Actu juridique

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05/02/2024

Taxis : quels tarifs pour 2024 ?

Les tarifs des courses de taxi pour 2024 viennent d'être publiés. Sont-ils revus à la hausse ou à la baisse ? Verdict !

Augmentation des tarifs des courses de taxi en 2024 !

L'évolution des tarifs des courses de taxi pour l'année 2024 est désormais connue. Elle est marquée par quelques hausses et le maintien de certains tarifs pour certaines prestations.

Dans les évolutions à noter, sachez que le tarif minimum susceptible d'être perçu passe de 7,30 € à 8 €.

En outre, concernant les composantes du prix de la course type, le montant :

  • de la prise en charge passe de 4,18 € à 4,40 € ;
  • du prix maximum du km parcouru passe de 1,21 € à 1,27 € ;
  • du prix maximum horaire passe de 38,96 € à 41,06 €.

Vous pouvez consulter l'ensemble de l'évolution tarifaire pour 2024 ici.

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05/02/2024

ROR : évolution de l'outil pour les professionnels de santé

Parmi les évolutions proposées par le Gouvernement pour garantir aux français un meilleur accès aux soins, le répertoire national de l'offre et des ressources en santé et accompagnement social et médico-social (ROR) voit son importance révisée… Dans quelle mesure ?

Un rôle renforcé pour le ROR

Créé en 2007, le répertoire national de l'offre et des ressources en santé et accompagnement social et médico-social (ROR) avait pour objectif de permettre l'orientation de patients en situation d'urgence vers des professionnels qualifiés.

Son rôle a évolué au fur et à mesure du temps, lui permettant de prendre plus d'importance.

Dernièrement c'est une évolution majeure qui touche le ROR, puisque son utilisation devient obligatoire pour un grand nombre de professionnels.

Désormais, tous les établissements de santé, les établissements sociaux et médico-sociaux et les cabinets de ville devront y renseigner un certain nombre de données relatives à leur exercice et leurs capacités de prises en charge.

Ce changement a pour objectif de faire du ROR un référentiel socle auquel toutes les entités du système de santé pourront se référer.

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02/02/2024

RGPD : une association peut-elle tout savoir des habitants d'une commune ?

Le règlement général sur la protection des données (RGPD) prévoit un cadre exigeant et protecteur pour la protection des données à caractère personnel des particuliers. Un cadre qui cependant pourrait s'avérer trop contraignant dans certains cas…

Données personnelles des habitants : quelle latitude pour la commune ?

Le Gouvernement a récemment été interrogé sur la problématique que peut représenter l'obtention des coordonnées des habitants d'une commune par une association.

Le règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD) garantissant un certain nombre de droits aux personnes quant aux utilisations faites de leurs données à caractère personnel, la question était de savoir si lorsqu'une association se rapproche d'une commune pour obtenir communication des coordonnées de ses habitants, il est nécessaire d'obtenir au préalable l'accord de tous les habitants concernés ?

Pour le Gouvernement, la question ne se pose pas réellement puisqu'il rappelle que les communes n'ont de toute façon pas vocation à produire de tels documents pour les associations : cela représenterait effectivement une problématique vis-à-vis des règles du RGPD, mais consisterait surtout en une charge anormale de travail pour l'administration…

Il rappelle néanmoins que les associations peuvent accéder aux listes électorales d'une commune, à condition de justifier qu'elles ne cherchent pas à en faire un usage commercial.

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02/02/2024

Commerces abandonnés : un danger pour le public ?

La présence des commerces dans les agglomérations est en recul depuis plusieurs années, les fermetures se faisant plus régulières que les ouvertures. De fait, il en résulte une plus grande vacance des locaux commerciaux. Ceux-ci sont alors parfois laissés à l'abandon, ce qui peut inquiéter…

La sécurisation des locaux commerciaux vides en question

Le Gouvernement a récemment été interrogé au sujet des locaux commerciaux dans lesquels il n'y a plus d'activité et qui sont laissés à l'abandon par leurs propriétaires.

