Actu juridique

Bandeau général
20/07/2023

Marchés de travaux : quand la retenue de garantie ne sert à rien…

La loi réglemente les retenues de garantie dans le cadre de marchés de travaux et met en place une procédure… qu'il est important de respecter, sous peine de perdre l'intérêt d'une telle retenue. Illustration…

Retenue de garantie et consignation : une dépendance nécessaire

Une société civile immobilière (SCI) entreprend la construction de logements. Pour cela, elle fait notamment appel à une entreprise chargée de réaliser les travaux d'électricité.

Une fois les travaux réceptionnés avec quelques réserves, cette entreprise demande le paiement du solde de ses travaux… Ce qu'elle ne parvient pas à obtenir… totalement.

La SCI, maître de l'ouvrage, explique que comme les réserves n'ont pas toutes été levées, elle est en droit de retenir une partie des sommes dues à titre de garantie.

« Non ! », tranche le juge, qui donne raison à l'entrepreneur : la loi réglemente strictement les retenues de garantie en matière de travaux.

Il rappelle, en effet, que même à défaut de levée des réserves, l'entreprise est fondée à obtenir le paiement de la somme retenue quand le maître de l'ouvrage n'a pas respecté la procédure posée par la loi, à savoir : soit le cautionnement, soit la consignation de toute retenue de garantie.

Ici, la retenue de garantie n'ayant pas été consignée, l'entreprise est fondée à obtenir le paiement des sommes manquantes.

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19/07/2023

Transport d'utilité sociale : vers un élargissement du service ?

Certaines associations peuvent proposer des services de transport d'utilité sociale, dès lors que toutes les conditions requises sont réunies. Face aux tensions sur l'offre de transport médical, la question se pose d'assouplir les conditions d'exercices pour ces associations…

Le transport d'utilité sociale en ville comme à la campagne ?

Le Gouvernement a été interpellé au sujet des associations proposant des services de transport d'utilité sociale (TUS). Ces associations peuvent, sous réserve du respect de certaines conditions, organiser des prestations de transport pour les personnes dont l'accès aux services de transport publics ou privés n'est pas suffisant.

Le constat est fait qu'actuellement, les offres de transport par véhicule sanitaire léger (VSL) ou ambulance deviennent plus difficiles d'accès.

Or, le recours aux TUS est conditionné au fait que la personne transportée doit résider en zone rurale ou dans une zone urbaine de moins de 12 000 habitants.

Il paraît donc opportun d'assouplir cette condition, afin que toute personne se trouvant en difficulté pour bénéficier d'offres de transport en zone urbaine puisse avoir accès au TUS.

Interrogé sur ce point, le Gouvernement rappelle que la condition du lieu de résidence n'est pas le seul critère permettant de bénéficier d'un TUS. En effet, l'accès à cette prestation se fait également au regard des revenus de la personne, peu importe alors qu'elle réside en zone rurale ou en zone urbaine.

Dans ces conditions, il n'apparait pas nécessaire, pour le Gouvernement, de changer les règles, les personnes les plus en difficultés pouvant d'ores et déjà bénéficier des TUS, indifféremment de leur lieu de résidence.

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19/07/2023

Transport de chevaux par un agriculteur = chronotachygraphe ?

La réglementation impose, par principe, que les conducteurs routiers soient équipés d'un chronotachygraphe (que l'on appelle dans le langage commun « un disque »). Mais des dérogations sont admises. Exemple concret.

Transports de chevaux à titre accessoire : le « disque » n'est pas obligatoire !

Pour mémoire, la réglementation européenne oblige les conducteurs routiers à s'équiper d'un chronotachygraphe (ce que l'on appelle communément « un disque ») afin que puissent être contrôlés leurs temps de conduite et de repos. Toutefois, dans certaines situations, des dérogations sont admises.

C'est précisément au sujet de ces exceptions que le Gouvernement vient d'être interrogé.

