Le coin du dirigeant

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07/11/2023

Prêt à taux zéro (PTZ) : ça bouge en 2024 !

Le prêt à taux zéro (PTZ) est un dispositif créé en 1995 destiné à soutenir les primo-accédants, sous conditions de ressources. Mais parce que le fonctionnement actuel de ce dispositif pose quelques difficultés, le Gouvernement a décidé de l'aménager. De quelle façon ?

Prêt à taux zéro (PTZ) : plus de foyers éligibles !

Le prêt à taux zéro (PTZ), proposé par les établissements bancaires, est octroyé aux particuliers qui souhaitent acheter une résidence principale (en primo-accession) et dont les ressources ne dépassent pas certains plafonds, qui varient selon le lieu de situation et la nature du logement et selon le nombre de personnes qui doivent l'occuper.

Le montant du prêt accordé dans ce cadre ne couvre qu'une partie du coût total de l'achat fixée à 40 % du coût de l'opération (10 % pour les locataires de logement social souhaitant acheter leur logement).

Partant du constat que le fonctionnement actuel du PTZ pose problème, notamment parce que le barème de ressources applicable n'a pas été revu depuis 2016, le Gouvernement souhaite refondre ce dispositif.

Dans ce cadre, il vient d'annoncer :

  • la prolongation du PTZ jusqu'en 2027 ;
  • le recentrage du dispositif sur les achats de logement neuf collectif en zone tendue ou de logement ancien avec travaux en zone détendue, ce qui implique, notamment, de transférer 209 communes en zones tendues ;
  • le rehaussement des plafonds de revenus des deux premières tranches ;
  • l'augmentation de la quotité du projet finançable par le PTZ à 50 % au lieu de 40 %, et à 20 % au lieu de 10 % pour les locataires de logement social souhaitant acheter leur logement ;
  • la création d'une 4e tranche de revenus, pour ouvrir le PTZ aux ménages qui n'y sont pas actuellement éligible.

Reste à savoir si ces annonces seront suivies d'effets. Affaire à suivre…

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26/10/2023

Guichet unique : les formalités papiers, c'est (presque) fini !

Le 31 décembre 2023 : c'est la date à laquelle la procédure de secours du guichet unique doit prendre fin. Et l'objectif se rapproche car, depuis le 16 octobre 2023, le dépôt papier (venu rapidement en renfort du guichet unique) n'est plus accepté. À quelques exceptions près…

Formalités : fin du dépôt papier…

Pour rappel, depuis le 1er janvier 2023, les formalités des entreprises doivent être déposées numériquement sur le guichet unique, géré par l'Institut national de la propriété industrielle (INPI)… En théorie !

En pratique, des aménagements de secours ont dû été mis en place via :

  • le recours au guichet-entreprises (fermé aujourd'hui) ;
  • le dépôt de certaines formalités en format papier ;
  • la réouverture du portail Infogreffe.

Depuis le 16 octobre 2023, les formalités ne peuvent plus être déposées sous format papier. Elles doivent être réalisées en ligne sur le guichet unique ou, par exception, sur le portail d'Infogreffe.

Notez que la fin des dépôts papier connaît 3 exceptions :

  • les formalités de modification et de cessation d'entreprises étrangères ;
  • les formalités de création d'associations immatriculées au registre du commerce et des sociétés (RCS) ;
  • le dépôt des comptes annuels.

Un tableau récapitulatif, fourni par le site formalites.entreprises.gouv.fr, est disponible ici. Un bon outil pour s'y retrouver avant le déploiement total du guichet unique !

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25/10/2023

Soutien scolaire hors du domicile = crédit d'impôt ?

Les particuliers peuvent, toutes conditions remplies, bénéficier d'un crédit d'impôt sur le revenu pour les sommes qu'ils versent au titre de l'emploi direct d'un salarié à domicile ou du recours à une association, un organisme, etc., pour la réalisation de services à la personne. Les cours de soutien scolaire en établissement recevant du public permettent-ils de bénéficier de cet avantage fiscal ?

Vers une extension du crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile ?

Toutes conditions remplies, les particuliers domiciliés en France peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt sur le revenu au titre des sommes versées pour :

  • l'emploi direct d'un salarié intervenant à domicile ;
  • l'emploi d'une association, d'une entreprise ou d'un organisme déclaré proposant des services à la personne, ou l'emploi d'un organisme à but non lucratif ayant pour objet l'aide à domicile.

