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19/09/2022

Nouvelle sanction de la CNIL pour infraction au RGPD

Régulièrement, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) intervient et sanctionne les entreprises qui ne respectent pas le Règlement européen sur la protection des données (RGPD). Un nouveau cas vient d'être rendu public…


Deux manquements au RGPD = une sanction de 250 000 €

Saisie d'une plainte, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a contrôlé le site web d'une entreprise. Elle y a constaté des infractions au Règlement général sur la protection des données (RGPD). Celles-ci sont de deux types :

  • un manquement relatif à l'obligation de conserver les données pour une durée proportionnée à la finalité du traitement ;
  • un manquement relatif à l'obligation d'assurer la sécurité des données personnelles.

L'entreprise prévoyait, d'une part, une durée de conservation des données personnelles des membres et abonnés de 36 mois à compter de la dernière commande passée sur le site. La CNIL a constaté que les données de 25 % des utilisateurs étaient conservées au-delà de cette durée.

D'autre part, la CNIL a également constaté que l'entreprise n'imposait pas l'utilisation d'un mot de passe robuste dès la création d'un compte, et que cela n'était pas plus possible par la suite.

Sur la base de ces constatations, elle a considéré que l'entreprise n'avait pas pris de mesures suffisantes pour garantir la sécurité des données des membres et des utilisateurs du site. Elle a en conséquence infligé une amende de 250 000 euros à l'entreprise.

Source : Publication de la Commission nationale de l'informatique et des libertés du 13 septembre 2022

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19/09/2022

5 pistes pour le développement du cloud en France et en Europe

Le « Cloud Computing » est un secteur d'importance majeure, aussi bien en matière économique que pour la souveraineté numérique et technologique du pays. En mai 2021, le Gouvernement a lancé une stratégie nationale pour le cloud. À l'heure du premier bilan, il annonce 5 pistes de développement… Lesquelles ?


Des coups de pouce pour le secteur du cloud !

Tirant un bilan très satisfaisant de sa stratégie nationale pour le cloud, le ministère de l'Économie insiste notamment sur l'initiative du « SecNumCloud » : il s'agit d'un visa délivré aux prestataires justifiant d'un niveau d'excellence dans la sécurité offerte par leur solution.

Afin de poursuivre dans cette dynamique positive, le ministre annonce 5 pistes pour favoriser le développement de ce secteur en France :

  • Un accompagnement pour l'obtention du visa

Le processus d'obtention de la qualification SecNumCloud pouvant s'avérer complexe pour les plus petites structures, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) sera chargée d'accompagner les start-up et les PME évoluant dans le secteur et souhaitant se faire certifier.

  • Une meilleure transformation numérique des administrations

Pour que les données de l'administration bénéficient d'un niveau de protection adapté, le Gouvernement va revoir la définition et sa classification des données particulièrement sensibles, afin de faciliter le choix de solution cloud de chaque administration.

De plus, une mission devrait être confiée à la Direction interministérielle du numérique pour accélérer la transition vers le numérique des administrations.

  • Une harmonisation européenne

Le Gouvernement souhaite que l'Union européenne se saisisse de la question en envisageant un cadre réglementaire permettant d'assurer un niveau d'exigence commun au sein de l'Union et, peut-être, de permettre l'émergence d'un acteur européen dans un marché pour l'instant dominé par des acteurs non-européens.

  • La validation du PIIEC cloud

Un PIIEC, ou Projet important d'intérêt européen commun, est un mécanisme qui permet aux États membres de l'UE de financer des initiatives privées au-delà des limites habituellement fixées. Constatant le nombre de projets mis en place entre les acteurs européens de la filière, le Gouvernement encourage la Commission européenne à valider le PIIEC cloud.

  • Une nouvelle interface entre l'État et le marché

Un nouveau Comité stratégique de filière (CSF) devrait être créé. À l'image de ce qui existe dans 19 autres filières, comme l'aéronautique, le nucléaire ou l'alimentaire, un CSF est un organe qui permet un dialogue entre l'État, les entreprises et les salariés d'un secteur d'activité. Il participe au développement de la filière en suivant 4 axes principaux :

  • ○ transition écologique ;
  • ○ innovation et digitalisation ;
  • ○ souveraineté et compétitivité ;
  • ○ développement des compétences et de l'attractivité de l'industrie.

