Le coin du dirigeant

Bandeau général
30/05/2022

Vacances en France = impôt en France ?

Un particulier, divorcé, travaille régulièrement à l'étranger et ne revient sur le sol français que pour les vacances. D'autant que ses enfants vivent toujours en France… Une situation qui fait dire à l'administration fiscale que le particulier doit payer son impôt sur le revenu en France. Qu'en pense le juge ?


Impôt sur le revenu : « dites-moi où se trouve votre foyer… »

Un particulier, divorcé, travaille en Arabie Saoudite pour une société de construction et verse une pension alimentaire à ses 2 enfants mineurs qui vivent en France.

Durant ses congés, il séjourne en France, dans un appartement qu'il possède.

Des éléments qui prouvent bien que le « foyer » du particulier, et donc son domicile fiscal, se situe en France, selon l'administration fiscale qui lui réclame de ce fait le paiement de l'impôt sur le revenu français.

Sauf que le « foyer » d'une personne célibataire s'entend du lieu où elle habite normalement et a le centre de sa vie personnelle, rappelle le juge. A ce titre, les séjours effectués temporairement ailleurs (pour raisons professionnelles par exemple) sont sans incidence.

Ici, les éléments fournis par l'administration ne suffisent pas à prouver que le « foyer » du particulier se situe en France… et ne suffisent pas à lui réclamer le paiement de l'impôt sur le revenu français, tranche le juge.

L'administration fiscale est donc invitée à revoir sa copie…

Source : Arrêt du Conseil d'Etat du 11 mai 2022, n°450692

Vacances en France = impôt en France ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
13/05/2022

Déclaration de revenus d'un parent isolé : avez-vous pensé à la case « T » ?

La date limite pour déposer votre déclaration de revenus approche à grand pas… L'occasion pour vous de faire le point sur votre situation personnelle et sur les avantages fiscaux dont vous pouvez bénéficier. A ce sujet, avez-vous entendu parler de la case « T » ?


Case « T » : quel impact sur votre quotient familial ?

L'impôt sur le revenu repose sur un postulat : la participation financière de l'ensemble des contribuables à proportion de leurs revenus.

Mais, s'agissant d'un impôt calculé par foyer, il est nécessaire d'aménager cette faculté contributive en tenant compte de la situation de chacun, et des charges de famille qu'il supporte.

Cette prise en compte se fait par l'intermédiaire du quotient familial. Le quotient familial est un système qui consiste à diviser le revenu imposable d'une personne en un certain nombre de parts, qui varie selon sa situation personnelle et selon ses charges de famille. Schématiquement, plus le nombre de parts augmente, moins l'impôt à payer est élevé.

En ce qui concerne la situation familiale, le quotient familial se détermine, en principe, de la façon suivante :

  • 1 part pour les célibataires, veufs ou divorcés, sans personne à charge ;
  • 2 parts pour les personnes mariées ou pacsées, sous réserve du choix pour une imposition commune.

A cette base, peuvent s'ajouter différentes majorations, comme la majoration pour enfants à charge qui permet de bénéficier :

  • d'1/2 part pour chacun des 2 premiers enfants à charge ;
  • d'1 part entière à partir du 3ème enfant à charge.

Donc, un couple marié, soumis à imposition commune, qui a 1 enfant à charge, bénéficiera de 2,5 parts de quotient familial.

Si vous êtes « parent isolé », c'est-à-dire si vous vivez seul(e) (séparation, divorce, rupture de Pacs) avec au moins un enfant à charge (à titre exclusif ou principal) ou avec une personne invalide recueillie sous votre toit, vous pouvez bénéficier d'1/2 part supplémentaire. Votre quotient familial est alors déterminé comme suit :

  • 2 parts (et non 1,5 part) si vous avez 1 enfant à charge ;
  • 2,5 parts (et non 2 parts) si vous avez 2 enfants à charge ;
  • 3,5 parts (et non 3 parts) si vous avez 3 enfants à charges ; notez qu'à partir du 3ème enfant, chaque enfant compte pour 1 part.

L'avantage procuré par la part supplémentaire pour le 1er enfant à charge est plafonné à 3 756 € (pour la déclaration 2022 sur les revenus 2021).

