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04/12/2025

DPE : une évolution favorable automatique ?

Le propriétaire d'une maison souhaitant la vendre a fait intervenir un diagnostiqueur pour établir son diagnostic de performance énergétique (DPE). Il apprend qu'à compter du 1er janvier 2026, les règles de calcul concernant les logements chauffés à l'électricité évoluent pour permettre des résultats plus favorables.

Pourra-t-il bénéficier de cette évolution sans faire réaliser un nouveau diagnostic ?

La bonne réponse est...
Oui

Si la prise en compte de cette évolution ne se fera pas de façon automatique pour son propre DPE, il pourra néanmoins télécharger une attestation pour mettre à jour son résultat.

Cette démarche pourra être faite gratuitement en se rendant sur le site de l'Observatoire du diagnostic de performance énergétique et de l'audit énergétique.

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03/12/2025

Fraudes aux aides publiques : l'Anah s'organise

L'Agence nationale de l'habitat (Anah) a pour mission de contribuer à l'amélioration de l'habitat privé en France. Pour ce faire, elle a la possibilité d'attribuer plusieurs aides aux porteurs de projets de travaux. Après la mise en évidence de nombreuses tentatives de fraudes sur l'octroi de ces aides, l'Anah s'organise pour améliorer ses réponses…

Anah : réorganisation pour sanctionner les fraudeurs

L'Agence nationale de l'habitat (Anah) est un établissement public dont la mission est de promouvoir une amélioration du parc immobilier privé en France.

À ce titre, elle est chargée d'attribuer des aides financières et de proposer un accompagnement pour les propriétaires qui entreprennent des travaux dans leurs biens immobiliers avec une volonté d'amélioration de leurs performances énergétiques.

Plusieurs dispositifs sont dédiés à la poursuite de ces objectifs :

  • l'aide à la pierre ;
  • l'aide nationale MaPrimeRénov' ;
  • l'aide MonAccompagnateurRénov'.

À l'été 2025, il a été mis en évidence que de nombreux dossiers de demande d'aide soumis à l'Anah dans le cadre de MaPrimeRénov' résultaient de tentatives frauduleuses d'obtenir des fonds.

L'ampleur de la situation était telle que le dispositif MaPrimeRénov a dû être suspendu pendant quelques mois le temps que la situation soit apurée.

Depuis, plusieurs mesures ont été prises afin de limiter les cas de fraudes concernant les aides publiques. Afin de poursuivre cette dynamique, l'Anah revoit son organisation interne. En effet, une commission des sanctions voit le jour en son sein.

Elle sera composée du directeur général de l'Anah ou d'un de ses représentants et un représentant de chaque ministère intéressé, à savoir :

  • le ministère chargé du logement ;
  • le ministère chargé de l'économie ;
  • le ministère chargé du budget ;
  • le ministère chargé de l'énergie.

Cette commission sera chargée de rendre un avis concernant les projets de sanctions émis par le conseil d'administration de l'Anah ou son directeur concernant :

  • les bénéficiaires d'aides ou leurs mandataires ;
  • les opérateurs agréés en tant qu'accompagnateurs.

La commission devra prendre son avis en prenant en compte la gravité des faits, la situation financière de la personne intéressée et la réitération éventuelle de manquement ayant déjà fait l'objet d'une sanction précédente.

Pour les personnes bénéficiant d'une aide en vertu d'une convention prévoyant la mise en location du bien avec un plafonnement du loyer, la sanction maximale est équivalente à 2 ans du loyer maximal prévu.

Des changements sont également apportés concernant l'agrément des opérateurs MonAccompagnateurRénov'.

Afin de se réserver plus de temps pour l'étude des demandes, l'Anah dispose désormais de 4 mois pour statuer sur les demandes d'agréments contre 3 mois précédemment, délai qui commence à courir à compter de la réception de la demande par l'agence.

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03/12/2025

Recyclage des navires : la convention de Hong Kong entre en vigueur…

Au regard du nombre de navires en circulation dans le monde et des matériaux potentiellement dangereux utilisés, leur recyclage est une question très importante tant sur l'aspect environnemental que sur les questions de sécurité des travailleurs. Dans cette optique, la Convention internationale de Hong Kong, adoptée en 2009, vient d'entrer en vigueur…

Recycler les navires : une question environnementale et sociale…

Au niveau international, la question du recyclage des navires était traitée indirectement par la Convention de Bâle du 22 mars 1989 sur le contrôle des mouvements transfrontaliers de déchets dangereux et de leur élimination. Cependant, cette convention n'était pas adaptée aux spécificités des navires et du secteur de transport maritime international.

