Actu fiscale

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06/12/2021

Concessionnaire automobile : et si votre stock perd de sa valeur…

A l'issue d'un contrôle, l'administration fiscale remet en cause la provision pour dépréciation de stock constituée par un concessionnaire automobile… pour un problème de calcul. Ses arguments (méthodologiques) sont-ils valables ?


Provision pour dépréciation de stock : un exemple à ne pas suivre…

Un concessionnaire automobile décide de constituer une provision pour dépréciation de la valeur des véhicules d'occasion qu'il possède, qu'il déduit de son résultat imposable.

Pour mémoire, toute entreprise peut établir, sous conditions, des provisions en vue de faire face à des pertes ou des charges que les évènements en cours rendent probable, par exemple une dépréciation de la valeur de ses stocks de marchandises.

Dans cette affaire, à la suite d'un contrôle fiscal, l'administration conteste (partiellement) la provision constituée.

La raison ? Pour la calculer, le concessionnaire a procédé à une évaluation forfaitaire de la dépréciation de l'ensemble de ses véhicules d'occasion, sans prendre en compte les caractéristiques techniques et les perspectives réelles de commercialisation de chaque véhicule… Ce qui aurait pourtant dû être le cas !

Ce que confirme le juge, pour qui la méthode forfaitaire employée par la société n'est effectivement pas valable. Le contrôle fiscal est par conséquent validé…

Source : Arrêt de la Cour administrative d'appel de Nantes du 16 novembre 2021, n° 20NT02331

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30/11/2021

Saisine du comité consultatif du CIR : soyez synthétique !

Dans le cadre d'un litige portant sur l'affectation à la recherche des dépenses prises en compte pour le calcul du crédit d'impôt recherche, vous avez la possibilité de demander l'avis du comité consultatif du crédit d'impôt pour dépenses de recherche. Pour cela, il vous faudra notamment transmettre un document de synthèse… A qui ? Et selon quelles modalités ?


Un document à transmettre au service vérificateur

Pour favoriser la conciliation, en cas de conflit portant sur la réalité de l'affectation à la recherche ou à l'innovation des dépenses prises en compte pour le calcul du crédit d'impôt recherche (CIR), il est possible de saisir le comité consultatif du crédit d'impôt pour dépenses de recherche qui rendra un avis sur cette affectation.

Dans ce cadre, les entreprises qui souhaitent saisir ce comité consultatif doivent transmettre au service vérificateur un document de synthèse des contestations.

Ce document doit être établi conformément au modèle édité par l'administration (formulaire 2211-SD, CERFA n°16147), disponible sur les sites Internet des impôts et du ministère chargé de la recherche et de l'innovation, et doit être transmis dans les 60 jours qui suivent la demande de saisine du comité consultatif.

Bien que dans sa documentation l'administration précise que ce délai n'est pas contraignant, il est préférable de le respecter pour permettre au comité consultatif d'instruire le litige dans les meilleures conditions possibles.

Source : Actualité Bofip-Impôts du 17 novembre 2021

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30/11/2021

Examen de conformité fiscale ou examen périodique de sincérité ?

Les adhérents d'un organisme de gestion agréé qui demande à bénéficier d'un examen de conformité fiscale au titre d'un exercice peuvent-ils, pour le même exercice, être dispensés de l'examen périodique de sincérité de leurs pièces justificatives ? Réponse du gouvernement…


Examen de conformité fiscale, examen périodique de sincérité : un choix à faire !

Les centres, associations et organismes de gestion agréés, ainsi que les professionnels de l'expertise comptable doivent, dans le cadre de leurs missions, réaliser un examen périodique de sincérité des pièces justificatives fournies par certains de leurs adhérents, sélectionnés selon une méthode consultable ici.

Depuis le 30 octobre 2021, le centre, l'association, l'organisme ou le professionnel de l'expertise comptable sera dispensé de réaliser cet examen périodique si, au titre de l'exercice concerné, l'adhérent ou le client a demandé la réalisation d'un examen de conformité fiscale.

Pour mémoire, l'examen de conformité fiscale est une prestation au titre de laquelle un prestataire s'engage, en toute indépendance et à la demande de l'entreprise, à se prononcer sur la conformité aux règles fiscales de 10 points usuels définis dans un chemin d'audit prédéfini (qualité comptable des fichiers des écritures comptables, conformité de ces fichiers, règles applicables aux amortissements, TVA, etc.), et selon un cahier des charges précis.