Il lui a été soumis le cas d'un agriculteur exerçant, à titre accessoire, une activité d'éleveur équin et possédant un petit élevage de chevaux trotteurs, ainsi qu'un centre d'entraînement aux courses et conduisant, sur le réseau autoroutier, un attelage composé d'un poids lourd de 3,5 tonnes et d'un van où sont transportés des chevaux. Ce professionnel doit-il s'équiper d'un chronotachygraphe ?

« Non ! », répond le Gouvernement, sous réserve du respect de certaines conditions.

Il rappelle tout d'abord le principe : la réglementation européenne relative aux temps de conduite et de repos des conducteurs routiers s'applique à tout transport sur le réseau routier ouvert au public au moyen d'un véhicule ou d'un ensemble de véhicules dont la masse maximale dépasse 3,5 tonnes. Ces véhicules doivent donc être équipés d'un chronotachygraphe.

Le Gouvernement précise ensuite qu'il existe des dérogations aux règles de temps de conduite et de repos et, par conséquent, à l'obligation, pour les véhicules, d'être équipés d'un tachygraphe. Parmi celles-ci, trois peuvent répondre à la situation présentée :

  • la 1re s'applique lors des transports effectués au moyen d'un véhicule ou d'un ensemble de véhicules dont la masse maximale ne dépasse pas 7,5 tonnes, utilisés pour le transport de marchandises à des fins non commerciales. Il s'agit ici des transports qui ne produisent aucun revenu direct ou indirect et qui ne présentent aucun lien avec une activité professionnelle ou commerciale (comme le transport effectué pour son propre compte dans le cadre d'une activité de loisir) ;
  • la 2e s'applique dans le cas des transports effectués au moyen d'un véhicule ou d'un ensemble de véhicules dont le poids maximal ne dépasse pas 7,5 tonnes et qui sont utilisés par des entreprises d'agriculture ou d'élevage dans le cadre de leur activité professionnelle, dans un rayon maximal de 50 kilomètres autour du lieu d'établissement de l'entreprise ;
  • la 3e exonère enfin les transports effectués par des véhicules ou combinaisons de véhicules d'une masse maximale inférieure à 7,5 tonnes et qui sont utilisés pour le transport de matériel requis ou utilisé pour l'exercice de l'activité professionnelle du conducteur et qui n'est pas destiné à être transportés simplement en vue de sa livraison, uniquement dans un rayon de 100 kilomètres autour du lieu d'établissement de l'entreprise de transport :
    • à condition que la conduite du véhicule ne constitue pas l'activité principale du conducteur ;
    • et à condition que le transport ne soit pas effectué pour le compte d'un tiers.

Ainsi, dans le cadre d'un transport de chevaux, l'exemption peut être acquise si les chevaux sont utilisés dans le cadre de l'exercice des activités du conducteur, comme pour aller les entraîner à la pratique sportive.

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19/07/2023

Collecteur de déchets et centre de tri défaillant = tout à jeter ?

À la suite d'une mauvaise gestion d'un centre de tri par une société, les pouvoirs publics doivent prendre en charge le traitement des déchets abandonnés. Mais la société est-elle la seule responsable de cette situation ou une partie de la faute revient-elle à l'entreprise de transport qui a apporté une partie de ces déchets ? Réponse du juge.

Collecteur de déchets = responsable de la défaillance d'un centre de tri ?

Une société est autorisée à exploiter un centre de tri et de transit de déchets issus de chantiers de construction ou de démolition. Mais à la suite de sa mauvaise exploitation et du non-respect des règles applicables, la société perd son autorisation, avant d'être finalement placée en liquidation judiciaire.

Face à cette situation, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) intervient pour sécuriser le site et évacuer les déchets, ce qui l'oblige à avancer les fonds nécessaires, à savoir plusieurs millions d'euros.