C'est pour combler ces lacunes que la Convention de Hong Kong pour un recyclage des navires sûr et respectueux de l'environnement a été adoptée le 11 mai 2009, signée la même année par la France qui l'a ratifiée en 2012.

Pour autant, elle n'était pas en vigueur car son application était conditionnée à la réunion de la signature d'au moins 15 États qui devaient également représenter au moins 40 % du tonnage brut de la flotte mondiale des navires de commerce et dont le volume annuel maximal de recyclage de navires au cours des 10 dernières années représente au total au moins 3 % du tonnage brut de l'ensemble des flottes marchandes des États signataires.

Ces conditions ayant été récemment réunies, la convention entre en vigueur. Notez que certains de ces éléments étaient déjà appliqués dans l'Union européenne (UE) puisqu'un règlement européen avait été pris en s'inspirant des mesures de ladite convention. Cela avait pour objectif de faciliter sa mise en place.

Concrètement, cette convention a pour objet de faciliter un recyclage des navires sûr et respectueux pour l'environnement et les travailleurs intervenants. Sont concernés tous les navires ayant une jauge brute supérieure à 500, battant pavillon d'un État partie ou d'un État non-partie qui fait escale dans un port d'un État signataire.

L'intérêt de la convention est de mettre en place une réglementation tout au long du cycle de vie du navire, de sa conception en passant par son exploitation et son entretien jusqu'à son recyclage.

Concrètement, la convention interdit certains produits, comme l'amiante, les polychlorobiphényles et certains composés et systèmes antisalissure (PCB), ou sous conditions comme les substances qui appauvrissent la couche d'ozone.

De même, pour faciliter le recyclage, une liste de matières potentiellement dangereuses devra être établie.

Des garanties de protection pour les travailleurs, de même qu'un plan de gestion des installations de recyclage devront être mises en place.

Des contrôles et des sanctions sont également mis en place par les États membres.

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03/12/2025

Insulter son employeur : faute grave automatique ?

Dans une récente affaire, le juge a eu l'occasion de rappeler que les insultes de l'employeur par un salarié ne doivent pas mécaniquement conduire à son licenciement pour faute grave. Voilà qui mérite quelques explications…

Propos insultants du salarié : pas toujours une faute grave…

Pour rappel, un CDD ne peut être rompu avant son terme que dans des cas strictement limités, parmi lesquels on retrouve la faute grave commise par le salarié, qui rend impossible son maintien dans l'entreprise.

Dans une récente affaire, un salarié embauché en CDD en qualité de préparateur physique d'une équipe professionnelle apprend qu'il va être réaffecté au centre de formation : une décision qu'il vit comme une rétrogradation.

Dans ce contexte tendu, il adresse à son directeur général des messages où il utilise un terme insultant et évoque la « loi du talion », interprétée comme une menace. Ce qui justifie la rupture anticipée du CDD pour son employeur, qui considère que ces propos injurieux et menaçants empêchent la poursuite de la relation de travail…

Ce que réfute le salarié : il rappelle que ces propos ont été adoptés dans un contexte de colère et n'ont pas été rendus publics puisqu'ils n'ont eu lieu qu'entre le salarié et son directeur. S'ils sont fautifs, ces propos ne doivent tout de même pas conduire à la rupture anticipée du CDD…

« Tout à fait ! », tranche le juge en faveur du salarié, rappelant qu'en matière de propos insultants ou menaçants, il faut examiner plusieurs critères parmi lesquels le contexte ou encore la publicité des propos : si les propos litigieux sont effectivement une faute, le contexte porte ici à croire qu'il ne s'agit pas d'une faute grave de nature à mettre un terme au CDD de manière anticipée.

La rupture anticipée du CDD est donc ici abusive compte tenu du contexte émotionnel et de l'absence de publicité des propos tenus…

De quoi rappeler que des propos insultants ou menaçants ne constituent pas automatiquement une faute grave, et que la rupture anticipée du CDD exige de démontrer une impossibilité immédiate de maintien du salarié dans l'entreprise. Ce qui n'était pas le cas ici !

