Actu fiscale

Bandeau général
03/06/2025

Mise en location-gérance : fin du crédit d'impôt en faveur des investissements productifs Outre-mer ?

Pour bénéficier du crédit d'impôt en faveur des investissements productifs Outre-mer, les entreprises doivent affecter l'investissement à l'exploitation de l'entreprise pendant une durée minimale fixée par la loi. Mais qu'en est-il si, au cours de cette période, l'investissement est mis en location-gérance ? Réponse…

Crédit d'impôt et mise en location-gérance : une remise en cause ?

Les entreprises qui réalisent des investissements productifs neufs dans les départements d'outre-mer peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt, sous réserve de remplir certaines conditions.

Notamment, elles doivent exploiter directement les investissements, soit en tant que propriétaires, soit, sous conditions, en tant que locataires dans le cadre d'un contrat de location avec option d'achat ou de crédit-bail.

Le bénéfice du crédit d'impôt est subordonné à l'affectation de l'investissement à l'exploitation de l'entreprise pendant une durée minimale fixée par la loi. Si, au cours de cette période, l'investissement est cédé ou cesse d'être utilisé dans l'exploitation de l'entreprise, ou si l'acquéreur cesse son activité, le crédit d'impôt est repris au titre de l'exercice ou de l'année au cours duquel ces événements interviennent.

Des exceptions à cette reprise sont prévues, notamment lorsque les investissements sont repris et maintenus dans leur affectation initiale par le repreneur, dans le cadre de transmissions d'activités réalisées sous un régime de neutralité fiscale ou en cas de défaillance de l'exploitant initial.

La question se pose de savoir si la mise en location-gérance d'une partie du fonds de commerce, comprenant des biens éligibles au crédit d'impôt, constitue une cessation d'exploitation susceptible de remettre en cause le crédit d'impôt.

Il est précisé que la location-gérance est une modalité de poursuite de l'exploitation confiée à un tiers, à savoir le locataire-gérant qui exploite le fonds de commerce et les investissements qui y sont affectés à ses risques et périls.

Par conséquent, l'entreprise propriétaire, bénéficiaire initiale du crédit d'impôt, n'exploite plus elle-même le fonds de commerce à titre professionnel.

De plus, la mise en location-gérance ne constitue ni une transmission d'activité, ni une défaillance d'entreprise.

En conséquence, lorsque des investissements ayant ouvert droit au crédit d'impôt sont mis en location-gérance au cours de la période d'obligation de conservation et d'affectation, le crédit d'impôt fait l'objet d'une reprise, conformément à la loi.

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22/05/2025

Représentants fiscaux ponctuels : prolongation en vue ?

Depuis le 1er janvier 2025, les entreprises non établies dans l'Union européenne (UE) et redevables de la TVA française doivent désigner un représentant fiscal « permanent » en lieu et place d'un représentant fiscal « ponctuel ». Mais, face aux adaptations que ce changement implique, une prolongation exceptionnelle de la représentation ponctuelle vient d'être annoncée…

Représentation fiscale ponctuelle : prolongation exceptionnelle

La loi de finances pour 2024 a supprimé le régime de la représentation fiscale « ponctuelle » qui permettait aux entreprises non établies dans l'Union européenne (UE) et redevables de la TVA française de désigner un représentant en France pour déclarer depuis son propre numéro de TVA leurs importations exonérées en France.

Depuis le 1er janvier 2025, ces assujettis à la TVA peuvent désigner un ou plusieurs mandataires « permanents » qui remplissent, en leur nom et pour leur compte, les obligations de déclaration, de paiement, de déduction, de remboursement et de tenue de registre ou d'états qui leur incombent, lorsque les seules opérations soumises à la TVA en France qu'ils réalisent sont les suivantes :

  • importations pour lesquelles la TVA est intégralement déductible ;
  • opérations, déterminées par décret, portant sur des biens dans le cadre des échanges avec les territoires tiers et faisant l'objet d'une exonération ouvrant droit à déduction, d'une dispense de paiement ou d'une suspension de l'exigibilité.

