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29/08/2022

Loi pouvoir d'achat : du nouveau concernant la résiliation de certains contrats

Dans un contexte d'inflation, le constat selon lequel le consommateur doit avoir la possibilité de gérer plus facilement les contrats auxquels il adhère s'impose. C'est pourquoi une nouvelle procédure de résiliation à distance des contrats devrait voir le jour, au plus tard le 1er juin 2023… mais pas seulement…


Une possibilité de résiliation à distance élargie…

À compter d'une date fixée par décret (et au plus tard le 1er juin 2023), il est prévu que lorsqu'un contrat est conclu par voie électronique, sa résiliation par le consommateur sera rendue possible selon cette même modalité.

Dans ce cadre, il est prévu que le professionnel garantisse au consommateur un accès gratuit, facile, direct et permanent à une fonctionnalité dédiée.

Ce mode de résiliation (par voie électronique) sera également possible si le contrat n'a pas été conclu de cette façon à l'époque, mais que cette faculté de souscription par voie électronique existe au jour de la demande de résiliation.

Lorsque le consommateur notifiera sa résiliation de contrat au professionnel, ce dernier devra lui confirmer qu'il a reçu sa demande et l'informer, sur un support durable et dans des délais raisonnables sans retard injustifié, de la date à laquelle le contrat prendra fin et des effets de la résiliation.

Notez que tout professionnel qui manquera à ces obligations sera passible d'une amende d'un montant maximum de :

  • 15 000 € pour une personne physique ;
  • 75 000 € pour une personne morale (entreprise, société, etc.).


… également pour les contrats d'assurance

Des dispositions similaires sont prévues dans le domaine des assurances.

Plus précisément, la règlementation prévoit désormais que pour les contrats d'assurance souscrits par voie électronique couvrant les particuliers en dehors de leurs activités professionnelles, la résiliation par voie électronique, par l'intermédiaire d'une fonctionnalité dédiée, est désormais possible.

Cette nouveauté s'applique :

  • aux contrats d'assurance de dommages et d'assurance de personnes relevant du Code des assurances ;
  • aux contrats de mutuelle relevant du Code de la mutualité ;
  • aux contrats de prévoyance souscrits dans le cadre d'opérations collectives à adhésion obligatoire et facultative ou d'opérations individuelles relevant du Code de la sécurité sociale.

Là encore, il est prévu que ces dispositions entreront en vigueur à une date fixée par décret et au plus tard le 1er juin 2023. Elles s'appliqueront aux contrats en cours d'exécution à la même date.


Contrats d'abonnements téléphoniques et internet : moins de frais en cas de résiliation anticipée

Pour rappel, lorsqu'un contrat d'abonnement à internet ou téléphonique prévoit une durée minimale d'engagement supérieure à 1 an, le consommateur peut y mettre fin par anticipation à compter de la 1re année.

Ainsi, lorsqu'un consommateur est par exemple engagé pour 2 ans et qu'il résilie par anticipation, il doit payer entièrement les mois d'abonnement jusqu'au 12e mois et doit ensuite régler 25 % du tarif mensuel pour les mois suivants, jusqu'au 24e mois.

Désormais, les frais de résiliation sont fixés à 20 % après la première année (au lieu de 25 %) pour les offres permettant aux consommateurs de bénéficier de la vente d'un terminal subventionné (smartphone par exemple).

Quant aux contrats qui ne permettent pas l'achat d'un terminal subventionné, ils peuvent être résiliés par anticipation sans avoir à s'acquitter des mensualités restantes dues au titre de la période minimale d'exécution du contrat, si la résiliation intervient après la 1re année d'engagement.

Enfin, notez que les personnes en situation de surendettement pourront résilier leur contrat d'accès à internet ou mobile par anticipation, sans indemnité, dans des conditions qui seront fixées ultérieurement par décret.

Toutes ces nouveautés ne s'appliquent qu'aux contrats conclus à compter du 1er janvier 2023, sauf exception.