Il n'est possible de bénéficier de cet avantage fiscal que pour certaines dépenses limitativement énumérées. À titre d'exemple, on peut citer les dépenses liées à :

  • la garde d'enfants de plus de 6 ans à domicile ;
  • l'assistance dans les actes quotidiens de la vie ou à l'aide à l'insertion sociale aux personnes âgées et aux personnes handicapées ou atteintes de pathologies chroniques qui ont besoin de telles prestations à domicile ;
  • l'entretien de la maison et aux travaux ménagers ;
  • etc.

Par principe, les dépenses prises en compte pour le calcul du crédit d'impôt sont celles qui concernent des prestations réalisées au domicile de la personne.

Toutefois, les sommes versées au titre de prestations réalisées à l'extérieur du domicile peuvent également être prises en compte, dès lors qu'elles sont comprises dans un ensemble de services incluant des activités effectuées au domicile (ce que l'on appelle une « offre globale »).

Interrogé sur la possibilité de rendre éligible au bénéfice de cet avantage fiscal les cours de soutien scolaire dispensés en établissement recevant du public (ERP), donc hors du domicile du particulier, le Gouvernement répond par la négative.

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20/10/2023

Holding et pacte Dutreil : quand réfléchir ne suffit pas…

Des héritiers concluent un pacte Dutreil concernant, notamment, des parts de holding et demandent à bénéficier de l'exonération partielle de droits d'enregistrement correspondante. Ce que l'administration fiscale refuse, estimant que cette holding n'est pas une société « opérationnelle ». « Faux ! », selon les héritiers, qui indiquent que des projets d'investissement sont en cours … Cela suffira-t-il au juge ?

Une holding débordante de projets… mais pas de concrétisation !

Pour rappel, lorsque des parts de société sont transmises (par décès ou par donation), des droits d'enregistrement sont généralement dus, sauf exception.

Le pacte Dutreil est un dispositif qui permet de réduire le coût fiscal d'une telle transmission. Concrètement, il permet de bénéficier d'une exonération de droits d'enregistrement à hauteur des ¾ de la valeur des titres transmis (sans limitation de montant).

Autrement dit, seuls 25 % de la valeur des parts ou actions seront soumis à l'impôt.

Comme tout dispositif, son bénéfice nécessite le respect de plusieurs conditions. Ainsi :

  • un engagement collectif de conservation des titres doit être mis en place ;
  • à l'expiration de cet engagement collectif, un engagement individuel de conservation des titres transmis d'une durée minimale de 4 ans doit être pris par chacun des bénéficiaires de la transmission ;
  • la société (ou l'entreprise), dont les titres font l'objet des engagements de conservation, doit être «opérationnelle », c'est-à-dire qu'elle doit exercer de manière prépondérante une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale ;
  • etc.

Notez que les sociétés holdings dites « animatrices », c'est-à-dire celles dont l'activité principale consiste à participer de façon active à la conduite de la politique de leurs groupes de sociétés et au contrôle de leurs filiales opérationnelles, sont elles-mêmes assimilables à des « sociétés opérationnelles ».

Mais à quel moment peut-on considérer qu'une holding participe suffisamment à la politique de ses sociétés pour être « animatrice », donc « opérationnelle » pour la mise en place d'un pacte Dutreil ?

Dans une affaire récente, suite au décès d'un homme, sa femme et ses enfants héritent de titres d'une holding , mettent en place un pacte Dutreil et demandent à bénéficier de l'exonération de droits d'enregistrement correspondante.

Tout semble donc en ordre… sauf pour l'administration fiscale, qui refuse l'application de l'exonération demandée !

Pourquoi ? Parce que la holding n'est pas, à ses yeux, « animatrice »…

Pour preuve, la comptabilité de la société, qui révèle l'absence d'activité d'animation, notamment par l'utilisation faite du produit de la vente de l'une de ses filiales.

Au moment du décès du patriarche, cet argent n'a pas été réinvesti dans une activité commerciale mais placé sur des contrats de capitalisation. Cela montre bien le caractère essentiellement patrimonial de la holding.

