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Bandeau général
02/04/2024

Tarif des cotisations d'accidents du travail et maladies professionnelles pour les activités de services I - année 2024

I - Cas général 

Nature du risque

Code risque

Taux net de cotisation « AT »

(en %)

Organismes et auxiliaires financiers - Bourse de commerce.

65.1AB

0,66

Assurances et auxiliaires d'assurances.

66.0AB

0,73

Travaux informatiques à façon.

72.3ZA

0,77

Etablissements de recherche scientifique et technique.

73.1ZE

0,81

Groupements d'employeurs. Coopératives d'activité et d'emploi. Services divers rendus principalement aux entreprises, non désignés par ailleurs.

74.1GB

0,66

Crédit-bail mobilier et immobilier, location de brevets. Cabinets juridiques et offices publics ou ministériels. Cabinets d'expertise comptable et d'analyse financière. Cabinets d'études informatiques et d'organisation.

74.1GD

0,66

Holdings. Cabinets de conseils en information et documentation. Cabinets d'études économiques, sociologiques, marchandisage.

74.1JB

0,66

Cabinets d'études techniques : agences de brevets, expertises, expertises en œuvre d'art. - Expert chargé d'évaluer les dommages (ou les risques).

74.2CB

0,77

Bureaux d'essais, bancs d'essais.

74.3BA

1,18

Administration centrale et services extérieurs des administrations (y compris leurs établissements publics). Représentation diplomatique étrangère en France. Organismes internationaux. - Service des armées alliées.

75.1AG

1,88

Collectivités territoriales (communales, départementales, régionales…) y compris leurs établissements publics hors secteur médico-social.

75.1BA

1,72

Personnes détenues, quelle que soit l'activité exercée.

75.2EE

0,74

Activités générales de sécurité sociale.

75.3AA

0,86

Couverture du risque chômage et autres garanties du maintien de revenu, y compris la caisse nationale de surcompensation du bâtiment et des travaux publics et caisses de retraite ne relevant pas de la législation sur les assurances.

75.3BB

0,73

Personnel enseignant et administratif des établissements d'enseignement privés et des organismes de formation.

80.1ZA

1,18

Elèves et étudiants des établissements publics ou privés d'enseignement secondaire, supérieur ou spécialisé visés à l'article L. 412-8 (2°, b) du code de la sécurité sociale.

80.2AA

0,0010

Elèves et étudiants des établissements publics et privés d'enseignement technique visés à l'article L. 412-8 (2°, a) du code de la sécurité sociale.

80.2CA

0,0151

Activités des organisations consulaires et patronales, des organisations professionnelles, des syndicats de salariés, des organisations religieuses, des organisations politiques et des organisations associatives non classées ailleurs.

91.3EJ

1,18

 

II - Activités de services I des départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle 

Nature du risque

Code risque

Taux net de cotisation « AT »

(en %)

GROUPE 1

Organismes et auxiliaires financiers - Bourse de commerce.

65.1AB

0,87

Assurances et auxiliaires d'assurances.

66.0AB

Travaux informatiques à façon.

72.3ZA

Groupements d'employeurs. Coopératives d'activité et d'emploi. Services divers rendus principalement aux entreprises, non désignés par ailleurs.

74.1GB

Crédit-bail mobilier et immobilier, location de brevets. Cabinets juridiques et offices publics ou ministériels. Cabinets d'expertise comptable et d'analyse financière. Cabinets d'études informatiques et d'organisation.

74.1GD

Holdings. Cabinets de conseils en information et documentation. Cabinets d'études économiques, sociologiques, marchandisage.

74.1JB

Cabinets d'études techniques : agences de brevets, expertises, expertises en œuvre d'art. - Expert chargé d'évaluer les dommages (ou les risques).

74.2CB

Bureaux d'essais, bancs d'essais.

74.3BA

Activités générales de sécurité sociale.