Contrats de fourniture de services de télévision et de médias à la demande : la résiliation facilitée

Pour mémoire, un abonné ne peut mettre fin à son contrat de fourniture de services de télévision et de médias à la demande (par exemple Netflix ou Disney+) qu'à la date anniversaire du contrat. Ces contrats sont, en effet, par principe, conclus pour une durée déterminée et se reconduisent tacitement, faute de réaction de l'abonné après que le fournisseur l'a prévenu de sa reconduction à venir.

Désormais, un abonné peut mettre fin à ce type de contrat à tout moment, à compter de la 1re reconduction, dès lors qu'il change de domicile ou que son foyer fiscal évolue.


Contrats d'assurance affinitaire : un délai de rétractation allongé

Les assurances affinitaires sont les assurances vendues en complément d'un bien ou d'un service. Malgré une part de marché très faible, ces assurances représentent environ 20 % des saisines du médiateur de l'assurance.

Pour mieux protéger les consommateurs, le délai de rétractation d'un contrat d'assurance affinitaire passe de 14 à 30 jours à compter du 1er janvier 2023.

Ce délai de 30 jours ne court qu'à compter du paiement de la première prime, et il n'est plus nécessaire de prouver la détention d'une assurance faisant doublon pour pouvoir bénéficier de cette possibilité de rétractation.

Source : Loi no 2022-1158 du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat (articles 15 à 19)

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29/08/2022

Loi pouvoir d'achat : focus sur les principales mesures en matière de consommation

Afin de lutter contre l'inflation, des mesures ont été prises pour protéger le pouvoir d'achat. Celles-ci touchent notamment à l'immobilier, au secteur bancaire, aux factures d'énergie, etc. Retour sur les principales mesures…


Complément de loyer : oui, mais pas à n'importe quelle condition

Pour rappel, le propriétaire d'un logement mis en location situé dans des villes comme Paris, Bordeaux ou Montpellier, peut demander un complément de loyer en raison d'équipements particuliers de confort ou au vu de sa localisation.

La loi interdit désormais d'appliquer ce type de complément lorsque le logement en question présente certaines caractéristiques : sanitaires sur le palier, signes d'humidité sur certains murs ou encore, niveau de performance énergétique de classe F ou G.


Loyers commerciaux : une révision plafonnée pour les petites et moyennes entreprises

L'indice des loyers commerciaux (ILC) est l'indice de référence permettant de réviser le loyer dû par le locataire commerçant ou artisan d'un local commercial.

Cet indice varie en fonction de l'évolution des prix à la consommation et de l'indice du coût de la construction. Au regard de cette méthode de calcul, et en raison de l'inflation, il était redouté une hausse des loyers commerciaux…

C'est pourquoi la variation de l'ILC pour les petites et moyennes entreprises (PME) ne peut excéder 3,5 % pour les trimestres compris entre le 2e trimestre 2022 et le 1er trimestre 2023. Les PME visées sont celles employant moins de 250 personnes et dont le chiffre d'affaires annuel n'excède pas 50 M€ ou dont le total du bilan annuel ne dépasse pas 43 M€.

Notez que ce plafonnement est définitivement acquis et ne peut faire l'objet d'aucun rattrapage !


Banque : du nouveau pour les frais d'incidents

Lorsqu'une même opération de paiement est présentée plusieurs fois et autant de fois refusée, la loi prévoit qu'il ne s'agit là que d'un seul et unique incident bancaire. Ainsi, les frais associés à plusieurs mêmes requêtes refusées doivent être remboursés au client s'ils ont été facturés à chaque fois.

Cela se produit par exemple lorsqu'un prélèvement automatique est prévu et qu'il est présenté à la banque plusieurs fois alors que le compte est déficitaire.

Jusqu'ici, ce droit s'exerçait sur demande du client et si celui-ci prouvait que les demandes de paiement portaient sur la même opération. Désormais, à compter du 1er février 2023, les banques devront automatiquement rembourser à leur client les frais perçus lorsque plusieurs demandes de paiement concernant la même opération ont été rejetées.


Banque : du nouveau en cas de fraude

Par principe, lorsqu'un client signale à sa banque une opération de paiement non autorisée, elle doit le rembourser au plus tard à la fin du 1er jour ouvrable suivant.

