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01/09/2022

LFR 2022, pacte Dutreil et « société opérationnelle » : fin du débat ?

Le Pacte Dutreil est un dispositif qui permet de bénéficier d'un allègement des droits de mutation en cas de transmission d'entreprise et qui suppose le respect de nombreuses conditions, dont certaines ont trait au « caractère opérationnel » de la société dont les titres sont transmis. La loi de finances rectificative pour 2022 apporte justement une précision sur ce point…


Pacte Dutreil : fin du conflit entre le juge et l'administration fiscale

Pour mémoire, le pacte Dutreil est un dispositif fiscal de faveur visant à réduire le montant des droits de mutation qui sont dus dans le cadre de la transmission à titre gratuit des titres d'une société ou d'une entreprise individuelle.

Concrètement, la mise en place du pacte se décompose en deux temps :

  • d'abord, la prise d'un engagement collectif de conservation des titres ou des biens transmis par le défunt ou le donateur, pour lui et ses ayants droit, seul ou avec ses associés ;
  • ensuite, la prise d'un engagement individuel de conservation des titres ou des biens transmis par chaque donataire, héritier ou légataire.

Plus précisément, le pacte Dutreil concerne (de manière directe ou indirecte) les parts ou actions de sociétés qui exercent une activité « opérationnelle », à savoir une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, à l'exclusion donc des activités purement civiles (comme la gestion financière ou immobilière).

A ce sujet, le juge a récemment apporté une précision importante en ce qui concerne le caractère animateur d'une holding dont les titres font l'objet d'un engagement Dutreil.

Pour mémoire, on parle de « holdings animatrices » pour désigner celles qui, outre la gestion de leur portefeuille de participations, ont pour activité principale la participation active à la direction et à la conduite de la politique des sociétés qu'elles détiennent et aux contrôles de leurs filiales opérationnelles, et la délivrance de services spécifiques (administratifs, juridiques, comptables, financiers et immobiliers) à un niveau interne.

Lorsqu'elle est animatrice, une holding peut être considérée comme une société « opérationnelle » : par conséquent, ses titres peuvent faire l'objet d'un engagement Dutreil.

Dans l'affaire en question, le juge a estimé que si la condition tenant au caractère animateur de la holding devait être remplie au moment de la transmission de ses titres, rien n'imposait le maintien de cette fonction d'animation de groupe jusqu'au terme de l'engagement de conservation des titres.

Cette décision est venue contredire la position de l'administration fiscale qui exigeait jusqu'alors que la condition liée au caractère animateur de la holding soit remplie jusqu'au terme de l'engagement (collectif et individuel) de conservation des titres.

Pour contrer la portée de cette décision, la loi de finances rectificative inscrit dans la loi la nécessité que la société dont les titres font l'objet du pacte Dutreil exerce une activité opérationnelle à compter de la conclusion de l'engagement collectif de conservation et jusqu'au terme de l'engagement individuel de conservation.

Par dérogation, il est prévu que cette condition doit être satisfaite :

  • à compter de la transmission des titres, lorsque les parts ou actions transmises par décès ont fait l'objet d'un engagement collectif de conservation par l'un ou les héritiers ou légataires entre eux ou avec d'autres associés dans les 6 mois qui ont suivi le décès ;
  • depuis 2 ans au moins à la date de cette transmission, dans l'hypothèse où l'engagement collectif de conservation a été réputé acquis.

Pour rappel, l'engagement collectif de conservation des titres est « réputé acquis », lorsque les 2 conditions cumulatives suivantes sont remplies :

  • le défunt ou le donateur (seul ou avec son conjoint, partenaire de Pacs ou concubin notoire) détient, de manière directe ou indirecte (avec un seul niveau d'interposition dans ce cas) et depuis au moins 2 ans, le quota des titres nécessaires pour l'engagement collectif ;
  • l'un d'eux exerce, depuis plus de 2 ans, son activité principale au sein de la société, ou, si la société est soumise à l'impôt sur les sociétés (IS), une fonction de direction.

