Le coin du dirigeant

Bandeau général
27/02/2024

À la recherche du « maître de l'affaire » : inutile de se cacher !

La notion de « maître de l'affaire » permet à l'administration fiscale d'imposer entre les mains d'un dirigeant des revenus regardés comme lui étant distribués par la société. Comment identifier le « maître de l'affaire » ? Par un faisceau d'indices…. Illustrations.

Gérant de droit, gérant de fait = maîtres de l'affaire ?

Pour rappel, la notion de « maître de l'affaire » n'existe pas dans la loi fiscale. Cette notion a été inventée par le juge de l'impôt pour permettre à l'administration de déterminer l'identité de la personne qui contrôle effectivement l'entreprise, et ce, dans le but d'opérer les redressements fiscaux qui s'imposent.

Le maître de l'affaire est donc par principe la personne qui exerce effectivement le pouvoir de direction de l'entreprise, tant sur le plan administratif et commercial que sur le plan financier, sans aucun contrôle, c'est-à-dire sans devoir rendre compte de sa gestion à qui que ce soit.

Il n'existe pas de moyen de preuve absolu permettant de déterminer qu'un dirigeant se comporte comme un « maître de l'affaire ». Les juges ont en revanche pu dégager un faisceau d'indices au fil de leurs décisions (nombre d'actions détenues, disposition de la signature sociale, exercice de la gérance, en droit ou en fait…).

Cette notion est utilisée la plupart du temps par l'administration pour imposer entre les mains du dirigeant réel, le « maître de l'affaire », des revenus regardés comme étant distribués par la société (sommes non admises en déduction du résultat de la société, crédits bancaires non justifiés, etc.).

Le juge est venu, à de nombreuses reprises, préciser cette notion de « maître de l'affaire » notamment en confirmant qu'il ne pouvait y avoir qu'un seul et unique « maître de l'affaire ». Un dirigeant ne peut pas « se cacher » derrière l'existence d'autres associés ou d'autres détenteurs de la signature bancaire, par exemple, pour se prévaloir du fait qu'il n'est pas « seul maître de l'affaire ».

Dans une affaire récente, une société voit son résultat imposable rectifié par l'administration qui, concomitamment, taxe à titre personnel l'associé-gérant au titre des revenus distribués.

Ce que ce dernier conteste : pour que cette taxation soit possible, encore faut-il que l'administration démontre qu'il est le seul « maître de l'affaire »…

Ce qu'elle ne fait pas : il ne peut être présumé avoir appréhendé les bénéfices distribués puisqu'il partage la gestion de la société avec son frère qui détient, outre des parts sociales, une procuration sur le compte bancaire de la société et qui est impliqué dans la gestion de l'établissement, et son neveu qui assume le remplacement du gérant en son absence.

N'étant pas le seul « maître de l'affaire », le redressement fiscal personnel n'est pas justifié, selon lui…

« Faux », tranche le juge qui rappelle que s'il ne peut y avoir qu'un seul « maître de l'affaire », les éléments produits par le gérant ici ne permettent pas de prouver l'existence de plusieurs « maîtres de l'affaire ». D'autant que le gérant, outre ses fonctions de direction, est associé majoritaire, est le seul à être rémunéré au sein de la société et qu'il détient la signature sur les comptes bancaires. Le redressement est donc ici bel et bien justifié.

Par ailleurs, une personne ne peut « se cacher » derrière le fait qu'il n'est pas gérant de droit pour échapper à la qualification de « maître de l'affaire ».

C'est ce qu'illustre une autre affaire récente… A l'issue d'un contrôle fiscal, une société voit son résultat imposable rectifié par l'administration qui, concomitamment, taxe à titre personnel un particulier au titre des revenus distribués.

Pourquoi ? Parce que de nombreux indices permettent de le qualifier de « maître de l'affaire ». Ce que conteste le particulier qui rappelle que n'étant pas gérant de droit de la société, il ne peut être le « maître de l'affaire ».

Gérant de droit, non, mais gérant de fait, oui, répond l'administration pour qui d'autres éléments tendent à prouver que le particulier a bien la maîtrise de l'affaire :

  • Il signe les chèques de la société.
  • Il embauche le personnel et lui donne les adresses des chantiers.
  • Il signe des contrats de sous-traitance.
  • Le gérant de droit est analphabète et a porté plainte contre le particulier pour usurpation d'identité.

