Actualités

Bandeau général
31/08/2021

Loi Climat : les mesures pour les agriculteurs et les pêcheurs

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte 3 mesures intéressant spécifiquement les agriculteurs et les pêcheurs. Focus sur la protection des bergers, la surveillance des pêcheurs et les produits agricoles territoriaux.


La protection des bergers

Pour lutter contre les attaques de loup et d'ours, il est nécessaire de renforcer le gardiennage des troupeaux. Cela passe par la possibilité d'héberger les gardiens dans des cabanes dans les zones les plus reculées.

Ces cabanes sont généralement la propriété des communes, qui les mettent à disposition des bergers dans le cadre de conventions d'alpage.

Mais, l'obligation d'autofinancement fait obstacle à la rénovation et à la construction de cabanes pastorales dans les communes concernées par les attaques de loups ou d'ours. Les très petites communes concernées n'ont, en effet, pas les moyens financiers suffisants pour assurer le financement minimal de ces travaux.

Pour remédier à cette difficulté, le préfet peut désormais accorder des dérogations à l'obligation d'autofinancement.


La surveillance des pêcheurs par drone

L'encadrement juridique du recours à ces drones est clarifié afin de limiter les atteintes à la liberté des personnes et d'offrir toutes les garanties nécessaires en la matière.

En matière de gestion des ressources marines, les diverses initiatives expérimentales de surveillance des pêches maritimes par drone ont démontré l'efficacité de l'usage de ces technologies pour rechercher et constater les infractions.

En outre, cet usage est strictement limité aux polices opérées en mer, dans les espaces maritimes relevant de la souveraineté et de la juridiction française. Les usages pour les contrôles terrestres ne sont pas possibles.

L'usage des drones est désormais possible à la fois pour la captation, mais aussi pour la mesure de données physiques, y compris géophysiques.


Les produits agricoles territoriaux

A compter du 1er janvier 2022, les élus locaux les plus engagés dans la démarche d'acquisition de produits issus de produits agricoles territoriaux (PAT) pourront valoriser ces achats par voie d'affichage. Celui-ci sera permanent, actualisé au moins une fois par an et envoyé aux usagers par mail également au moins une fois par an.


Une obligation de certification environnementale

A compter du 1er janvier 2030, il était prévu que l'exploitation agricole devait avoir obtenu le plus haut niveau de certification environnementale. Cela devra désormais être le cas à compter du 1er janvier 2027.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : les mesures pour les agriculteurs et les pêcheurs © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Loi Climat : des mesures pour l'employeur

Parmi le cortège de mesures mises en place par la loi Climat, publiée le 24 août 2021, certaines intéressent spécifiquement les employeurs et visent à une meilleure prise en compte des données environnementales au sein de l'entreprise. Que faut-il en retenir ?


Tenir compte des préoccupations écologiques en entreprise

Il est désormais prévu que les organisations liées par une convention de branche (ou à défaut par des accords professionnels) se réunissent au moins 1 fois tous les 3 ans pour négocier sur les conditions de travail, la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences notamment et, c'est une nouveauté, pour répondre aux enjeux de la transition écologique.

Il est en de même dans les entreprises et groupes d'entreprises d'au moins 300 salariés ainsi que dans les entreprises et groupes d'entreprises de dimension communautaire comportant au moins 1 établissement ou 1 entreprise d'au moins 150 salariés en France.

Ainsi, au sein de ces entreprises, l'employeur doit désormais engager, tous les 3 ans, une négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels et sur la mixité des métiers portant sur la mise en place d'un dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, ainsi que sur les mesure d'accompagnement susceptibles de lui être associées, en particulier en matière de formation, d'abondement du compte personnel de formation (CPF), de validation des acquis de l'expérience et de bilan de compétence notamment pour répondre aux enjeux de la transition écologique.


Du nouveau pour le CSE

Pour rappel, dans les entreprises d'au moins 50 salariés, le comité social et économique (CSE) a pour mission d'assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives à la gestion et à l'évolution économique et financière de l'entreprise, à l'organisation du travail, à la formation professionnelle et aux techniques de production notamment (et c'est une nouveauté) au regard des conséquences environnementales de ces décisions.

