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12/05/2022

Charges de personnel : déductibles, sous conditions…

Pour le calcul de son impôt sur les bénéfices, une société peut demander à déduire de son résultat imposable les rémunérations qu'elle verse à ses salariés et à ses dirigeants. Mais encore faut-il pour cela que ces rémunérations ne soient pas qualifiées « d'excessives »…


Comment apprécier le caractère excessif d'une rémunération ?

Pour le calcul de l'impôt sur les bénéfices, les rémunérations versées aux salariés et aux dirigeants sont déductibles des résultats de l'entreprise, toutes conditions par ailleurs remplies.

A ce titre, rappelons que pour être déductible, la rémunération doit correspondre à un travail effectif, ne doit pas être excessive et doit être réellement versée.

Interrogé sur les modalités d'appréciation du caractère excessif ou non d'une rémunération, le gouvernement indique que l'administration fiscale examine habituellement les critères suivants :

  • le niveau de rémunération des personnes qui occupent un emploi analogue ;
  • l'importance de la rémunération (dont la déduction est demandée) par rapport à celle des autres membres du personnel, ou par rapport aux bénéfices sociaux ;
  • la qualification professionnelle ;
  • etc.

Il précise tout de même que pour mener à bien cette appréciation, il est important de tenir compte de toutes les circonstances factuelles et de ne pas se limiter aux seules données internes à l'entreprise.

Source : Réponse ministérielle Besson-Moreau du 26 avril 2022, Assemblée nationale, n°42423

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12/05/2022

Cryptomonnaies : pas de petites économies pour les impôts…

En 2021, un particulier a vendu une partie de son portefeuille de cryptomonnaies, ce qui lui a permis de gagner 350 €.

Au moment de compléter sa déclaration d'impôt sur le revenu, il s'aperçoit que l'administration fiscale lui réclame de l'impôt sur ce gain.

Est-ce normal ?
La réponse n'est pas toujours celle que l'on croit...
La bonne réponse est...
Oui
La plus-value réalisée dans l'année lors de la revente occasionnelle de cryptomonnaies est soumise à l'impôt sur le revenu si le total des ventes est supérieur à 305 €.Ici, le particulier ayant réalisé un gain de 350 €, il ne pourra pas échapper à l'impôt !
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11/05/2022

Une protection sociale améliorée pour les non-salariés agricoles

Le régime des indemnités journalières des non-salariés agricoles, ainsi que les règles relatives à leur capital décès, ont fait l'objet de plusieurs modifications en début d'année 2022. Afin de rendre ces dispositifs plus efficients, le Gouvernement est venu apporter de nouvelles précisions…


Concernant les indemnités journalières des non-salariés agricoles

Les travailleurs non-salariés agricoles peuvent bénéficier du versement d'une rente journalière, appelée indemnité journalière (IJ), quand ils se trouvent dans l'incapacité physique, temporaire, constatée par le médecin traitant, de continuer ou de reprendre le travail pour cause d'hospitalisation, de maladie ou d'accident de la vie privée.

Le délai de carence à l'expiration duquel sont attribuées les IJ, qui était de 3 jours en cas d'hospitalisation et de 7 jours en cas de maladie ou d'accident de la vie privée, est réduit à 3 jours depuis le 1er janvier 2022, quel que soit le motif de l'indemnisation.

De plus, certains non-salariés agricoles qui cessent leur activité en cas de congé de maternité, de paternité et d'accueil d'un enfant et qui n'effectuent pas de remplacement effectif peuvent bénéficier d'indemnités journalières forfaitaires, dès lors qu'ils remplissent les conditions nécessaires relatives au bénéfice de l'allocation de remplacement (hormis celle d'être effectivement remplacé).

Ce dispositif s'applique aux indemnités débutant à compter du 1er janvier 2022. La durée de versement est de 25 jours (32 jours en cas de naissances multiples).

Ces indemnités vont principalement concerner les :

  • chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole et assimilées ;
  • aides familiaux non-salariés et associés d'exploitation (ascendants, descendants, frères, sœurs, etc.) des chefs d'exploitation ou d'entreprise agricole et assimilées ;
  • etc.