Le faisceau d'indices est suffisant pour établir la qualité de « maître de l'affaire » du particulier, tranche le juge qui confirme le redressement fiscal !

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26/02/2024

Aides pour les voitures peu polluantes : quelques nouvelles règles !

Toujours dans un objectif de décarbonation de la société, le Gouvernement a mis en place un système d'aides à l'achat et à la location de véhicules moins polluants. Ces dispositifs font une nouvelle fois l'objet d'ajustements. Revue de détails. 

Des changements de règles…

Bonus écologique pour les voitures particulières neuves et les camionnettes neuves

Les personnes morales (entreprises, sociétés, etc.) pouvaient jusqu'ici bénéficier du bonus écologique pour l'achat ou la location d'une voiture particulière. Le dispositif est à présent resserré aux seules personnes physiques.

En revanche, rien n'est modifié pour les camionnettes : les personnes morales peuvent toujours obtenir un bonus écologique.

Notez que le bonus ne concerne plus les véhicules d'occasion, mais exclusivement les modèles neufs.

Parmi les conditions pour en bénéficier, il était prévu que le véhicule (voiture ou camionnette) acquis ou loué ne devait pas être revendu ou restitué dans l'année suivant sa 1re immatriculation ni avant d'avoir parcouru au moins 6 000 km.

Cette condition est à présent durcie car l'année en question n'est plus celle suivant la 1re immatriculation mais celle suivant la date de facturation du véhicule ou du versement du 1er loyer. La condition cumulative des 6 000 km reste, quant à elle, inchangée.

Le montant des aides est modulé :

  • concernant les voitures particulières :

    • le plafond d'aide passe de 5 000 à 4 000 €

    • la majoration pour les personnes à faibles revenus est revalorisée en passant de 2 000 € à 3 000 € ;

  • concernant les camionnettes :

    • le plafond d'aide passe de 6 000 à 5 000 € pour les personnes physiques ; 

    • le plafond d'aide passe de 4 000 à 3 000 € pour les personnes morales ;

    • la majoration pour les personnes à faibles revenus est revalorisée en passant de 2 000 € à 3 000 €.

Notez que le revenu fiscal de référence par part à prendre en compte a été mis à jour, passant de 14 089 € à 15 400 €.

Bonus jeux Olympiques et Paralympiques

Les taxis transportant des personnes à mobilité réduite et des utilisateurs de fauteuils roulants peuvent bénéficier d'une aide pour acheter ou louer un véhicule répondant à ces objectifs. Le décalage de la date d'interdiction de revente ou de restitution mentionné plus haut est également applicable. Le plafond de la prime est revalorisé en passant de :

  • 16 500 € à 22 000 € pour les véhicules utilisant de l'électricité, de l'hydrogène ou une combinaison des 2 ;

  • 9 500 € à 15 000 € pour les véhicules utilisant de l'essence, du gaz naturel, du GPL, de l'éthanol ou du superéthanol, sous réserve de respect de certains plafonds en matière de pollution.

Bonus pour les vélos électriques

Les bonus « vélos électriques » sont revalorisés :

  • à 400 € maximum pour un revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 7 100 € ou en cas de situation de handicap ; cette aide atteint 1 000 € pour un vélo cargo, un vélo allongé, un vélo adapté à une situation de handicap, un vélo pliant (électrique ou non), une remorque électrique ;

  • à 300 € maximum pour un revenu fiscal de référence par part compris entre 7 100 € et 15 400 € ou en cas de situation de handicap ; là encore cette aide atteint 2 000 € pour certains cycles particuliers (voir point précédent).

Notez qu'aujourd'hui les cycles d'occasion sont également concernés par ce bonus.

Prime à la conversion

La prime a la conversion est amoindrie pour l'achat d'une voiture ou d'une camionnette thermique, même parmi les moins polluantes. La prime est axée sur les véhicules électriques ou à hydrogène.

Rétrofit

C'est la grande nouveauté du mois : le bonus écologique est élargi au rétrofit visant à transformer les véhicules utilisant le gazole en véhicules partiellement électriques.

… et un grand absent …

Le leasing social permettant aux ménages modestes de louer une voiture électrique sur une longue durée pour 100 € par mois est suspendu depuis le 15 février 2024. Le Gouvernement a annoncé qu'il sera cependant reconduit en 2025.