A cette fin, il doit être informé et consulté sur les conséquences des mesures prises dans le cadre de l'organisation, de la gestion et de la marche générale de l'entreprise.

Notez par ailleurs que lorsque le CSE est consulté sur les orientations stratégiques de l'entreprise, sa situation économique et financière et sa politique sociale, il doit être informé sur les conséquences environnementales de l'activité de l'entreprise.

En outre, pour rappel, es membres titulaires du CSE élus pour la première fois bénéficient d'un stage de formation économique d'une durée maximale de 5 jours. Il est désormais prévu que cette formation peut notamment porter sur les conséquences environnementales de l'entreprise.

Par ailleurs, la base de données qui rassemble l'ensemble des informations nécessaires aux consultations et informations récurrentes que l'employeur met à disposition du CSE regroupe désormais des informations économiques, sociales mais également environnementales.

Enfin, rappelons que le CSE peut se faire assister par un expert-comptable en vue de la consultation sur les orientations stratégiques de l'entreprise.

Dans le cadre de son intervention, il est désormais prévu que la mission de l'expert-comptable porte sur tous les éléments d'ordre économique, financier, social ou environnemental nécessaires à la compréhension de ces orientations.


Du nouveau pour les OPCO

Pour mémoire, les opérateurs de compétences (appelés « OPCO ») sont chargés d'accompagner la formation professionnelle et de financer l'apprentissage, d'aider les branches à construire les certifications professionnelles et d'accompagner les PME pour qu'elles définissent leurs besoins en formation.

Ceux-ci ont désormais également la mission d'informer les entreprises sur les enjeux liés au développement durable et de les accompagner dans leurs projets d'adaptation à la transition écologique, notamment par l'analyse et la définition de leurs besoins en compétences.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : des mesures pour l'employeur © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Coronavirus (COVID-19) : quel avenir pour les dispositifs d'accompagnement financier mis en place par l'Etat ?

Le Gouvernement vient de faire un bilan des dispositifs de soutien financier qu'il a mis en place pendant la crise sanitaire et en profite pour faire le point sur leur devenir. Revue de détails…


Coronavirus (COVID-19) et soutien financier de l'Etat : quel avenir ?

Le 30 août 2021, le Gouvernement a fait un point avec les représentants des secteurs de l'hôtellerie, café, restauration, discothèques, tourisme, transports, parcs à thèmes, évènementiel, salles de sport, grande distribution et commerces des centres commerciaux sur l'avenir des dispositifs de soutien financier qu'il a mis en place depuis le début de la crise sanitaire.

  • Concernant le Fonds de solidarité

Le Fonds de solidarité, qui verse une aide mensuelle aux entreprises mises en difficulté par la crise, devrait prendre fin au 30 septembre 2021.

Au titre de ce mois, il devrait verser une aide financière selon les mêmes modalités que celles prévues pour le mois d'août 2021, à savoir une compensation de 20 % des pertes de chiffre d'affaires (CA) pour les entreprises justifiant d'une perte d'au moins 10 % de leur CA.

Point important, il est toutefois prévu que l'aide du Fonds pour le mois de septembre 2021 ne soit versée aux entreprises qui y sont éligibles qu'à la condition que celles-ci justifient d'un niveau minimum de CA de 15 %.

  • Concernant le dispositif de prise en charge des coûts fixes

Pour mémoire, le dispositif de prise en charge des coûts fixes couvre, sous réserve du respect de diverses conditions :

  • 90 % des pertes d'exploitation pour les entreprises de moins de 50 salariés ;
  • 70 % des pertes d'exploitation pour les entreprises de plus de 50 salariés.

A compter du mois d'octobre 2021, ce dispositif devrait être ouvert à toutes les entreprises des secteurs prioritairement touchés par la crise (S1 et S1 bis) qui connaissent d'importantes pertes de CA et ce, sans condition de taille.

  • Concernant les aides au paiement

Les aides au paiement de cotisations et contributions sociales devraient être supprimées au 31 août 2021.