Il est souligné que dans de nombreux cas, ces locaux détenus par des sociétés civiles immobilières (SCI) ne font plus l'objet d'aucun entretien, ce qui peut entrainer plusieurs problèmes de sécurité à la fois pour les habitants de l'immeuble, mais également pour les passants.

La sénatrice demande donc au Gouvernement s'il est possible d'intervenir auprès de ces SCI afin de les forcer à agir.

Le Gouvernement rappelle qu'il existe d'ores et déjà plusieurs moyens d'actions…

D'une part la copropriété elle-même, qui peut prendre des décisions relatives à l'accès au bâtiment et à sa sécurité. Il est ainsi possible de demander aux propriétaires des locaux commerciaux, SCI ou non, de prendre des mesures pour éviter l'accès aux locaux délaissés par des tiers.

D'autre part, lorsqu'un local laissé à l'abandon se trouve dans un état avancé de dégradation et pourrait représenter un danger, les pouvoirs publics locaux ont toute latitude pour exiger des propriétaires que des travaux de mises en sécurité soient effectués, et des sanctions financières sont applicables en cas de retard dans leur réalisation.

Pour les plus récalcitrants, il est même possible que les travaux soient effectués d'office par les pouvoirs publics et ce, aux frais des propriétaires.

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01/02/2024

Agriculture : le point sur les mesures d'urgence

Suite aux manifestations qui secouent le monde agricole, le Gouvernement a annoncé la mise en place de mesures d'urgence pour soutenir les professionnels du secteur. Lesquelles ?

Panorama des mesures d'urgence en faveur du monde agricole

Pour répondre aux besoins des agriculteurs, le Gouvernement a présenté certaines mesures d'urgence :

  • la hausse de la fiscalité du GNR (gazole non routier) agricole est complètement supprimée
  • dès février 2024, les exploitants percevront 50 % du remboursement partiel de la taxe intérieure sur les produits énergétiques (TICPE) ;
  • concernant la maladie hémorragique épizootique (MHE) : le guichet pour la prise en charge des frais vétérinaires (dont le taux de prise en charge passe à 90 %) sera ouvert le 5 février 2024, et permettra le versement des premières indemnisations dès la fin du mois. De plus, un fonds d'urgence de 50 M€ est débloqué pour soutenir les exploitations en difficultés sanitaires ;
  • pour les agriculteurs impactés par la tempête Ciaran en Bretagne, le montant du fonds d'urgence est doublé ;
  • une aide d'urgence va être débloquée pour la filière bio ;
  • un fonds d'urgence va être déployé pour soutenir les viticulteurs ;
  • le paiement des aides PAC va être accéléré : elles devraient être versées sur le compte des exploitants d'ici le 15 mars 2024.

En complément de ces mesures d'urgence, le Gouvernement a annoncé un doublement des contrôles auprès des industriels pour vérifier le respect de la Loi Egalim, ainsi que le prononcé de lourdes sanctions contre 3 entreprises. Ces amendes devraient être utilisées pour soutenir les agriculteurs.

Par ailleurs, il a également annoncé :

  • une intensification des contrôles sur la « francisation » ;
  • un renforcement du dispositif fiscal sur l'élevage ;
  • une attention particulière portée aux thématiques suivantes :
    • les jachères ;
    • les importations ukrainiennes ;
    • l'accord commercial entre l'Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur.

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31/01/2024

De la micro à la grande entreprise : des seuils revus et corrigés

Les catégories d'entreprises (micros, petites, moyennes et grandes entreprises) varient selon leurs tailles, définies en fonction de seuils de chiffre d'affaires, de total de bilan et de nombre de salariés. Des critères qui viennent d'être redéfinis…

Catégories d'entreprise : micro, petite, moyenne ou grande entreprise ?