Les pouvoirs publics se retournent alors contre une société de collecte et de transport de déchets issus de chantiers intervenant pour le compte d'entreprises tierces. Parce que cette société a participé au dépôt des déchets dans ce centre de tri, elle est, estiment les pouvoirs publics, responsable d'une partie des déchets abandonnés.

Par conséquent, elle doit participer financièrement à leur traitement. En effet, la loi prévoit bien que le producteur ou le détenteur de déchets en est responsable, ce qui implique qu'il doit s'assurer de les déposer auprès d'une personne autorisée à les traiter…

« Injuste ! », se défend la société de transport, qui souligne que si elle a bien déposé des déchets dans ce centre de tri, elle n'a pas poursuivi ses dépôts une fois que la suspension de l'autorisation d'exploitation du centre de tri a été publiée.

« Vrai ! » tranche le juge en faveur de la société de transport : cette dernière n'est ni productrice ni détentrice de déchets. Son activité consiste simplement à collecter et transporter des déchets pour le compte de tiers jusqu'à un centre de tri. Par conséquent, la société n'a pas commis de négligence et n'a pas à participer aux frais de nettoyage.

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19/07/2023

Notaires et commissaires de justice : combien de nouvelles installations d'ici 2025 ?

L'Autorité de la concurrence vient de donner son avis quant à l'installation de nouveaux notaires et commissaires de justice pour la période 2023-2025. Que préconise-t-elle ?

600 nouveaux notaires et 33 nouveaux commissaires de justice d'ici 2025 !

L'Autorité de la concurrence est chargée de faire des propositions de nouvelles cartes concernant les zones et le rythme d'installation des nouveaux notaires et commissaires de justice.

Elle vient de publier ses préconisations pour la période 2023-2025 et recommande l'installation :

  • de 600 nouveaux notaires dans 168 zones d'installation libre ;
  • de 33 nouveaux commissaires de justice dans 13 zones d'installation libre.

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19/07/2023

Transport : un barrage de manifestants, ça s'anticipe ?

Un transporteur voit son camion être arrêté par un barrage de manifestants. Ceux-ci demandent au chauffeur de descendre du véhicule, puis distribuent les marchandises transportées (des produits laitiers) aux autres personnes bloquées par le barrage. Une situation que la société propriétaire des marchandises « pillées » va reprocher au transporteur… À tort ou à raison ?

Manifestations : la localisation des barrages (n') est (pas) à anticiper !

Une société confie le transport de ses produits laitiers à un transporteur. Au cours du voyage, le chauffeur est contraint de s'arrêter, en raison d'un blocage routier mis en place par des manifestants.

Ceux-ci lui demandent de descendre de son camion, puis déchargent la remorque pour distribuer une partie des marchandises aux autres personnes bloquées par le barrage.

Une distribution qui ne plaît pas à la société propriétaire des marchandises… Elle réclame donc des indemnités au transporteur, rappelant que seul un cas de force majeur peut lui permettre de s'exonérer de sa responsabilité. Ce qui n'est pas le cas ici…

« Justement si ! », rétorque le transporteur, rappelant que la cause de l'incident est un barrage de manifestants…

Sauf que le mouvement social à l'origine du barrage était connu de tous, rappelle la société. La possibilité de blocage du camion était donc largement prévisible !

« Non ! », maintient le transporteur : si l'existence de barrages était prévisible, rien ne permettait d'anticiper leur localisation. Il ne pouvait donc pas prévoir d'itinéraire pour les éviter.

En outre, le transporteur ne pouvait pas non plus prévoir que les manifestants allaient contraindre le chauffeur à descendre du camion pour dérober des marchandises et les distribuer à tout le monde.

Des éléments effectivement caractéristiques d'un cas de force majeure, confirme le juge, qui exonère le transporteur de toute responsabilité. Aucune indemnité n'est donc due à la société propriétaire des marchandises.

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18/07/2023

Grippe aviaire : un niveau négligeable ?

Depuis le mois d'avril 2023, le niveau de risque de grippe aviaire en France métropolitaine est qualifié de « modéré ». Ce niveau a évolué en ce début juillet 2023 : à la hausse ou à la baisse ?