75.3AA

Couverture du risque chômage et autres garanties du maintien de revenu, y compris la caisse nationale de surcompensation du bâtiment et des travaux publics et caisses de retraite ne relevant pas de la législation sur les assurances.

75.3BB

Activités des organisations consulaires et patronales, des organisations professionnelles, des syndicats de salariés, des organisations religieuses, des organisations politiques et des organisations associatives non classées ailleurs.         

91.3EJ

GROUPE 2

Collectivités territoriales (communales, départementales, régionales…) y compris leurs établissements publics hors secteur médico-social.

75.1BA

1,28

Personnel enseignant et administratif des établissements d'enseignement privés et des organismes de formation.

80.1ZA

GROUPE 3

Administration centrale et services extérieurs des administrations (y compris leurs établissements publics). Représentation diplomatique étrangère en France. Organismes internationaux. - Service des armées alliées.

75.1AG

Taux net national

Groupe 4

Elèves et étudiants des établissements publics ou privés d'enseignement secondaire, supérieur ou spécialisé visés à l'article L. 412-8 (2°, b) du code de la sécurité sociale.

80.2AA

Taux net national

Groupe 5

Elèves et étudiants des établissements publics et privés d'enseignement technique visés à l'article L. 412-8 (2°, a) du code de la sécurité sociale.

80.2CA

Taux net national

Groupe 6

Personnes détenues, quelle que soit l'activité exercée.

75.2EE

Taux net national

Groupe 7

Etablissements de recherche scientifique et technique.

73.1ZE

Taux net national


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02/04/2024

Tarif des cotisations d'accidents du travail et maladies professionnelles des industries du bois, de l'ameublement, du papier carton, du textile, du vêtement, des cuirs et de peaux et des pierres et terres à feu - année 2024

I - Cas général 

Nature du risque

Code risque

Taux net de cotisation « AT »

(en %)

Extraction et préparation de matériaux issus des carrières de roches meubles ou massives.

14.1AH

4,28

Extraction, broyage et préparation de produits minéraux divers.

14.5ZM

3,79

Travail des fibres textiles naturelles (filature, moulinage et retordage, préparation de la laine, fibres dures, ouates…).

17.1KB

6,95

Fabrication de tissu et articles textiles.

17.2AC

4,26

Fabrication de mailles, dentelles, rubans, produits élastiques et d'articles divers.

17.7AB

2,46

Confection. Fabrication d'accessoires de l'habillement et d'articles en toile.

18.2CB

2,47

Maroquinerie.

19.2ZH

2,25

Chaussure. Cuirs et peaux.

19.3ZL

4,73

Scieries, y compris prestations de service, abattage et coupe de bois dans les DOM, fabrication de charbon de bois à usage domestique.

20.1AF

7,83

Travail mécanique du bois, traitement et fabrication d'objets en bois.

20.1BB

4,51

Menuiserie, charpentes et panneaux à base de bois et commerce menuiserie et panneaux.

20.3ZF

4,22

Fabrication d'emballages issus du bois et d'articles de tonnellerie.

20.4ZI

6,02

Production et transformation des pâtes à papier et carton.

21.2BD

3,33

Fabrication, façonnage et travail technique du verre.

26.1EE

4,43

Fabrication de vaisselle et d'objets en porcelaine ou en faïence.

26.2AG

4,18

Fabrication de tuiles et briques et de produits céramiques non désignés par ailleurs.

26.2AH

4,89

Fabrication d'appareils sanitaires en céramique.

26.2CA

13,53

Fabrication de ciment, chaux, plâtre, produits en plâtre, agrégats légers, matériaux enrobés d'étanchéité et produits non désignés ailleurs.

26.5AB

1,77

Fabrication de produits en béton.

26.6AA

4,84

Préparation et livraison de béton prêt à l'emploi (sans mise en œuvre) (1).

26.6EB

3,61

Fabrication de produits en fibre-ciment.

26.6JB

99,00

Fabrication et pose de produits de marbrerie.