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02/12/2025

Enregistrement clandestin de l'employeur : recevable ?

En droit social, une preuve obtenue de manière déloyale n'est recevable que lorsqu'elle est absolument indispensable pour établir les faits invoqués et que l'atteinte (le plus souvent à la vie privée) est proportionnée à ce but... Mais qu'en est-il lorsque l'enregistrement clandestin de l'employeur est accompagné d'autres éléments de preuve ? Réponse du juge…

Enregistrement clandestin de l'employeur : recevabilité admise, mais limitée…

En matière sociale, une preuve obtenue de façon illicite ou déloyale, par exemple à l'insu de la personne qu'elle met en cause, peut parfois être admise en justice.

Mais attention : c'est uniquement lorsqu'elle est absolument indispensable pour exercer le droit invoqué, et à condition que l'atteinte portée au droit des personnes soit proportionnée au but recherché.

Dans cette affaire, un salarié voit son CDD rompu de manière anticipée. Selon lui, cette rupture est liée à son statut de travailleur handicapé.

Pour étayer sa position, il produit plusieurs éléments, dont la retranscription d'un enregistrement audio de son employeur, réalisé à son insu, et qui prouverait que la rupture anticipée du CDD doit être annulée car elle repose sur un motif discriminatoire.

« Preuve irrecevable » selon l'employeur : cet enregistrement audio est une preuve déloyale puisqu'il a été obtenu à son insu, clandestinement.

Or, rappelle l'employeur, une preuve déloyale n'est admise que lorsqu'elle constitue le seul moyen pour le salarié de fonder ses arguments.

Et ici, le salarié a produit cet enregistrement en plus d'autres pièces. Cet enregistrement audio n'est donc pas absolument indispensable au soutien de ses demandes et doit être écarté des débats.

« Tout à fait ! » tranche le juge : l'enregistrement clandestin de l'employeur ne peut pas constituer une preuve recevable en justice dès lors qu'il n'est pas le seul élément de preuve permettant de fonder les faits invoqués par le salarié.

Ainsi, la décision nous rappelle que si les preuves déloyales sont admises en justice, ce n'est que dans l'hypothèse où leur production est absolument indispensable pour soutenir les demandes faites en justice. Si tel n'est pas le cas, la preuve litigieuse sera écartée des débats.

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02/12/2025

Tuberculose dans les élevages : évolution des mesures de contrôle

La bactérie Mycobacterium tuberculosis est la cause de l'apparition de la tuberculose bovine. Une maladie qui peut être transmise à l'homme et à d'autres mammifères. À ce titre, les mesures de surveillance concernant sa propagation, nombreuses, viennent d'évoluer…

Mycobacterium tuberculosis : mesures de surveillance et de contrôle contre la bactérie

Afin de lutter contre la propagation de la bactérie Mycobacterium tuberculosis, de nombreuses mesures de surveillance et d'endiguement sont mises en place dans les élevages bovins, caprins, porcins, camélidés et cervidés.

En cas de suspicion de contamination d'un troupeau bovin, le préfet peut prendre un arrêté de mise sous surveillance.

Cet arrêté peut prévoir plusieurs mesures parmi lesquelles :

  • le recensement des animaux sensibles présents dans l'exploitation ;
  • l'interdiction de faire entrer dans l'exploitation et ses herbages des animaux sensibles venant d'autres troupeaux ;
  • l'interdiction de laisser sortir de l'exploitation les animaux sensibles sans dérogation du préfet ;
  • la mise en œuvre de toutes les investigations épidémiologiques, de contrôles documentaires et de contrôles des pratiques d'élevage utiles à la détermination du statut sanitaire du troupeau ;
  • l'abattage diagnostique ou le contrôle par test de dosage de l'interféron gamma des bovins suspects ;
  • l'autopsie des animaux morts ou euthanasiés à des fins d'examens nécropsiques et de diagnostic.

Dans les cas où les analyses réalisées sur les animaux expertisés en abattage diagnostique ne permettent pas d'éliminer complètement la suspicion de la présence de la bactérie, le préfet peut désormais ordonner un dépistage sur l'ensemble des bovins du troupeau âgés de plus de 12 mois.