Pour pouvoir être désigné, le mandataire doit remplir un ensemble de conditions parmi lesquelles figurent notamment celles d'être établi et identifié à la TVA en France, d'être identifié en tant que mandataire par le service des impôts dont il relève ou encore de disposer d'un mandat écrit de l'assujetti, qui précise sa période d'application et les conditions dans lesquelles le mandant confie en France des biens à son mandataire.

De son côté, l'entreprise non établie dans l'UE et redevable de la TVA française doit s'immatriculer à la TVA en France.

Parce que la suppression de la représentation fiscale « ponctuelle » nécessite un temps d'adaptation pour les assujettis établis en dehors de l'UE, notamment pour procéder à la mise en place du mandat requis dans le cadre du dispositif du mandataire à l'importation ou aux formalités d'immatriculation à la TVA dans le cadre de la représentation fiscale permanente, l'administration vient d'annoncer une prolongation exceptionnelle du mécanisme de la représentation fiscale « ponctuelle » jusqu'au 31 décembre 2025.

En conséquence, les numéros d'immatriculation à la TVA des représentants fiscaux ponctuels des assujettis concernés restent valides jusqu'au 31 décembre 2025.

Représentants fiscaux ponctuels : on joue les prolongations ! - © Copyright WebLex

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21/05/2025

Relaxe pénale et redressement fiscal : quelle articulation ?

Une décision de relaxe au pénal fondée sur le bénéfice du doute prive-t-elle l'administration fiscale d'engager une procédure de redressement fondée sur les mêmes faits ? Réponse du juge…

Autorité de la chose jugée : le pénal l'emporte-t-il sur le fiscal ?

Soupçonné de fraude fiscale en raison d'informations détenues par l'administration fiscale laissant supposer qu'il est titulaire de comptes bancaires en Suisse, un couple finit finalement par être relaxé, dans le bénéfice du doute, par le tribunal correctionnel par un jugement devenu définitif.

Parallèlement, l'administration fiscale a adressé au couple une proposition de rectification au titre de l'impôt sur la fortune à raison des actifs détenus dans les comptes ouverts à l'étranger.

Un supplément d'impôt que le couple refuse de payer : il rappelle que la décision définitive de relaxe prononcée par le juge pénal bénéficie de l'autorité de la chose jugée à l'égard de tous, y compris lorsqu'elle est fondée sur le bénéfice du doute.

Partant de là, une condamnation par le juge de l'impôt au titre des mêmes faits est impossible, estime le couple.

Sauf que le doute portant sur la titularité des comptes bancaires étrangers n'a pas lieu d'être, conteste l'administration fiscale qui fournit les fichiers produits par la banque attestant que ces comptes appartenaient bel et bien au couple. Une preuve qui, selon elle, lui permet de rectifier l'impôt dû par le couple.

« À tort ! », tranche le juge qui rappelle que la procédure de redressement a pour origine des faits identiques à ceux ayant donné lieu à un jugement définitif de relaxe devenu irrévocable. Partant de là, le redressement fiscal ne peut pas être validé ici.

Notez que cette position du juge consacrant l'autorité de la chose jugée au pénal sur le contentieux fiscal s'oppose à celle du juge de l'impôt qui adopte une position inverse : une relaxe au pénal fondée sur le bénéfice du doute ne doit pas interdire l'administration fiscale d'apporter la preuve de l'inexistence de ce doute, lui permettant ainsi d'opérer un redressement fiscal.

Ce désaccord entre le juge pénal et le juge administratif crée une situation juridique complexe qui nécessiterait une future réforme… Affaire à suivre donc !

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19/05/2025

TVA à taux réduit : même pour les poissons d'empoissonnement ?

Assimilés à de l'alimentation humaine, les poissons d'empoissonnement sont actuellement soumis à la TVA au taux réduit de 5,5 %. Une situation qui soulève des interrogations : serait-il envisageable de réviser le taux de TVA applicable à ces poissons d'élevage pour qu'il reflète mieux la nature récréative de cette pratique ? Réponse…

Poissons d'empoissonnement : TVA à 5,5 % ?

Actuellement, la vente de poissons d'élevage destinés à l'empoissonnement pour la pêche de loisir est soumise à un taux de TVA réduit de 5,5 %, à l'instar des produits alimentaires de première nécessité. Cette mesure fiscale repose sur le fait que ces poissons, bien qu'introduits dans les milieux aquatiques à des fins récréatives, sont considérés comme destinés à la consommation humaine.

