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23/08/2023

Nouvelle borne dans un aéroport : innovation ou compilation des connaissances ?

Une société responsable d'aéroports installe de nouvelles bornes dans ses aérogares. De nouvelles interfaces, fruit du travail d'une salariée qui estime son savoir-faire usurpé par son employeur. Sauf que, selon ce dernier, sa salariée n'a fait qu'utiliser des techniques déjà bien connues… Qu'en pense le juge ?

Réutilisation de travaux antérieurs : ce n'est pas un savoir-faire secret !

Une société responsable d'aéroports installe de nouvelles bornes interactives proposant aux voyageurs, après avoir renseigné par lecture optique ou saisie manuelle leur carte d'embarquement, différents services.

Une salariée, ayant travaillé sur ce projet, indique à son employeur être à l'origine de cette invention.

« Une appropriation fautive ! », qui lui permet donc de réclamer à la société des dommages-intérêts. Selon la salariée, la société lui aurait ici usurpé son savoir-faire.

Pour rappel, juridiquement, un « savoir-faire » est un ensemble d'informations pratiques résultant de l'expérience et testées, qui est :

  • secret, c'est-à-dire qu'il n'est pas généralement connu ou facilement accessible ;
  • substantiel, c'est-à-dire important et utile pour la production des produits contractuels ;
  • identifié, c'est-à-dire décrit d'une façon suffisamment complète pour permettre de vérifier qu'il remplit les conditions de secret et de substantialité.

Selon la salariée, la borne en question se caractérise par un assemblage précis et une combinaison d'éléments qui n'étaient jusqu'alors pas connus ou peu accessibles. Par conséquent, il y aurait bien un savoir-faire secret que lui aurait usurpé la société.

« Quel secret ? », demande la société : ce projet de borne interactive et délivrant une information actualisée au voyageur était à l'étude depuis plusieurs années ! La société avait déjà réalisé des études confidentielles pour le mener à bien. Or ces travaux étaient à la disposition de la salariée, qui les a réutilisés pour concevoir la borne en question.

De plus, les techniques utilisées par cette dernière étaient connues et accessibles puisque soit elles existaient depuis les années 70, soit elles faisaient l'objet d'un brevet en cours de dépôt. En conséquence, ni les éléments de la borne, ni leur assemblage n'étaient un savoir-faire secret.

Ce qui ne retire pas, pour autant, selon la salariée, la valeur économique de son idée ! En admettant que son travail ne soit pas un savoir-faire secret, il n'en demeure pas moins qu'elle a amélioré la borne et lui a donné une valeur ajoutée durable…

Argument que réfute la société : certes, la borne est plus développée que l'ancien modèle, mais ce n'est pas pour autant que l'aéroport est plus attractif…

« Vrai ! », tranche le juge en faveur de la société. Le travail de la salariée s'est appuyé sur des connaissances déjà disponibles et accessibles. De plus, la borne n'a aucune fonctionnalité supérieure aux produits déjà existants ou envisagés. Par conséquent, elle n'est ni caractéristique d'un savoir-faire secret, ni créatrice d'une valeur économique propre.

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23/08/2023

BCR : un référentiel pour les responsables de traitement de données

Avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) les règles à respecter et les sanctions encourues concernant les transferts de données personnelles sont nombreuses. Les entreprises amenées à opérer des transferts vers des pays hors de l'Union européenne (UE) doivent donc s'adapter pour rester en conformité…

Un outil pour la conformité au RGPD au sein des groupes internationaux

Les entreprises basées dans l'Union européenne (UE) ou traitant des données personnelles de personnes résidant dans un des États membres de l'UE ont l'obligation de se conformer au Règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD).

Ainsi, lorsqu'une entreprise souhaite opérer un transfert de données vers un État tiers que l'UE ne considère pas comme offrant un cadre de protection suffisant, cette entreprise doit s'assurer que ce transfert se fera de façon sécurisée.