À ce stade il ne s'agit que d'annonces qui devront être matérialisées par des textes réglementaires. À suivre…

Source : Actualité du ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique du 12 septembre 2022 : « Cloud : cinq nouveaux dispositifs pour soutenir le développement du secteur »

« Cloud computing » : la tête dans les nuages © Copyright WebLex - 2022

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19/09/2022

Industriels : un audit pour réduire la facture d'électricité

Les industriels peuvent demander à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) de prendre en charge l'audit d'effacement de leur consommation électrique. À condition toutefois de déposer un dossier en temps voulu…


Audit pris en charge par l'ADEME : jusqu'au 5 octobre 2022 !

Pour alléger les contraintes sur le réseau électrique, les industriels peuvent recourir au dispositif d'effacement (partiel ou total) de leur consommation électrique.

Pour rappel, l'« effacement » est la capacité d'un site consommateur d'électricité à réduire ponctuellement sa consommation par rapport à sa consommation habituelle, ou à reporter son besoin en dehors du pic de consommation électrique. En contrepartie, les industriels qui acceptent de mettre en œuvre ce dispositif perçoivent une « rémunération ».

Pour inciter un plus grand nombre d'acteurs industriels à y recourir, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) propose de réaliser un audit de leurs sites.

Attention : les industriels souhaitant bénéficier de la prise en charge de cet audit par l'ADEME ont jusqu'au 5 octobre 2022 pour déposer leur candidature !

À titre d'exemple, d'après l'ADEME, la rémunération offerte dans le cadre du dispositif « d'effacement » est de 28 800 € de prime fixe par an et de 138 € de prime variable par heure d'effacement (chiffrage version 2021) pour un site industriel disposant des caractéristiques suivantes :

  • 1 500 kW de puissance souscrite ;
  • 1 150 kW de puissance effaçable ;
  • disponibilité sur une année civile du lundi au vendredi, hors jours fériés, de 7 heures à 17 heures avec 4 heures d'effacement maximum par jour.

Source : Actualité de l'ADEME du 5 septembre 2022 : « L'ADEME propose aux industriels de prendre en charge l'audit d'effacement de leur consommation électrique »

Industriels : un audit pour réduire la facture d'électricité © Copyright WebLex - 2022

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16/09/2022

Garantie légale de conformité : du nouveau au 1er octobre 2022

La garantie légale de conformité a été adaptée pour mieux répondre aux enjeux des contenus et services numériques. De nouvelles obligations entrent en vigueur le 1er octobre 2022 : quelles sont les principales nouveautés qui doivent retenir votre attention ?


Garantie légale de conformité : quelques rappels

Pour mémoire, la garantie légale de conformité est une garantie due par tout vendeur professionnel au consommateur lors de la vente d'un bien, qu'il soit neuf ou d'occasion.

En septembre 2021, ce dispositif a été entièrement revu et adapté aux produits et services numériques.

Les nouveautés ci-dessous s'appliquent à compter du 1er octobre 2022.


Une information précontractuelle affinée

La loi impose au professionnel de fournir à son client consommateur certaines informations essentielles lors de la conclusion d'un contrat, comme les modalités de paiement ou de livraison, ou encore l'existence de la garantie légale de conformité, de la garantie légale des vices cachés et, le cas échéant, de la garantie commerciale. Cette dernière est facultative.

À cet égard, il désormais prévu que le professionnel doit utiliser les termes de « garantie légale » et « garantie commerciale » lorsque cette dernière est utilisée. Cela devrait permettre au consommateur de mieux distinguer les garanties.

Enfin, de manière générale, il est dorénavant obligatoire pour le professionnel d'insérer, dans ses conditions générales, des encadrés types permettant d'informer le consommateur sur les modalités d'exercice des garanties.


Produits numériques : des mises à jour plus transparentes

Pour rappel, le producteur de biens comportant des éléments numériques doit informer le vendeur professionnel de la durée au cours de laquelle les mises à jour logicielles restent compatibles avec les fonctionnalités du bien.