Concernant le capital décès des non-salariés agricoles

Pour rappel, le paiement d'un capital décès forfaitaire (d'un montant de 3 538,03 € pour les décès survenus à compter du 1er janvier 2022) en cas de décès en activité de l'assuré bénéficie :

  • aux ayants droit des chefs d'exploitation et d'entreprise ;
  • aux ayants droit des aides familiaux ;
  • aux ayants droit des associés d'exploitation ;
  • aux collaborateurs d'exploitation ou d'entreprise agricole qui n'est pas constituée sous forme d'une société ou d'une coexploitation entre conjoints.

Le paiement de ce capital est toutefois conditionné à une durée minimale d'affiliation par l'assuré dans le régime des non-salariés agricoles. Ainsi, pour les décès survenus à compter du 1er janvier 2022, il est désormais prévu que cette durée soit d'au moins 1 an.

En outre, pour les décès survenus à compter du 1er janvier 2022, un ordre de préférence est mis en place pour le versement de ce capital en cas de pluralité de bénéficiaires pouvant se prévaloir d'un droit de priorité. En cas de pluralité de bénéficiaires de même rang, le capital est réparti de manière égalitaire entre eux.

Pour mémoire le capital est attribué, si aucune priorité n'est invoquée :

  • au conjoint survivant (non séparé de droit ou de fait) ;
  • au partenaire de Pacs ;
  • ou, à défaut aux descendants ;
  • ou, à défaut de descendants, aux ascendants.

Le délai d'attribution du capital décès est fixé à 2 mois à compter de la date de réception de l'information du décès de l'assuré par la caisse de mutualité sociale.

Les modalités d'information de la caisse de la mutualité sociale sont également précisées, notamment en ce qui concerne les délais. Vous pouvez les consulter ici.

Source : Décret n° 2022-772 du 29 avril 2022 relatif à la simplification et à la modernisation des prestations en espèces des ressortissants des régimes agricoles

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11/05/2022

Ligue professionnelle : créer une société commerciale pour gérer les droits sportifs

En mars 2022, une loi visant à favoriser le sport a été publiée. Elle comporte une mesure permettant aux ligues professionnelles de créer des sociétés commerciales chargées de gérer les droits sportifs. Le cadre juridique de ces sociétés commerciales vient d'être précisé. Explications.


Qui peut détenir des parts dans la société commerciale ?

Pour rappel, sur autorisation de la fédération dont elle dépend, une ligue professionnelle peut désormais créer une société commerciale qui est chargée de gérer les droits sportifs, à l'exclusion des droits sur les paris.

La ligue professionnelle doit impérativement contrôler au moins 80 % du capital.

Les catégories de personnes ne pouvant pas détenir de participation au capital et/ou de droits de vote dans la société commerciale devaient être précisées. C'est désormais chose faite.

A titre d'exemple, sont notamment listés :

  • les sportifs professionnels, les entraîneurs professionnels et les directeurs sportifs de la discipline sportive concernée ;
  • les personnes exerçant ou disposant d'un mandat pour exercer l'activité d'agent sportif, les sociétés constituées par des agents sportifs pour l'exercice de cette profession, les préposés d'une société constituée pour l'exercice de la profession d'agent sportif ;
  • les organisations professionnelles des sportifs, arbitres, entraîneurs, associations et sociétés sportives, ainsi que leurs dirigeants et salariés.

Source : Décret n° 2022-747 du 28 avril 2022 relatif aux catégories de personnes ne pouvant pas détenir de participation au capital et des droits de vote au sein de la société commerciale des articles L. 333-1 et L. 333-2-1 du code du sport

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11/05/2022

Qualité environnementale des produits : le consommateur doit être informé !

La réglementation a renforcé l'information due aux consommateurs par les professionnels sur un point précis : la qualité environnementale des produits générateurs de déchets. Faisons le point sur les nouveautés à connaître à ce sujet…


Information sur la qualité environnementale : pour qui, pour quoi, comment ?