Pour bénéficier de cet avantage, il suffit de cocher la case T (parent isolé) dans votre déclaration de revenus, au moment de l'étape 2 (« renseignements personnels ») pour la déclaration en ligne, ou dans le cadre B du formulaire papier n°2042.

Source :

  • Actualité du Service-Public.fr du 3 mai 2022
  • Question-réponse de l'administration fiscale, à jour du 17 mars 2022
  • Article 194 du code général des impôts

Déclaration de revenus d'un parent isolé : avez-vous pensé à la case « T » ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
12/05/2022

Projet « Foncier innovant » : prestataire informatique = agent des impôts ?

Dans le cadre du projet « Foncier innovant », l'administration fiscale va pouvoir exploiter les prises de vue aériennes réalisées par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) pour détecter les constructions et aménagements non déclarés. Ce qui nécessite de faire appel à des prestataires informatiques… Et ce qui pose la question de la protection des données fiscales…


Projet « foncier innovant » : vos données fiscales sont-elles protégées ?

Pour lutter contre la fraude et rétablir une juste imposition des biens, l'administration fiscale a lancé le projet « foncier innovant ».

Dans ce cadre, elle extrait des images prises par l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière), consultables par tous sur le site internet www.geoportail.gouv.fr, le contour des piscines et des immeubles bâtis.

Ensuite, un traitement informatique vérifie si les éléments détectés sont correctement imposés aux impôts locaux, en croisant ces données avec les déclarations des propriétaires effectuées auprès des services de l'urbanisme et des services fiscaux.

Enfin, chaque anomalie est vérifiée par un agent vérificateur avant toute opération de relance et de taxation du propriétaire.

Pour mener à bien ce projet, l'administration a notamment dû faire appel à des prestataires informatiques pour le développement d'algorithmes ciblés.

Des prestataires qui n'ont pas accès aux informations fiscales (y compris celles à caractère personnel) et qui n'interviennent pas dans les missions topographiques et fiscales menées par les agents de l'administration fiscale, rappelle le gouvernement.

Source : Réponse ministérielle Apourceau-Poly du 5 mai 2022, Sénat, n°24535

Projet « Foncier innovant » : prestataire informatique = agent des impôts ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
12/05/2022

Déclaration d'impôt sur le revenu 2022 : un délai supplémentaire

Initialement fixée au 19 mai 2022, la date limite de dépôt des déclarations de revenus au format papier vient d'être repoussée. Pourquoi ?


Déclaration de revenus papier : date limite au 31 mai 2022

Initialement, la date limite de dépôt des déclarations de revenus papier était fixée au 19 mai 2022, quel que soit le lieu de résidence.

Toutefois, parce que certaines personnes ont reçu leur déclaration préremplie au format papier tardivement, le gouvernement vient d'annoncer que cette date limite de dépôt était exceptionnellement repoussée au 31 mai 2022.

Pour les déclarations en ligne, en revanche, rien ne change.

A ce titre, rappelons que les dates limites de dépôt sont les suivantes :

  • pour les départements n°01 à 19 et les non-résidents : 24 mai 2022 ;
  • pour les départements n°20 à 54 : 31 mai 2022 ;
  • pour les départements n°55 à 976 : 8 juin 2022.

Source : Communiqué de presse de la Direction générale des finances publiques du 11 mai 2022, n°2257

Déclaration d'impôt sur le revenu 2022 : un délai supplémentaire © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
10/05/2022

Prêt à taux zéro dans « l'ancien » : des précisions sur les travaux à réaliser

Parmi les conditions à remplir pour bénéficier d'un prêt à taux zéro (PTZ) pour l'achat d'un logement ancien, il est prévu, dans certains cas, que le demandeur doive proposer un programme de travaux d'amélioration. Pour quoi faire ?


PTZ : des travaux qui doivent permettre d'atteindre un niveau de performance minimal !

Le prêt à taux zéro (PTZ) permet aux personnes qui n'ont pas été propriétaires de leur résidence principale pendant les 2 années précédant la demande de prêt d'acheter un logement (neuf ou ancien) destiné à être occupé à titre de résidence principale, toutes conditions par ailleurs remplies.

Si vous souhaitez bénéficier d'un PTZ pour l'achat d'un logement ancien, vous devrez, dans certains cas, proposer un programme de travaux d'amélioration.

Jusqu'à présent, ce programme devait permettre d'atteindre une consommation conventionnelle annuelle en énergie primaire, après travaux, inférieure à 331 kWh/m².