Et, si cela ne suffisait pas, l'investissement dans son activité commerciale représente à peine 19 % du total des actifs de la holding…

« Mauvaise appréciation ! », se défendent les héritiers, qui reprochent à l'administration son approche quantitative et non qualitative. Certes, cet argent a été placé, mais cela est temporaire car il doit servir à un investissement qui s'inscrira dans le rôle d'animation de la société.

« Insuffisant… », pour le juge qui tranche en faveur de l'administration fiscale. La simple évocation d'un projet d'investissement, sans concrétisation effective, ne suffit pas à qualifier la holding « d'animatrice ».

Dans ces circonstances, la holding n'étant pas une société « opérationnelle », le dispositif Dutreil n'est pas applicable… et l'avantage fiscal qui y est attaché non plus !

Sources :

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20/10/2023

Notification de l'administration fiscale : quand un domicile et un siège social sont au même endroit…

Parce qu'il n'a pas déposé sa déclaration de succession dans le délai légal, un héritier est taxé d'office par l'administration fiscale et reçoit une proposition de rectification… qu'il conteste, faute, selon lui d'une notification régulière : le pli n'aurait pas été envoyé à la bonne adresse… À tort ou à raison ?

Lettre recommandée : une adresse, une boîte aux lettres, 2 personnes…

Pour rappel, sauf exceptions, lorsqu'une personne reçoit un héritage, elle doit envoyer aux services fiscaux une déclaration de succession.

Ce document permet à l'administration fiscale de calculer les droits de succession qui seront dus. En l'absence de déclaration conforme ou déposée dans les délais légaux, l'administration fiscale pourra décider de taxer d'office le « contrevenant » ce qui, en définitive, peut l'obliger à supporter non seulement le montant de l'impôt dû, mais également des majorations et / ou pénalités.

Dans une affaire récente, une personne, désignée par testament comme légataire universel, reçoit un héritage… Et ne dépose pas de déclaration de succession !

Informée, l'administration fiscale décide de le taxer d'office et lui adresse une proposition de rectification, puis un avis de mise en recouvrement.

Sauf que le légataire ne l'entend pas de cette oreille…

« Procédure irrégulière ! », conteste-t-il. Pourquoi ? Parce que la proposition de rectification, notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception, a été envoyée à l'adresse de sa société ! C'est d'ailleurs un salarié qui a signé l'accusé de réception…

« Et alors ? », se défend l'administration : le légataire est domicilié à la même adresse que le siège de la société dont il est gérant et associé à 50 %.

« Certes », se défend le légataire, mais son domicile est bien distinct des locaux de sa société, ce qui montre bien que la notification est irrégulière…

« Non ! », tranche le juge en faveur de l'administration fiscale. Parce que son domicile est à la même adresse que le siège social de son entreprise et qu'il n'y a qu'une seule boîte aux lettres pour l'ensemble du courrier, la proposition de rectification a été valablement notifiée.

Et le fait que ce soit un salarié qui ait signé le pli est sans incidence : on pouvait valablement penser, selon le juge, qu'au regard de la relation professionnelle avec son supérieur, le salarié ferait le nécessaire pour lui remettre son courrier…

Notification de l'administration fiscale : « Viens chez moi, j'habite chez ma société… » - © Copyright WebLex

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17/10/2023

Enseignement supérieur privé : attention aux contrats !

L'enseignement supérieur privé propose une gamme de formations diverses et variées. Cette diversité représente une chance pour les étudiants pouvant accéder à de nombreuses opportunités, mais également un risque : les établissements privés, plus autonomes que les établissements d'enseignement public, peuvent commettre des erreurs…

Enseignement supérieur privé : un secteur sous surveillance !

Depuis 2020, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) conduit, chaque année, une enquête sur le secteur de l'enseignement supérieur privé.

Dans le viseur de la DGCCRF, les conditions contractuelles de ces établissements, leurs pratiques commerciales et particulièrement leur utilisation de labels et logos visant à promouvoir la qualité des formations.

Si ce dernier point n'a pas permis d'identifier un nombre significatif d'irrégularités, d'autres points ont révélé des lacunes très importantes en ce qui concerne les habitudes commerciales des acteurs du secteur :

  • non-respect du dispositif Bloctel ;
  • non-respect des règles sur le droit de rétractation lors des ventes à distance ;
  • clauses abusives et illicites dans les contrats avec les étudiants ;
  • manque d'information sur le coût du cursus.