Le vendeur d'un produit numérique doit ensuite mettre à disposition du consommateur les informations qu'il aura récupérées du producteur du bien vendu. Celles-ci portent sur :

  • les logiciels faisant l'objet de mises à jour (y compris les mises à jour de sécurité) ;
  • la durée de fourniture de ces mises à jour ou la date à laquelle la fourniture prend fin.

Quant au producteur, il devra lui-même informer le consommateur des caractéristiques essentielles de chaque mise à jour des éléments numériques du bien, notamment de l'espace de stockage qu'elle requiert ou des conséquences possibles de la mise à jour sur les performances de l'appareil.

Source : Décret n° 2022-946 du 29 juin 2022 relatif à la garantie légale de conformité pour les biens, les contenus numériques et les services numériques

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16/09/2022

Une procédure de classement pour les auberges collectives

Pour s'adapter à l'émergence d'un nouveau type d'hébergement et faciliter l'information du consommateur dans le secteur du tourisme, la classification d'auberges collectives a été créée. De quoi s'agit-il ? Qui peut en bénéficier ? Éléments de réponse…


Une nouvelle catégorie d'établissements classés

En 2020, la notion d'auberge de jeunesse a disparu des textes légaux afin qu'une notion plus actuelle puisse faire son apparition : l'auberge collective…

Les auberges collectives sont des établissements commerciaux d'hébergement, qui permettent des séjours à la journée, en chambres collectives ou non, regroupées autour d'espaces collectifs, dont au moins un espace de restauration et des sanitaires qui peuvent être collectifs ou non.

Les aspects sociaux, éducatifs et culturels des auberges de jeunesse traditionnelles ne sont pas repris afin de permettre à des typologies émergentes d'offres d'hébergement ne poursuivant plus nécessairement une mission d'intérêt général de prétendre à cette classification.

Les exploitants d'auberges collectives peuvent faire une demande auprès d'Atout France afin d'obtenir leur classement. La demande se fait par voie électronique et comporte un certificat de visite complété par un organisme agréé.

Le tableau qui liste l'ensemble des critères obligatoires et facultatifs permettant d'obtenir le classement est visible ici.

Dans le mois suivant la réception du dossier complet, Atout France prend la décision de classement. Si l'avis est favorable, le classement est attribué pour 5 ans. Passé ce délai, il appartiendra à l'exploitant de renouveler la démarche pour conserver son classement.

Si le classement est obtenu, un panonceau est obligatoirement apposé sur la façade du bâtiment pour relayer l'information.

Source :

  • Décret n° 2022-1224 du 12 septembre 2022 relatif au classement des auberges collectives
  • Arrêté du 12 septembre 2022 fixant les normes et la procédure de classement des auberges collectives

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16/09/2022

Reconditionnement des produits : vive l'environnement !

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) vient de publier des recommandations pour inciter au reconditionnement de certains produits numériques, notamment pour des raisons écologiques. Que préconise-t-elle ?


Quand « économies » rime avec « environnement »…

L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) a enquêté sur 5 familles de produits numériques : smartphones, tablettes, ordinateurs fixes et portables, et consoles de jeux.

À l'issue de cette enquête, elle invite à recourir plus fortement au reconditionnement de ce type de produits.

À titre d'exemple, elle explique qu'un ordinateur portable reconditionné permet d'éviter l'extraction de 127 kg de matière par année d'utilisation par rapport à un ordinateur portable neuf.

Dans son rapport, l'ADEME émet les recommandations suivantes :

  • pour les reconditionneurs :
  • ○ ne pas systématiser les changements de pièces et privilégier les pièces de rechange de seconde main ;
  • ○ optimiser le conditionnement par son volume, sa masse et ses matériaux ;
  • ○ reconditionner au plus près de son marché avec des produits issus du même marché ;
  • pour les plateformes de distribution :
  • ○ organiser la reprise des équipements remplacés pour augmenter la taille du gisement ;
  • ○ mettre en avant les produits en circuit court ;
  • ○ mettre en place, avec les reconditionneurs, une offre de SAV (service après-vente) ou d'économie de la fonctionnalité qui permet de ne pas remplacer les pièces systématiquement en amont.