Plusieurs méthodes existent pour cela, mais dans le cas des groupes internationaux, l'une d'elles est privilégiée : les Binding Corporate Rules (BCR).

Les BCR, ou « règles d'entreprise contraignantes », permettent à un groupe d'entreprises de définir un cadre commun et contraignant concernant les échanges transfrontaliers de données à caractère personnel. Si ce cadre est validé par le Comité européen de la protection des données (CEPD), les entreprises du groupe peuvent échanger librement des données entre elles.

Pour faciliter l'établissement de ce cadre, un référentiel est proposé par le CEPD. La dernière version du référentiel pour les responsables de traitement a été publié. Une actualisation du référentiel concernant les sous-traitants est également attendue. À suivre…

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22/08/2023

Débitants de tabac : une aide à la suite des émeutes

De nombreux commerces ont été durement touchés par les émeutes survenues en France fin juin 2023. C'est tout particulièrement le cas des débitants de tabac, qui ont subi de nombreuses dégradations et vols. C'est pourquoi une aide spéciale est mise en place. Explications.

Une aide forfaitaire pour les buralistes touchés par les émeutes

Après les émeutes qui ont touché la France fin juin 2023, il a été mis en évidence que les débitants de tabacs ont été particulièrement affectés. Entre dégradations, vols de leurs stocks et, dans certains cas, destruction totale de leurs locaux, la profession se démarque dans les atteintes qu'elle a subies.

Pour permettre aux débitants de tabacs de se relever au mieux de cet épisode, le Gouvernement a mis en place une aide forfaitaire dont peuvent bénéficier les professionnels contraints à la fermeture de leurs commerces pendant, au minimum, 3 jours consécutifs entre le 27 juin 2023 et le 5 juillet 2023 du fait d'atteintes sur leurs locaux.

L'aide est d'un montant forfaitaire de 10 000 € et sera versée en une seule fois.

Les débitants qui n'adhèrent pas à un syndicat professionnel représentant nationalement les buralistes doivent adresser une demande à la direction générale des douanes et droits indirects pour obtenir cette aide.

La demande se fait par courriel. Pour cela, vous devez utiliser le modèle fourni par le Gouvernement et transmettre tous les justificatifs démontrant l'arrêt de votre activité.

Pour les professionnels adhérents à un syndicat, la demande sera adressée directement par le syndicat pour le compte de tous ses adhérents éligibles.

Les demandes devront être adressées au plus tard le 15 septembre 2023.

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22/08/2023

Implantation d'éoliennes : que dit le plan local d'urbanisme ?

Une société obtient de la préfecture l'autorisation d'implanter des éoliennes sur une parcelle agricole. Une autorisation que conteste la commune, au vu de son plan local d'urbanisme : pour elle, il interdit la présence d'éoliennes sur ce type de zone… À tort ou à raison ?

Implantation d'éoliennes : électricité = bien public ?

Une société dépose une demande en préfecture pour obtenir l'autorisation d'installer des éoliennes sur des parcelles classées en zone agricole. Une demande qui est validée…

Mais contestée par la commune sur laquelle les éoliennes doivent être érigées. Elle rappelle, en effet, que le projet se situe sur une zone agricole. Or d'après elle, son plan local d'urbanisme (PLU) interdit sa réalisation.

Ce que conteste la société : à la lecture du PLU, les installations nécessaires aux services publics ou qui sont « d'intérêt collectif » sont autorisées dans ce type de zone, dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière.

Pour la société, la production d'électricité destinée au public présente bien un intérêt collectif. Son projet ne peut donc pas être interdit par la commune !

Ce que confirme le juge : parce que le projet contribue à la satisfaction d'un besoin collectif par la production d'électricité destinée au public et participe ainsi au fonctionnement des réseaux d'énergie, le PLU ne peut pas justifier son interdiction.

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28/07/2023

Commande de marchandise : attention à la prescription !