26.7ZD

5,88

Fabrication et réparation de navires en bois et en polyester stratifié.

35.1EB

4,34

Fabrication et réparation de meubles et de cercueils en bois ou en matière similaire et d'instruments de musique.

36.1GC

4,35

Fabrication et réparation de sièges, de matelas et sommiers et d'articles de literie et pour voiliers.

36.1MD

3,92

Commerce du bois.

51.5EG

3,63

Autres industries du cuir.

52.7AC

2,07

Blanchisserie et teinturerie de gros, y compris la location de linge et vêtements professionnels blanchis (2).

71.4AC

4,59

Blanchisserie et teinturerie de détail, y compris laverie automatique.

93.0BA

2,47

(1) Cette livraison peut comporter la manutention du béton, au moyen de pompes et canalisations, jusqu'aux coffrages. Les entreprises de préparation et de livraison de béton prêt à l'emploi, avec mise en œuvre de ce béton, relèvent des industries du bâtiment et des travaux publics.

(2) La location de linge seule relève du comité technique national du commerce non alimentaire.

 

II - Industries du bois, de l'ameublement, du papier-carton, du textile, du vêtement, des cuirs et des peaux et des pierres et terres à feu des départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle

Nature du risque

Code risque

Taux net de cotisation « AT »

(en %)

Groupe 1

2,24

Fabrication de mailles, dentelles, rubans, produits élastiques et d'articles divers.

17.7AB

Confection. Fabrication d'accessoires de l'habillement et d'articles en toile.

18.2CB

Maroquinerie.

19.2ZH

Production et transformation des pâtes à papier et carton.

21.2BD

Fabrication et réparation de meubles et de cercueils en bois ou en matière similaire et d'instruments de musique.

36.1GC

Autres industries du cuir.

52.7AC

Groupe 2

3,26

Extraction, broyage et préparation de produits minéraux divers.

14.5ZM

Fabrication de tissu et articles textiles.

17.2AC

Chaussure. Cuirs et peaux.

19.3ZL

Travail mécanique du bois, traitement et fabrication d'objets en bois.

20.1BB

Fabrication, façonnage et travail technique du verre.

26.1EE

Fabrication de vaisselle et d'objets en porcelaine ou en faïence.

26.2AG

Fabrication de ciment, chaux, plâtre, produits en plâtre, agrégats légers, matériaux enrobés d'étanchéité et produits non désignés ailleurs.

26.5AB

Fabrication et réparation de navires en bois et en polyester stratifié.

35.1EB

Fabrication et réparation de sièges, de matelas et sommiers et d'articles de literie et pour voiliers.

36.1MD

Commerce du bois.

51.5EG

Blanchisserie et teinturerie de détail, y compris laverie automatique.

93.0BA

Groupe 3

5,16

Extraction et préparation de matériaux issus des carrières de roches meubles ou massives.

14.1AH

Travail des fibres textiles naturelles (filature, moulinage et retordage, préparation de la laine, fibres dures, ouates…).

17.1KB

Scieries, y compris prestations de service, abattage et coupe de bois dans les DOM, fabrication de charbon de bois à usage domestique.

20.1AF

Menuiserie, charpentes et panneaux à base de bois et commerce menuiserie et panneaux.

20.3ZF

Fabrication d'emballages issus du bois et d'articles de tonnellerie.

20.4ZI

Fabrication de tuiles et briques et de produits céramiques non désignés par ailleurs.

26.2AH

Fabrication d'appareils sanitaires en céramique.

26.2CA

Fabrication de produits en béton.

26.6AA

Préparation et livraison de béton prêt à l'emploi (sans mise en œuvre).

26.6EB

Fabrication de produits en fibre-ciment.

26.6JB

Fabrication et pose de produits de marbrerie.

26.7ZD

Blanchisserie et teinturerie de gros, y compris la location de linge et vêtements professionnels blanchis (1).

