucre remplissant les 3 conditions suivantes :

  • être une petite ou moyenne entreprise, c'est-à-dire employer moins de 250 personnes et avoir un chiffre d'affaires annuel qui n'excède pas 50 M€ ou un total de bilan annuel qui n'excède pas 43 M€ ;
  • être actif dans le secteur de la culture de la canne à sucre destinée à la production de sucre, et être installé en Guadeloupe, en Martinique ou à La Réunion ;
  • cultiver des surfaces éligibles aux aides agricoles européennes prévues pour les régions ultrapériphériques.

Pour la récolte 2025, l'enveloppe totale de 19 M€ est répartie de la manière suivante :

  • 13,44 M€ pour La Réunion ;
  • 5,11 M€ pour la Guadeloupe ;
  • 0,45 M€ pour la Martinique.

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04/12/2025

Commerces : comment étendre son offre de produits sans emballage ?

Dans une optique de promotion de modes de consommations plus durables, certains commerces vont devoir, à l'horizon 2030, consacrer une partie de leur surface de vente à la commercialisation de produits sans emballage primaire. Des précisions concernant cet objectif sont apportées…

Produits vrac : un objectif, 3 méthodes de calcul

En 2021, la loi dite « Climat et résilience » prévoyait un objectif de développement de la vente de produits sans emballage primaire (notamment les produits vrac) à atteindre pour 2030 dans les commerces.

La réalisation de cet objectif incombe aux commerces de vente au détail de 400m² ou plus dont la vente de produits de grande consommation constitue plus de 5 % du chiffre d'affaires hors taxe annuel.

Cependant, le Gouvernement devait toujours préciser les méthodes de calcul permettant d'établir si le résultat attendu est atteint ou non par les commerces concernés.

C'est chose faite et 3 méthodes de calcul sont consacrées pour l'atteinte de cet objectif.

La surface de vente

La méthode initialement imaginée est celle de la prise en compte de la surface de vente consacrée aux produits sans emballages. Le minimum de surface à atteindre est de 20 % de la surface de vente de produits de grande consommation du commerce.

La surface de référence prise en compte pour la réalisation de cet objectif est le total de l'emprise au sol des meubles fixes servant à la présentation des produits de grande consommation, à laquelle sont déduits :

  • la surface de vente des produits dont la vente en vrac est interdite ;
  • 75 % de la surface de vente dédiée :
    • aux boissons alcoolisées ;
    • aux produits cosmétiques ;
    • aux détergents autres que les substances ou les mélanges dont l'emballage est muni d'une fermeture de sécurité pour enfants ou porte une indication de danger détectable au toucher et les détergents textiles liquides destinés aux consommateurs et conditionnés dans des emballages solubles à usage unique ;
    • aux couches pour bébé à usage unique, aux serviettes hygiéniques périodiques, au papier hygiénique, aux essuie-tout ménagers, aux serviettes en papier, aux mouchoirs en papier, au coton hydrophile et aux autres articles en coton ou en autres fibres végétales à usage unique destinés à la toilette du visage et du corps ou à leur essuyage et aux cotons-tiges à usage unique ;
    • aux autres produits de grande consommation vendus dans un emballage primaire réemployable ou dans des dispositifs de recharge.
Le chiffre d'affaires

Une autre méthode consacrée est celle du chiffre d'affaires. En effet, l'objectif de valorisation des produits sans emballage sera considéré comme validé dès lors que la vente des produits sans emballage primaire, y compris la vente de produits en vrac, représente au moins 20 % du chiffre d'affaires annuel hors taxes du commerce.

Pour le calcul du chiffre d'affaires de référence, les mêmes déductions sont faites que pour le calcul de la surface de vente citée précédemment : le produit de la vente des biens cités est déduit dans les mêmes conditions.

L'offre de référence

La dernière méthode à laquelle les commerçants pourront se rattacher est la méthode de l'offre de référence permet aux commerces de satisfaire à l'objectif lorsque 20 % de leurs ventes en termes de références produits est réalisée avec des produits sans emballage primaire.

Encore une fois les mêmes exclusions sont faites pour le calcul du volume de référence des ventes.