Parce qu'elle n'a pas livré une commande à la bonne entreprise, une société de transports doit indemniser le vendeur de la marchandise. La société de transports se tourne donc vers l'entreprise acheteuse pour récupérer ce qu'elle estime être « son argent ». Une demande trop tardive, pour cette dernière, qui refuse de s'exécuter. À tort ou à raison ?

Quand une erreur de livraison peut coûter cher…

Une entreprise commande près de 23 tonnes de harengs à une société. Cette dernière confie la cargaison aux bons soins d'un commissionnaire de transports, autrement dit à un prestataire chargé d'organiser l'acheminement de la marchandise à bon port. Le prestataire charge alors une société de frets du transport de la marchandise.

Résultat ? La société de frets achemine bel et bien les 23 tonnes de harengs… mais pas chez le bon destinataire ! Faute de livraison de sa commande, l'entreprise acheteuse refuse de payer la facture à la société vendeuse, qui obtient malgré tout la réparation de son préjudice auprès de la société de frets fautive…

…qui essaie de récupérer « son argent » en se tournant, à son tour, vers l'entreprise acheteuse !

« Certainement pas ! », refuse l'entreprise acheteuse qui rappelle les dates : la facture de sa commande prévoyait clairement sa date d'exigibilité, c'est-à-dire la date à partir de laquelle le vendeur était en droit de réclamer son argent. Or cette date est passée depuis plus de 5 ans… Autrement dit, la facture est prescrite !

« Pas si sûr », argumente la société de transport : certes, la facture mentionne bien une date d'exigibilité, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut conclure que cette date vaut accord entre les parties… Par conséquent, faute de prouver cet accord, la facture n'est pas prescrite…

« Faux ! », tranche le juge en faveur de l'entreprise acheteuse. La facture présentant la mention « date d'échéance », c'est à cette date que la prescription de 5 ans a démarré. Et elle est aujourd'hui acquise ! La demande de la société de transport ne peut qu'être rejetée.

Commande de harengs : attention à la prescription (et à la péremption) ! - © Copyright WebLex

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28/07/2023

Établissements sociaux et médico-sociaux : mieux informer sur le sport

L'activité sportive étant extrêmement bénéfique pour la santé, le Gouvernement a l'habitude de la promouvoir par tous les moyens. Une action est menée en ce sens pour accompagner les personnes en situation de fragilité prises en charge au sein d'établissements sociaux et médico-sociaux…

Pratiques sportives : un référent pour les établissements sociaux et médico-sociaux

Les campagnes de promotion de l'activité sportive sont nombreuses et les bienfaits de ces activités sont régulièrement affirmés.

Afin que chacun puisse en bénéficier, le Gouvernement a décidé de mettre en place un nouveau rôle au sein des organismes sociaux et médico-sociaux.

Dans l'ensemble de ces organismes, le directeur d'établissement doit désormais désigner un référent pour l'activité physique et sportive parmi les effectifs.

La mission de ce référent est d'informer l'ensemble des personnes prises en charge par l'établissement et leurs accompagnants des possibilités d'activités physiques et sportives qui sont disponibles au sein de l'établissement ou aux alentours, et de leur proposer un accompagnement personnalisé relatif à leurs activités sportives, en concertation avec leur médecin traitant.

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28/07/2023

Transport aérien : un plan pour améliorer la qualité de service !

Le Gouvernement a dévoilé un plan destiné à améliorer la qualité de service dans le transport aérien. Il comporte 21 actions qui seront prochainement mises en œuvre. Lesquelles ?

21 actions pour faire décoller la qualité de service dans le transport aérien !

Le plan du Gouvernement pour améliorer la qualité de service dans le transport aérien comporte 21 mesures, regroupées en 8 axes.

L'axe 1 comporte les mesures suivantes :

  • mise en place d'un indicateur sur les retards de vols ;
  • mise en place d'indicateurs et collecte de données sur les droits des passagers ;
  • instauration d'un groupe local de suivi de la qualité de service sur chacun des 10 premiers aéroports français en terme de trafic.