Si vous voulez savoir si vous gérez / dirigez une micro-entreprise, une petite entreprise, une moyenne entreprise ou une grande entreprise, reportez-vous au tableau suivant qui définit, sur le plan réglementaire, les catégories d'entreprises françaises :

Catégorie

Chiffre d'affaires (en €)

Total du bilan (en €)

Nombre de salariés

Micro-entreprise

Jusqu'à 700 K€

Jusqu'à 350 K€

Jusqu'à 10

Petite entreprise

Jusqu'à 12 M€

Jusqu'à 6 M€

Jusqu'à 50

Moyenne entreprise

Jusqu'à 40 M€

Jusqu'à 20 M€

Jusqu'à 250

Grande entreprise

> 40 M€

> 20 M€

> 250

Une nomenclature est également prévue pour les groupes français, selon le détail suivant :

Catégorie

Chiffre d'affaires (en €)

Total du bilan (en €)

Nombre de salariés

Petit groupe

Jusqu'à 14 M€

Jusqu'à 7 M€

Jusqu'à 50

Groupe moyen

Jusqu'à 48 M€

Jusqu'à 24 M€

Jusqu'à 250

Grand groupe

> 48 M€

> 24 M€

> 250

Pour information :

  • le montant net du chiffre d'affaires est égal au montant des ventes de produits et services liés à l'activité courante, diminué des réductions sur ventes, de la TVA et des taxes assimilées ;
  • le total du bilan est égal à la somme des montants nets des éléments d'actif ;
  • le nombre moyen de salariés est apprécié sur le dernier exercice comptable s'il ne correspond pas à l'année civile précédente.

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30/01/2024

Bail commercial et indemnité d'éviction : à payer ?

À la fin d'un bail commercial, les relations entre le bailleur et le locataire se tendent, notamment à propos de la question du paiement d'une indemnité d'éviction. Le bailleur refuse de la payer, tandis que le locataire estime qu'elle lui est due de plein droit. Qui a raison ?

Indemnités d'éviction : quand est-elle due ?

Un bailleur, qui loue un local commercial à un restaurateur, délivre un congé avec offre de renouvellement subordonnée, notamment, à la modification de la contenance des lieux loués et à de nouvelles obligations d'entretien pour le locataire.

Mais ces nouvelles conditions ne conviennent pas au restaurateur qui restitue le local et réclame le paiement d'une indemnité d'éviction…

… que le bailleur refuse de payer : selon lui, cette indemnité n'est due que lorsqu'il y a un congé avec refus de renouvellement du bail commercial. Or ce n'est pas le cas ici, puisqu'il a proposé un nouveau bail commercial au restaurateur.

La rupture du bail commercial revient donc au restaurateur, ce qui lui interdit de prétendre au paiement d'une indemnité d'éviction.

« Faux ! », conteste le restaurateur : pour lui, le congé avec une offre de renouvellement du bail à des clauses et conditions différentes du bail expiré, hors le prix, doit s'analyser comme un congé avec refus de renouvellement ouvrant droit au versement d'une indemnité d'éviction.

Un raisonnement que valide le juge : le bailleur doit donc payer l'indemnité d'éviction…

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30/01/2024

Déontologie des professionnels du droit : à chacun son code !

Afin de renforcer la confiance du public envers les professionnels du droit, les pouvoirs publics ont entamé une réforme de leur déontologie. Ainsi, les notaires et les commissaires de justice (anciennement les huissiers et les commissaires-priseurs judiciaires) sont à présent dotés de leur propre code de déontologie. Focus.

Le code de déontologie du notaire : discrétion et sécurité juridique

Le code de déontologie rappelle les missions du notaire et décline ses devoirs répartis en 3 catégories : les devoirs généraux, les devoirs envers ses clients et ceux envers ses confrères.

Parmi ses devoirs généraux, on retrouve celui de respecter le droit, tant dans l'exercice de son métier que dans les actes qu'il reçoit. Il doit exercer sa mission avec « loyauté, neutralité, impartialité, probité et délicatesse ».

Le code rappelle que le notaire ne peut pas refuser ses services à tout client qui le sollicite. Par exception, son refus s'impose lorsqu'il lui est demandé d'établir des actes impliquant « des personnes ne paraissant pas jouir de leur libre arbitre » ou contraires à la loi, frauduleux, mais aussi inefficaces ou inutiles.

Le code rappelle également le rapport entre la publicité et la profession de notaire. Ce dernier n'a pas le droit de faire la publicité de son travail, même de manière indirecte ou via des personnes interposées. L'utilisation des réseaux sociaux en ce sens est d'ailleurs interdite.