Cependant, cette assimilation soulève des interrogations. En effet, l'empoissonnement, qui consiste à introduire des poissons d'élevage dans des cours d'eau, des lacs ou des rivières pour la pêche de loisir, ne correspond pas nécessairement à un besoin alimentaire. De plus, une partie des poissons relâchés n'est pas consommée.

Dans ce cadre, il a été demandé au Gouvernement s'il envisageait de réviser le taux de TVA applicable à ces poissons d'élevage pour qu'il reflète mieux la nature récréative de cette pratique.

La réponse est négative. Le Gouvernement rappelle que le taux réduit de 5,5 % s'applique, sauf exceptions, aux denrées alimentaires destinées à la consommation humaine, y compris aux animaux vivants utilisés dans la préparation de ces denrées.

En outre, les poissons destinés à la pêche ont une faible capacité reproductive, une espérance de vie limitée et une grande sensibilité à l'hameçonnage. 

Ils ne sont donc pas différenciables de ceux destinés à être consommés directement dans le cadre de l'alimentation humaine.

Ainsi, les poissons d'élevage vendus pour l'empoissonnement, étant considérés comme normalement destinés à l'alimentation humaine, continuent de bénéficier de ce taux réduit

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15/05/2025

Exonération partielle d'impôt sur le revenu des marins pêcheurs : pour quel montant ?

Toutes conditions remplies, les marins-pêcheurs qui exercent leur activité professionnelle en dehors des eaux territoriales françaises peuvent bénéficier d'une exonération partielle d'impôt sur le revenu. Des précisions sur le calcul de cette exonération viennent d'être apportées : lesquelles ?

Exonération d'impôt sur le revenu : précisions concernant le montant de la rémunération de référence

Les marins-pêcheurs qui exercent leur activité hors des eaux territoriales françaises peuvent, toutes conditions remplies, bénéficier d'une exonération partielle d'impôt sur le revenu.

Pour cela :

  • ils doivent être domiciliés fiscalement en France ;
  • leur employeur doit être établi en France ou dans un autre Etat membre de l'Union européenne ou de l'Espace économique européen ayant conclu avec la France une convention d'assistance administrative ;
  • l'activité doit être exercée dans un Etat autre que la France et que celui du lieu d'établissement de l'employeur.

En pratique, l'administration fiscale admet que l'exercice de l'activité de pêche dans un espace marin situé à plus de 12 milles des côtes métropolitaines ou des départements d'Outre-mer équivaut à exercer une activité dans un autre Etat que la France.

Cette exonération d'impôt s'applique aux salaires des marins-pêcheurs. Plus précisément, la fraction de la rémunération exonérée est comprise entre 40 % et 60 % de la part du salaire qui excède une rémunération de référence qui s'élève à :

  • 21 170 € au titre de l'imposition des revenus de 2024 ;
  • 21 678 € au titre de l'imposition des revenus de 2025 (sous réserve d'actualisation en cours d'année 2025).

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14/05/2025

Coopératives agricoles d'approvisionnement : toujours exonérées d'impôt sur les sociétés ?

Les sociétés coopératives agricoles (SCA) d'approvisionnement sont exonérées d'impôt sur les sociétés (IS), sauf pour les opérations effectuées avec des non-sociétaires. Mais qu'en est-il lorsque la SCA propose des prestations de coopération commerciale accessoires directement auprès des fabricants ? Réponse…

Coopératives agricoles : prestations de coopération commerciale = exonération d'IS ?

Pour rappel, les sociétés coopératives agricoles (SCA) d'approvisionnement et d'achat sont exonérées d'impôt sur les sociétés (IS), sauf pour les opérations effectuées avec des non-sociétaires.

Une SCA a pour activité l'approvisionnement de ses associés coopérateurs en produits d'agrofournitures. Toutefois, elle peut vendre également ces produits à des tiers non-coopérateurs si ces statuts le prévoient.

La question qui se pose est de savoir si ces ventes sont ou non exonérées d'impôt sur les sociétés.