Notez par ailleurs qu'à compter du 1er août 2021, les nouvelles demandes d'exonérations et d'aide au paiement de cotisations sociales qui portent sur les mois suivant le mois d'août 2020 ne devraient plus être soumises au plafond de 1,8 M€, selon des modalités prochainement définies.

  • Concernant l'activité partielle

Il est prévu que le régime de droit commun de l'activité partielle (qui prévoit un reste à charge de 40 % pour l'employeur) devrait s'appliquer à l'ensemble des secteurs d'activité à compter du 1er septembre 2021.

Par exception, les entreprises des secteurs S1 et S1 bis pour lesquelles des restrictions sanitaires (comme des jauges) restent en vigueur ou qui connaissent une perte de CA supérieur à 80 % devraient continuer à bénéficier d'un reste à charge nul.

Notez que le dispositif d'activité partielle de longue durée (qui prévoit un reste à charge de 15% pour l'entreprise) restera disponible pour accompagner les entreprises qui connaissent une réduction durable de leur activité.

  • Spécificités concernant l'Outre-mer

Pour rappel, certains territoires d'Outre-mer restent soumis à une pression épidémique très forte. En conséquence, certaines de leurs entreprises sont soumises à une interdiction d'accueil du public.

Pour prendre en compte cette spécificité, il est prévu que le Fonds de solidarité, le dispositif d'activité partielle et le dispositif d'exonération de charges sociales soient maintenus pour ces entreprises, sans modification.

  • Annonces diverses

Des plans d'action spécifiques devraient être élaborés pour les secteurs qui sont affectés de manière structurelle par la crise sanitaire, à savoir l'évènementiel professionnel, les agences de voyages et la montagne.

Source : Communiqué de presse du 30 août 2021 du Gouvernement

Coronavirus (COVID-19) : quel avenir pour les dispositifs d'accompagnement financier mis en place par l'Etat ? © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Une visite médicale pour les salariés en fin de carrière ?

A compter du 1er octobre 2021, les salariés occupant des postes à risques devront bénéficier d'une visite médicale de fin de carrière avant leur départ ou leur mise à la retraite. Des précisions viennent d'être apportées à ce sujet…


Une visite médicale pour les travailleurs les plus exposés

Les travailleurs occupant des postes à risques pour leur santé ou leur sécurité ou pour celle de leurs collègues ou de tiers évoluant dans leur environnement immédiat bénéficient d'un suivi individuel renforcé de leur état de santé.

Désormais, les salariés bénéficiant de ce dispositif ou qui en ont bénéficié au cours de leur carrière (ou qui ont bénéficié, avant le 1er janvier 2017, de l'ancien suivi médical spécifique du fait de leur exposition à un ou plusieurs facteurs de risques) devront, à compter du 1er octobre 2021, être impérativement examinés par le médecin du travail avant leur départ à la retraite (ou mise à la retraite) au cours d'une visite médicale de fin de carrière.

Cet examen médical s'adresse à l'ensemble des travailleurs, qu'ils relèvent du régime général ou du régime agricole de la Sécurité sociale.

Afin d'organiser la visite médicale de fin de carrière du salarié concerné, l'employeur doit informer son service de santé au travail (SST) de son départ ou de sa mise à la retraite, dès qu'il en a connaissance.

Il doit ensuite prévenir sans délai le salarié concerné que son prochain départ à la retraite a été signalé au service de santé au travail.

Notez qu'un travailleur qui estime remplir les conditions pour bénéficier d'une telle visite et qui n'a pas été prévenu peut, durant le mois précédant son départ, demander à bénéficier de cette visite directement auprès de son SST. Il doit néanmoins informer son employeur de cette démarche.

Une fois informé, le SST doit déterminer par tout moyen si le salarié remplit effectivement les conditions pour bénéficier de cette visite et, si tel est le cas, organiser la visite.

Lors de cette visite, le médecin du travail doit établir un état des lieux des expositions du salarié aux différents facteurs de risques professionnels, notamment sur la base des informations contenues dans son dossier médical en santé au travail, ainsi que des déclarations du travailleur lui-même et de ses employeurs successifs.