Les consommateurs doivent être informés par les professionnels sur la qualité environnementale des produits générateurs de déchets, à savoir les :

  • imprimés papier (sauf les livres) ;
  • équipements électriques et électroniques ;
  • produits et matériaux de construction ;
  • piles et batteries ;
  • produits chimiques ménagers pouvant présenter un risque significatif pour la santé et l'environnement ;
  • meubles ;
  • vêtements et chaussures ;
  • articles de sport, de bricolage ;
  • voitures particulières, camionnettes, motos et vélomoteurs.

Sont soumis à cette obligation d'information, les professionnels qui mettent sur le marché national :

  • au moins 25 000 exemplaires des biens concernés pour un chiffre d'affaires (CA) annuel supérieur à 50 M€, à compter du 1er janvier 2023 ;
  • au moins 10 000 exemplaires des biens concernés pour un CA annuel supérieur à 20 M€, à compter du 1er janvier 2024 ;
  • au moins 10 000 exemplaires des biens concernés pour un CA supérieur à 10 M€, à compter du 1er janvier 2025.

L'information délivrée doit notamment porter sur la réparabilité, la durabilité (à partir du 1er janvier 2024), la compostabilité du produit, l'incorporation de matière recyclée, etc.

Les informations doivent être mises à disposition sur le Web et, le cas échéant, par affichage, étiquetage ou tout autre dispositif lisible et compréhensible, au moment de l'acte d'achat (des précisions sont encore attendues sur ce point).

Pour finir, notez qu'il est interdit de faire figurer sur un produit ou un emballage neuf, à destination du consommateur, les mentions « biodégradable », « respectueux de l'environnement » ou toute autre allégation environnementale équivalente.

Sources :

  • Décret n° 2022-748 du 29 avril 2022 relatif à l'information du consommateur sur les qualités et caractéristiques environnementales des produits générateurs de déchets
  • Actualité de service-public.fr du 6 mai 2022

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11/05/2022

Quand un particulier se professionnalise… au détriment du voisinage…

Un couple possédant des chevaux décide de transformer son hobby en activité professionnelle. Ce qui ne plaît pas au voisin, qui réclame des indemnités pour les troubles que lui cause cette nouvelle activité. Va-t-il les obtenir ?


Création d'une activité professionnelle : attention au voisinage

Un couple, qui possède des chevaux depuis des années, décide de se professionnaliser et de lancer une activité équine. A cet effet, il obtient de la commune l'autorisation de construire différents bâtiments, dont un grand manège en haut d'un talus.

Une professionnalisation dont se plaint le voisin, qui déplore :

  • des nuisances visuelles liées aux constructions qui le privent de la vue sur une vallée dont il bénéficiait depuis son jardin ;
  • des nuisances sonores excessives (souffleur thermique, marcheur électrique, tracteur, etc.) non seulement en journée, mais aussi en dehors des jours et heures autorisées par arrêté municipal.

Une professionnalisation que sanctionne aussi le juge : habitant en pleine campagne, le voisin est en droit de bénéficier du paysage et de la tranquillité inhérente à ce type de lieu. Les constructions du couple constituent donc un trouble anormal de voisinage.

Pour autant, parce qu'elles ont été édifiées légalement, elles ne seront pas détruites. Le couple devra simplement indemniser son voisin pour la perte de vue subie.

Quant au problème de nuisances sonores, le juge rappelle au couple qu'il doit impérativement respecter les jours et heures autorisées par arrêté municipal, sous peine de paiement d'une astreinte.

Source : Arrêt de la Cour d'appel de Caen, du 26 avril 2022, n° 19/01301

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11/05/2022

Dispositif Oui Pub : comment ça marche ?

Le gouvernement a créé un dispositif de consentement préalable, exprès et visible à la réception de supports publicitaires imprimés dans les boites aux lettres, dit « Oui Pub ». Comment marche-t-il ?


Dispositif « Oui Pub » : 2 phases

Le dispositif « Oui Pub » se déroule en 2 phases.

La 1re phase de l'expérimentation a commencé le 1er mai 2022. Elle vise à informer les différentes parties prenantes (annonceurs publicitaires et habitants) de l'existence du dispositif « Oui Pub ». Cette information est assurée par les collectivités territoriales.

A cette occasion, un système de marquage des boîtes aux lettres va notamment être remis aux habitants.