Grippe aviaire : le niveau de risque est « négligeable » !

Pour rappel, depuis le mois de mars 2023, l'expansion de la grippe aviaire en France métropolitaine ralentit, permettant dans un premier temps, fin avril, d'abaisser le niveau de risque de « élevé » à « modéré ».

La situation continuant à s'améliorer, le Gouvernement a décidé de l'abaisser une nouvelle fois : depuis le 12 juillet 2023, il est passé à « négligeable ».

Cette baisse du niveau de risque entraîne le retour de l'application des mesures générales de biosécurité, consultables ici.

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18/07/2023

Réseaux sociaux : améliorer la protection des jeunes utilisateurs

L'utilisation des réseaux sociaux est, en règle générale, conditionnée à l'atteinte d'un âge minimum par l'utilisateur. Mais ces limitations issues des conditions générales d'utilisation des réseaux sont souvent sans effet, ce qui a pour conséquence de laisser les plus jeunes sans supervision… D'où la nécessité d'adopter un cadre légal !

Inscription aux réseaux sociaux : 15 ans ou accord des parents !

Addictions, accès à des contenus choquants, escroqueries, cyberharcèlement… Les risques liés à l'utilisation des réseaux sociaux sont nombreux et les plus jeunes peuvent être plus gravement touchés.

Hormis de simples recommandations concernant l'âge minimum des utilisateurs, il n'existait pas de cadre précis réglementant l'accès à ces réseaux.

Pour pallier cette situation de vide, une nouvelle loi vient poser le principe de « majorité numérique ».

Par ce nouveau principe, un mineur ne pourra s'inscrire en autonomie sur les réseaux sociaux que s'il a au minimum 15 ans.

L'inscription sera toujours possible pour les moins de 15 ans, mais le site internet devra au préalable recueillir l'accord express d'une personne détentrice de l'autorité parentale.

Au moment de l'inscription, l'exploitant du site devra informer le mineur et le titulaire de l'autorité parentale sur l'ensemble des risques liés aux usages numériques et sur les moyens de prévention existants.

De plus, les titulaires de l'autorité parentale doivent disposer, au moment de l'inscription, d'un moyen de contrôler le temps d'utilisation du site et doivent être en mesure de demander, à tout moment, la suspension du compte du mineur.

Les méthodes à utiliser pour déterminer l'âge des utilisateurs et l'identité des titulaires de l'autorité parentale ne sont pas encore définies et devront faire l'objet d'un référentiel édité par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM).

Il est également important de noter que les réseaux sociaux devront rendre visibles des messages de prévention relatifs au cyberharcèlement et communiquer, aux personnes signalant des faits de ce type, la liste des organismes d'accompagnement habilités à répondre à ce genre de situation.

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18/07/2023

TPME/PME : focus sur les outils « no-code »

Pour gérer son entreprise, un dirigeant peut utiliser des outils « no-code ». De quoi s'agit-il ? En quoi peuvent-ils être une aide ? Voici ce que vous devez savoir…

Outils no-code : définition, explication, illustration

Une problématique souvent rencontrée par les dirigeants est l'utilisation d'outils de gestion, via des tableurs qui ne sont pas toujours adaptés à leurs besoins. Ils vont alors plus ou moins détourner de leur fonction ces tableurs, afin de se « créer » un outil personnalisé.

Cette problématique peut être solutionnée simplement par l'utilisation d'outils « no-code ».

« No-code » est un terme utilisé dans le secteur numérique, qui signifie « pas de code » en français. En clair, une personne n'ayant pas de compétence en informatique peut utiliser un outil no-code pour créer un outil interne à son entreprise, mais aussi un site web, une application mobile, etc.

Selon les besoins, il existe des outils no-code plus ou moins développés : les plus simples peuvent être utilisés par une personne ne disposant pas de connaissances informatiques spécifiques, les plus complexes nécessitent l'aide d'un prestataire.