Source :Actualité de l'ADEME du 9 septembre 2022 : « Reconditionnement des produits : connaître et améliorer les pratiques pour augmenter les bénéfices environnementaux »

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15/09/2022

Commande publique : un point sur les contrats et les aspects sociaux

Une nouvelle documentation relative à la commande publique vient d'être publiée : désormais, il est possible d'avoir accès à des clauses types pour certains contrats et de bénéficier d'un guide mis à jour sur les aspects sociaux...


Des clauses types pour les contrats de la commande publique

Pour mémoire, le principe d'égalité des usagers devant les services publics est inscrit dans la loi. De même, les principes de neutralité et de laïcité dans ces services publics font l'objet d'un encadrement renforcé, notamment lorsque des entreprises privées ou des organismes de droit public employant des salariés soumis au Code du travail sont chargés de l'exécution d'un service public.

Ainsi, lorsqu'elles confient totalement ou partiellement l'exécution d'un service public, les clauses des contrats de la commande publique doivent :

  • préciser les obligations des parties au contrat ;
  • préciser les modalités de contrôle et de sanction du cocontractant en cas de manquement persistant.

La Direction des affaires juridiques (DAJ) a mis à jour sa fiche technique le 4 juillet 2022 à ce sujet et propose désormais, en annexe, des clauses types (non exhaustives) pour les acheteurs et les autorités.


Une mise à jour du guide sur les aspects sociaux de la commande publique

Au plus tard en 2026, les dernières évolutions de la réglementation applicable en matière de marchés publics obligeront, notamment, à intégrer des considérations sociales dans certains marchés publics.

À ce titre, les services de l'État ont mis à jour le guide sur les aspects sociaux de la commande publique. Deux nouvelles thématiques y sont intégrées :

      • les achats publics issus du commerce équitable ;
      • la promotion de l'égalité femmes-hommes.

Ce guide est disponible ici.

Source :

      • Lettre n° 341 de la Direction des affaires juridiques du 8 septembre 2022 : « Mise en œuvre des dispositions de la loi confortant le respect des principes de la République relative aux contrats de la commande publique ayant pour objet l'exécution d'un service public »
      • Communiqué de presse du Gouvernement du 13 septembre 2022 : « Achats publics durables : publication de la nouvelle version du guide sur les aspects sociaux de la commande publique »

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15/09/2022

Désignation des denrées végétales par des dénominations animales : interdit ?

Alors que les entreprises qui fabriquent des denrées alimentaires à base de protéines végétales devaient modifier les dénominations de leurs produits le 1er octobre 2022, la justice est intervenue. Mais en quel sens ?


Un sursis pour le steak végétal et consorts

Le 1er octobre 2022 devait être la date à laquelle les professionnels de l'agroalimentaire auraient dû se plier à la nouvelle réglementation relative à l'utilisation des dénominations de produits d'origine animale pour désigner des denrées contenant des protéines végétales.

Le Gouvernement prévoyait, en effet, d'interdire l'utilisation de certains termes propres aux secteurs traditionnellement associés à la viande et au poisson pour désigner des produits n'appartenant pas au règne animal, comme « steak végétal ».

Le 27 juillet 2022, la justice a suspendu en urgence et temporairement cette mesure, jugeant, entre autres, que les professionnels du secteur n'auraient pas le temps de s'adapter à la nouvelle réglementation.

Une décision à venir devrait prochainement préciser le sort de cette nouvelle réglementation. Affaire à suivre…

Source :

  • Décret n° 2022-947 du 29 juin 2022 relatif à l'utilisation de certaines dénominations employées pour désigner des denrées comportant des protéines végétales
  • Ordonnance de référé du Conseil d'État du 27 juillet 2022, n° 465844

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15/09/2022

Une expérimentation sur le recyclage des stylos d'injection

Pour garantir la sécurité sanitaire, il est prévu que tout médicament non utilisé peut être rapporté auprès d'une pharmacie pour être détruit. Dans un souci de réduction des déchets, une expérimentation est lancée pour permettre de réutiliser certains composants. Quels sont les médicaments concernés ?


Vers un recyclage des dispositifs d'auto-injection

Une expérimentation, lancée sous l'impulsion du ministère de la Santé, vise à permettre le recyclage des composants de certains dispositifs médicaux. Jusqu'à présent, en effet, un médicament non utilisé qui était ramené en pharmacie devait par la suite être détruit.