La loi prévoit désormais des sanctions pour les banques retardataires en créant des pénalités, dont le montant varie en fonction du retard dans le remboursement. Ainsi :

  • dès le 1er jour de retard, les sommes dues produisent des intérêts au taux légal majoré de 5 points (8,15 % à ce jour) ;
  • au-delà de 7 jours de retard, le taux légal est majoré de 10 points (13,15 % à ce jour) ;
  • au-delà de 30 jours de retard, le taux légal est majoré de 15 points (18,15 % à ce jour).


Publicité lumineuse : vers la sobriété

En cas de menace pour la sécurité d'approvisionnement en électricité, le gouvernement pourra interdire les publicités lumineuses sur des affiches éclairées par projection ou transparence mais également, les publicités numériques.

Cette interdiction sera possible en agglomération et hors agglomération, sur les voies ouvertes à la circulation publique ainsi que dans les aéroports, les gares ferroviaires et routières et les stations et arrêts de transports en commun.

Cette interdiction s'applique également aux publicités situées à l'intérieur d'un local lorsque leur emplacement les rend visibles depuis la voie publique.

Un décret (non encore paru à ce jour) doit préciser cette mesure.


Impayés d'énergie : une réduction avant coupure

Pour mémoire, les fournisseurs d'électricité, de chaleur et de gaz ne peuvent pas interrompre la fourniture d'énergie pendant la trêve hivernale (du 1er novembre au 31 mars) en cas de non-paiement et lorsque cela touche à la résidence principale de la personne.

La loi précise désormais qu'en dehors de cette période, un fournisseur d'électricité ne peut couper le courant d'une résidence principale, pour non-paiement des factures notamment, qu'après avoir effectué une réduction de puissance pendant au moins 1 mois. L'objectif est de permettre au ménage de satisfaire ses besoins fondamentaux de la vie quotidienne et d'hygiène.

Un décret (non encore paru à ce jour) doit préciser cette mesure.

Source : Loi no 2022-1158 du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat (articles 13, 14, 21, 22, 31, 35)

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29/08/2022

Marchés publics : une plateforme pour consulter les projets d'achats publics

La direction des achats de l'État a lancé, en mai 2022, le portail « APProch » qui permet de faciliter la consultation et la recherche de projets d'achats publics. Retour sur ses fonctionnalités…


APProch : une plateforme pour rechercher et consulter des projets d'achats publics

La plateforme APProch, lancée en mai 2022, est destinée aux entreprises et leur permet d'identifier les projets d'achats publics et donc, d'anticiper les marchés à venir.

En créant votre compte personnel, vous pourrez rechercher les projets, définir une veille personnalisée mais aussi, configurer des alertes. Pour cela, vous devrez renseigner le numéro SIREN/SIRET de votre entreprise afin de créer votre compte.

La plateforme est disponible ici.

À toutes fins utiles, retenez que la liste des projets présentés sur la plateforme n'est pas exhaustive.

Source : Actualité du site Entreprendre.Service-Public.fr du 19 juillet 2022

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29/08/2022

Etablissements de santé : patient décédé = responsabilité engagée ?

Un établissement de santé se voit réclamer des indemnités par les héritiers d'une patiente décédée. La raison ? Le décès serait intervenu à la suite d'une infection contractée dans l'établissement de santé. Faux, conteste celui-ci, pour qui la cause du décès résulte de l'état de santé déjà dégradé de la patiente de 96 ans…


Responsabilité de l'établissement de santé = indemnisation

Après la pose d'une prothèse de hanche, une patiente de 96 ans est transférée dans un établissement de santé spécialisé pour des soins de suite et de rééducation.

Mais, l'état de la patiente se dégrade, notamment en raison de plaies infectées aux jambes. Elle est finalement reconduite chez elle, et décède.

Estimant que l'établissement de santé est responsable du décès, les héritiers de la patiente lui réclame une indemnisation…

Ce que conteste l'établissement : il rappelle que la patiente est arrivée dans un état de dénutrition sévère et qu'elle était particulièrement exposée à des difficultés de cicatrisation.

Mais les héritiers persistent : les plaies aux jambes de la patiente, cause de son décès, sont dues aux frottements contre les ridelles de son lit médicalisé dans l'établissement de santé. Ce dernier est donc bel et bien fautif.

Ce que confirme le juge, qui décide de condamner l'établissement de santé à indemniser les héritiers.