L'enquête révèle que plus de la moitié des établissements contrôlés sont non conformes, d'une façon ou d'une autre. Et c'est tout particulièrement le cas pour les formations d'ostéopathie…

La DGCCRF révèle que dans ce type de cursus, le niveau de non-conformité s'élève à 86 % des établissements contrôlés et ce alors même qu'en 2021, 9 écoles d'ostéopathie s'étaient vu retirer leur agrément par l'État.

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11/10/2023

Livret d'épargne populaire (LEP) : un outil pour protéger l'épargne des Français

Afin de protéger le pouvoir d'achat des ménages disposant de revenus modestes, le Gouvernement avait annoncé son souhait, au cours de l'été 2023, de relever le plafond du livret d'épargne populaire (LEP). Une annonce qui vient de se concrétiser…

LEP : un plafond relevé à 10 000 €

Le livret d'épargne populaire (LEP) est un livret réglementé destiné aux ménages les plus modestes.

À titre d'exemple, pour ouvrir un LEP en 2023, le revenu fiscal de référence de l'année 2022 d'un foyer composé d'une part fiscale ne doit pas dépasser 21 393 € en métropole. Notez que ce plafond évolue en fonction de votre situation familiale (retrouvez le détail ici).

Depuis février 2022, le Gouvernement a mis en place plusieurs campagnes de publicité et de prises de contact individualisées afin de faire connaître ce produit d'épargne.

Au cours de l'été 2023, toujours dans le but de populariser ce produit, mais aussi afin de protéger le pouvoir d'achat des ménages concernés dans un contexte d'inflation, le Gouvernement a annoncé un rehaussement du plafond du LEP de 7 700 € à 10 000 € à partir du 1er octobre 2023.

Une annonce officiellement concrétisée fin septembre 2023 !

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06/10/2023

Réforme des retraites : un frein à la transmission d'entreprise ?

La réforme des retraites, publiée au printemps 2023, allonge l'âge légal de départ à la retraite, qui passe de 62 à 64 ans. Un allongement qui n'est pas neutre pour certains dirigeants souhaitant transmettre leur entreprise, tout en bénéficiant de certains avantages fiscaux. Pourquoi ?

Réforme des retraites et transmission d'entreprise : une tolérance

La réforme des retraites, publiée en avril 2023, est venue allonger l'âge légal de départ à la retraite (qui passe à 64 ans) et porter à 172 trimestres la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

Un changement important qui peut poser problème à certains dirigeants souhaitant transmettre leur entreprise et prendre leur retraite…

Pour mémoire, il existe plusieurs dispositifs de faveur qui, toutes conditions remplies, permettent aux dirigeants souhaitant partir à la retraite d'atténuer le coût fiscal de la transmission de leur entreprise :

  • un abattement fixe de 500 000 € applicable aux gains de cessions de titres de sociétés soumises à l'impôt sur les sociétés réalisés jusqu'au 31 décembre 2024 par des dirigeants de PME ;
  • une exonération d'impôt applicable au gain réalisé lors de la cession d'une entreprise individuelle dans le cadre de la cessation d'une activité professionnelle.

Le bénéfice de l'abattement de 500 000 € suppose, notamment, que le dirigeant fasse valoir ses droits à la retraite dans les 2 années qui suivent ou qui précèdent la cession.

Quant à l'exonération, elle ne profite qu'aux dirigeants qui cessent toute fonction dans l'entreprise transmise et qui font valoir leurs droits à la retraite dans les 2 années suivant ou précédant la cession.

Quid alors du rapport entre l'allongement de l'âge légal de départ à la retraite et ces dispositifs fiscaux de faveur ?

Une sénatrice a justement mis le doigt sur le nœud du problème. Du fait du report de l'âge légal de départ à la retraite, certains dirigeants, qui anticipaient un départ en retraite dans les 2 ans de la cession de leurs titres ou de leur entreprise, pourraient :

  • soit perdre le bénéfice de l'abattement ou de l'exonération ;
  • soit devoir partir à la retraite dans des conditions dégradées pour conserver le bénéfice de ces avantages fiscaux.

Une situation inacceptable pour le Gouvernement, qui annonce la mise en place d'une tolérance.