Dorénavant, il sera possible pour les fabricants de stylos préremplis injectables pour l'administration en auto-traitement de médicaments de récupérer les dispositifs non utilisés afin de les recycler.

Le recyclage ne concernera que le corps du stylo. L'aiguille et la solution médicamenteuse devront être séparés du corps au préalable.

Les matières recyclées ne pourront néanmoins pas servir pour la fabrication de nouveaux médicaments ou dispositifs médicaux.

En tant que fabricant de stylos rechargeable, si vous souhaitez participer à cette expérimentation, vous pouvez déposer un dossier en ce sens auprès du directeur général de la santé… dont le contenu reste à définir. Une fois le dossier complet reçu par l'administration, vous recevrez une réponse dans les 2 mois.

L'expérimentation est lancée pour une durée de 5 ans à compter du 1er septembre 2022.

Source : Décret n° 2022-1228 du 13 septembre 2022 relatif à l'expérimentation du recyclage des stylos préremplis injectables pour l'administration en auto-traitement de médicaments ayant le statut de médicament non utilisé

Recyclage dans le médical : à vos stylos ! © Copyright WebLex - 2022

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15/09/2022

Plan sobriété énergétique : les recommandations de l'ADEME

Le Gouvernement a demandé aux entreprises de réduire leur consommation d'énergie pour éviter les coupures d'électricité durant l'hiver 2022/2023. À cet effet, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) donne quelques conseils pour les aiguiller dans leur démarche écologique…


Comment les entreprises peuvent-elles réduire leur consommation énergétique ?

Pour rappel, en raison de la guerre en Ukraine et des tensions en matière de livraison de gaz, le Gouvernement appelle les entreprises à établir un plan sobriété énergétique en septembre 2022.

Pour les aider dans cette démarche, le Gouvernement mobilise des organismes publics afin de produire des documents simples et didactiques et des outils de communication adaptés.

C'est notamment le cas de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) qui vient de publier quelques conseils à ce sujet :

  • au niveau de l'éclairage :
  • ○ éteindre l'éclairage intérieur des bâtiments lors des périodes de fermeture et réduire l'éclairage extérieur des bâtiments, notamment publicitaire (l'éteindre au plus tard à 1 h du matin conformément à la réglementation) ;
  • ○ améliorer son efficacité en déployant des LED, ou des éclairages basse consommation, ainsi qu'une gestion en fonction de la présence ;
  • au niveau numérique :
  • ○ réduire la consommation des appareils informatiques : paramétrer la veille des ordinateurs, éteindre complètement les écrans la nuit, mettre en place une gestion optimisée du fonctionnement des serveurs informatiques, etc. ;
  • ○ limiter le nombre d'équipements et éviter leur surdimensionnement (nombre d'écrans, taille de ces écrans, puissance du matériel informatique par rapport au besoin, etc.) ;
  • ○ augmenter la température des salles de serveur, mettre en œuvre des systèmes de refroidissement passifs (free cooling), viser des PUE performants (Power Usage Effectiveness) ;
  • ○ récupérer l'énergie fatale produite par les serveurs (pré-chauffage d'eau, etc.) ;
  • ○ optimiser les usages : moins de consommation de vidéos, optimisation des codes par l'écoconception logicielle des applications et sites web, etc. ;
  • ○ réduire ou arrêter les systèmes audiovisuels non indispensables, tels que les projecteurs ou écrans des halls d'accueil ou des cafétérias ;
  • au niveau du chauffage et de la climatisation :
  • ○ adapter la température par la programmation des équipements :

■ l'hiver, 19°C pour les pièces occupées, 16°C hors période d'occupation, 8°C si les lieux sont inoccupés plus de 2 jours ;

■ l'été, ouvrir les fenêtres le matin quand l'air est plus frais, refermer dès qu'il devient plus chaud en occultant les fenêtres, régler la climatisation en respectant un écart de 6°C maximum avec la température extérieure ;

■ faire entretenir sa pompe à chaleur ou sa climatisation réversible, en plus de l'inspection quinquennale obligatoire ;

■ fermer les portes pour éviter la déperdition ou l'apport de chaleur ;