Depuis le 1er mai 2022, il est prévu que le programme de travaux doive permettre au logement d'atteindre un niveau de performance minimal.

Pour satisfaire cette condition, il faut justifier :

  • d'une consommation conventionnelle en énergie primaire du logement avant travaux inférieure à 331 kWh/m² par an, évaluée sur les usages de l'énergie pour le chauffage, la production d'eau chaude sanitaire et le refroidissement, si vous disposez d'un diagnostic de performance énergétique (DPE) réalisé avant le 30 juin 2021 et en cours de validité ;
  • ou, à titre exceptionnel et jusqu'au 31 août 2022, d'une consommation conventionnelle en énergie primaire du logement après travaux inférieure à 331 kWh/m² par an, évaluée sur les usages de l'énergie pour le chauffage, la production d'eau chaude sanitaire et le refroidissement ; si vous êtes dans cette situation, vous devrez fournir une évaluation énergétique réalisée par un professionnel ;
  • ou, dans les autres situations, d'un niveau de performance minimal après travaux correspondant à la classe E, DPE ou évaluation énergétique à l'appui.

Sources :

  • Décret n° 2022-761 du 28 avril 2022 relatif aux prêts ne portant pas intérêt consentis pour financer la primo-accession à la propriété
  • Arrêté du 28 avril 2022 modifiant l'arrêté du 30 décembre 2010 relatif aux conditions d'application de dispositions concernant les prêts ne portant pas intérêt consentis pour financer la primo-accession à la propriété

Prêt à taux zéro dans « l'ancien » : des précisions sur les travaux à réaliser © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
10/05/2022

Micro-foncier : opter pour le régime réel d'imposition… sans engagement ?

Les personnes qui déclarent moins de 15 000 € de revenus fonciers par an bénéficient du régime micro-foncier. Toutefois, elles peuvent décider d'opter pour le régime réel d'imposition. Une décision qui les engage, en principe, pendant 3 ans. Et en pratique ?


Option pour le régime réel d'imposition : pas de changement…

Dès lors que le montant des revenus fonciers n'excède pas 15 000 € par an, le régime micro-foncier s'applique automatiquement pour l'imposition des revenus locatifs (pour autant qu'il ne s'agisse pas de location de locaux meublés).

Dans le cadre de ce régime d'imposition, il suffit au propriétaire de porter sur sa déclaration de revenus le montant des revenus bruts fonciers, et l'administration fiscale déterminera elle-même le montant des revenus nets soumis à l'impôt en appliquant un abattement de 30 %.

Avec ce mode de calcul, il n'est pas possible de tenir compte des dépenses, frais et taxes normalement admises en déduction des revenus fonciers. En conséquence, si le montant des charges et dépenses excède 30 % du montant des loyers, il peut être intéressant de changer de régime en optant pour l'application du régime réel d'imposition.

Cette option est globale (elle vaut pour tous les revenus locatifs) et s'applique obligatoirement pour une période de 3 ans pendant laquelle elle est irrévocable.

Interrogé sur une éventuelle évolution de la réglementation permettant de déroger à cette durée minimale de 3 années en cas d'option pour le régime réel d'imposition, le gouvernement répond par la négative.

Source : Réponse ministérielle Maquet du 3 mai 2022, Assemblée nationale, n°22057

Micro-foncier : opter pour le régime réel d'imposition… sans engagement ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
06/05/2022

Exploitation sur le Web de l'image des enfants : un encadrement strict

Pour renforcer la protection des enfants de moins de 16 ans dont l'image fait l'objet d'une exploitation commerciale sur les plateformes Web (spectacle, cinéma, radio, TV, mannequinat, compétitions de jeux vidéo), le Gouvernement vient de poser de nouvelles règles. Lesquelles ?


La prestation de l'enfant = un travail soumis à…

  • une autorisation administrative préalable

Pour rappel, un enfant de moins de 16 ans ne peut pas, sans autorisation administrative préalable, être engagé ou produit :

  • ○ dans une entreprise de spectacles, sédentaire ou itinérante ;
  • ○ dans une entreprise de cinéma, de radiophonie, de télévision ou d'enregistrements sonores, ou d'enregistrements audiovisuels quels que soient leurs modes de communication au public ;
  • ○ en vue d'exercer une activité de mannequin ;
  • ○ dans une entreprise ou association ayant pour objet la participation à des compétitions de jeux vidéo ;
  • ○ par un employeur dont l'activité consiste à réaliser des enregistrements audiovisuels dont le sujet principal est un enfant de moins de 16 ans, en vue d'une diffusion à titre lucratif sur un service de plateforme de partage de vidéos.