Notez que dans l'hypothèse où l'examen de conformité fiscale ne serait finalement pas réalisé, l'adhérent ou le client fera systématiquement l'objet d'un examen périodique de sincérité au titre de l'exercice suivant.

Source : Arrêté du 21 juillet 2021 modifiant l'arrêté du 9 janvier 2017 fixant la méthode de sélection des adhérents ou des clients, prévue aux articles 371 E, 371 Q, 371 Z sexies et 371 bis F de l'annexe II au code général des impôts, faisant l'objet, au titre d'une année donnée, d'un examen périodique de pièces justificatives par les centres de gestion agréés, les associations agréées, les organismes de gestion agréés et les professionnels de l'expertise comptable

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23/11/2021

TVA : thalassothérapie = thermalisme ?

La thalassothérapie, qui contribue au bien-être et à la santé en employant une ressource naturelle, peut-elle bénéficier du taux réduit de TVA applicable au thermalisme ? Réponse du gouvernement…


TVA : thalassothérapie ≠ thermalisme

Les prestations de soins dispensées par les établissements thermaux autorisés sont soumises à la TVA au taux de 10 %.

Ce taux réduit ne s'applique pas aux prestations délivrées par les établissements de thalassothérapie, qui restent soumises à la TVA au taux de 20 %.

Source : Réponse ministérielle Guerel du 16 novembre 2021, Assemblée nationale, n°40472

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22/11/2021

Redevance pour utilisation d'un nom de famille = charge déductible ?

Une société utilise le nom d'une personne dans le cadre de son activité et, en contrepartie, lui verse une redevance qu'elle déduit de son résultat imposable. Ce que lui refuse l'administration fiscale, estimant que le paiement de cette redevance n'est pas nécessaire à l'exploitation de la société. A tort ou à raison ?


Une déduction sous condition…

Dans le cadre de son activité, une société utilise le nom patronymique d'une personne à qui elle verse une « redevance de marque », qu'elle déduit de son résultat imposable.

Une erreur, selon l'administration fiscale qui lui refuse cette déduction. Pour elle, en effet, le paiement de cette redevance n'est pas nécessaire à l'exploitation de la société.

Pour appuyer ses dires, elle indique :

  • qu'aucune convention écrite ne précise les modalités de calcul de la redevance versée ;
  • qu'aucun élément ne vient justifier l'importance du montant de cette redevance ou ses modalités de calcul ;
  • qu'il existe une communauté d'intérêts entre le porteur du nom patronymique et les associés de la société.

Des arguments suffisants pour convaincre le juge, qui refuse à son tour la déduction de la « redevance de marque ».

Source : Arrêt de la Cour administrative d'appel de Nantes du 26 novembre 2020, n°19NT00199

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19/11/2021

Mécénat de compétences : un nouveau guide pratique

Le mécénat de compétences permet à une entreprise de mettre des collaborateurs à disposition d'un organisme d'intérêt général, tout en bénéficiant d'un avantage fiscal. Pour aider les entreprises qui souhaitent utiliser ce dispositif méconnu, le gouvernement vient de publier un guide pratique…


Un guide pour tout savoir sur le mécénat de compétences

Pour schématiser, le mécénat de compétences permet à une entreprise de mettre certains de ses collaborateurs à disposition d'un ou plusieurs organismes d'intérêt général (association, fondation, etc.), sur leur temps de travail.

Dans ce cadre :

  • les collaborateurs vont temporairement mobiliser leurs compétences ou leur force de travail au profit de l'organisme en question : cette mobilisation peut être de courte durée (une demi-journée par exemple) ou s'inscrire dans la durée, voire même se transformer en temps plein, dans la limite de 3 ans ;
  • l'entreprise va pouvoir, sous conditions, bénéficier d'une réduction d'impôt.

Concrètement, le mécénat de compétences peut prendre 2 formes :

  • un prêt de main d'œuvre : dans ce cadre, c'est l'organisme d'intérêt général qui pilote la mission et qui peut, le cas échéant, faire figure d'autorité fonctionnelle ;
  • une prestation de services : ici, c'est l'entreprise qui s'engage à réaliser une mission déterminée, qu'elle va piloter seule.