Source : Arrêt du Conseil d'Etat du 15 juillet 2022, n° 452391

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29/08/2022

Hausse du prix des carburants : l'aide exceptionnelle est prolongée !

La hausse du prix des carburants a donné lieu à la mise en place d'un dispositif de soutien exceptionnel à destination des ménages et des entreprises, qui vient d'être aménagé et prolongé. A quel(s) niveau(x) exactement ?


Carburants : une aide pour les consommateurs

Pour faire face à la hausse des prix des carburants, une remise exceptionnelle à la pompe a été mise en place par le gouvernement.

Initialement prévu jusqu'au 31 août 2022, ce dispositif, qui a pour finalité de réduire le prix des carburants pour tous (particuliers et entreprises), a été prolongé jusqu'au 31 décembre 2022.

Concrètement, la remise bénéficie aux opérateurs à raison de certains carburants (gazoles B0, B7, B10, B30, B100, etc.) fournis pour une distribution en France sur la période concernée, et donne lieu à une remise égale :

  • jusqu'au 31 octobre 2022, à :
  • ○ 25 c€/L pour les gazoles, essences et le gaz de pétrole liquéfié ;
  • ○ 25 €/MWh (PCS) pour le gaz naturel ;
  • entre le 1er novembre et le 31 décembre 2022, à :
  • ○ 8,33 c€/L pour les gazoles, essences et le gaz de pétrole liquéfié ;
  • ○ 8,33 €/MWh (PCS) pour le gaz naturel.

Notez que l'aide bénéficie également aux personnes qui procèdent au stockage intermédiaire des carburants concernés.


Carburants : une aide pour les exploitants de stations-service

Les exploitants de stations-service qui sont propriétaires de leur fonds de commerce peuvent bénéficier de l'aide au titre des stations occasionnant la vente de moins de 1 000 hectolitres de carburants au total par mois en moyenne sur l'année 2021.

Le montant forfaitaire de l'aide est égal :

  • à 3 000 € par station-service au moyen de laquelle sont vendus moins de 500 hectolitres de carburants au total par mois en moyenne sur l'année 2021 ;
  • à 6 000 € par station-service au moyen de laquelle sont vendus plus de 500 mais moins de 1 000 hectolitres de carburants au total par mois en moyenne sur l'année 2021.

La demande d'aide doit impérativement être adressée à l'Agence de services et de paiement (ASP) avant le 31 décembre 2022, accompagnée des documents justificatifs nécessaires.

Source : Décret n° 2022-1168 du 22 août 2022 modifiant le décret n° 2022-423 du 25 mars 2022 relatif à l'aide exceptionnelle à l'acquisition de carburants

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29/08/2022

Influenceurs : l'AMF et l'ARPP élargissent leur coopération

Alors que la publicité en ligne pour des produits financiers augmente, au même titre que la volatilité des produits en question, les dérives se multiplient. Une situation qui pousse les autorités à coopérer pour se doter d'outils adaptés…


Une coopération renforcée pour l'AMF et l'ARPP

Depuis 2011, l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) et l'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) collaborent dans le cadre d'une convention de partenariat sur la communication du secteur des services financiers.

Le 19 juillet 2022, cette coopération s'est renforcée avec la signature d'un avenant qui est venu élargir le cadre de leur partenariat.

Avec ce nouvel avenant les 2 autorités établissent un programme de travail commun pour 2022 et 2023.

Dans ce programme, il est prévu un échange de compétences respectives, ainsi que la mise à jour et la création de recommandations concernant les activités relatives aux cryptoactifs et à la finance durable.

Il est également prévu de resserrer la collaboration sur le sujet des influenceurs qui proposent, par le biais des réseaux sociaux, des investissements financiers, parfois de manière trompeuse, sans évoquer les risques que cela représente, voire même sans évoquer l'éventuel aspect rémunéré de la publication.

De cette coopération devrait naitre un Certificat de l'influence responsable. Attribué par l'ARPP, ce certificat devrait permettre de rassurer les marques souhaitant travailler avec les influenceurs, ainsi que leur public

Source : L'AMF et l'ARPP renforcent leur collaboration en faveur d'une publicité claire et responsable dans le domaine des produits financiers

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29/07/2022

Contrôle technique des 2, 3 roues et quadricycles à moteur : suite (et fin ?)