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04/12/2025

Sécurité incendie des bâtiments professionnels : du nouveau

La sécurité incendie est un critère fondamental dans le secteur immobilier et celui du BTP. À ce titre, les bâtiments doivent respecter un certain nombre de normes et, pour les établissements recevant du public, obtenir des autorisations d'ouverture, en vue de les rendre conformes. Des conditions qui viennent de faire l'objet de quelques aménagements…

Établissements recevant du public : un assouplissement pour certaines catégories

Pour ouvrir un établissement recevant du public (ERP), une autorisation délivrée par les pouvoirs publics est nécessaire dans l'objectif de s'assurer que l'établissement est conforme aux normes de sécurité applicables.

Une évolution est à noter à ce sujet, spécialement en ce qui concerne les normes applicables au titre de la lutte contre les incendies.

Ainsi, pour les établissements classés en 5e catégorie et qui ne comportent pas de locaux d'hébergement pour le public, la demande d'autorisation d'ouverture au titre de l'incendie ne sera plus exigée.

Il en va de même pour les autorisations de travaux au titre de la sécurité incendie pour un ERP classé en 5e catégorie et sans locaux d'hébergement pour le public. Seule une description succincte des travaux envisagés devra être communiquée pour informer les autorités compétentes.

Sécurité incendie pour les bâtiments : des exigences précisées

En matière de sécurité et de lutte contre les incendies, les bâtiments doivent, à toutes les étapes de leur « vie », respecter des normes précises.

Ainsi, tous les bâtiments doivent être implantés, conçus, construits, exploités et entretenus dans l'objectif d'assurer la sécurité des personnes en contribuant à éviter les incendies. Ils doivent également intégrer des dispositifs permettant, en cas d'incendie, de limiter son développement, sa propagation, ses effets sur les personnes et de faciliter l'intervention des secours.

Des règles particulières s'appliquent alors en fonction des bâtiments (habitations, locaux professionnels ou établissements recevant du public).

Les exigences fonctionnelles à respecter pour assurer la sécurité des personnes sont précisées, de même que les modalités à respecter en cas de recours à « une solution d'effet équivalent ».

Ce type de solution permet au maître d'ouvrage de s'écarter d'une règle, dès lors qu'il démontre que la solution proposée assure un niveau de sécurité au moins équivalent, via des méthodes appropriées.

Ainsi, à partir du 1er juillet 2026, le maître d'ouvrage devra, pour recourir à une solution d'effet équivalent, procéder à une ou plusieurs études d'ingénierie de sécurité incendie.

Les exigences fonctionnelles, à respecter peu importe la solution adoptée, sont les suivantes :

  • les solutions techniques doivent contribuer à éviter l'éclosion d'un incendie ;
  • les produits, éléments de construction et matériaux d'aménagement doivent permettre de limiter le développement de l'incendie ;
  • les solutions techniques doivent limiter la propagation de l'incendie, y compris vers ou depuis un autre bâtiment ;
  • le bâtiment doit protéger les personnes :
    • en étant stable à un incendie et adapté au plan d'évacuation ;
    • en leur permettant de rejoindre rapidement et en sécurité l'extérieur ou de se réfugier dans un endroit les protégeant de l'incendie en attendant les secours ;
    • en limitant leur exposition aux fumées et au gaz de combustion ;
  • les solutions techniques doivent permettre l'intervention rapide, efficace et en sécurité des secours ;
  • des équipements de sécurité sont présents, principalement un système de coupure de l'alimentation principale.

Notez que, parmi les informations devant être retranscrites dans le registre de sécurité incendie, doivent être précisées les études relatives aux solutions d'effet équivalent.

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03/12/2025

Fraudes aux aides publiques : l'Anah s'organise

L'Agence nationale de l'habitat (Anah) a pour mission de contribuer à l'amélioration de l'habitat privé en France. Pour ce faire, elle a la possibilité d'attribuer plusieurs aides aux porteurs de projets de travaux. Après la mise en évidence de nombreuses tentatives de fraudes sur l'octroi de ces aides, l'Anah s'organise pour améliorer ses réponses…

Anah : réorganisation pour sanctionner les fraudeurs

L'Agence nationale de l'habitat (Anah) est un établissement public dont la mission est de promouvoir une amélioration du parc immobilier privé en France.

À ce titre, elle est chargée d'attribuer des aides financières et de proposer un accompagnement pour les propriétaires qui entreprennent des travaux dans leurs biens immobiliers avec une volonté d'amélioration de leurs performances énergétiques.