Ces nouvelles précisions s'appliquent aux transmissions intervenant à compter du 18 juillet 2022 ainsi qu'à celles pour lesquelles, à cette même date, les conditions suivantes sont remplies de manière cumulative :

  • l'un des engagements collectif ou individuel de conservation est en cours ;
  • la société dont les parts ou les actions sont transmises n'a pas cessé d'exercer une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 8)

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01/09/2022

LFR 2022 et frais de déplacement des bénévoles : un nouveau barème kilométrique ?

Les bénévoles qui utilisent leur véhicule personnel dans le cadre de leurs activités associatives peuvent, sous conditions, bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu, calculée sur la base d'un barème kilométrique spécifique et distinct de celui applicable aux salariés. Une spécificité qui vient de disparaître…


Un barème kilométrique identique pour les salariés et les bénévoles d'association

Les bénévoles qui utilisent leur véhicule personnel dans le cadre de leurs activités associatives, et qui engagent donc des dépenses de déplacement, peuvent, à défaut de remboursement par l'association, bénéficier d'une réduction d'impôt sur le revenu (réduction d'impôt pour don).

Dans cette hypothèse, et pour le calcul de l'avantage fiscal, il était jusqu'à présent admis qu'il soit fait application d'un barème kilométrique spécifique, distinct de celui applicable aux salariés ayant recours aux frais réels.

Désormais, pour l'imposition des revenus perçus à compter du 1er janvier 2022, il est prévu que les frais engagés par les bénévoles d'association peuvent être évalués via le barème kilométrique applicable aux salariés d'entreprise qui utilisent leurs véhicules personnels dans le cadre de leur activité professionnelle.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 21)

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01/09/2022

LFR 2022 : vers une suppression du chèque conversion ?

Depuis quelques années, la mise en place d'un « chèque conversion » sur le modèle du « chèque énergie » pour encourager le remplacement de certains appareils fonctionnant au gaz (chaudières, radiateurs, poêles, etc.) était attendue. Finalement, cette mesure ne verra jamais le jour…


Chèque conversion : un dispositif qui ne verra jamais le jour !

La loi de finances pour 2019 a mis en place « le chèque conversion ». Ce chèque permet au propriétaire d'un appareil ou équipement gazier (d'une certaine puissance et dans certaines communes) de financer tout ou partie de son remplacement.

Il permet également de prendre en charge, en tout ou partie, le montant d'achat et d'installation d'un appareil fonctionnant au gaz naturel, à l'énergie renouvelable ou d'une pompe à chaleur.

Cette mesure n'a jamais pu être mise en pratique (le décret d'application n'étant jamais paru) et a été remplacée, notamment par des aides financières.

Par conséquent, la mesure est supprimée.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 34)

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01/09/2022

LFR 2022 et heures supplémentaires : toujours exonérées d'impôt ?

Depuis le 1er janvier 2019, les heures supplémentaires et complémentaires étaient exonérées d'impôt sur le revenu, toutes conditions remplies, dans la limite de 5 000 € par an. Un seuil qui vient tout juste d'être revalorisé…


Heures supplémentaires : un plafond d'exonération revu et corrigé !

Depuis le 1er janvier 2019, les heures supplémentaires et complémentaires (pour les salariés à temps partiel) bénéficient d'une exonération d'impôt sur le revenu (IR) dans la limite de 5 000 € par an.

Dans le cadre de la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus, ce seuil a exceptionnellement été réhaussé à 7 500 € pour les rémunérations, majorations et éléments de rémunérations versés à raison des heures supplémentaires et complémentaires réalisées entre le 16 mars 2020 et le dernier jour de l'état d'urgence sanitaire, dans le cas où le plafond de 5 000 € était dépassé.

Ce rehaussement de seuil (7 500 € au lieu de 5 000 €) est désormais pérennisé et s'appliquera pour toutes les heures supplémentaires et complémentaires réalisée depuis le 1er janvier 2022.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 4)

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01/09/2022

Correction de la déclaration de revenus 2022 : jusqu'à quand ?

Vous avez reçu votre avis d'impôt sur le revenu et le montant à payer ne correspond pas à ce que vous aviez estimé. En cause : une erreur dans votre déclaration de revenus… Pouvez-vous la rectifier ? Et si oui, jusqu'à quand ?


Correction de votre déclaration de revenus : quand et comment ?