Repoussé à plusieurs reprises, le contrôle technique de certains véhicules à moteur (2, 3 roues ou quadricycles) qui devait finalement être mis en place le 1er octobre 2022 au plus tard, semble avoir été définitivement abrogé… Pour le moment en tout cas…


Contrôle technique des 2, 3 roues et quadricycles à moteur : stop ou encore ?

Le Gouvernement a annoncé, en août 2021, la mise en place du contrôle technique pour les véhicules des catégories L (2, 3 roues et quadricycles à moteur) pour 2023, alors même que la réglementation européenne imposait sa mise en place au 1er janvier 2022.

Suite à cela, dans une décision rendue en urgence en mai 2022, le juge a estimé que l'entrée en vigueur de ce contrôle technique ne pouvait pas être reportée au-delà du 1er octobre 2022.

Une décision écartée par le Gouvernement, qui vient d'annoncer la suppression pure et simple de cette mesure. Le contrôle technique pour ces véhicules ne semble donc plus à l'ordre du jour.

À toutes fins utiles, notez que le juge vient de confirmer sa position dans une décision du 27 juillet 2022, sans pour autant évoquer la récente décision du Gouvernement. Reste donc à voir comment le Gouvernement réagira au regard de cette nouvelle décision…

Source : Décret n° 2022-1044 du 25 juillet 2022 abrogeant le décret n° 2021-1062 du 9 août 2021 relatif à la mise en place du contrôle technique des véhicules motorisés à deux ou trois roues et quadricycles à moteur

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29/07/2022

Intelligence artificielle et secteur médical : l'éthique est recommandée

La Délégation ministérielle au numérique en santé a publié ses recommandations de bonnes pratiques pour une éthique des solutions d'intelligence artificielle. Que faut-il en retenir ?


Secteur médical et solutions d'IA : qu'est-ce qui est « éthique » ?

L'innovation technologique grâce à l'intelligence artificielle (IA) est encore peu encadrée. C'est pourquoi, il est souvent fait appel à l'éthique pour aiguiller les professionnels (codeur, développeur, juriste, etc.) qui y ont recours.

Il leur est notamment demandé d'avoir une éthique dès le début de leur projet : c'est ce que l'on appelle « l'éthique by design ».

Mais la notion d'éthique est vaste et différente selon les personnes, les organismes ou les Etats.

Pour uniformiser cette notion, la Délégation ministérielle au numérique en santé a publié ses recommandations de bonnes pratiques pour une éthique « by design » des solutions d'IA dans le secteur médical.

Le rapport a identifié 4 étapes clé :

  • la collecte des données ;
  • le pré-traitement des données ;
  • la construction de l'algorithme ;
  • l'évaluation de l'algorithme en amont de la mise en production de la solution numérique.

A titre d'exemple, pour l'étape 1, il est recommandé de se poser les questions suivantes :

  • les données servant à l'entraînement de l'algorithme ont-elles été obtenues auprès de tiers garantissant le consentement éclairé des patients qui les ont produites pour une réutilisation au-delà de la finalité première du recueil ?
  • les données servant à l'entraînement de l'algorithme ont-elles été obtenues via des modalités garantissant la sécurisation du transfert et l'intégrité des données transférées ?
  • les données ont-elles été pseudonymisées selon des modalités garantissant leur confidentialité ?
  • est-ce que l'ensemble des données collectées et utilisées pour l'entraînement de l'algorithme respecte le principe de proportionnalité prévu par le règlement général sur la protection des données (RGPD) et se réduit aux seules données nécessaires au traitement prévu compte tenu de la finalité de l'algorithme ?

Source : Communiqué de presse de l'Agence du numérique en santé du 31 mai 2022

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29/07/2022

Une obligation d'information sur la provenance des vins ?

Certains établissements doivent informer les consommateurs sur l'origine de la viande qu'ils vendent. Doivent-ils aussi le faire pour l'origine du vin qu'ils commercialisent ? Réponse…


L'affichage de la provenance du vin désormais obligatoire

Qu'ils soient restaurateurs ou vendeurs de vin à consommer sur place ou à emporter, les professionnels doivent désormais respecter une nouvelle obligation d'information vis-à-vis des consommateurs.