Une demande d'agrément ou de renouvellement d'agrément doit donc être présentée par l'employeur, et accompagnée des documents suivants :

  • ○ un extrait d'acte de naissance de l'employeur ou de ses dirigeants, associés et gérants lorsqu'il s'agit d'une société ;
  • ○ une attestation de versement des cotisations aux organismes de sécurité sociale pour les employeurs en activité au moment du dépôt de la demande d'agrément ;
  • ○ une attestation par laquelle l'employeur s'engage à faire passer, à ses frais, l'examen médical préalable réalisé par un pédiatre, un médecin généraliste ou par un médecin du travail du service interprofessionnel de santé au travail spécialisé en médecine du travail des artistes et techniciens du spectacle à l'enfant qu'il emploie ;
  • ○ tous les éléments permettant d'apprécier la moralité de l'employeur, ainsi que les conditions dans lesquelles il exercera son activité ;
  • ○ une pièce établissant l'état civil de l'enfant ;
  • ○ l'autorisation écrite de ses représentants légaux accompagnée de la liste des emplois précédemment ou actuellement occupés par l'enfant ;
  • ○ tous les documents permettant d'apprécier les difficultés et la moralité du rôle que l'enfant est appelé à jouer ;
  • ○ toutes les précisions sur les conditions d'emploi de l'enfant, sur sa rémunération et sur les dispositions prises pour assurer sa fréquentation scolaire.

L'agrément, ou le renouvellement d'agrément, ne peut être accordé que lorsque les garanties assurées à l'enfant quant à sa sécurité physique et psychique sont suffisantes.

Notez que si l'autorité administrative souhaite plus d'informations, elle peut demander la délivrance du bulletin n° 2 du casier judiciaire, ou faire diligenter une enquête de moralité.

L'autorité administrative accorde l'agrément, pour une durée d'un an renouvelable, sur avis conforme d'une commission. Elle peut également le suspendre pour une durée limitée en cas d'urgence.

  • un contrôle médical

Un examen médical préalable à l'emploi de l'enfant doit être réalisé par un pédiatre, un médecin généraliste ou par un médecin du travail du service interprofessionnel de santé au travail spécialisé en médecine du travail des artistes et techniciens du spectacle.

Il fait apparaître si, compte tenu de l'âge et de l'état de santé de l'enfant, celui-ci est en mesure d'assurer l'activité sans compromettre sa santé ou son développement.

Cet examen est renouvelé tous les 3 mois pour les enfants âgés de moins de 3 ans, tous les 6 mois pour ceux âgés de 3 à 6 ans et tous les ans pour ceux âgés de plus de 6 ans.

En cas d'avis négatif du médecin, l'enfant ne peut être employé.

  • un placement des sommes perçues auprès de la Caisse des dépôts et consignations

Pour rappel, une part de la rémunération perçue par l'enfant peut être laissée à la disposition de ses représentants légaux.

Le surplus de rémunération qui excède la part remis aux représentants légaux constituant le « pécule », doit être versé à la Caisse des dépôts et consignations.

La Caisse des dépôts et consignations transfèrera les fonds consignés à l'enfant lorsqu'il sera majeur ou émancipé.

  • Décret n° 2022-727 du 28 avril 2022 relatif à l'encadrement de l'exploitation commerciale de l'image d'enfants de moins de seize ans sur les plateformes en ligne
  • Actualité du Service Public, du 4 mai 2022

Exploitation sur le Web de l'image des enfants : un encadrement strict © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
06/05/2022

Navire de plaisance : soumis à un contrôle technique ?