L'axe 2 vise à minimiser les retards et annulations de vols :

  • renforcement de la mobilisation de tout le secteur pour la préparation des saisons hivernales et estivales ;
  • facilitation de la gestion du trafic aux heures de pointe ;
  • accélération du déploiement du dispositif de prise de décision collective Airport CDM sur les plateformes françaises ;
  • amélioration de l'accessibilité aux plateformes aéroportuaires.

L'axe 3 prévoit, quant à lui, de :

  • renforcer l'accompagnement des passagers en aérogare ;
  • préparer la gestion opérationnelle du trafic et des passagers attendus lors de la Coupe du monde de rugby et des Jeux olympiques et paralympiques 2024.

L'axe 4 comporte 4 mesures pour améliorer la protection des passagers, à savoir :

  • mener des campagnes de communication sur les droits des passagers aériens ;
  • améliorer les délais de traitement, de remboursement et d'indemnisation des usagers ;
  • renforcer, en lien avec la DGCCRF, les actions de contrôle de l'application des droits des passagers ;
  • renforcer les actions de soutien au droit des personnes handicapées ou à mobilité réduite dans le transport aérien.

L'identification des défaillances opérationnelles conduisant à ce que le passager ne retrouve pas son bagage à l'arrivée, ainsi que l'identification des solutions et processus facilitant la traçabilité et la récupération rapide du bagage perdu par le passager sont les 2 mesures de l'axe 5.

En ce qui concerne l'axe 6, il prévoit :

  • d'améliorer la fluidité du parcours passager dans son ensemble ;
  • de réduire les délais d'attente aux frontières ;
  • d'améliorer la fluidité des processus de sûreté par le déploiement de nouvelles technologies.

L'axe 7 entend poursuivre et accélérer la modernisation des systèmes de navigation aérienne en France, conformément au schéma directeur européen Sesar visant à minimiser les retards et les émissions de CO2.

Enfin, l'axe 8 prévoit de rationaliser le dispositif d'habilitation des agents de sûreté aéroportuaire. Il vise aussi à mieux coordonner les actions en partenariat public-privé pour répondre au besoin de main d'œuvre dans les métiers de l'aérien.

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26/07/2023

Zones touristiques : pérenniser les logements permanents

L'accès au logement est de plus en plus compliqué : une difficulté d'autant plus marquée dans les zones à fort attrait touristique. Le Gouvernement se voit donc contraint de réagir, en faisant de nouvelles propositions. Lesquelles ?

14 mesures pour le logement en zones touristiques

Avec le développement des locations meublées de tourisme et l'augmentation du nombre de résidences secondaires, la part de logements permanents dans les zones touristiques tend à se réduire, ce qui entraîne, de fait, de plus grandes difficultés pour les locaux à trouver un logement durable.

Pour permettre aux résidants, mais également aux professionnels du tourisme de se loger convenablement, le Gouvernement annonce un plan d'action.

Issu d'une consultation avec des professionnels du tourisme, des élus locaux, des organismes publics et des professionnels du droit, le plan du Gouvernement se décline en 14 propositions, regroupées en 4 grands axes :

  • informer, sensibiliser et accompagner ;
  • réguler le développement des meublés de tourisme et résidences secondaires ;
  • étendre et renforcer la réglementation sur les meublés de tourisme ;
  • favoriser le développement d'une offre locative à l'année et soutenir le développement de foncières locales.

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25/07/2023

Accès aux soins dans les territoires : trouver l'équilibre

Si l'accès aux soins se fait de plus en plus compliqué de manière générale, il se fait également de façon inégale sur l'ensemble du territoire français. Le ministère de la Santé et de la Prévention propose un plan d'action pour équilibrer la situation…

Quatre mesures pour l'accès aux soins dans les territoires

Le fossé se creuse entre les territoires ruraux et les territoires urbains en matière d'accès aux soins. Si un déséquilibre a toujours existé et si les difficultés pour consulter grandissent partout, il est néanmoins constaté que l'écart ne fait que croître.