Plusieurs dispositifs sont dédiés à la poursuite de ces objectifs :

  • l'aide à la pierre ;
  • l'aide nationale MaPrimeRénov' ;
  • l'aide MonAccompagnateurRénov'.

À l'été 2025, il a été mis en évidence que de nombreux dossiers de demande d'aide soumis à l'Anah dans le cadre de MaPrimeRénov' résultaient de tentatives frauduleuses d'obtenir des fonds.

L'ampleur de la situation était telle que le dispositif MaPrimeRénov a dû être suspendu pendant quelques mois le temps que la situation soit apurée.

Depuis, plusieurs mesures ont été prises afin de limiter les cas de fraudes concernant les aides publiques. Afin de poursuivre cette dynamique, l'Anah revoit son organisation interne. En effet, une commission des sanctions voit le jour en son sein.

Elle sera composée du directeur général de l'Anah ou d'un de ses représentants et un représentant de chaque ministère intéressé, à savoir :

  • le ministère chargé du logement ;
  • le ministère chargé de l'économie ;
  • le ministère chargé du budget ;
  • le ministère chargé de l'énergie.

Cette commission sera chargée de rendre un avis concernant les projets de sanctions émis par le conseil d'administration de l'Anah ou son directeur concernant :

  • les bénéficiaires d'aides ou leurs mandataires ;
  • les opérateurs agréés en tant qu'accompagnateurs.

La commission devra prendre son avis en prenant en compte la gravité des faits, la situation financière de la personne intéressée et la réitération éventuelle de manquement ayant déjà fait l'objet d'une sanction précédente.

Pour les personnes bénéficiant d'une aide en vertu d'une convention prévoyant la mise en location du bien avec un plafonnement du loyer, la sanction maximale est équivalente à 2 ans du loyer maximal prévu.

Des changements sont également apportés concernant l'agrément des opérateurs MonAccompagnateurRénov'.

Afin de se réserver plus de temps pour l'étude des demandes, l'Anah dispose désormais de 4 mois pour statuer sur les demandes d'agréments contre 3 mois précédemment, délai qui commence à courir à compter de la réception de la demande par l'agence.

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03/12/2025

Recyclage des navires : la convention de Hong Kong entre en vigueur…

Au regard du nombre de navires en circulation dans le monde et des matériaux potentiellement dangereux utilisés, leur recyclage est une question très importante tant sur l'aspect environnemental que sur les questions de sécurité des travailleurs. Dans cette optique, la Convention internationale de Hong Kong, adoptée en 2009, vient d'entrer en vigueur…

Recycler les navires : une question environnementale et sociale…

Au niveau international, la question du recyclage des navires était traitée indirectement par la Convention de Bâle du 22 mars 1989 sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination. Cependant, cette convention n'était pas adaptée aux spécificités des navires et du secteur de transport maritime international.

C'est pour combler ces lacunes que la Convention de Hong Kong pour un recyclage des navires sûr et respectueux de l'environnement a été adoptée le 11 mai 2009, signée la même année par la France qui l'a ratifiée en 2012.

Pour autant, elle n'était pas en vigueur car son application était conditionnée à la réunion de la signature d'au moins 15 États qui devaient également représenter au moins 40 % du tonnage brut de la flotte mondiale des navires de commerce et dont le volume annuel maximal de recyclage de navires au cours des 10 dernières années représente au total au moins 3 % du tonnage brut de l'ensemble des flottes marchandes des États signataires.

Ces conditions ayant été récemment réunies, la convention entre en vigueur. Notez que certains de ces éléments étaient déjà appliqués dans l'Union européenne (UE) puisqu'un règlement européen avait été pris en s'inspirant des mesures de ladite convention. Cela avait pour objectif de faciliter sa mise en place.

Concrètement, cette convention a pour objet de faciliter un recyclage des navires sûr et respectueux pour l'environnement et les travailleurs intervenants. Sont concernés tous les navires ayant une jauge brute supérieure à 500, battant pavillon d'un État partie ou d'un État non-partie qui fait escale dans un port d'un État signataire.

L'intérêt de la convention est de mettre en place une réglementation tout au long du cycle de vie du navire, de sa conception en passant par son exploitation et son entretien jusqu'à son recyclage.