Les personnes ayant déjà bénéficié de ce dispositif ont l'interdiction de sous-louer les véhicules concernés pendant la période de validité du contrat de location, sous peine d'une amende de 1 500 €

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23/02/2024

Garantie des vices cachés et immobilier : cas vécu…

Acheter une maison, commencer les travaux de rénovation, d'aménagement… et découvrir un gros problème qui va demander de gros travaux ! Dans ce cas, le nouveau propriétaire peut-il réclamer une indemnisation au vendeur au titre des vices cachés ? Comme souvent en droit, cela dépend de la situation et, plus particulièrement ici, du statut et de la bonne foi du vendeur. Illustration…

Garantie des vices cachés : vendeur ignorant = vendeur protégé ?

Un couple vend une maison. Quelque temps après, la nouvelle propriétaire de la maison s'aperçoit qu'une poutre de la charpente est dans un état avancé de pourrissement. Elle se retourne donc contre les vendeurs afin d'activer la garantie légale des vices cachés.

Pour rappel, cette garantie protège l'acheteur contre les défauts cachés d'un bien qui le rendent impropre à son usage ou qui en diminuent tellement la valeur que, s'il les avait connus, l'acheteur n'aurait pas fait l'acquisition, ou à un moindre prix.

Lorsque le vendeur est un particulier, comme ici, la garantie légale des vices cachés ne s'applique pas sauf s'il est prouvé qu'il avait connaissance de ce défaut. C'est précisément cet argument que va ici utiliser le couple de vendeur.

« Faux ! », rétorque la nouvelle propriétaire, pour qui le couple était forcément au courant de l'état de la poutre. Comment ? Grâce à la dégradation de la toiture de la maison par l'humidité et aux travaux entrepris avant la vente sur une partie de charpente. Autant d'éléments qui, selon la propriétaire, démontrent que les vendeurs avaient bien connaissance de cette information…

« Non ! », contestent les vendeurs qui rappellent ne pas être des professionnels de la construction. De plus, comment auraient-ils pu connaître ce vice caché alors qu'ils n'habitaient pas la maison, qu'ils avaient confié à un professionnel le soin de faire la réfection d'une pièce de la charpente et que ce dernier ne les avait pas alertés d'un quelconque pourrissement des poutres.

D'ailleurs, cette dégradation n'a été découverte qu'après que la nouvelle propriétaire fasse démonter le coffrage et retirer l'isolant qui cachait le problème…

« Vrai ! », tranche le juge en faveur des vendeurs. La nouvelle propriétaire ne peut donc pas obtenir d'indemnisation sur le terrain de cette garantie.

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20/02/2024

Vente de titres de société : un abattement « renforcé » sous conditions… et sans exception ?

À la suite de la vente de ses titres, la dirigeante d'une société s'estime éligible à l'application d'un abattement renforcé sur le gain réalisé (plus-value) dégagé lors de cette opération qu'elle soumet régulièrement à l'impôt sur le revenu. Mais remplit-elle (vraiment) toutes les conditions pour bénéficier d'un tel avantage ?

Vente de titres de société et abattement renforcé : on y était presque…

La fondatrice co-associée et présidente d'une société cède la moitié de ses titres et réalise, à cette occasion, un gain (plus-value) non négligeable. Une plus-value conséquente qu'elle soumet à l'impôt sur le revenu (IR), après application d'un abattement renforcé de 85 %.

Pour mémoire, depuis le 1er janvier 2018, les plus-values enregistrées par un associé à l'occasion de la vente de ses titres de société sont soumises à l'impôt sur le revenu au titre du prélèvement forfaitaire unique (PFU), aussi appelé « flat tax », au taux unique de 12,8 % (auquel il convient d'ajouter les prélèvements sociaux au taux de 17,2 %).

Toutefois, si cela lui est plus favorable, le dirigeant peut choisir d'opter pour l'imposition au titre du barème progressif de l'IR.

Notez que si les titres vendus ont été achetés avant le 1er janvier 2018 et si le dirigeant opte pour l'imposition au titre du barème progressif, il peut bénéficier, sous conditions, d'abattements liés à la durée de détention de ses titres.

Le taux de cet abattement peut être compris entre 50 et 65 % (on parle alors d'abattement de « droit commun »), voire entre 50 et 85 % (abattement « renforcé ») en cas de vente de titres de PME de moins de 10 ans.

Ici, la vente de ses titres par la dirigeante est intervenue en 2015 : par conséquent, le PFU n'existait pas et une telle opération donnait obligatoirement lieu à l'application du barème progressif de l'IR et à l'application (éventuelle) d'abattements de droit commun ou renforcés.