Ils doivent, en effet, faire apparaitre sur les menus, cartes des vins ou tout autre support, la provenance des vins commercialisés, c'est-à-dire :

  • le pays d'origine ;
  • les pays d'origine en cas de mélange ou de différence entre le pays de récolte du raisin et le pays de vinification ;
  • la provenance européenne, si la production est issue de plusieurs États membres de l'UE ;
  • la dénomination ou appellation d'origine protégée (DOP et AOP) ;
  • l'indication géographique protégée (IGP).

Notez que le non-respect de cette obligation vous expose au paiement d'une amende allant jusqu'à 1 500 € (3 000 € en cas de récidive).

Source : Décret n° 2022-1038 du 22 juillet 2022 relatif à l'information sur la provenance des vins

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28/07/2022

Corse et Outre-mer : indemnisation exceptionnelle des exploitations agricoles et piscicoles

La guerre en Ukraine a un impact sur les matières premières agricoles. Pour cette raison, le Gouvernement a mis en place une aide exceptionnelle pour les éleveurs et pisciculteurs de Corse et des départements d'Outre-mer fortement impactés par l'augmentation du coût de l'alimentation animale. Quelles sont les conditions à remplir pour en bénéficier ?


Un dispositif d'urgence destiné uniquement aux éleveurs et pisciculteurs

  • Conditions

L'aide exceptionnelle mise en place par le gouvernement est réservée aux exploitations agricoles et piscicoles se trouvant en Corse et dans les départements d'Outre-mer (DOM) qui sont fortement impactés par l'augmentation du coût de l'alimentation animale.

Peuvent en bénéficier les personnes physiques ou morales (comme les sociétés), actives dans la production agricole primaire et la production piscicole, et :

  • constituées en tant qu'exploitant agricole, groupement agricole d'exploitation en commun (GAEC), exploitation agricole à responsabilité limitée (EARL), ou autre personne ayant pour objet l'exploitation agricole ou piscicole ;
  • immatriculées au répertoire SIREN de l'INSEE par un numéro SIRET actif au moment du dépôt de la demande d'aide et au jour du paiement ;
  • ayant au moins 1 500 € de charges d'alimentation (hors charges des ateliers sous contrats d'intégration) sur la période courant du 16 mars 2021 au 15 juillet 2021 sur le dernier exercice clos avant le 28 février 2022, sauf exceptions.

Attention, à la Réunion, l'aide n'est destinée qu'aux exploitations piscicoles.

  • Montant

Le montant de l'aide n'est pas forfaitaire. Il est déterminé en prenant en compte 3 paramètres :

  • le montant des achats d'alimentation animale sur la période allant du 16 mars 2021 au 15 juillet 2021 : si l'entreprise ne peut pas fournir de données précises pour cette période pour cause d'absence d'historique, de données représentatives ou de cas de force majeure, d'autres périodes peuvent être retenues ;
  • un pourcentage forfaitaire de 40 % pour la Corse et de 60 % pour les DOM ;
  • et un taux d'aide de 40 % pour la Corse et de 60 % pour les DOM.

Le montant minimum éligible pour bénéficier de l'aide est de 500 € par demandeur avant plafonnement budgétaire. En conséquence, si ce montant n'est pas atteint, l'aide ne pourra pas être versée.

Sachez que le montant total des aides versées dans le cadre de la crise ukrainienne (y compris cette aide exceptionnelle) ne peut pas dépasser le plafond de 35 000 € par entreprise exerçant des activités dans les domaines de la production agricole primaire, de la pêche et de l'aquaculture.

  • Délai

Le Gouvernement indique que le dispositif d'aide doit être mis en œuvre sans délai.

Pour le moment, la date limite d'engagement et de paiement est fixée au 31 décembre 2022.

  • Contrôle

Enfin, les demandes font systématiquement l'objet de contrôle administratifs, et peuvent également faire l'objet de contrôle après paiement.

Si des irrégularités sont découvertes après paiement, le bénéficiaire devra rembourser en tout ou partie l'aide attribuée.