Elle s'est posée à propos d'une SCA qui achète ces produits d'agrofournitures auprès d'une union de sociétés coopératives agricoles (USCA) dont elle est membre et qui conclut des contrats d'approvisionnement avec les fabricants.

Parallèlement, la coopérative s'engage directement avec certains de ces fabricants, dans le cadre de contrats de coopération commerciale, à réaliser des prestations de communication portant sur certains de leurs produits et de mise en avant de produits et/ou de marques.

La question qui se pose ici est de savoir si les bénéfices tirés de ces prestations de coopération commerciale, appelés « marge arrière », réalisés par la SCA relèvent de l'activité exonérée d'IS de la SCA ?

L'administration rappelle que les SCA d'approvisionnement sont exonérées d'IS sauf pour les opérations effectuées avec des non-sociétaires et sous réserve de fonctionner conformément aux dispositions qui les régissent.

Dans ce cadre, ces coopératives ont l'interdiction de réaliser des opérations qui ne relèveraient pas de leur objet social, tel que défini par la loi et leurs statuts, et ne peuvent, sauf dérogation statutaire expresse, approvisionner que leurs seuls associés coopérateurs.

Les activités exonérées d'IS sont les opérations réalisées avec les associés coopérateurs et qui relèvent de l'objet statutaire principal des coopératives.

Les ventes aux associés coopérateurs sont exonérées d'IS alors que celles réalisées avec des tiers non coopérateurs, dans la limite autorisée de 20 % du chiffre d'affaires, sont soumises à l'IS.

Les opérations réalisées avec les fabricants et ayant pour objet de fournir aux associés coopérateurs des approvisionnements ne sont pas considérées comme effectuées avec des tiers non coopérateurs et ne sont notamment pas prises en compte pour apprécier la limite de 20 % dont le franchissement entraîne la remise en cause totale de l'exonération.

Il est précisé que les contrats de prestations de services conclus par la coopérative avec les fabricants de produits d'agrofournitures sont indissociables des contrats d'approvisionnement, que ceux-ci aient été conclus directement par la SCA ou par l'USCA.

Par conséquent, les bénéfices tirés de ces contrats de coopération commerciale, dont le seul objet est de permettre à la coopérative de faire bénéficier ses adhérents des prix les plus bas, doivent être exonérés d'IS.

En l'absence de clé de répartition plus précise, il est admis, à titre de règle pratique, que la part taxable de la rémunération de ces prestations peut être déterminée en appliquant au total des rémunérations perçues au titre de la coopération commerciale le rapport existant entre le montant des ventes, à des tiers non-coopérateurs, de produits ayant bénéficié des prestations de coopération commerciale et le montant total des ventes de produits ayant bénéficié de ces mêmes prestations.

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14/05/2025

Mise à disposition de véhicules aux salariés : quel régime de TVA ?

La mise à disposition de véhicules par une entreprise à ses salariés peut être assimilée à une prestation de service en matière de TVA. Mais sous quelles conditions ? Et quel est le régime de TVA applicable ? Réponses…

TVA et mise à disposition d'un véhicule avec contrepartie

Pour rappel, sont soumises à la TVA les livraisons de biens et les prestations de services effectuées à titre onéreux par un assujetti agissant en tant que tel.

Dans ce cadre, la mise à disposition d'un bien meuble corporel constitue une prestation de services. Ce qui peut être le cas d'une mise à disposition d'un véhicule d'entreprise à un salarié...

La question qui se pose est de savoir quelles sont les conséquences en matière de TVA de la décision prise par une entreprise de mettre des véhicules à la disposition de ses salariés pour un usage tant professionnel que privé.

L'administration rappelle que la mise à disposition d'un véhicule n'est effectuée « à titre onéreux », et par voie de conséquence, n'est soumise à TVA, qu'en présence d'une contrepartie prélevée sur le salaire ou facturée au salarié.

Dans ce cadre, si le salarié verse une somme ou renonce à une partie de sa rémunération en échange de l'utilisation du véhicule, cette mise à disposition est considérée comme une prestation de services à titre onéreux. Par conséquent, elle doit être soumise à la TVA.