Comme chaque année, vous avez dû, avant la date limite de dépôt, déclarer vos revenus afin de permettre à l'administration fiscale de calculer le montant de votre impôt sur le revenu. Cette déclaration peut se faire sous différentes formes (électronique ou papier).

Pour l'année 2022, si vous constatez une erreur dans votre déclaration, vous pouvez encore la corriger… Comment ? Tout dépendra de la forme de votre déclaration initiale :

  • vous pourrez faire votre correction en ligne, sur le site impôts.gouv.fr, si vous avez déposé votre déclaration par voie électronique. Dans cette hypothèse, le service de correction est ouvert jusqu'au 14 décembre 2022 ;
  • en cas de déclaration papier, vous devez déposer une réclamation soit sur votre espace (sur le site impôts.gouv.fr) soit par courrier adressé à votre centre des finances publiques. Cette réclamation peut être adressée à l'administration fiscale dans le délai « normal » de réclamation, soit jusqu'au 31 décembre 2024.

Pour finir, notez que pour corriger en ligne votre déclaration électronique, vous ne pourrez pas utiliser votre smartphone ou votre tablette.

Source : Actualité du site impots.gouv.fr, du 10 août 2022

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01/09/2022

LFR 2022 et tarifs réglementés de vente de gaz naturel : toujours gelés ?

Un bouclier tarifaire, mis en place pour limiter la hausse des prix du gaz naturel, devait prendre fin le 30 juin 2022. Ce dispositif est-il prolongé ?


Un gel des tarifs réglementés jusqu'au 31 décembre 2022

Pour rappel, le niveau des tarifs règlementés de vente de gaz naturel (TRVg) a été gelé, du 1er novembre 2021 au 30 juin 2022, à leur niveau (toutes taxes comprises) d'octobre 2021.

En raison de l'évolution peu favorable de la situation, le gel du niveau des TRVg est finalement prolongé jusqu'au 31 décembre 2022.

Dans ce contexte, un dispositif de compensation des pertes est mis en place pour les fournisseurs de gaz, dont les modalités sont précisées.

Notez par ailleurs que tous les nouveaux contrats signés à partir du 1er septembre 2022 ouvrent également droit à compensation.

Les compensations feront toutefois l'objet d'un acompte pour les petits fournisseurs approvisionnant moins de 500 000 sites.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 37)

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01/09/2022

LFR 2022 et « prêts participatifs » : un dispositif prolongé

Pour soutenir les PME touchées par la crise sanitaire, un dispositif de « prêts participatifs », qui devait prendre fin le 30 juin 2022, a été mis en place. Un dispositif finalement prolongé… Jusqu'à quand ?


« Prêts participatifs » : une prolongation jusqu'au 31 décembre 2022

Lors de la crise sanitaire, un dispositif de prêts participatifs a été mis en place pour aider les PME/TPE affaiblies à renforcer leur solvabilité, ainsi que leur solidité financière.

Pour mémoire, il s'agit d'un prêt accordé par un établissement de crédit afin de financer des opérations d'investissement ou de développement, sur une durée de 8 ans.

L'organisme prêteur bénéficie d'une garantie par l'Etat à hauteur de 30 % maximum du montant prêté.

Cette disposition, qui devait initialement prendre fin le 30 juin 2022, est finalement prolongée jusqu'au 31 décembre 2022.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 36)

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01/09/2022

Sages-femmes : (encore) de nouvelles compétences !

En mars 2022, plusieurs textes sont venus détailler et élargir les compétences des sages-femmes pour plusieurs catégories d'actes (vaccination, prescriptions médicales, etc.). Une nouvelle mise à jour est parue… A quel sujet ?


Du nouveaux sur les possibilités de vaccination

Des textes publiés au mois de mars 2022 sont venus mettre à jour la liste des compétences des sages-femmes concernant la prescription de médicaments et de dispositifs médicaux, le traitement des IST (infections sexuellement transmissibles) et la vaccination.

C'est précisément ce dernier point qui connait une nouvelle mise à jour.

D'une part, la profession connait un élargissement de la patientèle à qui elle peut administrer des vaccins. Auparavant limitée aux femmes et aux nouveaux-nés, l'ensemble des mineurs pourront dorénavant bénéficier des soins des sages-femmes.