Concrètement, la convention interdit certains produits, comme l'amiante, les polychlorobiphényles et certains composés et systèmes antisalissure (PCB), ou sous conditions comme les substances qui appauvrissent la couche d'ozone.

De même, pour faciliter le recyclage, une liste de matières potentiellement dangereuses devra être établie.

Des garanties de protection pour les travailleurs, de même qu'un plan de gestion des installations de recyclage devront être mises en place.

Des contrôles et des sanctions sont également mis en place par les États membres.

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02/12/2025

Tuberculose dans les élevages : évolution des mesures de contrôle

La bactérie Mycobacterium tuberculosis est la cause de l'apparition de la tuberculose bovine. Une maladie qui peut être transmise à l'homme et à d'autres mammifères. À ce titre, les mesures de surveillance concernant sa propagation, nombreuses, viennent d'évoluer…

Mycobacterium tuberculosis : mesures de surveillance et de contrôle contre la bactérie

Afin de lutter contre la propagation de la bactérie Mycobacterium tuberculosis, de nombreuses mesures de surveillance et d'endiguement sont mises en place dans les élevages bovins, caprins, porcins, camélidés et cervidés.

En cas de suspicion de contamination d'un troupeau bovin, le préfet peut prendre un arrêté de mise sous surveillance.

Cet arrêté peut prévoir plusieurs mesures parmi lesquelles :

  • le recensement des animaux sensibles présents dans l'exploitation ;
  • l'interdiction de faire entrer dans l'exploitation et ses herbages des animaux sensibles venant d'autres troupeaux ;
  • l'interdiction de laisser sortir de l'exploitation les animaux sensibles sans dérogation du préfet ;
  • la mise en œuvre de toutes les investigations épidémiologiques, de contrôles documentaires et de contrôles des pratiques d'élevage utiles à la détermination du statut sanitaire du troupeau ;
  • l'abattage diagnostique ou le contrôle par test de dosage de l'interféron gamma des bovins suspects ;
  • l'autopsie des animaux morts ou euthanasiés à des fins d'examens nécropsiques et de diagnostic.

Dans les cas où les analyses réalisées sur les animaux expertisés en abattage diagnostique ne permettent pas d'éliminer complètement la suspicion de la présence de la bactérie, le préfet peut désormais ordonner un dépistage sur l'ensemble des bovins du troupeau âgés de plus de 12 mois.

Ce dépistage doit être réalisé par un procédé d'intradermotuberculination comparative, complété par un test de dosage de l'interféron gamma.

Parmi les pouvoirs déjà à la disposition du préfet, la mise en place d'un plan d'assainissement, par abattage sélectif, des troupeaux dont la contamination est limitée connait une évolution.

Dans l'ensemble des conditions permettant la mise en place de ces plans, l'une tient au nombre d'animaux infectés. Les seuils permettant la mise en place du plan sont désormais de :

  • 2 bovins infectés pour un troupeau de 20 bovins et moins ;
  • 3 bovins infectés pour un troupeau de 21 à 60 bovins ;
  • 4 bovins infectés pour un troupeau de 61 à 80 bovins ;
  • moins de 5 % de bovins infectés pour les autres troupeaux, sans dépasser 10 bovins infectés.

Après une contamination, un troupeau de bovins pouvait de nouveau être considéré comme indemne dès lors que tous les bovins du troupeau âgés de plus de 6 mois ont été soumis à 2 tests de dépistage avec résultats négatifs, à 6 mois d'intervalle. Ce délai connait une légère modification puisque les tests peuvent désormais être effectués avec un intervalle de 2 à 6 mois.

Une modification importante est apportée en ce qui concerne la gestion de la maladie dans les élevages caprins. Auparavant, en cas de contamination confirmée dans l'élevage, l'ensemble des animaux devaient être abattus.

Désormais, il appartient au préfet de déterminer les modalités d'assainissement du troupeau. Un abattage sélectif pourra ainsi être favorisé. Quelle que soit la méthode retenue, une surveillance du troupeau devra être mise en place pour les 5 années suivantes.

Enfin, il faut noter que les préfets pourront, après avis de la directrice générale de l'alimentation, placer sous surveillance des élevages porcins dans des zones considérées comme à risque.

Tuberculose dans les élevages : évolution des mesures de contrôle - © Copyright WebLex

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