Sont considérées comme des contreparties :

  • les prélèvements sur le salaire brut ou net du salarié ;
  • l'utilisation d'un crédit de points convertible en salaire ;
  • la renonciation à un avantage proposé par l'employeur.

Si la mise à disposition est taxable, la base de calcul de la TVA est égale à la totalité de la contrepartie perçue par l'employeur (montant du loyer, fraction du salaire prélevée, etc.) et l'entreprise peut, dans ce cadre, déduire la TVA.

Lorsque le véhicule est destiné, dès son acquisition par l'entreprise, à être mis à la disposition permanente, avec contrepartie, d'un de ses salariés, la TVA ayant grevé cet achat n'est pas exclue du droit à déduction.

Si le véhicule était initialement affecté à l'activité générale de l'entreprise et que la TVA n'a pas été déduite, une régularisation est possible si le véhicule est ensuite mis à disposition d'un salarié avec contrepartie.

TVA et mise à disposition d'un véhicule sans contrepartie

Si le salarié utilise le véhicule sans verser de somme, ni renoncer à une partie de sa rémunération, la mise à disposition n'est pas considérée comme une prestation de services à titre onéreux. Cependant, si l'entreprise a déduit la TVA lors de l'acquisition du véhicule, l'utilisation à des fins privées par le salarié est assimilée à une prestation de services à soi-même, et la TVA est due.

En revanche, si la TVA n'a pas été déduite lors de l'acquisition du véhicule, aucune TVA n'est due au titre de l'utilisation privée par le salarié.

Notez que lorsqu'une entreprise met en place une navette gratuite pour le transport de ses salariés entre leur domicile et le lieu de travail, sans contrepartie, cette prestation n'est pas soumise à la TVA. Toutefois, si l'entreprise a déduit la TVA lors de l'acquisition du véhicule utilisé pour la navette, elle doit reverser la TVA correspondante.

Une exception doit être soulignée : si la navette est nécessaire en raison de circonstances particulières (site difficile d'accès, absence de transports en commun, etc.), la TVA déduite lors de l'acquisition du véhicule n'a pas à être reversée.

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13/05/2025

Taxe sur les bureaux et les locaux : une nouvelle exonération ?

La loi de finances pour 2025 a créé une nouvelle exonération de taxe sur les bureaux et les locaux au profit des locaux faisant l'objet d'un engagement de transformation en logements dont la date d'entrée en vigueur vient d'être précisée…

Taxe sur les bureaux : nouvelle exonération au 1er janvier 2025

Pour rappel, que ce soit pour la taxe perçue dans la région Ile-de-France ou dans les départements du Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes, une taxe annuelle est due par les personnes privées ou publiques qui sont propriétaires de locaux imposables ou titulaires d'un droit réel portant sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux, les locaux de stockage et les surfaces de stationnement.

La loi de finances pour 2025 prévoit que sont exonérés de la taxe, lorsqu'ils sont vacants au 1er janvier de l'année d'imposition, les locaux faisant l'objet d'un engagement de transformation en logements et pour lesquels une déclaration préalable ou une demande de permis de construire a été déposée au cours de l'année civile précédant la déclaration de la taxe.

Cette exonération est subordonnée à la condition que le redevable s'engage à transformer les locaux concernés en locaux à usage d'habitation dans un délai de 4 ans à compter de la délivrance de l'autorisation d'urbanisme. L'engagement de transformation est réputé respecté lorsque l'achèvement des travaux de transformation ou de construction intervient avant l'expiration du délai de 4 ans.

La date d'achèvement correspond à celle mentionnée sur la déclaration attestant cet achèvement et la conformité des travaux au permis délivré ou à la déclaration préalable qui est adressée à la mairie.

Il faut savoir que le non-respect de l'engagement de transformation par le redevable entraîne, sauf circonstances exceptionnelles indépendantes de la volonté de celui-ci, l'exigibilité de la taxe qui aurait été due en l'absence d'exonération, ainsi que l'application d'une majoration de 25 %.

Il vient d'être précisé que ces nouvelles dispositions s'appliquent à compter du 1er janvier 2025 aux opérations de transformation pour lesquelles la délivrance de l'autorisation d'urbanisme intervient à compter de cette date.