D'autre part, les listes de vaccins qui peuvent être prescrits et inoculés aux patientes et aux mineurs (rubéole, tétanos, BCG, etc.) a été étendue.

Il est également indiqué que ces mêmes vaccins peuvent être prescrits et administrés aux personnes vivant régulièrement dans l'entourage de l'enfant ou de la femme enceinte suivie.

Attention toutefois, les sages-femmes ne sont, pour le moment, pas autorisées à vacciner les personnes immuno-déprimées.

Source : Arrêté du 12 août 2022 modifiant l'arrêté du 1er mars 2022 fixant la liste des vaccinations que les sages-femmes sont autorisées à prescrire et à pratiquer

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01/09/2022

LFR 2022 : le PGE joue les prolongations

Pour soutenir les entreprises fortement impactées par la crise sanitaire et la crise ukrainienne, le gouvernement a créé un dispositif de « prêt garanti par l'Etat » (PGE). Jusqu'à quand pouvez-vous en bénéficier ?


PGE : une prolongation jusqu'au 31 décembre 2022

Pour mémoire, dans le cadre de la crise économique liée à l'épidémie de coronavirus (Covid-19), un dispositif de prêt garanti par l'Etat (PGE) a été mis en place pour soutenir la trésorerie des entreprises touchées par la crise sanitaire.

Dans ce cadre, il a été prévu que la garantie de l'Etat soit accordée aux prêts consentis par les établissements de crédit et les sociétés de financement, pour la période allant du 16 mars 2020 au 30 juin 2022 inclus, à des entreprises immatriculées en France.

Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine, un nouveau type de PGE a vu le jour : le « PGE résilience », qui couvre jusqu'à 15 % du chiffre d'affaires annuel moyen au cours des 3 dernières années de l'entreprise.

Pour en bénéficier, les entreprises doivent certifier auprès de leur banque, sur une base déclarative, que leur trésorerie est pénalisée, de manière directe ou indirecte, par les conséquences économiques du conflit en Ukraine.

Ce dispositif est finalement prolongé jusqu'au 31 décembre 2022 (au lieu du 30 juin 2022).

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 23)

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01/09/2022

LFR 2022 : Covoiturage = avantage fiscal ?

Pour encourager la pratique du covoiturage, les passagers, tout comme les conducteurs, peuvent désormais déduire les frais de déplacement engagés dans ce cadre au titre des frais réels pour le calcul de leur impôt sur le revenu. Explications.


Covoiturage : conducteur, passager = traitement fiscal identique ?

Pour le calcul de son impôt sur le revenu (IR), un salarié qui utilise son véhicule personnel pour se rendre sur son lieu de travail peut, sous réserve du respect de certaines conditions, déduire les frais de déplacement entre son domicile et son lieu de travail.

Cette déduction peut prendre la forme :

  • soit d'une déduction forfaitaire de 10 % ;
  • soit d'une déduction des frais réellement engagés (appelée « déduction au titre des frais réels »), sous réserve du respect de certaines conditions.

Par principe, l'administration fiscale applique automatiquement la déduction forfaitaire. Toutefois, si cela s'avère plus avantageux pour lui et sous réserve de justifications, le salarié peut décider d'opter pour la déduction au titre des frais réels.

Jusqu'à présent, dans le cas du covoiturage, seul le propriétaire du véhicule pouvait bénéficier de la déduction de ses frais au titre des frais réels. A l'inverse, le passager, qui supporte partiellement les frais du trajet, ne pouvait pas déduire au titre des frais réels le montant réglé au conducteur.

Désormais, pour encourager la pratique du covoiturage, le covoituré, c'est-à-dire le passager, peut déduire les frais de déplacement engagés dans ce cadre au titre de ses frais réels. En d'autres termes, le montant versé au conducteur au titre du partage des frais peut venir en déduction de son revenu imposable au titre de ses frais réels.

Pour mémoire, les frais pris en considération dans le cadre du covoiturage sont :

  • les frais de dépréciation du véhicule, de réparation et d'entretien ;
  • les dépenses de pneumatiques ;
  • les frais de consommation de carburant ;
  • les primes d'assurance.