A l'issue de la visite, le médecin du travail doit remettre au travailleur un document dressant cet état des lieux.

Si ce document fait état de l'exposition du travailleur à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels ou si l'examen fait apparaître d'autres risques professionnels, le médecin du travail devra préconiser, le cas échéant, la surveillance post-professionnelle du salarié en lien avec son médecin traitant.

Source : Décret n° 2021-1065 du 9 août 2021 relatif à la visite médicale des travailleurs avant leur départ à la retraite

Une visite médicale pour les salariés en fin de carrière ? © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Loi Climat : les mesures pour le secteur associatif

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte 2 mesures intéressant spécifiquement le secteur associatif. Lesquelles ?


Extension des possibilités de don

Les organismes à but non lucratif, œuvrant dans le domaine culturel ou dans celui du développement durable, sont autorisés à recevoir des dons de biens de scénographie dont l'Etat, les collectivités territoriales et leurs établissements publics n'ont plus l'usage.

Un décret à venir doit préciser cette mesure.


Des associations à la tête de « communautés d'énergie renouvelable »

Pour mémoire, une communauté d'énergie renouvelable est une personne morale autonome qui répond à plusieurs critères cumulatifs, parmi lesquels le fait, pour ses actionnaires ou ses membres, d'être des personnes physiques, des petites et moyennes entreprises, des collectivités territoriales ou leurs groupements.

Désormais, les associations s'ajoutent à cette liste, dès lors que leurs adhérents sont des personnes physiques, des petites et moyennes entreprises, des collectivités territoriales ou leurs groupements.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : les mesures pour le secteur associatif © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

« E-carte » d'assurance maladie : l'expérimentation est étendue

A compter du 1er octobre 2021, l'expérimentation destinée à mettre en place une carte vitale dématérialisée sera étendue à de nouveaux départements. Lesquels ?


E-carte d'assurance maladie : une nouveauté au 1er octobre 2021

Pour mémoire, une expérimentation mettant en place une carte vitale dématérialisée est en cours depuis 2 ans dans les départements du Rhône et des Alpes-Maritimes.

Cette initiative vise à simplifier les démarches administratives des usagers et garantit le remboursement des actes et prestations de soins, ainsi que l'accès à différents services en ligne.

A compter du 1er octobre 2021 et jusqu'au 31 décembre 2022, il est prévu d'étendre ce dispositif aux assurés des départements suivants :

  • la Saône-et-Loire ;
  • la Seine-Maritime ;
  • le Bas-Rhin ;
  • le Nord ;
  • la Gironde ;
  • l'Hérault ;
  • la Loire-Atlantique ;
  • la Sarthe ;
  • le Puy-de-Dôme ;
  • Paris.

La e-carte d'assurance maladie, mise à disposition sous la forme d'une application installée sur smartphone ou tablette, est uniquement valable auprès des professionnels de santé et établissements de santé participant à l'expérimentation.

Point important, notez qu'elle est délivrée gratuitement et que les données à caractère personnel qu'elle permet de collecter sont traitées sous la responsabilité de la caisse nationale de l'assurance maladie et de la caisse centrale de la mutualité sociale agricole.

Source : Décret n° 2021-1014 du 30 juillet 2021 prorogeant et étendant l'expérimentation d'une « e-carte d'assurance maladie »

« E-carte » d'assurance maladie : l'expérimentation est étendue © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Loi Climat : des mesures pour le secteur de l'agroalimentaire

La loi Climat, qui a été publiée le 24 août 2021, comporte 2 mesures intéressant spécifiquement les acteurs du secteur agroalimentaire. Que prévoient-elles ?


Une obligation d'affichage de la saisonnalité des fruits et légumes

Il est créé une obligation d'affichage de la saisonnalité des fruits et légumes frais proposés à la vente dans les magasins de vente au détail de plus de 400 m².

Cet affichage doit être clair et lisible et peut être effectué par voie électronique.

Le non-respect de cette obligation est sanctionné par une amende de 3 000 € pour une personne physique et de 15 000 € pour une société.