Dans cette affaire, l'administration fiscale remet en cause le bénéfice de l'abattement renforcé de 85 %: elle rappelle que lorsque la société dont les titres sont cédés est une holding animatrice, le respect des conditions d'application de l'abattement renforcé s'applique tant au niveau de la holding elle-même, que de chacune de ses filiales.

Or ici, 3 des filiales de la société ne remplissent pas les conditions requises. Une situation qui fait obstacle au bénéfice de l'avantage fiscal.

Sauf que la société dont les titres sont cédés n'est pas vraiment une holding animatrice, conteste la dirigeante qui rappelle qu'elle exerce certes une activité de holding animatrice, mais surtout une activité commerciale : une activité mixte qui fait d'elle une « société opérationnelle » et non pas une « holding animatrice ».

« Faux ! », conteste l'administration : si elle exerce effectivement une activité mixte, il n'en reste pas moins que l'activité de holding animatrice constitue l'activité prépondérante de la société.

Partant de là, elle doit être regardée comme une holding animatrice pour l'application de l'abattement, et toutes ses filiales doivent remplir les conditions d'application requises pour permettre le bénéfice de l'avantage fiscal.

Sauf que la plupart des filiales de la société répondaient aux conditions, insiste la dirigeante...

« Sans incidence », tranche le juge : « toutes » les filiales de la société, sans exception, doivent remplir les conditions requises pour bénéficier de l'abattement renforcé, qui est donc inapplicable ici !

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07/02/2024

Rénovation énergétique : avez-vous pensé au « Coup de pouce chauffage » ?

Rendre plus écologiques les logements en France : c'est un des objectifs de la politique environnementale du Gouvernement. Parmi les aides mises en place pour soutenir les ménages dans le financement des travaux d'isolation ou de décarbonation des habitations, on trouve le « Coup de pouce chauffage ». Focus sur ce dispositif.

« Coup de pouce chauffage » : pour qui ? Pour quoi ?

Comme son nom l'indique, le « Coup de pouce chauffage » est une aide, qui prend la forme d'une prime, destinée aux foyers souhaitant remplacer leur système de chauffage par une installation moins énergivore.

La particularité principale de ce dispositif réside dans les critères d'éligibilité, puisqu'il peut bénéficier :

  • aussi bien au propriétaire qu'au locataire (sous réserve d'obtenir l'accord du bailleur) ;
  • aux résidences principales, mais aussi secondaires ;
  • à tous les ménages, peu importe le montant de leurs revenus. À ce titre, notez que les revenus ne constituent pas une condition d'éligibilité, mais sont en revanche pris en compte dans le calcul de la prime.

La prime est réservée au financement des travaux suivants :

  • installation d'une chaudière biomasse performante ;
  • installation d'une pompe à chaleur air / eau, eau / eau ou hybride ;
  • installation d'un système solaire combiné ;
  • raccordement à un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables ;
  • installation d'un appareil de chauffage au bois très performant.

N'hésitez pas à vous renseigner car ce dispositif est cumulable avec d'autres aides de l'État, comme MaPrimeRénov' ou le prêt à taux zéro (PTZ). Il est aussi cumulable avec certaines aides mises en place au niveau local.

Retenez également que pour obtenir le versement de cette aide, les travaux devront être engagés au plus tard le 31 décembre 2025, et achevés au plus tard le 31 décembre 2026.

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02/02/2024

Outre-mer : l'aide à la continuité territoriale élargie !

Lorsqu'ils sont amenés à voyager entre la France métropolitaine et l'Outre-mer, les résidents de ces territoires doivent acheter des billets d'avion dont le prix est relativement élevé. Des billets dont le prix peut être en partie pris en charge par l'État, si certaines conditions, notamment de ressources, sont remplies. Focus sur cette condition, qui vient tout juste d'être modifiée !

Aide à la continuité territoriale : modification des conditions de ressources !

Pour rappel, l'aide à la continuité territoriale permet aux résidents des territoires d'Outre-mer de voir une partie de leurs billets d'avion aller-retour en direction de l'Hexagone financés par l'État.

Depuis 2023, la participation de l'État est de 50 % en moyenne du prix des billets, l'aide étant délivrée sous conditions de ressources notamment.

Cette condition vient de faire l'objet d'une modification, applicable depuis le 26 janvier 2024 : le plafond de ressources à respecter passe de 11 991 € à 18 000 €.