Source : Loi de finances rectificative du 16 août 2022, n° 2022-1157 (article 20)

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01/09/2022

LFR 2022 : du nouveau concernant les titres-restaurant et les frais supplémentaires de nourriture

Pour soutenir le pouvoir d'achat des salariés, le Gouvernement vient de prendre des mesures relatives aux frais de repas. Au programme : titres-restaurant et remboursement des frais supplémentaires de nourriture. Explications.


Concernant les titres-restaurant

Pour rappel, en principe, la prise en charge par l'employeur d'une fraction de l'achat des titres-restaurant remis au salarié constitue un avantage qui doit être soumis, pour le salarié, à l'impôt sur le revenu (IR).

Par exception, le montant de cette participation de l'employeur fait l'objet, toutes conditions par ailleurs remplies, d'une exonération d'impôt, dans la limite toutefois d'un certain montant fixé jusqu'à présent à 5,69 €.

L'employeur peut décider de contribuer à hauteur d'une somme plus importante mais le surplus sera alors considéré comme un avantage en argent imposable pour le salarié.

Toutefois, il est exceptionnellement prévu que pour les titres-restaurants émis entre le 1er septembre 2022 et le 31 décembre 2022, le montant maximum d'exonération d'IR, de cotisations et de contributions sociales soit réhaussé à 5,92 €.


Concernant les dépenses supplémentaires de nourriture

Pour rappel, en principe, les avantages (en nature ou en argent) accordés par l'employeur à ses salariés sont considérés comme des revenus d'activité et donc, soumis aux cotisations sociales.

Par exception, les sommes allouées au remboursement des frais professionnels sont, sous conditions, exclues de l'assiette de calcul des cotisations sociales.

Plus précisément, le remboursement, par l'employeur, des dépenses supplémentaires de nourriture (par exemple dans le cadre d'un déplacement) que supportent les salariés lors de l'accomplissement de leurs missions ne sont pas considérés, dans la limite de certains plafonds, comme des revenus d'activités et ouvrent donc droit à une exonération de cotisations sociales, toute condition remplie.

Depuis le 1er septembre 2022, ces plafonds sont revalorisés grâce à l'application d'un coefficient déterminé par arrêté (non encore paru à ce jour), dans la limite toutefois de 1,04 %.

Affaire à suivre…

Source : Loi n° 2022-1157 du 16 août 2022 de finances rectificative pour 2022 (article 1)

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01/09/2022

Dispositif Pass'Sport : (re)prolongé ?

Un dispositif « Pass'Sport » a été mis en place pour inciter les jeunes à faire du sport durant l'année 2021/2022. Est-il prolongé pour l'année 2022/2023 ?


Dispositif « Pass'Sport » : prolongation pour la saison sportive 2022/2023

En septembre 2021, un dispositif « Pass'Sport » a été créé pour inciter les jeunes à s'inscrire dans les associations sportives. Ce dispositif a été prolongé une première fois jusqu'au 28 février 2022.

Finalement, il est une nouvelle fois prolongé pour les adhésions aux associations sportives pour la saison 2022-20233.

Par ailleurs, de nouvelles personnes sont désormais éligibles au dispositif. Ainsi, peuvent en bénéficier :

  • les personnes nées entre le 16 septembre 2004 et le 31 décembre 2016 bénéficiant de l'allocation de rentrée scolaire (ARS) ;
  • les personnes nées entre le 1er juin 2002 et le 31 décembre 2016 bénéficiant de l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) ;
  • les personnes nées entre le 16 septembre 1991 et le 31 décembre 2006 bénéficiant de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) ;
  • les étudiants jusqu'à 28 ans révolus qui justifient être bénéficiaires d'une bourse sur critères sociaux de l'enseignement supérieur pour l'année universitaire 2022-2023.

Pour rappel, le Pass'Sport est une déduction de 50 €, utilisable une fois, pour l'inscription dans :

  • des associations et structures affiliées aux fédérations sportives agréées par le ministère chargé des Sports ;
  • des associations agréées JEP ou Sport exerçant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et/ou soutenues par le programme « Cités éducatives » de l'État.

Source : Décret n° 2022-1115 du 2 août 2022 relatif au « Pass'Sport »

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