Ainsi, dès lors que toutes les autres conditions requises pour bénéficier de ces avantages fiscaux sont réunies, le bénéfice de l'abattement ou de l'exonération ne sera pas remis en cause à l'égard des dirigeants :

  • ayant déjà cédé les titres de leur entreprise à la date de la promulgation de la réforme des retraites (soit le 14 avril 2023) ;
  • qui, dans le délai de 2 ans suivant cette cession auraient atteint l'âge légal de départ en retraite applicable antérieurement à la réforme ;
  • et qui seront effectivement partis à la retraite à l'âge légal relevé par la réforme.

Notez que la documentation de l'administration fiscale devrait prochainement être mise à jour en ce sens. Affaire à suivre…

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03/10/2023

Le compte professionnel de prévention : pour tous ?

Un député a récemment posé la question au Gouvernement de savoir si les salariés du particulier employeur et les travailleurs titulaires d'un contrat de travail inférieur à un mois pouvaient également bénéficier du compte professionnel de prévention (C2P) ? Réponse…

C2P : le sort des salariés du particulier employeur et des contrats courts

Le compte professionnel de prévention (C2P) est un dispositif permettant d'inciter les employeurs à prévenir l'exposition des salariés à la pénibilité.

Ainsi, il permet au salarié exposé à des facteurs de risques professionnels durant sa carrière (visés par la réglementation) d'obtenir des points qu'il peut ensuite décider d'utiliser en tout ou partie pour financer une formation, réduire sa durée de travail, bénéficier d'un départ anticipé à la retraite ou encore, pour financer un projet de reconversion professionnelle.

Après étude de ce dispositif, un député a relevé le fait que les salariés du particulier employeur, de même que les salariés titulaires d'un contrat de travail d'une durée inférieure à un mois, étaient totalement exclus du dispositif.

Or ces salariés peuvent, eux aussi, être soumis à des conditions de travail pénibles, notamment les intérimaires dont les contrats sont renouvelés successivement.

Il demande donc au Gouvernement ce qu'il compte faire pour pallier cette disparité…

Interrogé, le Gouvernement rappelle que le dispositif du C2P concerne :

  • les salariés de droit privé affiliés au régime général ou agricole, ainsi que certains personnels employés par des personnes publiques ;
  • et qui sont titulaires d'un contrat de travail dont la durée est au moins égale à un mois, quel que soit la nature du contrat.

Cette « restriction » se justifie, selon lui, par la nécessité d'assurer la traçabilité effective des expositions.

Par conséquent, les salariés du particulier employeur et les salariés titulaires d'un contrat de travail d'une durée inférieure à un mois ne peuvent pas bénéficier du C2P.

Néanmoins, ils peuvent bénéficier d'autres dispositifs, notamment :

  • des mesures de prévention déployées par l'Assurance maladie à travers des outils et des guides, pour les salariés dont les contrats de travail sont inférieurs à un mois ;
  • d'une plateforme digitale, regroupant des ressources sur la prévention des risques professionnels, qui s'adresse à tous les acteurs du secteur des services à la personne, y compris les particuliers-employeurs ;
  • etc.

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29/09/2023

Taxes foncières 2023 : à payer !

Ça y est, la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) et la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) de 2023, appelées plus couramment « taxes foncières », doivent être payées. Quand ? Comment ? Revue de détails.

Paiement des taxes foncières : modalités multiples, date butoir (presque) unique

Les modalités de paiement des taxes foncières dépendent du montant dont vous êtes redevable.

1re hypothèse : vos taxes sont inférieures ou égales à 300 €. Vous pouvez dans ce cas :

  • payer en ligne sur le site internet impots.gouv.fr ou sur l'application mobile « Impots.gouv » ;
  • opter pour le prélèvement à l'échéance ;
  • utiliser les autres moyens de paiement mentionnés dans la notice de votre avis de taxe foncière : chèque, TIP SEPA, espèces ou carte bancaire auprès d'un buraliste ou d'un partenaire agréé par la Direction générale des finances publiques (retrouvez la carte des partenaires ici).