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02/02/2024

Aide financière versée au salarié : on connaît le montant maximum pour 2024 !

Les salariés peuvent bénéficier d'une aide financière versée par l'entreprise ou par le CSE, afin de faciliter leur accès à certaines activités limitativement énumérées par la loi. Dans ce cadre et comme chaque année, un arrêté fixe le montant maximum de cette aide. Quel est-il ?

Revalorisation du plafond de l'aide financière maximum !

Pour mémoire, le Code du travail prévoit la possibilité pour l'employeur ou le comité social et économique (CSE) de verser une aide financière aux salariés, qui permet de :

  • faciliter l'accès aux activités entrant dans le champ des services à la personne ;
  • financer des activités de services à la personne ou de garde d'enfant en dehors du domicile du salarié ;
  • financer des prestations directement liées à la gestion et au fonctionnement du chèque emploi-service (CESU).

Cette aide peut se matérialiser par :

  • le versement direct d'une aide financière au salarié ;
  • ou sous la forme d'un CESU préfinancé.

À compter du 1er janvier 2024, le montant maximum de cette aide est fixé à 2 421€, par année civile et par bénéficiaire

Notez qu'au-delà de cette somme, l'aide financière ne pourra pas bénéficier des exonérations fiscale et sociale normalement applicables.

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01/02/2024

Augmentation du prix de l'électricité au 1er février 2024 : pourquoi ?

Si le bouclier tarifaire protège encore pour 2024 les consommateurs d'une hausse trop importante de leur facture d'électricité, cette dernière connaîtra malgré tout une augmentation. Pourquoi ? Parce que le Gouvernement a augmenté une taxe qu'il avait baissé à son minimum au plus fort de la crise de l'énergie. Explications.

Taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité : un retour progressif à la normale…

Pour rappel, pour protéger les consommateurs pendant la crise de l'énergie, l'État avait baissé la taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité (TICFE) en la passant de 32 € le mégawatt / heure à 1 € le mégawatt / heure.

À partir du 1er février 2024 et jusqu'au 31 janvier 2025, et bien que le bouclier tarifaire ait été prolongé d'un an, la TICFE applicable sera en moyenne de 20 € le mégawatt / heure.

Plus précisément, les tarifs applicables au mégawatt / heure sont les suivants :

  • 21 € pour les ménages et assimilés (c'est-à-dire les entreprises avec une puissance inférieure ou égale à 36 kVA ) ;
  • 20,5 € pour les petites et moyennes entreprises (c'est-à-dire les entreprises avec une puissance supérieure à 36 kVA et inférieure ou égale à 250 kVA) ;
  • 20,5 € pour la catégorie fiscale « haute puissance » (c'est-à-dire les entreprises avec une puissance supérieure à 250 kVA).

Le Gouvernement fournit quelques exemples concrets, disponibles ici, des augmentations applicables en fonction des situations types.

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23/01/2024

Notaires : un accès possible au fichier FICOVIE ?

À l'heure actuelle, les notaires n'ont pas accès au fichier national des contrats d'assurance-vie et de capitalisation (FICOVIE), qui liste les contrats d'assurance-vie souscrits en France, ainsi que l'identité de leurs souscripteurs, assurés et bénéficiaires. Une situation qui rend leur tâche parfois complexe. Un accès à ce fichier serait-il envisageable ? Réponse du Gouvernement…

Notaires : accès refusé au fichier FICOVIE !

Pour rappel, lorsqu'une personne décède, les bénéficiaires des éventuels contrats d'assurance-vie du défunt sont tenus, dans certains cas, de payer des droits de mutation.

Ces droits de mutation sont calculés sur le montant des primes versées après le 70e anniversaire de l'assuré, après application d'un abattement global de 30 500 €. Notez que si plusieurs bénéficiaires sont désignés au contrat, l'abattement de 30 500 € devra être partagé entre eux, au prorata de la part des sommes qui leur revient.

Une situation qui suppose, pour le notaire en charge du partage, de disposer de toutes les informations relatives aux contrats souscrits ce qui, souvent, est loin d'être le cas ! Et pour cause : les compagnies d'assurance refusent quotidiennement, au nom du secret professionnel, d'indiquer aux notaires l'identité des bénéficiaires des contrats d'assurance-vie et la proportion dans laquelle ils le sont.