À titre d'illustration, voici ce qu'il est possible de faire concrètement avec un outil no-code, en toute autonomie :

  • un commercial peut créer un outil sur-mesure pour gérer ses contacts clients et son flux de prospection, avec des rappels et relances automatiques, des mails récapitulatifs automatisés, etc. ;
  • un responsable en ressources humaines peut optimiser son processus de recrutement en créant un outil qui automatise partiellement les différentes étapes ;
  • un service administratif peut automatiser la génération de documents personnalisés, comme les feuilles de présence, les attestations, etc. ;
  • un service comptabilité peut créer un outil de gestion des notes de frais ; etc.

Pour vous aider, sachez que France Num, le portail de la transformation numérique des entreprises a publié une formation gratuite et pratique au no-code d'une durée de 4 heures. Vous pouvez y accéder ici.

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18/07/2023

Aides de la PAC : contrôles de l'exploitation et représentation du gérant

Les agriculteurs peuvent bénéficier d'aides variées grâce au dispositif de Politique agricole commune (PAC). Dans la continuité de ce dispositif et pour favoriser leurs investissements, ils peuvent bénéficier d'avances de trésorerie sur les versements de la PAC. Mais les bénéfices de ces aides ne viennent pas sans que quelques contrôles soient effectués… Illustration.

PAC : focus sur les conditions de validité des contrôles

Après avoir obtenu le bénéfice d'une aide de la Politique agricole commune (PAC) pour son élevage, un agriculteur se voit également accorder une avance de trésorerie de la part de l'Agence de services et de paiement (ASP), à rembourser au fur et à mesure des versements de la PAC.

L'ASP va ensuite procéder à plusieurs contrôles pour vérifier que l'agriculteur est bien fondé à recevoir ces aides et avances.

Ces contrôles vont mettre en évidence des manquements qui entraîneront une baisse, voire une annulation des aides perçues, ainsi qu'une demande de remboursement de la part de l'ASP.

L'exploitant agricole conteste : ces contrôles ont été effectués en son absence et le rapport sur lequel se base l'Agence, et dans lequel elle constate les manquements évoqués, a été signé par un des salariés de l'exploitation au moment du contrôle.

Pour l'agriculteur, sauf à avoir donné mandat à son salarié (ce qu'il conteste bien évidemment), il est le seul à pouvoir signer ce document essentiel à la validité du contrôle !

Pourtant, l'ASP rappelle que l'exploitant a été averti en avance de la tenue des contrôles et par deux fois, lors de conversations téléphoniques, il a désigné son ouvrier pour accompagner les agents lors des contrôles et compléter avec eux toutes les formalités administratives nécessaires.

Ce qui, pour le juge, est suffisant pour valider les contrôles : au vu des circonstances, il importe peu qu'un mandat écrit ait été établi pour habiliter le salarié à le représenter.

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18/07/2023

Droit de préemption urbain : c'est oui ou bien c'est non ?

Le droit de préemption urbain permet à une collectivité/une commune de se substituer à un acquéreur initial et d'acheter le bien immobilier vendu, toutes conditions par ailleurs remplies. Mais il peut arriver que cette situation cause un préjudice au vendeur, notamment lorsque le titulaire du droit change d'avis… Illustration.

Droit de préemption urbain : quand la commune change d'avis…

En vue de l'achat d'un appartement et de trois caves, des particuliers signent un compromis, le montant de la transaction finale étant fixée à 200 000 €. Quelques semaines plus tard, la commune décide d'exercer son droit de préemption urbain (DPU) et propose une somme de 140 000 €. Face à cette proposition, le vendeur renonce à toute transaction…

Pour mémoire, le DPU permet à certains organismes publics, comme l'État ou une commune, de se porter acquéreur du bien en vente, en lieu et place de l'acheteur choisi par le vendeur, toutes conditions par ailleurs remplies.