Le gouvernement compte-t-il imposer la mise en place d'un contrôle technique des navires de plaisance, à l'instar de ce qui se fait déjà pour les voitures ? Réponse…


Pas de contrôle technique pour les navires de plaisance

Le gouvernement n'entend pas instaurer de contrôle technique des navires de plaisance sur le modèle de ce qui existe déjà pour les voitures, et ce pour plusieurs raisons :

  • les services des affaires maritimes assurent un suivi vigilant sur les questions de sécurité lors de la commercialisation des bateaux, puis lors des contrôles en mer ;
  • une campagne de sensibilisation est menée chaque année pour inciter à une bonne préparation à la sortie de navigation de plaisance, relayée par les capitaineries et les professionnels du secteur maritime ;
  • il y a 15 millions de pratiquants occasionnels pour environ 150 cas d'accidents corporels, ce qui est peu et incomparable avec l'accidentologie liée à la circulation automobile ;
  • la mise en place d'un contrôle technique des navires de plaisance nécessiterait un maillage territorial dense de techniciens autonomes et indépendants et de réparateurs pour assurer une couverture suffisante sur l'étendue des façades maritimes et des bassins fluviaux et lacustres ;
  • l'économie liée au contrôle technique des navires de plaisance serait saisonnière et non rentable à l'année.

Source : Réponse ministérielle Panonacle, Assemblée Nationale, du 3 mai 2022, n° 31523

Navire de plaisance : soumis à un contrôle technique ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
04/05/2022

Retraite progressive : les aménagements attendus sont enfin parus !

Si le dispositif de retraite progressive a récemment été élargi, des précisions étaient attendues concernant son application. C'est aujourd'hui chose faite ! Revue de détails…


Retraite progressive : quelles précisions ?

  • Concernant les salariés

Pour rappel, jusqu'au 1er janvier 2022, le bénéfice de la retraite progressive ne concernait que les salariés exerçant une activité à temps partiel et qui remplissaient plusieurs conditions cumulatives :

  • avoir atteint l'âge de 60 ans ;
  • justifier d'une durée d'assurance dans les régimes d'assurance vieillesse et de périodes reconnues comme équivalentes, fixée à 150 trimestres ;
  • justifier d'une quotité de temps de travail comprise entre 40 % et 80 % par rapport à la durée du travail à temps complet.

Depuis le 1er janvier 2022, le bénéfice de la retraite progressive a été étendu aux salariés en forfait jours sur l'année, dont la durée de travail est réduite, selon les mêmes conditions que les salariés à temps partiel.

La condition relative à la quotité de travail qui doit être effectuée est reprise à l'identique.

Notez que dans le cadre de la retraite progressive, les assurés reçoivent une fraction de leur pension de vieillesse, dès lors qu'ils en remplissent les conditions nécessaires. Dans certaines situations, cette fraction peut faire l'objet d'une suspension ou d'une interruption, dont les modalités et les conditions viennent d'être précisées. Vous pouvez notamment les consulter ici.

De plus, il est ajouté que certains assurés spécifiques affiliés aux assurances sociales du régime général, ainsi que certains salariés et assimilés salariés du secteur agricole ne peuvent pas bénéficier de la retraite progressive s'ils exercent à titre exclusif certaines activités incompatibles avec ce dispositif ou certaines activités accessoires. Les autres, en revanche, peuvent bénéficier de la retraite progressive :

  • soit en raison de la nature de leur activité ;
  • soit parce que leur activité ne leur permet pas, en principe, d'en bénéficie, sauf à ce que leur revenu professionnel annuel atteigne ou excède 40 % du Smic.
  • Concernant les travailleurs indépendants

Pour rappel, les travailleurs indépendants qui poursuivent une activité indépendante à temps partiel peuvent bénéficier de la retraite progressive.

Il est désormais prévu que, depuis le 1er janvier 2022, la déclaration sur l'honneur que doit fournir le travailleur indépendant à l'appui de sa demande soit accompagnée de tout document permettant d'établir sa situation.

De plus, cette demande doit également être accompagnée de ses déclarations fiscales des revenus des 5 années précédentes. Il devra ensuite fournir, chaque année avant le 1er juillet, la déclaration fiscale des revenus de l'année précédente.

Notez que les précisions des conditions de suspension et de suppression de cette fraction de pension de retraite des salariés de droit commun leur sont aussi applicables.

Source : Décret n° 2022-677 du 26 avril 2022 relatif à l'extension et aux modalités de service de la retraite progressive

Retraite progressive : les aménagements attendus sont enfin parus ! © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
03/05/2022

Avantage en nature logement : déductible des impôts ?