Pire, cette situation peut conduire à des redressements fiscaux en raison d'une mauvaise ventilation de l'abattement de 30 500 € entre les bénéficiaires des contrats.

Pour remédier à ces difficultés, il a été demandé au Gouvernement si les notaires pouvaient avoir accès au fichier national des contrats d'assurance-vie et de capitalisation (FICOVIE), qui recense tous les contrats d'assurance vie et de capitalisation souscrits en France, ainsi que l'identité de leurs souscripteurs, assurés et bénéficiaires.

La réponse est négative : seule l'administration fiscale centralise l'information relative aux différents contrats souscrits par la personne décédée. Elle est également la seule à qui les compagnies d'assurance transmettent l'identité des bénéficiaires de ces contrats.

Pour conclure, le Gouvernement précise que si une erreur est commise dans la répartition de l'abattement, une déclaration rectificative peut être faite. Par conséquent, il n'est pas nécessaire d'étendre l'accès au fichier FICOVIE aux notaires.

Sources :

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22/01/2024

MaPrimeRénov' 2024 : un dispositif… rénové !

Depuis le 1er janvier 2020, l'État a mis en place une aide financière pour les travaux d'amélioration énergétique des logements servant de résidence principale. Cette aide prend la forme d'une prime dite « de transition énergétique », connue sous le nom de « MaPrimeRénov' ». Ce dispositif, déjà retouché à plusieurs reprises, a été refondu pour l'année 2024. Faisons le point.

MaPrimeRénov' 2024 : les mêmes grandes lignes !

Pour 2024, le principe de la prime forfaitaire de transition énergétique, dite « MaPrimeRénov' », reste le même : accorder une prime pour aider les particuliers à réaliser des travaux de rénovation énergétique, que ce soit pour améliorer son bien ou pour le sortir de la catégorie des « passoires énergétiques ».

Le montant de l'aide dépend toujours des ressources des personnes qui demandent le bénéfice de la prime. Les plafonds du barème de ressources ont été revalorisés pour 2024. Pour rappel, ce barème est divisé en 4 catégories de revenus : très modestes, modestes, intermédiaires et supérieurs.

Jusqu'à présent, pouvaient bénéficier de ce dispositif :

  • les propriétaires occupants du bien constituant leur résidence principale ;
  • les titulaires de droits réels permettant d'occuper le bien comme résidence principale (par exemple un usufruit ou un droit d'usage) ;
  • les propriétaires bailleurs louant un bien à titre de résidence principale.

Ces personnes sont toujours éligibles à la prime, qui est élargie aux titulaires de droits réels permettant la mise en location du bien. Ainsi, l'usufruitier qui a mis ou veut mettre en location un logement comme résidence principale pourra, toutes conditions par ailleurs remplies, profiter du dispositif.

Ma PrimeRénov' s'articule autour de 3 volets qui visent des situations différentes : les travaux plus « légers », les rénovations globales et les copropriétés.

Ma PrimeRénov' Décarbonation

Ce 1er volet concerne le changement du système de chauffage ou d'eau chaude sanitaire pour le remplacer par un système décarboné. Il peut également, mais ce n'est pas obligatoire, concerner d'autres travaux d'isolation.

Notez que ce volet connaîtra 2 périodes distinctes :

  • du 1er janvier 2024 au 30 juin 2024, cette aide est destinée aux personnes éligibles ayant des revenus très modestes, modestes ou intermédiaires ;
  • à partir du 1er juillet 2024, les logements avec une étiquette F ou G, autrement dit les passoires énergétiques, ne seront plus éligibles à ce volet. Les demandeurs devront obligatoirement se diriger vers le volet « Parcours accompagné » pour mettre en place une rénovation globale, de plus grande ampleur.
Ma PrimeRénov' Parcours accompagné

Ce volet, qui remplace Ma PrimeRénov' Sérénité, permet de financer des travaux d'ampleur permettant de gagner 2 classes de performance énergétique.

Ce parcours est ouvert à toutes les personnes éligibles, peu importe leur catégorie de revenus.

Notez que, comme son nom l'indique, les personnes bénéficiant de ce volet seront obligatoirement suivies par un accompagnateur.

Ma PrimeRénov' Copropriété

Ce volet est destiné au financement des travaux d'ampleur pour les parties communes et les parties privées déclarées d'intérêt collectif des copropriétés.