Si vous souhaitez mettre en place ce type de mécénat dans votre entreprise, n'hésitez pas à consulter ce guide pratique mis à disposition par le gouvernement.

Source :

  • Guide pratique du mécénat de compétences, novembre 2021
  • Communiqué de presse du ministère de l'économie, des finances et de la relance du 9 novembre 2021, n°1653

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19/11/2021

CFE 2021 : à payer avant le 16 décembre 2021 !

La date limite de paiement de votre échéance de cotisation foncière des entreprises (CFE) et/ou d'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) est fixée au 15 décembre 2021 à minuit. Comment la payer ?


CFE 2021 : comment la payer ?

Les avis d'imposition de cotisation foncière des entreprises (CFE) et/ou d'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER) sont disponibles en ligne, dans votre espace professionnel sur le site Internet des impôts (impots.gouv.fr).

Notez que la création d'un espace professionnel sur le site Internet des impôts est un préalable obligatoire pour consulter et payer l'avis de CFE.

Le montant de l'imposition peut être réglé :

  • par prélèvement automatique, pour les professionnels déjà titulaires d'un tel contrat : le montant à payer sera prélevé sans aucune nouvelle démarche de votre part ;
  • par prélèvement à l'échéance, à condition d'y adhérer, au plus tard le 30 novembre 2021 à minuit sur le site impots.gouv.fr ou en contactant le 0 809 401 401 (service gratuit + coût de l'appel) ;
  • par paiement direct en ligne, au plus tard le 15 décembre 2021 à minuit, en cliquant sur le bouton « Payer » situé au-dessus de l'avis d'imposition, et sous réserve, bien sûr, de l'enregistrement préalable de votre compte bancaire dans l'espace professionnel.

Notez qu'en principe, l'enregistrement du compte bancaire est réalisé à l'occasion de la création de votre espace professionnel.

Source :

  • Communiqué de presse du ministère de l'économie, des finances et de la relance du 15 novembre 2021
  • Actualité du site internet des impôts du 15 novembre 2021

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17/11/2021

Taxe sur les véhicules de société : et si vous n'avez rien déclaré ?

L'administration fiscale peut-elle taxer d'office une société qui n'a pas déposé ses déclarations de taxe sur les véhicules de société alors qu'elle y était tenue ? Réponse du juge…


TVS : pas de déclaration = taxation d'office !

A l'occasion d'un contrôle, l'administration fiscale s'aperçoit qu'une société n'a pas déposé ses déclarations de taxe sur les véhicules de société (TVS), alors pourtant qu'elle y était tenue.

Elle décide donc d'engager à son encontre une procédure de taxation d'office.

Pour mémoire, la « taxation d'office » permet à l'administration de vous imposer d'office, en cas d'absence ou de souscription tardive des déclarations qui permettent d'établir le montant de votre impôt.

Cette procédure, qui ne s'applique pas à tous les impôts, concerne notamment les taxes sur le chiffre d'affaires.

Et parce que la TVS est contrôlée et recouvrée selon les procédures, garanties et sanctions, applicables en matière de taxe sur le chiffre d'affaires, le juge confirme la légalité de la procédure engagée à l'encontre de la société.

Source : Arrêt de la Cour administrative d'appel de Lyon du 1er avril 2021, n°19LY03590

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15/11/2021

Sanctions commerciales : déductibles des impôts ?

Une société française, condamnée par un tribunal américain à verser des « punitive damages » à un partenaire commercial, demande à les déduire de son résultat imposable pour le calcul de son impôt sur les bénéfices… Ce que lui refuse l'administration fiscale. A tort ou à raison ?


Distinguer les sanctions commerciales des sanctions légales…

Pour le calcul de l'impôt sur les bénéfices, les pénalités et amendes prononcées à l'encontre de l'entreprise qui contrevient à une obligation légale ne sont jamais déductibles de son résultat imposable.

A l'inverse, les « punitive damages », c'est-à-dire les dommages et intérêts punitifs ou exemplaires versés à une victime, notamment dans le cadre de litiges commerciaux, sont déductibles.