71.4AC

(1) La location de linge seule relève du comité technique national du commerce non alimentaire.


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01/04/2024

Espace de coworking : bureau ou local commercial ? Telle est la question !

Une société loue des espaces de travail à ses clients, à qui elle propose également des prestations de services de type hôtelier. Considérant que ces espaces, de moins de 2 500 m², sont des « locaux commerciaux », elle estime être exonérée de la taxe sur les bureaux. « Des bureaux et non des locaux commerciaux !», conteste l'administration fiscale, ce qui change tout. À tort ou à raison ?

Taxe sur les bureaux : fiscalement, c'est quoi un espace de coworking ?

Parce qu'elle exerce une activité de mise à disposition d'espaces de travail (espaces de coworking) à Paris, une société se voit réclamer le paiement de la taxe annuelle sur les locaux à usage de bureaux, les locaux commerciaux, les locaux de stockage et les surfaces de stationnement perçue dans la région Ile-de-France.

Une erreur selon la société qui estime être exonérée de cette taxe. Et pour cause, dans le cadre de son activité, elle fournit non seulement des espaces de coworking à ses clients, mais aussi différentes prestations de services de type hôtelier : accueil et conciergerie, standard et réception du courrier, accès à des évènements sociaux et professionnels, services de bien-être.

Partant de là, les locaux litigieux sont des « locaux commerciaux ». Et parce que leur surface est inférieure à 2 500 m², elle peut bénéficier de l'exonération prévue en pareil cas par la loi.

Mais l'administration considère au contraire que les locaux loués aux clients sous forme d'espaces de travail sont des bureaux… Et non des locaux commerciaux…

Elle relève, en effet, que ni la description des prestations offertes à la clientèle ni le contrat de prestations de service conclu avec les clients, ni les conditions générales de vente ne permettent de conclure que les prestations de type hôtelier constitueraient l'activité principale de la société.

Par conséquent, l'administration considère que l'activité de mise à disposition de bureaux est l'activité principale de la société, qui doit bien payer la taxe réclamée.

Ce que confirme le juge : les locaux litigieux étant principalement utilisés pour un usage de bureau, ils doivent être taxés comme tels !

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01/04/2024

Vie professionnelle et vie personnelle du salarié : une distinction pas toujours aisée…

Un salarié a un comportement obscène, dans un véhicule de fonction, sur le trajet entre son lieu de travail et son domicile. Informé de cette situation, l'employeur décide de le licencier. Un licenciement que le salarié conteste, rappelant qu'un motif tiré de sa vie personnelle ne peut pas, en principe, servir à justifier un licenciement. Qui va convaincre le juge ?

C'est l'histoire d'un salarié qui oublie qu'il est dans un véhicule professionnel…

Un salarié embauché en qualité de conducteur livreur est licencié par son employeur pour faute grave.

Pourquoi ? Parce que son employeur lui reproche d'avoir adopté un comportement obscène sur son trajet domicile-travail, à l'issue de sa journée de travail, dans le véhicule qui était mis à disposition par l'entreprise…

Une décision qui s'appuie sur un témoignage anonyme envoyé par un autre salarié.

Pour l'employeur, ces faits portent atteinte à l'image de la structure et rendent impossible le maintien du salarié dans l'entreprise… Ce qui justifie un licenciement pour faute grave !

Sauf que pour le salarié ce comportement, qui relève de sa vie privée, ne peut pas fonder son licenciement pour faute.

Il rappelle que les faits ont été commis en dehors du temps de travail et que le seul fait qu'il se trouvait dans un véhicule professionnel ne peut pas suffire à rattacher les faits reprochés à sa vie professionnelle.

« Tout à fait ! » tranche le juge en faveur du salarié : les faits reprochés ne constituent pas un manquement du salarié aux obligations qui découlent de son contrat de travail.

Les éléments invoqués par l'employeur ne permettent pas d'établir un lien suffisant entre le comportement reproché et la vie professionnelle du salarié et ne peuvent pas fonder son licenciement pour faute grave.