À la suite de l'abandon de son projet, le vendeur remet finalement en vente le bien, puis trouve un accord avec les acquéreurs initiaux, pour un montant de 160 000 €… sans que cette fois-ci la commune ne manifeste un quelconque intérêt pour la transaction.

Estimant avoir été lésé à hauteur de la différence entre le prix de vente initial et le prix final, soit 40 000 €, le vendeur demande une indemnisation à la commune à hauteur de cette différence.

Selon le vendeur, en effet, le droit de préemption ne peut être exercé que si le titulaire du droit :

  • justifie de la réalité d'un projet d'action ou d'opération d'aménagement à la date à laquelle il est exercé (alors même que les caractéristiques précises de ce projet n'auraient pas été définies à cette date) ;
  • fait apparaître la nature de ce projet dans la décision de préemption ;
  • justifie du fait que le projet répond à un intérêt général suffisant.

Ce qui n'est pas le cas, selon lui…

Ce qui est le cas, selon la commune, qui rappelle, entre autres, que la décision de préemption est fondée sur les orientations d'un programme local d'habitat communautaire et sur la délibération du conseil de territoire instituant le droit de préemption urbain territorial sur le territoire de la commune.

Ce qui ne convainc pas le juge : si la décision de préemption litigieuse se fondait certes sur les orientations du programme local d'habitat communautaire, elle n'était assise toutefois que sur des considérations générales… Ce qui ne permet pas, selon lui, de déterminer la nature de l'action ou de l'opération d'aménagement que la commune entendait mener en exerçant son droit de préemption.

Par ailleurs, et en tout état de cause constate le juge, la commune ne prouve pas qu'elle ait jamais eu de projet et entendu participer à la politique locale de l'habitat.

Enfin, il constate que la vente projetée initialement pouvait probablement aboutir, les acheteurs ayant obtenu, à l'époque, un financement bancaire. La commune doit donc indemniser le vendeur à hauteur de 40 000 € !

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18/07/2023

TPE/PME : focus sur les outils « no-code »

Pour gérer son entreprise, un dirigeant peut utiliser des outils « no-code ». De quoi s'agit-il ? En quoi peuvent-ils être une aide ? Voici ce que vous devez savoir…

Outils no-code : définition, explication, illustration

Une problématique souvent rencontrée par les dirigeants est l'utilisation d'outils de gestion, via des tableurs qui ne sont pas toujours adaptés à leurs besoins. Ils vont alors plus ou moins détourner de leur fonction ces tableurs, afin de se « créer » un outil personnalisé.

Cette problématique peut être solutionnée simplement par l'utilisation d'outils « no-code ».

« No-code » est un terme utilisé dans le secteur numérique, qui signifie « pas de code » en français. En clair, une personne n'ayant pas de compétence en informatique peut utiliser un outil no-code pour créer un outil interne à son entreprise, mais aussi un site web, une application mobile, etc.

Selon les besoins, il existe des outils no-code plus ou moins développés : les plus simples peuvent être utilisés par une personne ne disposant pas de connaissances informatiques spécifiques, les plus complexes nécessitent l'aide d'un prestataire.

À titre d'illustration, voici ce qu'il est possible de faire concrètement avec un outil no-code, en toute autonomie :

  • un commercial peut créer un outil sur-mesure pour gérer ses contacts clients et son flux de prospection, avec des rappels et relances automatiques, des mails récapitulatifs automatisés, etc. ;
  • un responsable en ressources humaines peut optimiser son processus de recrutement en créant un outil qui automatise partiellement les différentes étapes ;
  • un service administratif peut automatiser la génération de documents personnalisés, comme les feuilles de présence, les attestations, etc. ;
  • un service comptabilité peut créer un outil de gestion des notes de frais ; etc.

Pour vous aider, sachez que France Num, le portail de la transformation numérique des entreprises a publié une formation gratuite et pratique au no-code d'une durée de 4 heures. Vous pouvez y accéder ici.

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