Ce dépistage doit être réalisé par un procédé d'intradermotuberculination comparative, complété par un test de dosage de l'interféron gamma.

Parmi les pouvoirs déjà à la disposition du préfet, la mise en place d'un plan d'assainissement, par abattage sélectif, des troupeaux dont la contamination est limitée connait une évolution.

Dans l'ensemble des conditions permettant la mise en place de ces plans, l'une tient au nombre d'animaux infectés. Les seuils permettant la mise en place du plan sont désormais de :

  • 2 bovins infectés pour un troupeau de 20 bovins et moins ;
  • 3 bovins infectés pour un troupeau de 21 à 60 bovins ;
  • 4 bovins infectés pour un troupeau de 61 à 80 bovins ;
  • moins de 5 % de bovins infectés pour les autres troupeaux, sans dépasser 10 bovins infectés.

Après une contamination, un troupeau de bovins pouvait de nouveau être considéré comme indemne dès lors que tous les bovins du troupeau âgés de plus de 6 mois ont été soumis à 2 tests de dépistage avec résultats négatifs, à 6 mois d'intervalle. Ce délai connait une légère modification puisque les tests peuvent désormais être effectués avec un intervalle de 2 à 6 mois.

Une modification importante est apportée en ce qui concerne la gestion de la maladie dans les élevages caprins. Auparavant, en cas de contamination confirmée dans l'élevage, l'ensemble des animaux devaient être abattus.

Désormais, il appartient au préfet de déterminer les modalités d'assainissement du troupeau. Un abattage sélectif pourra ainsi être favorisé. Quelle que soit la méthode retenue, une surveillance du troupeau devra être mise en place pour les 5 années suivantes.

Enfin, il faut noter que les préfets pourront, après avis de la directrice générale de l'alimentation, placer sous surveillance des élevages porcins dans des zones considérées comme à risque.

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02/12/2025

Casier judiciaire et empreintes digitales : quelques nouveautés…

Dans le cadre de la réforme de l'institution judiciaire, les pouvoirs publics ont mis en place un certain nombre de règles en matière pénale, issues notamment de la réglementation européenne. Ont ainsi été précisées les règles concernant le casier judiciaire et les empreintes digitales…

Casier judiciaire et empreintes digitales : un système européen plus efficace

Pour rappel, les pouvoirs publics ont intégré en décembre 2022 une réglementation européenne visant à créer un fichier européen centralisé permettant de rechercher si un étranger non européen ou un apatride a été condamné dans un pays membre de l'Union européenne (UE).

De cette manière, les autorités n'ont plus besoin d'interroger les casiers judiciaires de chaque pays de l'UE de manière individuelle.

Ce traitement centralisé, « l'ECRIS-TCN », sera, en France, interrogé, alimenté et actualisé par le service du casier judiciaire national. Cette réforme est à présent opérationnelle puisque le Gouvernement a donné le cadre applicable par les autorités, et principalement par le service du casier judiciaire, dans le traitement des données personnelles et dans la demande d'un casier avec empreintes digitales.

En effet, les empreintes digitales de toutes les personnes françaises, européennes ou non européennes, condamnées pour un crime ou un délit passible de prison seront enregistrées dans le casier judiciaire national.

Notez que, sous autorisation préalable d'un juge, les autorités responsables du système européen d'information et d'autorisation concernant les voyages (ETIAS) et du système d'information sur les visas pourront accéder à ces données.

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02/12/2025

CVAE et nouvelles normes comptables : quelles conséquences ?

L'entrée en vigueur des nouvelles normes comptables depuis le 1er janvier 2025 est susceptible d'avoir un impact sur le montant dû par les entreprises au titre de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). On fait le point…

Plan comptable général : de nouvelles normes

Le principe de connexion fiscalo-comptable implique que la valeur ajoutée servant de base pour le calcul de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) soit calculée par application des normes comptables.

Les dernières modifications apportées au plan comptable général (PCG), qui s'appliquent obligatoirement aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025, ont un impact significatif sur le calcul de la CVAE.