Notez que la sollicitation personnalisée, définie comme « une forme de communication qui dépasse la simple information », destinée à promouvoir les services d'un notaire à l'attention d'une personne physique ou morale déterminée ou d'un groupe de personnes déterminées, est autorisée. Il en va de même pour l'offre de services en ligne.

Cette forme de communication est autorisée sous réserve de procurer une information utile et sincère aux clients et d'être discrète.

L'ensemble des devoirs du notaire sont accessibles ici.

Notez que ce texte entrera en vigueur le 1er février 2024.

Commissaire de justice : nouveau métier, nouveau code !

Le code de déontologie rappelle les missions du commissaire de justice, issu de la fusion des professions de commissaires-priseurs judiciaires et d'huissiers de justice. En leur qualité d'officiers publics et ministériels, ils ont qualité pour signifier les actes, exécuter les décisions de justice, procéder à des constatations, effectuer les inventaires, prisées et ventes aux enchères judiciaires.

De la même manière que celui des notaires, le code de déontologie des commissaires de justice s'articule entre les devoirs généraux, les devoirs entre les membres de la profession et ceux envers les personnes extérieures, notamment les clients.

L'ensemble des devoirs sont accessibles ici.

Le texte entrera en vigueur le 1er mars 2024

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30/01/2024

Appels d'offres privés : corruption possible ?

Les appels d'offres pour des marchés publics font l'objet d'une réglementation exigeante, afin d'assurer le plus d'équité possible dans l'utilisation de l'argent public. Une réglementation qui peut s'immiscer dans les marchés entre entreprises privées ? Réponse du juge…

Appels d'offres privés et sanction publique : c'est possible ?

Dans le cadre d'un appel d'offres entre entreprises privées pour la réalisation d'un ouvrage, un chef de mission, salarié de l'entreprise appelante, va communiquer à l'un des candidats des informations confidentielles sur les autres entreprises proposant leurs services.

Pour ces faits, le chef de mission est condamné pour corruption passive et favoritisme.

Ce qu'il conteste, estimant cette condamnation totalement inadaptée au regard de la situation. En effet, il rappelle que pour que ce motif de condamnation soit retenu, il faut que la personne mise en cause soit dépositaire de l'autorité publique, chargée d'une mission de service public ou investie d'un mandat électif public.

Ce qui n'est pas le cas ici, les deux entreprises relevant du secteur privé…

Mais les juges constatent que l'entreprise pour laquelle intervient le chef de mission est une filiale, détenue à 100 % par une société qui bien que de droit privé, est chargée d'une mission de service public par l'État.

Et le chantier concerné par l'appel d'offres a pour objet la construction d'un bâtiment qui devra être utilisé dans le cadre de cette mission de service public…

Par conséquent, quand bien même l'ensemble des acteurs du contrat relèvent du droit privé, la finalité de ce chantier fait que le chef de mission était bien investi d'une mission de service public. La condamnation est donc parfaitement justifiée !

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29/01/2024

Marchés publics : de nouveaux seuils pour 2024 / 2025

Les seuils de procédure formalisée pour la passation des marchés publics et des contrats de concession sont modifiés pour la période 2024 / 2025 : à la hausse ou à la baisse ?

Marchés publics : des seuils rehaussés !

Pour rappel, la procédure de marché à procédure adaptée (Mapa) est applicable pour les marchés publics dont le montant est situé entre 40 000 € HT et des seuils plafonds. Au-dessus de ces seuils plafonds, les marchés publics sont soumis à des procédures formalisées, plus contraignantes.

Depuis le 1er janvier 2024, les seuils plafonds de la procédure Mapa passent de :

  • 140 000 € HT à 143 000 € HT pour les marchés de fournitures et de services des autorités publiques centrales ;
  • 215 000 € HT à 221 000 € HT pour les marchés de fournitures et de services des autres pouvoirs adjudicateurs et pour les marchés publics de fournitures des autorités publiques centrales opérant dans le domaine de la défense ;
  • 431 000 € HT à 443 000 € HT pour les marchés de fournitures et de services des entités adjudicatrices et pour les marchés de fournitures et de services passés dans le domaine de la défense ou de la sécurité ;
  • 5 382 000 € HT à 5 538 000 € HT pour les marchés de travaux et pour les contrats de concessions.