Faciliter la politique alimentaire locale

Pour que les collectivités territoriales puissent mieux définir leur politique alimentaire locale, les agriculteurs, les transformateurs et distributeurs de produits alimentaires pourront être amenés à leur communiquer des données de nature technique, économique ou socio-économique relatives à la production, à l'importation, à la transformation, à la commercialisation et à la consommation de ces produits.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : des mesures pour le secteur de l'agroalimentaire © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Loi Climat : les mesures pour les transporteurs

La loi Climat a été publiée le 24 août 2021. Certaines de ses mesures intéressent spécifiquement les transporteurs. Au menu notamment : aménagements de certains dispositifs fiscaux, amélioration de la formation environnementale des professionnels, modulation des tarifs de péage pour les poids-lourds, etc.


Prise en charge des frais de transport des salariés

Actuellement, un employeur peut prendre en charge :

  • tout ou partie des frais engagés par ses salariés se déplaçant entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail avec leur cycle ou cycle à pédalage assisté personnel ou en tant que conducteur ou passager en covoiturage, ou en transports publics de personnes à l'exception des frais d'abonnement, ou à l'aide d'autres services de mobilité partagée ;
  • le prix des titres d'abonnements souscrits par ses salariés pour leurs déplacements entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail accomplis au moyen de transports publics de personnes ou de services publics de location de vélos.

Jusqu'à présent, le cumul de ces 2 prises en charges ne pouvait pas excéder 500 € par an et le montant des titres d'abonnement souscrits par les salariés pour les déplacements effectués au moyen de transports publics de voyageurs ou de services publics de location de vélos.

Désormais, le plafond de 500 € est porté à 600 €.


Suppression d'un avantage fiscal pour les transporteurs routiers

D'ici le 1er janvier 2030, l'avantage fiscal dont bénéficient les transporteurs routiers de marchandises sur le gazole sera supprimé. En contrepartie, il sera mis en place un plan de soutien à la transition énergétique dans le secteur.

Les modalités de cette suppression seront précisées vers la fin de l'année 2022.


Prolongation du « suramortissement » pour les véhicules lourds

Pour rappel, depuis 2016, il est prévu que les entreprises qui relèvent d'un régime réel d'imposition peuvent déduire de leur résultat imposable une somme représentative d'un pourcentage de la valeur d'origine des véhicules lourds (poids total autorisé en charge supérieur ou égal à 2,6 tonnes) qu'elles achètent neufs et qu'elles ont affectés à leur activité (on parle d'un dispositif de « suramortissement »).

L'application de cette déduction n'est toutefois possible qu'à la condition que les véhicules en question soient considérés comme peu polluants, c'est-à-dire fonctionnent exclusivement à partir d'une ou plusieurs énergies alternatives au gazole (comme le gaz naturel, le biométhane carburant, l'énergie électrique, etc.).

Le pourcentage de la valeur déduite, qui oscille entre 20 % et 60 %, dépend de la date d'achat du véhicule et de son PTAC (poids total autorisé en charge).

Ce dispositif, dont le terme était prévu en 2024, est désormais prolongé jusqu'en 2030.


Modulation des tarifs de péage pour les poids lourds

Les tarifs des péages vont pouvoir être modulés en fonction des performances environnementales des motorisations des poids lourds. Un décret à venir précisera l'amplitude maximale de cette modulation.


Amélioration de la formation environnementale des transporteurs

Désormais, les objectifs de la formation professionnelle des conducteurs routiers vont comprendre le perfectionnement de leur capacité à conduire dans le respect de l'environnement.


Pour les grandes sociétés de transport

Dans le cadre des déclarations de performance extra-financière devant être produites annuellement par certaines grandes entreprises et grands groupes, il est créé une obligation de publication des informations concernant les postes d'émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes liées aux activités de transport en amont et en aval de l'activité de la société.

En outre, ces déclarations devront faire état d'un plan d'action visant à réduire ces émissions.

Cette mesure s'applique aux déclarations de performance extra-financière afférentes aux exercices comptables ouverts à compter du 1er juillet 2022.