Parmi les nouveautés majeures peuvent être citées :

  • une nouvelle définition du résultat exceptionnel : désormais, seules les opérations directement liées à un événement majeur, inhabituel et non récurrent relèvent du résultat exceptionnel, de sorte que de nombreux éléments qui jusqu'à présent étaient classés dans le résultat exceptionnel basculent dans le résultat courant des entreprises ;
  • la disparition de la technique du transfert de charges, ce qui implique qu'à la place, les charges mal classées doivent être reversées dans les bons comptes via un simple jeu d'écriture et que des comptes spécifiques sont créés pour enregistrer directement certaines opérations ;
  • les modèles de bilan, compte de résultat et annexes sont simplifiés, clarifiés et modernisés pour refléter plus fidèlement l'activité économique.

Avec la nouvelle définition du résultat exceptionnel, davantage de charges et de produits vont remonter dans le résultat courant. Cela peut conduire à une base de CVAE plus élevée :

  • si des produits auparavant exceptionnels deviennent des produits courants ;
  • ou inversement, si des charges auparavant exceptionnelles sont désormais intégrées dans le résultat courant.

La suppression du mécanisme de transfert de charges implique, quant à elle, de nouveaux reclassements comptables, même si, dans la plupart des cas, les comptes utilisés en remplacement étaient déjà inclus dans la base CVAE, ce qui devrait limiter les effets réels de la réforme.

Selon la nature de l'activité et la structure des opérations exceptionnelles, un audit des conséquences de ce nouveau mode de calcul, qui peuvent varier sensiblement d'une entreprise à l'autre, peut mériter d'être anticipé.

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01/12/2025

Indice Syntec - Année 2025

L'indice Syntec sert à mesurer l'évolution du coût de la main d'œuvre, essentiellement de nature intellectuelle, pour des prestations fournies. Il est utilisé dans les branches professionnelles représentées par la fédération Syntec (informatique, études et conseils, ingénierie, etc.).

Période

Indice

Janvier 2025

315,2

Février 2025

315,3

Mars 2025

316,7

Avril 2025

317,1

Mai 2025

318,3

Juin 2025

319,6

Juillet 2025

320,3

Août 2025

321,1

Septembre 2025

321,7

Octobre 2025

322,2

Novembre 2025

 

Décembre 2025

 


Source : 

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01/12/2025

Paie : comment gérer la réforme des cotisations patronales en 2026 ?

Initiée par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, la réforme des allègements généraux de cotisations sociales patronales bouscule les règles de déclaration. Pour accompagner au mieux les employeurs et tiers-déclarants, l'Urssaf nous guide sur les codes types personnels (CTP) à utiliser. Quels sont-ils ?

Quels codes types personnels pour les déclarations en 2026 ?

Pour mémoire, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 a prévu une réorganisation des allègements généraux de cotisations sociales patronales applicable en 2025 et 2026.

Dès le 1er janvier 2026, les allègements généraux de cotisation sur les bandeaux « maladie » et « famille » seront supprimés, sauf dans l'hypothèse où une autre réduction dégressive s'applique (par exemple, en cas de réduction zonée).

Ces allégements généraux seront intégrés à une nouvelle version de la réduction générale des cotisations patronales reconfigurée, qui restera dégressive pour s'annuler à hauteur de 3 fois la valeur du SMIC applicable.

Rappelons que, pour chaque rémunération versée, l'employeur doit déclarer les cotisations et contributions sociales à l'Urssaf. Cette déclaration repose sur des codes types personnels (CTP) qui identifient les catégories de cotisation.

Ces CTP permettent d'indiquer quelle cotisation est déclarée, à quel régime elle correspond et si une exonération ou un dispositif particulier trouve à s'appliquer.

Pour accompagner les employeurs et les tiers-déclarants, l'Urssaf vient tout juste d'indiquer la marche à suivre pour les codes types personnels (CTP) à mobiliser dès 2026 pour la déclaration des cotisations patronales d'assurance maladie et d'allocations familiales en distinguant 3 situations.

  • L'employeur éligible à la réduction générale dégressive

L'Urssaf invite l'employeur à utiliser les CTP 635 (complément maladie) et 430 (complément d'allocations familiales).

Attention : dès 2026, cet employeur ne devra plus utiliser les CTP de déduction de complément de taux réduit 637 et 437. 

  • L'employeur qui n'est pas éligible à la réduction générale dégressive

Dans ce cas, l'employeur doit continuer à utiliser les CTP de complément de taux (635 et 430).