Sont éligibles les copropriétés avec au moins 75 % des lots (ou 65 % pour les copropriétés de 20 lots ou moins) ou, à défaut, des tantièmes dédiés à l'usage d'habitation principale. Elles doivent, bien entendu, être immatriculées et à jour annuellement au registre national des copropriétés.

Les travaux doivent permettre, en principe, un gain énergétique d'au moins 35 % (excepté en outre-mer où des dispositions spécifiques s'appliquent).

Attention, ces nouvelles règles s'appliquent pour les demandes de prime déposées à compter du 1er janvier 2024. Autrement dit, les demandes antérieures se verront appliquer « l'ancienne version » du dispositif MaPrimeRénov'.

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15/01/2024

Vente de résidence principale et impôt : que compte faire l'acheteur ?

Parce qu'il a vendu sa résidence principale, un couple entend bénéficier de l'exonération sur le gain réalisé applicable dans une telle situation. Une exonération que conteste « en partie » l'administration fiscale, pour qui une « partie » du terrain ne constituait pas « la résidence principale » du couple au moment de la vente… À tort ou à raison ?

Vente d'une résidence principale : le projet de l'acheteur… ça ne compte pas !

Un couple vend un ensemble immobilier constitué d'une maison et d'une parcelle de terrain et, parce que la maison était sa résidence principale, il entend bénéficier de l'exonération d'impôt applicable en pareille circonstance.

Mais l'administration fiscale estime que cette exonération ne s'applique pas à la totalité du prix de vente…

Après un examen plus attentif, elle a en effet constaté que le couple vendait sa résidence principale située sur un terrain dont une partie était destinée par l'acheteur à la construction d'une nouvelle maison en vue de sa revente.

Estimant que seules la maison du couple et la parcelle sur laquelle elle se trouvait pouvaient être exonérées d'impôt, elle a fait estimer la valeur de la parcelle « détachée » (destinée à la nouvelle construction) pour calculer une plus-value imposable, selon elle.

Ce que conteste le propriétaire, pour qui cette parcelle « détachée » constituait avant la vente un jardin d'agrément, donc une dépendance immédiate de sa résidence principale qui, à ce titre, pouvait bénéficier de l'exonération d'impôt sur la plus-value.

« Vrai ! », selon le juge : les projets de l'acheteur indiqués dans l'acte de vente sont sans incidence ! La parcelle « détachée » constituant bien, avant la vente, une dépendance immédiate et nécessaire de l'habitation principale, le couple peut ici bénéficier d'une exonération d'impôt sur la totalité du prix du vente !

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15/01/2024

« Nouveau » bonus écologique : pour quelles voitures ?

Le bénéfice du bonus écologique pour l'achat ou la prise en location dans le cadre d'un contrat de « longue durée » d'un véhicule électrique neuf est conditionné, depuis le 10 octobre 2023, à l'atteinte d'un score environnemental minimal. La liste des modèles de voitures éligibles à ce nouveau bonus pour les commandes passées depuis le 16 décembre 2023 est connue…

« Nouveau » bonus écologique : la liste des 1res voitures concernées est connue

Depuis le 10 octobre 2023, en plus des conditions habituelles à remplir, les véhicules électriques neufs ne sont éligibles au bonus écologique que s'ils atteignent un score environnemental minimal.

Ce score est calculé au regard de l'impact environnemental que représente chaque étape (production, assemblage, batterie, transport / logistique) avant l'utilisation sur route du véhicule.

Une nouveauté qui implique que les constructeurs automobiles calculent les scores environnementaux des modèles qu'ils proposent à la vente, afin de vérifier leur éligibilité au bonus écologique.

Pour cela, les constructeurs intéressés ont dû :

  • s'enregistrer sur une plateforme dédiée gérée par l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) ;
  • renseigner l'ensemble des informations relatives au modèle de véhicule concerné qui sont nécessaires pour calculer son score environnemental ;
  • déposer, toujours sur la plateforme, les pièces justificatives requises (comme le dossier constructeur, le schéma logistique le plus représentatif de l'acheminement du véhicule de référence depuis son site d'assemblage jusqu'à son site de distribution en France, etc.).

Depuis l'ouverture de la plateforme, l'ADEME a traité près de 500 dossiers.

Ce qui a permis au Gouvernement de publier une première liste de modèles de voitures particulières neuves éligibles, toutes conditions remplies, au bonus écologique pour les commandes passées à partir du 16 décembre 2023. Vous pouvez la consulter ici.

« Nouveau » bonus écologique : pour quelles voitures ? - © Copyright WebLex

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