Comportement inapproprié dans un véhicule professionnel = licenciement ? - © Copyright WebLex

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01/04/2024

Agrément des organismes en charge des occupations temporaires de logements vacants : on en sait plus !

Parce que l'expérimentation portant sur l'occupation de logements vacants par des résidents temporaires a été pérennisée, la procédure d'agrément des organismes et associations en charge de cette mission vient d'être adaptée. Faisons le point.

Un agrément précisé et une transition assurée

Pour rappel, la loi du 23 novembre 2018, dite « loi ELAN », a mis en place, à titre expérimental, un dispositif, encadré par des organismes et associations agréés par l'État, ayant pour objectif de protéger les locaux vacants grâce à leur occupation par des résidents temporaires et de favoriser l'insertion et l'accompagnement social. Ce dispositif a été pérennisé en juillet 2023.

Les agréments ont initialement été donnés pour la durée de l'expérimentation qui devait se terminer le 31 décembre 2023.

Parce qu'elle a finalement été pérennisée, la procédure d'octroi et de renouvellement des agréments afin d'assurer la transition entre le statut temporaire et le statut définitif vient d'être adaptée.

Concrètement, les règles de fond ne changent pas. Les organismes et associations souhaitant obtenir cet agrément doivent toujours fournir :

  • un document attestant leur compétence à mener des travaux d'aménagement et à organiser l'occupation de bâtiments par des résidents temporaires ;
  • un engagement quantifié quant à l'occupation des locaux par des personnes en difficulté ;
  • des documents et engagements relatifs à la bonne orientation vers le bon interlocuteur des personnes sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale, le cas échéant.

La procédure à suivre et les documents à fournir pour un renouvellement d'agrément ne changent pas non plus, à ceci près qu'il faut dorénavant communiquer l'ensemble des rapports annuels sur les opérations menées. Le contenu de ces rapports sera précisé par un arrêté (non encore paru à ce jour).

Notez que les organismes et associations agréés pendant la période d'expérimentation peuvent obtenir un agrément provisoire, valable jusqu'au 31 décembre 2024, sans avoir à produire de dossier.

Ce délai supplémentaire doit leur permettre de poursuivre leur activité le temps qu'ils présentent une demande de renouvellement en bonne et due forme.

Enfin, retenez que l'agrément délivré sera à présent valable pour 3 ans.

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29/03/2024

Indice de la production manufacturière - Année 2023

Indice de la production manufacturière (référence 100 en 2015)

Période

Indice

Variation mensuelle

Janvier 2023

99,5

-1,8 %

Février 2023

101,0

+1,3 %

Mars 2023

99,4

-1,1 %

Avril 2023

100,1

+0,7 %

Mai 2023

101,8

+1,4 %

Juin 2023

100,3

-1,0 %

Juillet 2023

101,1

+ 0,7 %

Août 2023

100,4

- 0,4 %

Septembre 2023

100,0

- 0,4 %

Octobre 2023

99,9

+ 0,1 %

Novembre 2023

100,2

+ 0,3 %

Décembre 2023

101,3

+ 1,2 %


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29/03/2024

Salarié détaché à l'étranger : tout travail mérite « exonération fiscale » ?

Détaché à l'étranger par son employeur français en vue de prospecter le marché commercial de la location d'avions, un salarié estime pouvoir bénéficier de l'exonération d'impôt sur le revenu prévue en pareille situation. Une position que ne partage pas l'administration fiscale… Mais qu'en pense le juge ?

Salarié envoyé à l'étranger : à qui profite la prospection ?

Un particulier signe un contrat de travail avec une entreprise établie en France, elle-même détenue par une société américaine, en vue de prospecter le marché commercial de la location d'avions à l'étranger.