Comme auparavant, l'Urssaf lui indique de ne pas utiliser les CTP de déduction de complément de taux réduits (637 et 437).

  • L'employeur éligible à une réduction dégressive autre que la réduction générale dégressive

Dans ce cas, l'employeur doit utiliser les CTP de complément de taux (635 et 430) dans l'hypothèse où la rémunération du salarié dépasse les seuils d'application de la réduction de taux propres à chaque cotisation.

Idem pour les CTP de déduction de complément de taux (637 et 437) qui devront être renseignés si, en cours d'année, la rémunération du salarié dépasse ces mêmes seuils d'application.

Enfin, notez que les taux renseignés dans les CTP et les modalités déclaratives salarié par salarié (ou déclaration à la « maille individuelle »), détaillés dans un guide dédié, restent inchangés.

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01/12/2025

Imputation des déficits fiscaux : selon un ordre précis ?

Pour une entreprise soumise à l'impôt sur les sociétés, les déficits fiscaux viennent s'imputer sur les bénéfices imposables au titre des exercices suivants de manière chronologique. L'entreprise impute d'abord le déficit le plus ancien avant d'imputer les plus récents. Une règle qui est n'est pas sans conséquence sur le pouvoir de contrôle de l'administration comme l'illustre une affaire récente…

Ordre d'imputation des déficits : un frein pour le pouvoir de contrôle de l'administration ?

Par définition, un déficit fiscal suppose que les charges admises en déduction du résultat fiscal sont plus importantes que les produits imposables, au titre d'un même exercice.

Ce déficit fiscal, constaté par la société, sera mis en réserve et viendra s'imputer sur le bénéfice imposable réalisé au titre d'un exercice suivant.

Dans l'hypothèse où le bénéfice de l'exercice suivant n'est pas suffisant pour absorber la totalité du déficit reportable, le solde non imputé est à nouveau reportable, sans limitation de durée, jusqu'à épuisement complet. Si d'aventure, au titre de l'exercice suivant, un déficit fiscal est de nouveau constaté, les déficits se cumulent.

Le montant du déficit imputable est, toutefois, plafonné : le déficit qu'une société subit au titre d'un exercice sera imputable sur le bénéfice de l'exercice suivant dans la limite de 1 M€, majoré de 50 % de la fraction du bénéfice qui excède ce seuil d'1 M€. L'excédent de déficit qui n'a pu être imputé est alors reportable sur les exercices suivants, sans limitation de durée, mais dans la même limite.

Il faut noter ici que l'imputation des déficits reportés sur un bénéfice s'effectue obligatoirement de manière chronologique. L'entreprise impute d'abord le déficit le plus ancien avant d'imputer les plus récents.

Parallèlement, pour rappel, le droit de reprise de l'administration, en matière d'impôt sur les sociétés, est limité aux trois exercices précédant celui au titre duquel l'imposition est due.

Toutefois, la période que l'administration peut contrôler ne comprend pas toujours la seule période non prescrite.

En effet, l'administration peut remettre en cause le déficit d'un exercice prescrit lorsque ce déficit, reporté sur les années suivantes, a entraîné des conséquences sur le résultat d'exercices non prescrits.

Attention, toutefois : l'ordre chronologique d'imputation des déficits peut avoir des conséquences sur le pouvoir de contrôle de l'administration, comme nous le précise une décision inédite du juge.

Dans cette affaire, une société soumise à l'impôt sur les sociétés a cumulé des déficits importants entre 2006 et 2009 provenant notamment :

  • d'une provision pour dépréciation de titres d'une filiale (déficit de l'exercice 2007) ;
  • d'un « mali de confusion » suite à l'absorption de cette filiale (déficit de l'exercice 2008).

Les exercices de 2006 à 2009 étant déficitaires, elle n'a pu imputer intégralement les déficits de 2007 et 2008 qu'au titre des exercices clos de 2010 à 2012, lorsqu'elle est devenue bénéficiaire.