Pour le calcul de son impôt sur le revenu, un salarié peut-il déduire au titre de ses frais professionnels l'avantage en nature qui résulte de la mise à disposition, par l'employeur, d'un logement à proximité du lieu de travail ? Réponse du gouvernement…


Avantage en nature logement : pas de déduction au titre des frais réels !

Pour le calcul de leur impôt sur le revenu, les salariés qui, pour des raisons professionnelles, résident dans un lieu distinct de leur domicile habituel peuvent, toutes conditions remplies, déduire au titre des frais professionnels les frais de « double résidence » effectivement supportés (loyers et frais annexes du logement à proximité du lieu de travail, frais supplémentaires de repas, etc.).

En revanche, les salariés qui bénéficient d'un avantage en nature constitué par la mise à disposition, par l'employeur, d'un logement sur ou à proximité du lieu de travail, ne peuvent pas opérer cette déduction.

Pourquoi ? Tout simplement parce que cet avantage ne correspond à aucune dépense effectivement supportée par le salarié… même s'il est en principe imposable.

A toutes fins utiles, le gouvernement rappelle que ce type d'avantage en nature peut être exonéré d'impôt sur le revenu s'il peut être qualifié « d'allocation spéciale pour frais professionnels ».

Source : Réponse ministérielle Jerretie du 26 avril 2022, Assemblée nationale, n°12401

Avantage en nature logement : déductible des impôts ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
03/05/2022

Crypto-actifs : de quoi parle-t-on ?

Cryptomonnaies, crypto-actifs, etc. Que signifient ces termes nouveaux ? S'agit-il vraiment de monnaies ? Voici des questions auxquelles le gouvernement apporte des réponses…


Crypto-actifs, cryptomonnaies : les explications du gouvernement

Pour le gouvernement, une « crypto-monnaie » ou un « crypto-actif » est « un actif numérique virtuel qui repose sur la technologie de la blockchain (chaine de blocs) à travers un registre décentralisé et un protocole informatique crypté ».

Plus simplement, ce sont des actifs virtuels stockés sur un support électronique qui permettent de réaliser des transactions sans avoir à recourir à une monnaie légale.

Pour autant, au plan juridique, il ne s'agit pas d'une monnaie : la réglementation sur ce point est en cours d'élaboration.

Les cryptomonnaies (bitcoin, ethereum, etc.) sont créées par une communauté d'internautes, également appelés « mineurs », à partir d'un algorithme qui génère des « jetons » (« tokens ») qui sont ensuite alloués à chaque « mineur » en récompense de sa participation au fonctionnement du système.

La technologie utilisée pour cela est la blockchain qui permet de garder la trace d'un ensemble de transactions, de manière décentralisée, sécurisée et transparente.

Pour finir, le gouvernement rappelle que la monnaie de la France est l'euro : c'est donc la seule monnaie ayant cours légal dans le pays.

Dès lors, si un professionnel peut accepter de se faire payer en cryptomonnaie, rien ne l'empêche de la refuser.

Source : Actualité du ministère de l'Economie du 20 avril 2022

Crypto-actifs : de quoi parle-t-on ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
02/05/2022

Pensions alimentaires : quel montant déduire des impôts ?

En l'absence d'une décision de justice, lorsqu'un parent demande à déduire de son revenu imposable les pensions alimentaires versées pour pourvoir aux besoins de ses enfants, il doit pouvoir justifier que le montant déduit est proportionné à ses ressources. A ce sujet, le juge vient d'apporter une précision importante…


Déduction des pensions alimentaires : quelles sont les ressources à prendre en compte ?

Par principe, les pensions alimentaires versées par une personne en vue de pourvoir aux besoins de ses enfants mineurs sont déductibles du revenu imposable à l'impôt sur le revenu.

Toutefois, cette personne devra justifier du montant déduit :

  • soit en se prévalant d'une décision de justice fixant ce montant ;
  • soit en prouvant qu'il est proportionné à ses ressources, à celles de l'autre parent, et aux besoins de l'enfant.

Sur ce second point, le juge vient de rappeler que les ressources à prendre en compte s'apprécient sans déduction ou adjonction des pensions versées ou reçues.

Source : Arrêt du Conseil d'Etat du 14 avril 2022, n°436589

Pensions alimentaires : quel montant déduire des impôts ? © Copyright WebLex - 2022

En savoir plus...
 << < 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 > >>