Une situation qui selon lui, lui permet de bénéficier d'une exonération d'impôt sur le revenu (IR) au titre des salaires perçus dans le cadre de cette activité… Mais pas selon l'administration fiscale, qui lui refuse le bénéfice de cet avantage.

« Pourquoi ? », s'étonne le salarié qui rappelle que les salariés envoyés à l'étranger par un employeur établi en France pour exercer une activité de prospection commerciale pendant plus de 120 jours par an peuvent bénéficier d'une exonération d'IR à raison des salaires perçus en rémunération de cette activité.

Et toutes les conditions requises pour bénéficier de ce dispositif sont ici remplies, maintient le salarié. Pour preuves :

  • son employeur est domicilié en France ;
  • son activité salariée consiste à prospecter, à l'étranger, un marché commercial ;
  • sa mission à l'étranger a duré plus de 120 jours au cours d'une période de 12 mois consécutifs.

Sauf qu'une condition essentielle fait pourtant défaut, constate l'administration : si le salarié a effectivement été envoyé à l'étranger pour exercer une activité de prospection, cette activité a uniquement pour but de développer l'activité de location d'avions commerciaux de la société américaine… et non celle de l'entreprise française.

Ce que confirme le juge : l'exonération d'IR s'applique uniquement si l'activité du salarié a pour but d'assurer le développement des activités ou des marchés à l'étranger d'un employeur français.

L'exonération d'impôt réclamée est donc ici refusée !

Sources :
  • Arrêt du Conseil d'État du 15 mars 2024, no 464216 (NP)

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29/03/2024

Droit de communication des Douanes : on en sait plus !

Dans le cadre de son « droit de communication », l'administration des Douanes peut obtenir des informations auprès d'un certain nombre de personnes listées par la loi. Ce droit a récemment été élargi aux « informations relatives à des personnes non nommément désignées », mais un décret était nécessaire pour en préciser les modalités. Il vient d'être publié. Que faut-il en retenir ?

Droit de communication des Douanes : un élargissement encadré

Pour rappel, le droit de communication permet à l'administration douanière de prendre connaissance de documents de toute nature pour établir l'assiette de l'impôt et lutter contre la fraude.

Ce droit de communication est encadré par la loi qui prévoit, notamment, la liste des personnes qui peuvent y être soumises. Les agents habilités des Douanes peuvent, par exemple, exiger la communication de certains documents des gares de chemin de fer, des locaux des compagnies aériennes, des concessionnaires d'entrepôts, docks et magasins généraux, des destinataires et expéditeurs des marchandises, etc.

Afin de renforcer l'efficacité de la lutte contre la fraude, ce droit de communication a été élargi aux « informations relatives à des personnes non nommément désignées ». Cela permet, notamment, d'obtenir des listes de clients, de fournisseurs, d'utilisateurs, etc.

Les modalités d'application de cet « élargissement » viennent d'être publiées.

Qui peut exercer ce droit de communication ?

Seuls les agents des Douanes ayant au moins le grade de contrôleur peuvent effectuer cette procédure, à condition d'avoir un ordre écrit d'un agent ayant au moins le grade d'inspecteur. Cet ordre doit d'ailleurs être présenté aux personnes concernées par la mise en œuvre de cette prérogative.

La demande de l'administration douanière

Dans sa demande de communication, l'administration doit mentionner :

  • la nature de la relation juridique ou économique existant entre la personne soumise au droit de communication et la ou les personnes dont l'identification est demandée ;
  • la ou les informations demandées, précisées par l'un au moins des critères de recherche suivants :
    • la nature de la transaction ou du flux ;
    • la situation géographique ;
    • le seuil, pouvant être exprimé en quantité, en nombre, en fréquence ou en montant financier ;
    • le mode de paiement ;
  • la période sur laquelle porte la recherche, éventuellement fractionnée, mais ne pouvant excéder 24 mois au total.
Les informations recueillies

La personne sollicitée dispose d'un délai, fixé par l'administration, pour envoyer les informations demandées via un support informatique.