Cette situation pousse le Gouvernement à imaginer de nouvelles solutions pour tendre vers une meilleure répartition de l'accès aux soins.

Le nouveau plan annoncé par le ministère de la Santé et de la Prévention s'articule autour de 4 axes.

Un des objectifs annoncés est de renforcer les effectifs d'assistants médicaux. Ce métier, créé en 2019, permet aux médecins généralistes et spécialistes d'être accompagnés dans les aspects relatifs à la gestion de leurs cabinets, afin de leur libérer du « temps médical ». Actuellement au nombre de 4 000, l'objectif est de faire passer les effectifs à 10 000 d'ici fin 2024.

Le ministère souhaite également poursuivre le recours aux médicobus : ces cabinets médicaux mobiles et équipés pour permettre une grande variété de soins, amènent les soins aux patients dans les zones les plus démunies. Toujours pour fin 2024, il est prévu d'atteindre une flotte en circulation de 100 médicobus.

Autre objectif, développer 4 000 maisons pluriprofessionnelles de santé en encourageant les professionnels à se regrouper et à travailler de façon coordonnée pour offrir aux patients un parcours de soins plus complet avec un minimum de déplacement.

Enfin, dernier axe du plan du ministère, la généralisation des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). Ces communautés, créées à l'initiative des soignants, permettent d'optimiser les soins et la coopération des professionnels sur un territoire défini.

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25/07/2023

Gestion des pneus usagés : un nouveau cahier des charges

Dans le cadre du dispositif de responsabilité élargie du producteur (REP), il est notamment prévu une obligation de reprise des déchets pneumatiques. Cette obligation vient de faire l'objet de précisions, à l'occasion de la publication d'un nouveau cahier des charges… Explications.

Gestion des pneus usagés : de nouveaux objectifs

Pour rappel, la loi AGEC prévoit la création d'une filière « responsabilité élargie du producteur » (REP) pour les pneumatiques, applicable depuis le 1er janvier 2023 (quand bien même la gestion des déchets pneumatiques reposait déjà sur les principes de la REP depuis 2002).

Pour tirer les conséquences de cette création, le cahier des charges applicable pour la gestion des déchets pneumatiques vient d'être mis à jour.

À titre d'exemple, il est prévu que la quantité maximale de déchets pneumatiques issus d'opérations d'ensilage prise en charge par l'éco-organisme est de 30 000 tonnes en 2024. Cette quantité augmentera de 10 000 tonnes par/an, pour arriver à 70 000 tonnes en 2028.

Il est également prévu que les pneus collectés devront faire l'objet d'une réutilisation à hauteur de 17 % à compter de 2024. Ce taux passera à 19 % en 2028.

Notez enfin que les pneus non réemployés devront être recyclés à hauteur de 40 % en 2024. Ce taux passera à 42 % en 2028.

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21/07/2023

Achat immobilier : quand un investisseur s'estime mal renseigné… et décide d'attaquer…

Agir en justice suppose de respecter certains délais… et de savoir à partir de quand ceux-ci commencent à courir. Illustration avec l'action d'un acheteur qui se plaint d'un manquement à l'obligation d'information lors d'une vente immobilière associée à un dispositif de défiscalisation.

Manquement à l'obligation d'information : jusqu'à quand pouvez-vous agir ?

Un particulier cherchant à investir achète un appartement en l'état futur d'achèvement auprès d'une société spécialisée. Cet investissement lui permet également de bénéficier d'un dispositif de défiscalisation.

Quelques années plus tard, il met en vente son bien… Mais, considérant ne pas avoir été suffisamment informé par la société sur la valeur de cet appartement, et soutenant que celle-ci était garantie sur une période de 10 ans, il demande une indemnisation et saisit le juge en ce sens.