La 2de phase de l'expérimentation débutera le 1er septembre 2022 et durera 31 mois. Pendant cette période, les supports publicitaires non adressés ne pourront pas être distribués à domicile, sauf si l'habitant a apposé un marquage « Oui Pub » sur sa boîte aux lettres.

Source : Décret n° 2022-764 du 2 mai 2022 relatif à l'expérimentation d'un dispositif interdisant la distribution d'imprimés publicitaires non adressés en l'absence d'une mention expresse et visible sur la boîte aux lettres ou le réceptacle du courrier (« Oui Pub »)

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11/05/2022

Aide à l'investissement pour les bornes de recharge : prolongée ?

Fixé au 30 juin 2022, le terme du bénéfice de l'aide à l'investissement pour les bornes de recharge sur les grands axes routiers a finalement été prolongé. Jusqu'à quand ?


Aide à l'investissement pour les bornes de recharge : fin en décembre 2022 !

Pour mémoire, une aide en faveur des entreprises réalisant des investissements relatifs à une activité de service de recharge pour véhicules électriques sur les aires d'autoroute et sur le domaine public du réseau routier national a été mise en place.

Pour pouvoir en bénéficier, ces professionnels doivent remplir certaines conditions :

  • avoir été sélectionnés au terme de procédures ouvertes et transparentes ;
  • ou que les investissements qu'ils assument, relatifs à une activité de service de recharge pour véhicules électriques, soient réalisés par des entreprises sélectionnées au terme de telles procédures

De plus, des conditions techniques et fonctionnelles doivent également être respectées. Ainsi les entreprises doivent avoir effectués des investissements portant sur des catégories de recharge directement visées par l'aide.

A l'origine prévue pour durer jusqu'au 30 juin 2022, la fin de ce dispositif est repoussée de 6 mois. Il continuera donc à s'appliquer jusqu'au 31 décembre 2022, sous réserve de disponibilité des crédits.

Source : Décret n° 2022-749 du 29 avril 2022 modifiant le décret n° 2021-153 du 12 février 2021 instaurant une aide en faveur des investissements relatifs aux installations de recharge rapide pour véhicules électriques sur les grands axes routiers

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10/05/2022

Associations : défendre les consommateurs contre les atteintes aux données personnelles

Les associations de défense des consommateurs peuvent-elles agir en justice de plein droit, même si elles n'ont pas reçu de mandat pour le faire ? Réponse…


Les associations de consommateurs en défense des données personnelles

L'application du règlement général sur la protection des données (RGPD) est confiée à des autorités de contrôle (en France, la Cnil).

Dès lors, en l'absence d'un mandat conféré à cette fin et indépendamment de la violation de droits concrets des personnes concernées, une association de défense des consommateurs peut-elle tout de même agir en justice contre l'auteur présumé d'une atteinte au RGPD ?

La réponse est positive, ce type d'association répondant à la notion d'« organisme ayant la qualité pour agir » au sens du RGPD, selon le juge.

Source : Arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne, du 28 avril 2022, n° C-319/20

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10/05/2022

Distributeurs de contrat d'assurance vie : trop de défaillances en matière de conseil…

L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a effectué des contrôles auprès des distributeurs de contrat d'assurance vie… et a relevé de nombreux manquements en matière de devoir de conseil…


Assurance vie : mieux conseiller les clients financièrement fragiles ou en difficulté

Suite à de nombreux contrôles sur place, l'ACPR a constaté des défaillances en matière de commercialisation de contrats d'assurance vie auprès de clients financièrement fragiles ou en difficulté.

En réaction, elle appelle les professionnels du secteur à mieux respecter le devoir de conseil auprès de ces clients, la conclusion de contrats d'assurance vie pouvant aggraver leur situation financière.

A titre d'exemple, certains clients ont pu être amenés à payer des frais d'entrée et de gestion particulièrement pénalisants, les contraignant à racheter rapidement leur contrat d'assurance vie par manque de liquidités.

Source : Actualité de l'ACPR du 3 mai 2022

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10/05/2022

Transporteurs : justifier d'une licence communautaire

Les transporteurs doivent obtenir plusieurs documents pour pouvoir exercer leur activité. L'un de ces documents, la licence communautaire, vient de faire l'objet de modifications. A quels niveaux ?