Création d'une sanction pour les transporteurs

Les entreprises de transport de personnes, de marchandises ou de déménagement doivent informer leurs clients des émissions de gaz à effet de serre de leur prestation ayant leurs points d'origine et de destination situés sur le territoire national.

Notez qu'à compter du 1er janvier 2025, le non-respect de cette obligation sera sanctionné par une amende d'un montant de 3 000 € maximum.


Interdiction des vols domestiques courts

A compter du 27 mars 2022, il sera interdit de proposer des liaisons aériennes à l'intérieur du territoire français, lorsqu'une alternative ferroviaire sans correspondance de moins de 2 heures 30 minutes existe et que celle-ci fait l'objet de plusieurs liaisons quotidiennes.

Un décret à venir précisera cette mesure.


Limitation de la création et de l'augmentation des capacités aéroportuaires

Désormais, les projets conduisant à créer ou augmenter les capacités aéroportuaires ne vont pas pouvoir être déclarés d'utilité publique en vue d'une expropriation s'ils ont pour effet d'entraîner une augmentation nette, après compensation, des émissions de gaz à effet de serre générées par l'activité aéroportuaire par rapport à l'année 2019.

Toutefois, sont exclus de cet encadrement l'aérodrome de Nantes-Atlantique jusqu'au 31 décembre 2036, l'aérodrome de Bâle-Mulhouse, les aérodromes situés outre-mer et les hélistations. Il en va de même des projets rendus nécessaires pour des raisons de sécurité, de défense nationale ou de mise aux normes réglementaires.

Cette mesure, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022, sera précisée par un décret à venir.

Source : Loi n° 2021-1104 du 22 août 2021 portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets

Loi Climat : les mesures pour les transporteurs © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Contrôle fiscal : chaque détail compte…

Le fait qu'une délégation de signature permettant à une contrôleuse des finances publiques de signer un avis de mise en recouvrement n'ait pas été affichée permet-il d'échapper au paiement des sommes réclamées ? Peut-être… Mais encore faut-il prouver la réalité de ce défaut d'affichage…


Contrôle fiscal : un défaut d'affichage à prouver…

A l'issue d'un contrôle fiscal, une société reçoit un avis de mise en recouvrement signé par une contrôleuse des finances publiques titulaire d'une délégation de signature donnée par arrêté du chef du service comptable du service des impôts des entreprises (SIE) lui réclamant le paiement d'une pénalité.

Cet arrêté précisait que cette délégation ferait l'objet d'un affichage dans les locaux du SIE.

Ce qui n'a pas été fait, selon la société, qui réclame alors l'annulation de la pénalité.

Sauf que la société n'apporte aucun élément permettant de contester la réalité de l'affichage de la délégation de signature.

Dès lors, le juge refuse d'accéder à sa demande et décide que l'affaire devra faire l'objet d'un nouvel examen…

Source : Arrêt du Conseil d'Etat du 16 juillet 2021, n°440013

Contrôle fiscal : chaque détail compte… © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Déficit foncier : gare aux abus !

Parce qu'une SCI loue l'un de ses biens immobiliers à ses associés en contrepartie du paiement d'un loyer dérisoire, l'administration fiscale décide de remettre en cause les déficits fonciers déclarés par cette société. A tort ou à raison ?


Attention à ne pas aggraver votre déficit !

A l'occasion d'un contrôle fiscal, l'administration décide de remettre en cause les déficits fonciers déclarés par une SCI.

Après examen, elle s'est aperçue que la société a décidé de louer l'un de ses biens immobiliers à ses associés, dans le cadre d'un bail d'habitation, en contrepartie du paiement d'un loyer dérisoire.

Pour elle, en effet :

  • le loyer initialement pratiqué a été fixé à un niveau qui rendait structurellement déficitaire le résultat de la SCI, notamment au vu des travaux à réaliser ;
  • 2 ans après le début de la location, le loyer a été révisé à la baisse, ce qui a eu pour conséquence d'aggraver le déficit constaté.

Un abus de droit fiscal caractérisé permettant de remettre en cause les déficits fonciers déclarés par la SCI, selon l'administration et le Comité de l'abus de droit fiscal.