Notez également que, suite à la suppression du dispositif des zones de revitalisation des commerces en milieu rural (ZoRCoMiR) par la loi de finances pour 2024, il est précisé que l'exonération de taxe dont bénéficiaient les locaux situés dans ces mêmes zones au sein des départements des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes ne trouve plus à s'appliquer depuis le 1er janvier 2025.

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13/05/2025

Frais de vétérinaires et d'alimentation animale : une révision de la TVA en vue pour les SPA ?

Les frais de vétérinaires et d'alimentation pour animaux sont soumis au taux normal de TVA de 20 %. Une situation qui pèse lourd sur le budget des sociétés protectrices des animaux (SPA). Réduire ce taux, voire même mettre en place une exonération serait-il envisageable ? Réponse…

Frais de vétérinaires et d'alimentation pour animaux : rien de nouveau pour les SPA ?

Actuellement, les frais liés aux soins vétérinaires et à l'alimentation des animaux (notamment les croquettes) sont soumis au taux normal de TVA de 20 %.

Mais, parce que leur coût représente une part considérable du budget des sociétés protectrices des animaux (SPA), il a été demandé au Gouvernement s'il envisageait de réduire le taux de TVA applicable, voire même de mettre en place un dispositif d'exonération au profit des SPA.

La réponse est négative : l'expérience passée des baisses de taux de TVA a démontré qu'elles sont généralement inefficaces pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages, mais à l'inverse qu'elles contribuent à renforcer les marges commerciales des opérateurs économiques.

En conséquence, les denrées alimentaires destinées à la consommation animale et les médicaments de toute nature qui font l'objet d'un usage vétérinaire demeurent donc passibles du taux de TVA de 20 %.

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12/05/2025

Suspension de la réforme de la franchise en base de TVA : pour 2025 ?

Prévu par la loi de finances pour 2025, le plafond unique à 25 000 € de recettes dans le cadre du régime de la franchise en base de TVA pour les microentreprises a été suspendu dès sa création. Une suspension qui a ensuite été prolongée jusqu'au 1er juin 2025… et qui vient encore de l'être… Pourquoi et jusqu'à quand ?

Réforme de la franchise en base de TVA : nouvelle suspension en vue 

Pour rappel, les entreprises dont le chiffre d'affaires (CA) ne dépasse pas un certain seuil bénéficient du mécanisme de la franchise en base de TVA, qui leur permet, en pratique, d'être exonérées de TVA. 

La loi de finances pour 2025 a prévu de diminuer, à compter du 1er mars 2025, le montant de ces seuils tout en créant un plafond unique fixé à 25 000 € de recettes, sans distinction entre la nature des activités exercées. 

Toutefois, face aux réactions que suscite cette mesure, l'application de ce nouveau plafond a été suspendue une première fois, dès création, puis une seconde fois jusqu'au 1er juin 2025. 

Alors que la prolongation de cette suspension suscite toujours de nombreuses interrogations, notamment parmi les micro-entrepreneurs, et en l'absence de consensus, le Gouvernement vient d'annoncer sa décision de suspendre la mise en œuvre de la réforme jusqu'à la fin de l'année 2025, afin de permettre « un débat apaisé et approfondi dans le cadre de l'élaboration du projet de loi de finances pour 2026 ». 

Affaire à suivre donc…

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07/05/2025

Procédures fiscales : bienvenue à la simplification !

Vous souhaitez demander une remise gracieuse à l'administration fiscale ou obtenir sa position sur votre situation via un rescrit fiscal ? Notez que ces procédures viennent d'être simplifiées : quelles sont les nouveautés ?


Simplification des procédures fiscales : les demandes gracieuses

Pour rappel, l'autorité compétente pour statuer sur les demandes des contribuables tendant à obtenir une modération, une remise ou une transaction à titre gracieux d'un impôt ou d'une taxe est :

  • le directeur chargé de la direction départementale ou régionale des finances publiques, de la direction spécialisée ou nationale concernée, lorsque les sommes faisant l'objet de la demande n'excèdent pas 200 000 € par affaire, selon la nature des impôts ;
  • le ministre chargé du budget, après avis du comité du contentieux fiscal, douanier et des changes, lorsque les sommes faisant l'objet de la demande excèdent 200 000 €.