Si l'irrégularité est relevée avant paiement, l'aide sollicitée est réduite à concurrence du montant indu.

Sources :

  • Circulaire relative à la mise en œuvre d'un dispositif d'indemnisation exceptionnel des exploitations agricoles et des exploitations piscicoles d'élevage de Corse touchées par la hausse de leurs charges d'alimentation animale engendrée par les conséquences du conflit Russo-Ukrainien
  • Circulaire relative à la mise en œuvre d'un dispositif d'indemnisation exceptionnel des exploitations agricoles et des exploitations piscicoles d'élevage dans les départements d'Outre-Mer touchées par la hausse de leurs charges d'alimentation animale engendrée par les conséquences du conflit Russo-Ukrainien

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28/07/2022

Variole du singe : mobilisation des professionnels de santé

La liste des personnes pour lesquelles la vaccination contre la variole du singe est recommandée a été élargie le 7 juillet 2022. Une décision qui nécessite de mobiliser plus de professionnels de santé pour administrer le vaccin. Lesquels ?


Variole du singe : renforcement de la participation des médecins à la campagne de vaccination

Jusqu'au 7 juillet 2022, la vaccination contre la variole du singe était recommandée pour les adultes ayant eu un contact à risque avec un malade. Depuis cette date, elle est également recommandée :

  • aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et aux personnes trans multipartenaires ;
  • aux professionnels exerçant dans des lieux de consommation sexuelle ;
  • aux personnes se trouvant en situation de prostitution.

En conséquence, la liste des professionnels de santé autorisés à administrer le vaccin est allongée et inclut désormais :

  • les médecins et infirmiers retraités ;
  • les étudiants en santé.

Par ailleurs, sachez que la participation des professionnels de santé à la campagne de vaccination donne lieu à une rémunération spécifique, dont le montant varie selon les professionnels concernés et les horaires d'activité.

Enfin, dans le cadre de la mobilisation de la réserve sanitaire, 4 pharmaciens ou préparateurs en pharmacie réservistes sont appelés en renfort à compter du 28 juillet 2022, pour une durée de 15 jours renouvelable une fois, afin d'appuyer les équipes en poste au sein des sites de Santé publique France à Marolles et Saint-Maurice.

Sources :

  • Décret n° 2022-1048 du 26 juillet 2022 relatif à l'entrée en vigueur immédiate d'un arrêté
  • Arrêté du 26 juillet 2022 modifiant l'arrêté du 9 juillet 2022 relatif à la vaccination contre le virus Monkeypox et l'arrêté du 1er juin 2021 prescrivant les mesures générales nécessaires à la gestion de la sortie de crise sanitaire
  • Décret n° 2022-1049 du 27 juillet 2022 relatif à l'entrée en vigueur immédiate d'un arrêté
  • Arrêté du 26 juillet 2022 relatif à la mobilisation de la réserve sanitaire

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27/07/2022

PAC : fin de la négociation sur le plan stratégique national français

Le processus de construction de la nouvelle politique agricole commune (PAC) a débuté en octobre 2020. Les derniers points de concertation ont été effectués entre les parties prenantes pour permettre une entrée en vigueur de la nouvelle PAC dès le 1er janvier 2023. C'est en tout cas ce qu'annonce le gouvernement…


1er janvier 2023 : entrée en vigueur de la nouvelle PAC

Dans le cadre des négociations autour de la nouvelle politique agricole commune (PAC), afin d'obtenir un système permettant de concilier plus-value environnementale et facilités de mise en œuvre pour les agriculteurs, la bonne condition agro-environnementale 7 (BCAE 7) était encore en négociation début juillet 2022 avec la Commission européenne.

Pour mémoire, la BCAE 7 est relative à la rotation des cultures ou de ses alternatives, comme la diversification des cultures.

Les négociations à ce sujet viennent de prendre fin, ce qui permet :

  • à la France d'obtenir la validation de son plan stratégique national ;
  • l'entrée en vigueur de la nouvelle PAC le 1er janvier 2023.

Pour le détail des dispositions relatives à la BCAE 7, il convient de se reporter au communiqué de presse du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Source : Communiqué de presse du 15 juillet 2022 du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire

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