Rappelons que l'on parle « d'abus de droit fiscal » chaque fois qu'une opération est réalisée dans un but exclusivement ou principalement fiscal, afin de réduire ou d'annuler un impôt ou une taxe.

Source : Avis du Comité de l'abus de droit fiscal sur l'affaire n°2021-12, séance du 11 juin 2021

Déficit foncier : gare aux abus ! © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Un journal peut-il être considéré comme un « produit défectueux » ?

Un particulier fait une réaction allergique cutanée après avoir suivi un conseil de santé dispensé par un journal. Ce qui mérite, selon lui, une indemnisation… et selon le juge ?


Responsabilité des produits défectueux : attention aux conditions !

L'éditeur d'un journal publie un article sur les mérites d'une application de raifort râpé sur les rhumatismes.

Se fiant aux conseils prodigués, un particulier applique la substance sur l'articulation de son pied pendant 3 heures, puis la retire après avoir constaté l'apparition d'une réaction cutanée toxique.

Mécontent, il décide alors de réclamer une indemnisation à l'éditeur du journal sur le fondement de la responsabilité du fait des produits défectueux.

Pour mémoire, la règlementation européenne prévoit que le producteur d'un produit est responsable du dommage causé par un défaut de celui-ci et ce, même s'il n'a commis aucune faute.

« Sauf qu'il ne s'agit justement pas d'un produit », rétorque l'éditeur, qui rappelle que l'élément mis en cause est un conseil de santé inexact.

Or, le terme de « produit » désigne, selon la règlementation européenne, tout élément meuble, même incorporé dans un autre meuble ou dans un immeuble.

Par conséquent, les services, comme les conseils de santé, ne constituent pas un « produit » et ne permettent donc pas au particulier de demander une indemnisation au titre de la responsabilité des produits défectueux.

« Mais le conseil inexact est incorporé au journal imprimé qui, lui, est un bien meuble » rétorque le particulier, qui en conclut par conséquent que le journal lui-même est défectueux…

« Oui… mais non », rétorque le juge, qui rappelle que le caractère défectueux d'un produit est déterminé en fonction de certains éléments qui lui sont intrinsèques et qui sont notamment liés à sa présentation, à son usage et au moment de sa mise en circulation.

Or ici, le conseil de santé ne se rapporte pas au journal, qui n'en est que le support et ne fait donc pas partie des éléments qui lui sont intrinsèques. Il ne suffit donc pas à permettre d'apprécier si le journal est effectivement défectueux.

Dès lors, la demande d'indemnisation du particulier est rejetée.

Source : Arrêt de la Cour de Justice de l'Union-européenne (CJUE) du 10 juin 2021, VI contre KRONE – Verlag Gesellschaft mbH & Co KG

Un journal peut-il être considéré comme un « produit défectueux » ? © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
31/08/2021

Une aide pour les entreprises agricoles touchées par l'épisode du gel du mois d'avril 2021

Pour renforcer la trésorerie des entreprises agricoles touchées par l'épisode de gel survenu entre le 4 et le 14 avril 2021, une aide financière vient d'être mise en place. A qui est-elle destinée ? De combien est-elle ?


Gel du mois d'avril 2021 : pour qui ? Combien ?

Pour mémoire, un épisode de gel a touché le territoire métropolitain entre le 4 et le 14 avril 2021.

Pour soutenir les entreprises de première mise en marché de fruits, de transformation de fruits et de vinification dont l'activité a été impactée par cet évènement climatique, une aide financière exceptionnelle vient d'être mise en place.

L'aide versée prend la forme d'une avance remboursable sans intérêts : elle est déterminée en prenant en compte les données comptables de l'entreprise d'une année de référence qu'elle choisit, parmi les exercices comptables correspondant aux campagnes des années 2017, 2018, 2019 et 2020.