Cela résulte du fait que ces indemnités, qui ne sont pas versées à une autorité publique, ne viennent pas sanctionner le non-respect d'une obligation légale, mais plutôt réprimer un comportement particulièrement dommageable dans le cadre de relations commerciales.

Elles ne sont donc pas assimilables à une pénalité ou une amende dont la déduction est normalement interdite.

C'est précisément ce que vient de rappeler le juge à l'administration, en autorisant une société française à déduire de son résultat imposable les « punitive damages » qu'elle a été condamnée à payer à l'un de ses partenaires commerciaux.

Source : Arrêt de la Cour administrative d'appel de Versailles du 5 octobre 2021, n°20VE00034

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12/11/2021

Une nouvelle convention fiscale franco-belge

Pour répondre aux standards internationaux et pour renforcer leurs liens mutuels sur le plan économique et financier, la France et la Belgique ont signé une nouvelle convention fiscale bilatérale. Quelles sont les principales nouveautés qu'elle comporte ?


Une nouvelle convention… qui n'est pas encore applicable

Les autorités françaises et belges ont signé une nouvelle convention fiscale bilatérale, dans le but de moderniser les règles prévues par l'actuelle convention qui ne répondaient plus nécessairement aux derniers standards internationaux.

Parmi les principales nouveautés de cette convention, on retrouve :

  • une nouvelle définition de la « résidence » ;
  • des dispositions relatives aux établissements stables ;
  • des précisions en matière de dispositifs anti-abus.

Pour le moment, cette convention n'est pas encore applicable : elle ne le sera qu'après ratification.

Source : Communiqué de presse du ministère de l'Économie, des finances et de la relance du 9 novembre 2021, n°1631

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09/11/2021

Allègement d'impôt en ZFANG : un (des) plafond(s) à respecter

Sous réserve du respect de nombreuses conditions, les entreprises exploitées au sein d'une zone franche d'activité nouvelle génération (ZFANG) peuvent bénéficier d'un allégement d'impôt, qui ne doit pas excéder certains plafonds fixés par la réglementation européenne. Des plafonds cumulatifs ou alternatifs ?


Allègement d'impôt en ZFANG : des plafonds alternatifs

Si vous exploitez une entreprise au sein d'une zone franche d'activité nouvelle génération (ZFANG), vous pouvez bénéficier, toutes conditions par ailleurs remplies, d'un abattement de 50 % ou de 80 % pour la détermination des bénéfices soumis à l'impôt.

Le montant annuel de cette aide et des aides octroyées dans l'année au titre de tous les régimes d'aides au fonctionnement à finalité régionale ne doit pas excéder l'un des 3 plafonds suivants :

  • 35 % de la valeur ajoutée brute créée chaque année par le bénéficiaire dans la région ultrapériphérique concernée ;
  • 40 % des coûts annuels du travail supportés par le bénéficiaire dans la région ultrapériphérique concernée ;
  • 30 % du chiffre d'affaires annuel réalisé par le bénéficiaire dans la région ultrapériphérique concernée.

Source : Actualité Bofip-Impôts du 27 octobre 2021

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08/11/2021

Indépendance de la Nouvelle-Calédonie : des conséquences fiscales ?

Le 12 décembre 2021, les électeurs de Nouvelle-Calédonie seront appelés à se prononcer, par référendum, sur la pleine indépendance de leur territoire. Une décision loin d'être neutre, notamment au regard des conséquences fiscales qu'une telle indépendance pourrait entraîner…


Le point sur le sort des aides fiscales aux investissements Outre-mer

A l'issue du référendum du 12 décembre 2021, si les électeurs de Nouvelle-Calédonie votent pour l'indépendance du territoire, une période transitoire de 18 mois sera mise en place.

Dans cette hypothèse, la Nouvelle-Calédonie serait donc pleinement indépendante le 30 juin 2023. Et parce qu'elle ne serait plus un « territoire » français, le droit français, y compris les mécanismes de défiscalisation outre-mer, n'y serait plus applicable.

Pour anticiper les questions fiscales que cette indépendance pourrait soulever, le gouvernement propose d'ores et déjà quelques solutions, sous forme de questions/réponses.

Source : Actualité du site Internet des impôts, impots.gouv.fr, du 28 octobre 2021

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