Dans un souci de simplification des démarches administratives et d'accélération du traitement des demandes, ce seuil de 200 000 € vient d'être augmenté.

Depuis le 1er mai 2025, le seuil au-delà duquel la décision doit être prise par le ministre du Budget est porté à 300 000 €. En matière de contributions indirectes concernant les métaux précieux, le seuil est désormais porté à 600 000 €.

Simplification des procédures fiscales : le rescrit fiscal

Il est par ailleurs précisé que, depuis le 1er mai 2025, l'obligation de communiquer une demande de rescrit fiscal via lettre recommandée avec accusé de réception est supprimée. Désormais, tout moyen de communication permettant d'apporter la preuve de la réception de la demande de rescrit peut être utilisé.

Parallèlement, l'administration fiscale peut dorénavant notifier ses décisions par le même moyen.

Pour rappel, les demandes de rescrit fiscal peuvent désormais être effectuées de manière dématérialisée, que ce soit pour les professionnels (depuis le 16 janvier 2025) ou les particuliers (depuis le 13 mars 2025).

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07/05/2025

Réduction d'impôt pour don : attention à la contrepartie

Une association délivre des reçus fiscaux pour permettre à ses donateurs de bénéficier de la réduction d'impôt pour don. Sauf qu'il ne s'agit pas de « dons » ici, estime l'administration qui constate qu'en contrepartie de ce qu'elle appelle « don », l'association fournit des prestations. Et cela change tout…

Dons aux associations : une réduction d'impôt soumise à conditions

Pour rappel, les dons effectués au profit d'une association permettent, toutes conditions remplies, de bénéficier d'une réduction d'impôt. Pour bénéficier de cet avantage fiscal, il est indispensable d'être en possession du reçu fiscal remis par l'association bénéficiaire en contrepartie du don.

Par ailleurs, le bénéfice de la réduction d'impôt suppose que le versement ne procure aucune contrepartie ou avantage de quelque nature que ce soit au donateur.

Le fait, pour une association, de délivrer sciemment un reçu permettant d'obtenir indûment une réduction d'impôt entraîne l'application d'une amende dont le taux est égal à celui de la réduction d'impôt en cause.

Une amende que va contester une association dans une affaire récente.

Dans cette affaire, une association, qui a pour objet le développement de l'éducation aux sciences et de la recherche scientifique, organise des séjours à visée scientifique auxquels participent des particuliers qui lui ont effectué des « dons ».

Une situation qui, selon l'association, l'autorise à délivrer à ces participants des reçus fiscaux pour leur permettre de bénéficier de la réduction d'impôt pour don.

Seulement s'il s'agit d'un véritable « don », rappelle l'administration, ce qui suppose que les versements ne comportent aucune contrepartie directe.

Or, ici, les sommes versées correspondent à des prestations de services, constate l'administration. Et pour preuve, elle rappelle que l'association propose au public des séjours dits « scientifiques » pour lesquels les participants payent un prix qui couvre, selon les cas, l'hébergement, la nourriture, le transport, l'assurance, et bénéficient de prestations organisées dans le cadre de ces séjours.

Partant de là, l'administration remet en cause les reçus fiscaux délivrés par l'association et lui réclame le paiement de l'amende prévue dans une telle situation.

« À tort ! », selon l'association qui soutient que les participants n'ont aucune contrepartie directe et qu'ils agissent en tant que bénévoles scientifiques, dans le cadre de missions d'intérêt général.

Sauf qu'il ressort des documents comptables, du site internet et des plaquettes de présentation que les participants achètent en réalité un séjour complet, certes à vocation scientifique, mais qui prend la forme de colonies de vacances ou de camps d'été, avec prestations d'hébergement, encadrement et activités, constate l'administration.

Ce que constate aussi le juge qui valide l'amende infligée à l'association. Les versements effectués ici par les participants aux séjours ne constituent pas un don, mais la rémunération d'une prestation de services (en l'occurrence, l'organisation d'un voyage).

Partant de là, ils ne permettent pas de bénéficier de la réduction d'impôt pour don… et ne peuvent pas justifier la délivrance d'un reçu fiscal !

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