  • Conditions à remplir

Pour bénéficier de l'aide, l'entreprise doit remplir l'ensemble des conditions suivantes :

  • appartenir à l'une des 3 catégories suivantes :
  • ○ entreprises exerçant une activité de premier metteur en marchés de fruits ou organisations de producteurs reconnues de fruits et légumes, telles que définies par la règlementation européenne (disponible ici) ;
  • ○ entreprises exerçant une activité de transformation de fruits ;
  • ○ entreprises inscrites au casier viticole informatisé (CVI) exerçant une activité de vinification, y compris les exploitations agricoles exerçant, outre leur activité agricole, une activité de vinification ;
  • établir qu'au moins 60 % de sa matière première agricole en volume, au sens de la règlementation européenne (disponible ici), est issue d'un département figurant sur la liste des communes concernées par l'épisode de gel, dont le détail est disponible ici (et à laquelle s'ajoutent les départements du Maine-et-Loire et de la Meurthe-et-Moselle) ;
  • établir que la diminution du volume de ses approvisionnements en matière première agricole en provenance de l'une des zones mentionnées ci-dessus, entre l'année de référence et la récolte 2021, est au moins égale à 20 % ;
  • établir que l'excédent brut d'exploitation prévisionnel de l'exercice comptable correspondant à la campagne 2021 est inférieur ou égal à la moitié de l'excédent brut d'exploitation de l'année de référence ; notez que le demandeur peut opter pour des modalités simplifiées de calcul de l'excédent brut d'exploitation.

Attention, les entreprises exerçant plusieurs activités doivent justifier d'une comptabilité analytique permettant d'isoler l'activité éligible à l'aide.

Certaines entreprises ne sont pas éligibles à l'aide, parmi lesquelles figurent les entreprises en difficulté, au sens de la règlementation européenne (disponible ici), ce qui comprend notamment les entreprises faisant l'objet d'une procédure collective d'insolvabilité.

  • Combien ?

Le montant de l'aide est déterminé en tenant compte de la marge brute de l'année de référence et du taux de perte, selon des modalités particulières de calcul dont le détail est disponible ici.

Le montant de l'aide est plafonné à 2,5 M€ par entreprise, avec un seuil minimal de 3 000 €.

  • Comment l'obtenir ?

Le dossier de demande d'aide doit comporter certaines pièces justificatives, listées ici.

L'aide est attribuée par le préfet de département, selon les modalités suivantes :

 

Entreprises concernées

Ouverture du dépôt des dossiers

Date limite de dépôt des dossiers

Vague 1

Entreprises et coopératives à l'aval des filières de fruits à noyau

6 août 2021

7 septembre 2021

Vague 2

Entreprises et coopératives à l'aval des filières de fruits à noyau et de fruits à pépins

20 septembre 2021

5 novembre 2021

Vague 3

Entreprises et coopératives de vinification

3 janvier 2022

11 février 2022

Le préfet assure ensuite le recouvrement de l'aide dans un délai de 18 mois après son attribution.

Point important, notez que le préfet peut majorer de 10 % le montant de la somme à rembourser si les informations fournies par l'entreprises sont entachées de manquements délibérés, ou constituent des manœuvres frauduleuses.

L'aide est versée par l'établissement FranceAgriMer.

Pour plus d'information, vous pouvez contacter le Service d'économie agricole (SEA) du département dont dépend votre entreprise.

Sources :

  • Décret n° 2021-1074 du 12 août 2021 relatif à la mise en place d'une aide sous forme d'avance remboursable à destination des entreprises à l'aval des exploitations agricoles touchées par les épisodes de gel survenus du 4 au 14 avril 2021
  • Arrêté du 12 août 2021 pris en application du décret n° 2021-1074 du 12 août 2021 relatif à la mise en place d'une aide sous forme d'avance remboursable à destination des entreprises à l'aval des exploitations agricoles touchées par les épisodes de gel survenus du 4 au 14 avril 2021
  • Arrêté du 12 août 2021 modifiant l'arrêté du 4 juin 2021 fixant la liste des départements concernés par l'exceptionnalité climatique du gel du 4 au 14 avril 2021

Une aide pour les entreprises agricoles touchées par l'épisode du gel du mois d'avril 2021 © Copyright WebLex - 2021

En savoir plus...
 << < 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 > >>