En 2016, au cours d'un contrôle fiscal portant sur les exercices de 2013 à 2014, l'administration a remis en cause la provision pour dépréciation de titres et le mali de confusion ayant conduit à la constatation des déficits de 2007 et de 2008. Une remise en cause qui a eu la cascade d'effets suivante :

  • réduction des montants des déficits de 2007 et de 2008 ;
  • réduction du montant des déficits cumulés de 2006 à 2009 ;
  • réduction du reliquat de déficit restant à imputer à l'ouverture de l'exercice de 2013, 1er exercice non prescrit de la période contrôlée.

Sauf que l'administration n'était plus autorisée à corriger les déficits de 2007 et 2008, conteste la société. Elle rappelle, en effet, que ces 2 déficits, étant les plus anciens, ont été intégralement imputés sur les bénéfices des exercices 2010 à 2012, exercices alors prescrits, de sorte que l'administration ne pouvait plus les remettre en cause.

« Faux ! », estime l'administration fiscale puisque le montant cumulé de déficits à l'ouverture de l'exercice 2013 résultait indistinctement de l'ensemble des résultats déficitaires des exercices clos entre 2006 et 2009, ce qui autorise l'administration à remettre en cause n'importe quel déficit composant cet ensemble.

« Faux ! », conteste à son tour la société : les déficits les plus anciens, ceux des exercices 2006, 2007 et 2008, ont été imputés en priorité sur les bénéfices des exercices 2010, 2011 et 2012, conformément à la règle chronologique d'imputation. Dès lors que ces exercices bénéficiaires sont prescrits au moment du contrôle des exercices 2013 et 2014, les déficits intégralement imputés sur ces exercices prescrits doivent échapper au pouvoir de contrôle de l'administration.

Ce que confirme le juge qui rappelle la règle fiscale suivante : les déficits sont reportés et imputés par ordre chronologique, en commençant par le plus ancien. Dès lors, lorsqu'un déficit issu d'un exercice antérieur est intégralement imputé sur les résultats bénéficiaires d'exercices prescrits, l'administration fiscale n'est plus en droit d'exercer son pouvoir de contrôle et de rectification sur l'existence et le montant de ce déficit.

En clair, le droit de contrôle de l'administration sur les déficits prescrits ne peut donc s'exercer que sur la fraction de déficit non encore imputée.

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01/12/2025

Licence de pêche européenne : rester actif pour conserver ses droits

Pour exercer une activité commerciale de pêche, tout professionnel doit justifier d'une licence de pêche européenne. Une licence qui ne peut être maintenue qu'en justifiant d'une activité minimum, dans des conditions qui viennent d'être précisées…

La flotte collective : nouvel outil de souplesse pour les armateurs

Afin de mesurer l'impact de la pêche sur les ressources aquatiques européennes, tous les professionnels souhaitant faire commerce de leur pêche doivent obtenir une licence européenne de pêche. 

Cette licence est délivrée pour chaque navire de façon individuelle pour une durée d'1 an et, pour pouvoir la renouveler, les navires en question doivent rester actifs.

Des précisions sont apportées concernant les modalités de prises en compte de l'activité. Il est désormais prévu qu'est considéré comme actif un navire qui, dans les 12 mois précédents, remplit l'ensemble des conditions suivantes :

  • il a été exploité pendant une période de 6 mois au moins conformément au permis d'armement en cours de validité pendant laquelle il appartient à un ensemble de navires déclarés en flotte collective ; cette flotte devant avoir été active sur une période de six mois au moins ;
  • il justifie d'une activité de pêche attestée par le débarquement régulier de ressources biologiques de la mer et par l'accomplissement des obligations déclaratives qui s'y rattachent.

La notion de « flotte collective » ici mentionnée est nouvelle et s'entend comme un ensemble de navires déclarés par un armateur à la pêche professionnelle dont les périodes d'exploitation sont mises en commun pour le calcul d'activité.

Cette nouvelle notion permet plus de souplesse pour les exploitants de flotte qui peuvent mettre en commun les temps d'activité de l'ensemble de leurs navires.

Une exception concernant les règles d'activité est prévue pour les navires exerçant une activité de pêche « saisonnière » réalisant au minimum une sortie en mer au cours de l'année civile.

Le ministère chargé des pêches maritimes et de l'aquaculture marine doit fixer les conditions selon lesquelles les armateurs doivent faire connaitre à l'administration la composition de leurs flottes collectives et les modalités permettant d'y faire entrer ou sortir des navires.

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