« Trop tard ! », selon la société, pour qui le particulier avait 5 ans pour agir… à compter de la vente. Au cas présent, il n'a saisi le juge qu'à l'issue de la période couverte par le dispositif de défiscalisation… soit 9 ans après la vente. Par ailleurs, il connaissait la valeur de son bien sur le marché immobilier et sur le marché locatif dès la signature de l'acte authentique !

« Faux ! », rétorque le particulier, pour qui ce délai de 5 ans court au contraire à compter de la fin du dispositif de défiscalisation, date à laquelle il a entrepris des démarches en vue de la mise en vente de son appartement.

« En effet ! », confirme le juge. L'action de l'acheteur fondée sur un manquement du vendeur à son obligation d'information ne court pas forcément à compter du jour de la vente.

Le point de départ du délai de 5 ans peut être fixé au jour où le titulaire du droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant d'exercer son action… Ce qui correspond ici au jour de la remise en vente du bien.

L'acheteur est donc dans les temps pour présenter sa demande d'indemnisation au juge !

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20/07/2023

Sous-traitance : attention à la liquidation judiciaire de l'entrepreneur principal !

Dans le cadre d'un contrat de sous-traitance, des difficultés de paiement peuvent survenir. Comment l'entreprise sous-traitante réalisant effectivement les travaux doit-elle réagir face à l'entrepreneur principal qui l'a mandaté et qui est désormais en liquidation judiciaire ? Réponse du juge.

Quand déclaration de créance = mise en demeure

Un particulier confie la réalisation de travaux à une société (entrepreneur principal), laquelle en sous-traite une partie à une entreprise.

L'entrepreneur principal est par la suite placé en liquidation judiciaire. L'entreprise sous-traitante n'étant pas payée, elle décide d'initier une procédure à son encontre. Pour ce faire, elle commence par mettre en demeure la société de lui payer le solde du marché… en vain.

« Peu importe ! », se dit l'entreprise… Justifiant d'une mise en demeure préalable n'ayant pas abouti, elle peut désormais aller directement demander le paiement du solde des travaux au particulier, maître de l'ouvrage.

« Impossible ! », selon ce dernier. Il indique, entre autres choses, qu'il n'a pas agréé le sous-traitant et qu'il n'a pas eu copie de la mise en demeure envoyée… Ce qui est pourtant indispensable avant de venir lui demander le paiement, selon lui…

Qu'en pense le juge ? Il condamne l'entreprise et donne raison au particulier, mais pour un tout autre motif.

Il rappelle les éléments suivants :

  • le sous-traitant a bien une action directe contre le maître de l'ouvrage si l'entrepreneur principal ne paie pas les sommes qui sont dues en vertu du contrat de sous-traitance, un mois après en avoir été mis en demeure (une copie de cette mise en demeure doit par ailleurs être adressée au maître de l'ouvrage) ;
  • en cas d'état de liquidation des biens, de règlement judiciaire ou de suspension provisoire des poursuites, l'action directe est toujours possible…

… Mais à certaines conditions. Au cas présent, le sous-traitant aurait dû adresser une mise en demeure à l'entrepreneur principal avant sa mise en liquidation judiciaire.

Si la liquidation judiciaire est déjà en place au moment du début des poursuites, et pour pouvoir exercer ensuite l'action directe contre le maître de l'ouvrage, explique le juge, le sous-traitant doit déclarer sa créance au passif de cette liquidation…

Dans cette configuration, cette déclaration de créance vaut mise en demeure !

Ici, la mise en demeure adressée par le sous-traitant à l'entrepreneur principal qui était alors déjà dessaisi de la gestion de ses biens à compter du prononcé de la liquidation judiciaire est inefficace. L'action directe exercée par le sous-traitant contre le maître de l'ouvrage est donc irrecevable.

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