2de hypothèse : vos taxes sont supérieures à 300 €. Vous pouvez alors :

  • adhérer au prélèvement à l'échéance, fixée au 26 octobre 2023, via :
    • votre espace particulier sur le site internet impots.gouv.fr jusqu'au 30 septembre 2023. Notez que votre adhésion sera valable pour les années suivantes : vous serez automatiquement prélevé du montant indiqué sur votre avis d'imposition ;
    • la voie postale si vous avez reçu votre avis d'imposition par courrier et qu'il comporte un talon d'adhésion au prélèvement. Il vous suffira d'envoyer le talon au centre d'encaissement indiqué dessus avant le 16 octobre 2023. Notez que votre adhésion au prélèvement à l'échéance pour les taxes foncières de 2024 sera automatique ;
  • payer en ligne sur le site internet impots.gouv.fr ou sur l'application mobile « Impots.gouv » grâce au QR code présent sur votre feuille d'imposition, avant le 21 octobre 2023 minuit. Le prélèvement se fera également le 26 octobre 2023. Vous pourrez opter pour le prélèvement à l'échéance pour les années suivantes à la fin de votre formalité.

Vous souhaitez anticiper 2024 ? Pensez à la mensualisation de vos prélèvements… Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter le site internet des impôts.

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28/09/2023

Stationnement pour personnes handicapées : gratuit ou payant ?

Les personnes titulaires d'une carte de stationnement pour personnes handicapées peuvent se garer gratuitement sur une place pourtant payante, en raison de leur situation de handicap. Problème : ces cartes, apposées sur les pare-brises, ne sont pas lues par les systèmes de lecture automatique des plaques d'immatriculation (LAPI)… Ce qui peut poser problème… Pourquoi ?

Stationnement pour personnes handicapées : une situation qui va évoluer…

Pour rappel, la carte mobilité inclusion-stationnement (CMI-S) permet aux personnes handicapées :

  • de stationner sur les emplacements réservés aux personnes handicapées ;
  • d'utiliser à titre gratuit et sans limitation de durée toutes les places de stationnement (y compris celles qui sont payantes) ;
  • de bénéficier de dispositions locales qui peuvent être prises en faveur des personnes handicapées (par exemple, la circulation sans condition dans une zone à faibles émissions).

Mais les CMI-stationnement ne sont actuellement pas prises en compte par les systèmes de lecture automatique des plaques d'immatriculation des véhicules automobiles (LAPI), puisqu'elles sont apposées sur le pare-brise.

Ce qui peut poser problème quand le véhicule est stationné en zone payante…

Dans cette situation, en effet, il n'est pas rare que le titulaire de la carte se voit réclamer le paiement d'une amende qu'il n'a pas à régler, l'obligeant ainsi à contester.

Pour résoudre ce problème, le Gouvernement va mettre au point un service numérique national permettant de déclarer les véhicules utilisés par les titulaires de la CMI-S.

Lorsque ce service sera déployé, les collectivités et leurs prestataires chargés du contrôle du stationnement ou de la circulation pourront s'y raccorder et ainsi, vérifier les droits des personnes à circuler.

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20/09/2023

Aléas climatiques = déblocage de l'épargne salariale ?

Récemment, la question a été posée au Gouvernement de savoir si les arrêtés municipaux reconnaissant la particulière gravité d'un évènement climatique pouvaient permettre le déblocage anticipé des sommes placées sur un plan d'épargne d'entreprise (PEE) ? Réponse…

Plan d'épargne entreprise : pas de déblocage anticipé pour cause d'« aléas climatiques »

Pour mémoire, il est possible de débloquer de manière anticipée les sommes bloquées pendant 5 ans sur un plan d'épargne d'entreprise (PEE) pour les affecter à la remise en état de la résidence principale endommagée à la suite d'une catastrophe naturelle reconnue par arrêté ministériel.

En revanche, lorsqu'un évènement climatique d'une particulière gravité est reconnu par arrêté municipal, les titulaires des PEE ne peuvent pas débloquer de manière anticipée les sommes bloquées.

Un état de fait qui pose problème à une sénatrice, qui ne comprend pas pourquoi ce qui est possible pour les personnes pouvant se prévaloir d'un arrêté ministériel ne l'est pas pour celles pouvant se prévaloir d'un arrêté municipal.

Elle demande donc au Gouvernement d'intervenir pour permettre le déblocage anticipé des sommes bloquées sur un PEE pour la remise en état de la résidence principale endommagée à la suite d'un évènement climatique majeur reconnu par arrêté municipal.

La réponse est négative !

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