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29/01/2024

Fautes de gestion : gare à la faillite personnelle !

S'il n'est pas question de punir le dirigeant qui n'a pas réussi à maintenir une affaire, il en va différemment lorsque ses actions ont aggravé la situation financière de l'entreprise. Dans ce cas, des sanctions peuvent être prononcées à son encontre par le juge... Au grand dam d'un dirigeant à qui l'on reproche, justement, plusieurs fautes de gestion…

Dirigeants de sociétés : vos actions ont des conséquences !

Pour rappel, lorsqu'une société est mise en liquidation judiciaire, le débiteur « perd » ses pouvoirs de gestion et de décision qui sont alors confiés à un professionnel désigné par le juge : un liquidateur judiciaire.

Ce dernier a pour mission de faire le point sur les actifs de la société, de les vendre et de reverser l'argent ainsi récupéré aux créanciers afin de rembourser le plus de dettes possibles.

Le liquidateur judiciaire est donc à même de constater les erreurs… et les fautes de gestion !

Dans une affaire récente, un liquidateur judiciaire prend connaissance d'un certain nombre de fautes de gestion commises par le dirigeant d'une société. Cette société a été mise en redressement judiciaire, puis en liquidation judiciaire faute de rétablissement possible. Et d'après le liquidateur, le dirigeant ne serait pas étranger à cette situation…

Il demande donc au juge de condamner lourdement le dirigeant, c'est-à-dire de prononcer une faillite personnelle pour 10 ans.

Une sanction que conteste le dirigeant, pour qui rien ne justifie une telle sanction !

« Vraiment ? », s'étonne le liquidateur judiciaire qui liste les comportements fautifs. D'abord, le dirigeant a poursuivi une exploitation déficitaire ne pouvant aboutir qu'à une cessation de paiement. Ensuite, sa comptabilité était irrégulière, lorsqu'elle n'était pas inexistante. Pour finir, le dirigeant a augmenté de manière frauduleuse le passif de la société. Autant de « choix » qui sont des « fautes » de gestion justifiant une sanction exemplaire.

« Vrai ! », confirme le juge. Ces fautes justifient la faillite personnelle du dirigeant, qui devra patienter 10 ans pour reprendre une activité…

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26/01/2024

Association : illustration pratique de la notion d'intérêt à agir

Une association décide de contester un permis de construire accordé à une société voulant créer une zone d'activités. À tort, estime la société puisque selon elle, l'objet social de l'association lui interdit de contester valablement le permis de construire. Un avis partagé par le juge ?

Association et intérêt à agir : que disent les statuts ?

Une société se voit accorder un permis de construire en vue de la création d'une zone d'activités. Une autorisation contestée par une association.

Mais une contestation qui doit être rejetée d'office sans même analyser les arguments de l'association, estime la société, puisqu'elle n'a pas d'intérêt à agir.

La société rappelle, en effet, que l'association a pour objet d'assurer la défense et la préservation du cadre de vie dans l'ensemble du département. Or le permis de construire litigieux, compte tenu de sa nature, du nombre de constructions autorisées, du choix d'implantation retenu ainsi que des caractéristiques du secteur dans lequel il doit être implanté, n'est pas susceptible de porter atteinte au cadre de vie défendu par l'association...

Sauf que les 3 bâtiments devant être construits totalisent une surface plancher de plus de 7 100 m² et sont destinés à accueillir des activités artisanales et commerciales, relève l'association.

Or ses statuts prévoient qu'elle défend et préserve « le cadre de vie contre toute atteinte qui y serait portée par la planification ou l'autorisation de surfaces destinées au commerce », notamment en veillant « à la légalité des autorisations d'urbanisme portant sur des surfaces destinées au commerce, y compris celles ne nécessitant pas la saisine de la commission départementale d'aménagement commercial ».

Elle a donc bien intérêt à agir et son action contre le permis de construire est parfaitement recevable.

Un raisonnement que valide le juge : la contestation du permis de construire par l'association est valable !

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