Transporteur : une nouvelle licence communautaire

A compter du 21 mai 2022, l'obtention d'une licence communautaire est obligatoire pour exploiter en international des véhicules de transport de marchandises dont la masse en charge autorisée est supérieure à 2,5 tonnes et ne dépasse pas 3,5 tonnes.

Cette licence doit impérativement comporter la mention « ≤ 3,5 t ».

Pour l'obtenir, il faut en faire la demande :

  • ici, pour un transporteur établi hors Ile-de-France ;
  • ici, pour un transporteur établi en Ile-de-France.

Source : Arrêté du 22 avril 2022 modifiant l'arrêté du 16 novembre 1999 relatif aux titres administratifs de transport qui doivent être détenus par les entreprises effectuant en France un transport routier de marchandises

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10/05/2022

Des boîtes noires dans les voitures ?

A compter du 6 juillet 2022, les constructeurs automobiles devront respecter de nouvelles obligations, dont l'implantation d'une « boîte noire » dans les véhicules, dans le même esprit que celle présente dans les avions. Des différences sont tout de même à noter…


Boites noires dans les voitures : quelles sont les données enregistrées ?

A compter du 6 juillet 2022, les constructeurs automobiles devront installer dans les véhicules un « enregistreur de données d'événement » pour pouvoir homologuer les nouveaux véhicules fabriqués dans l'Union européenne.

Cette obligation sera applicable à compter du 6 juillet 2024 pour les nouvelles immatriculations.

En clair, il s'agira d'une « boîte noire », à l'instar de celle qui se trouve dans les avions, mais qui n'enregistrera que les données suivantes (30 secondes avant l'accident et 10 secondes après le choc) : la vitesse du véhicule, le freinage, la position et l'inclinaison, l'activation des freins et tout autre paramètre d'entrée pertinent des systèmes embarqués de sécurité active et d'évitement des accidents. Les sons et conversations à l'intérieur du véhicule ne sont pas enregistrés.

La boîte noire ne pourra pas être désactivée et les données collectées seront anonymisées et protégées contre la manipulation et les utilisations malveillantes. Le cas échéant, elles pourront être communiquées aux autorités nationales.

Attention : la boîte noire ne doit pas pouvoir enregistrer et mémoriser les 4 derniers chiffres de la partie « désignation du véhicule » du numéro d'identification du véhicule, ni aucune autre information qui pourrait permettre l'identification individuelle du véhicule sur lequel elle est installée ou de son propriétaire ou détenteur.

Enfin, sachez que ce n'est pas la seule nouveauté qui sera installée sur les véhicules neufs. Ceux-ci devront, en effet, également comprendre :

  • un système d'adaptation intelligente de la vitesse ;
  • un système facilitant l'installation d'un éthylomètre antidémarrage ;
  • un avertisseur de somnolence et de perte d'attention du conducteur ;
  • un avertisseur avancé de distraction du conducteur ;
  • un signal d'arrêt d'urgence ;
  • un système de détection en marche arrière.

Sources :

  • Règlement (UE) 2019/2144 du parlement européen et du conseil du 27 novembre 2019 relatif aux prescriptions applicables à la réception par type des véhicules à moteur et de leurs remorques, ainsi que des systèmes, composants et entités techniques distinctes destinés à ces véhicules, en ce qui concerne leur sécurité générale et la protection des occupants des véhicules et des usagers vulnérables de la route, modifiant le règlement (UE) 2018/858 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant les règlements (CE) n° 78/2009, (CE) n° 79/2009 et (CE) n° 661/2009 du Parlement européen et du Conseil et les règlements (CE) n° 631/2009, (UE) n° 406/2010, (UE) n° 672/2010, (UE) n° 1003/2010, (UE) n° 1005/2010, (UE) n° 1008/2010, (UE) n° 1009/2010, (UE) n° 19/2011, (UE) n° 109/2011, (UE) n° 458/2011, (UE) n° 65/2012, (UE) n° 130/2012, (UE) n° 347/2012, (UE) n° 351/2012, (UE) n° 1230/2012 et (UE) 2015/166 de la Commission
  • Actualité de service-public.fr du 5 mai 2022

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