■ installer des portes sur les meubles frigorifiques des commerces alimentaires ;

  • au niveau des process techniques :
  • ○ dans l'industrie, optimiser l'utilisation des appareils fonctionnant à l'air comprimé ;
  • ○ optimiser l'utilisation des fours, séchoirs, ventilation, traitement thermique ;
  • au niveau de l'implication des salariés :
  • ○ sensibiliser les salariés aux coûts du gaspillage et aux enjeux de l'efficacité énergétique ;
  • ○ établir des bonnes pratiques pour éteindre les équipements non utilisés en fin d'utilisation journalière ou le week-end ;
  • ○ mettre en place du télétravail, lorsque cela est possible ;
  • ○ inciter les salariés au covoiturage, aux mobilités actives ou aux transports en commun.

Source : Actualité de l'ADEME du 1er septembre 2022 : « COMMENT LES ENTREPRISES PEUVENT SE MOBILISER POUR LA SOBRIÉTÉ ET L'EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ? »

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14/09/2022

Produits connectés et contrôle parental : fini de jouer !

En mars 2022, il a été décidé de renforcer les obligations des fabricants d'objets connectés afin de mieux protéger les enfants… Ces règles sont désormais pleinement applicables ! Que devez-vous en retenir ?


Un contrôle parental par défaut sur certains appareils

En mars 2022, pour protéger les enfants qui se connectent sur le Web par l'intermédiaire d'équipements connectés, une obligation d'installation d'un dispositif de contrôle parental gratuit, accessible et compréhensible a été mise en place à l'égard des fabricants de ces produits.

Une nouvelle obligation effective… depuis le 5 septembre 2022 !

Dans le cadre de cette exigence, les fabricants concernés doivent :

  • s'assurer que l'activation du dispositif sera proposée à l'utilisateur dès la 1re utilisation du produit ;
  • s'assurer que les données personnelles des enfants, collectées au moment de l'activation du dispositif, ne puissent pas être utilisées dans un but commercial (même après leur majorité) ;
  • certifier aux distributeurs et importateurs que les produits sont équipés du dispositif. De même, les distributeurs et importateurs doivent s'assurer de l'existence de cette certification.

Pour l'utilisateur, l'installation, l'utilisation et la désinstallation du contrôle parental doivent se faire sans surcoût.

À noter que les produits commercialisés d'occasion font l'objet des mêmes obligations. Il appartient alors à la personne qui les vend de s'assurer que les dispositifs prévus sont intégrés.

Source :

  • Loi n° 2022-300 du 2 mars 2022 visant à renforcer le contrôle parental sur les moyens d'accès à internet
  • Décret n° 2022-1212 du 2 septembre 2022 relatif à l'entrée en vigueur de la loi n° 2022-300 du 2 mars 2022 visant à renforcer le contrôle parental sur les moyens d'accès à internet

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14/09/2022

Résiliation judiciaire du bail d'habitation : « avez-vous le formulaire de diagnostic social et financier ? »

Lorsqu'un bailleur sollicite la résiliation judiciaire d'un bail d'habitation à la suite de loyers impayés, un diagnostic social et financier est réalisé. Pour cela, vous devrez utiliser un formulaire type mis à disposition par l'administration…


Diagnostic social et financier : création d'un formulaire type

Pour rappel, la loi Elan, votée en 2018, a revu le cadre juridique du diagnostic social et financier (DSF) qui doit être réalisé avant une audience, dans le cadre d'une procédure judiciaire visant à la résiliation d'un bail d'habitation pour impayé locatif.

Il est établi par un organisme désigné (CAF, ADIL, etc.) et doit être établi conformément à un formulaire-type, comportant certaines mentions, comme :

  • l'identité et les coordonnées du rédacteur ;
  • l'indication de la présence du locataire lors de la réalisation du diagnostic ;
  • la mention de la transmission obligatoire du diagnostic au locataire et au bailleur ;
  • l'identité du locataire assigné ;
  • la situation familiale du locataire assigné ;
  • etc.

Source : Arrêté du 23 août 2022 relatif à la création du formulaire unique de diagnostic social et financier effectué dans le cadre d'une procédure judiciaire aux fins de résiliation du bail

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