Notez que ces informations seront conservées pendant 3 ans à compter de leur réception, à moins qu'une procédure devant le juge ne soit enclenchée. Dans ce cas, elles seront conservées jusqu'à l'expiration de toutes les voies de recours.

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29/03/2024

Vente immobilière : « Et au milieu coule une rivière »…

Un couple vend un terrain à une SCI en lui transférant un permis de construire un chalet. Problème : un ruisseau coule sur le terrain, nécessitant son busage pour que le projet de construction soit réalisable. Un problème déjà solutionné, pense la SCI, grâce à une autorisation de busage préfectorale… périmée…

Vente immobilière : une erreur qui joue en faveur de l'acquéreur…

Un couple souhaite construire un chalet sur un terrain lui appartenant et sur lequel coule un ruisseau. Pour réaliser son projet, il obtient un permis de construire pour le chalet et une autorisation de busage pour faire passer le ruisseau dans une canalisation souterraine.

Mais quelques années après, le couple change finalement d'avis et vend son terrain à une SCI en lui transférant le permis de construire.

Souhaitant faire aboutir le projet, la SCI commence l'opération de busage, qu'elle doit rapidement stopper à la demande de la préfecture, celle-ci rappelant que l'autorisation de busage est largement expirée.

Mécontente, la SCI réclame l'annulation de la vente : si elle a acheté le terrain, c'est dans le but de construire le chalet. Or pour que celui-ci soit construit, il faut buser le ruisseau, ce qu'elle n'a plus le droit de faire. En outre, au jour de la vente, l'autorisation de busage (non annexée à l'acte de vente) était déjà expirée…

« Ce n'est pas notre problème ! », estime le couple, rappelant que le permis de construire reste valable. Pour lui, la SCI n'avait qu'à solliciter une nouvelle autorisation de busage lors de la vente…

Ce qui ne convainc pas le juge, qui tranche en faveur de la société : il ressort des circonstances de la vente que la SCI a été amenée à acheter le terrain par erreur. Et comme l'erreur porte sur une condition essentielle de l'achat (à savoir la possibilité de construire un chalet), la vente est nulle…

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29/03/2024

Guide de la sécurité des données personnelles : l'édition 2024 est parue !

La CNIL a publié un guide pour accompagner les organismes dans leur mise en conformité relative à la protection des données personnelles. L'édition 2024 de ce guide vient de sortir, avec quelques nouveautés à connaître…

Guide de la sécurité des données personnelles : les nouveautés de l'édition 2024

Le guide de la sécurité des données personnelles édité par la CNIL vient d'être mis à jour pour cette année 2024.

Structuré en 5 parties, il comporte de nouveaux contenus portant sur :

  • l'informatique en nuage (cloud) ;
  • les applications mobiles ;
  • l'intelligence artificielle (IA) ;
  • les interfaces de programmation applicative (API) ;
  • le pilotage de la sécurité des données.

Les fiches déjà existantes ont été enrichies, notamment celles portant sur l'utilisation d'équipements personnels en environnement professionnel.

Notez que pour mieux prendre connaissance des modifications, la CNIL a publié un journal des modifications.

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29/03/2024

Indice de réparabilité : l'information des consommateurs est-elle suffisante ?

Lors de l'achat d'un produit électrique ou électronique les consommateurs doivent être informés sur son indice de réparabilité et sur les modalités de calcul de cet indice. Une obligation récente qui est peut-être encore mal comprise par les professionnels concernés…

Indice de réparabilité : une prise en compte insuffisante, mais de la bonne volonté

Depuis le 1er janvier 2021, les producteurs, importateurs, distributeurs et metteurs sur le marché de produits électriques et électroniques doivent informer les consommateurs sur « l'indice de réparabilité » d'un produit.

Cet indice doit permettre une meilleure information sur les possibilités futures de faire réparer un objet.

Pour rappel, les objets qui étaient concernés par cette obligation en 2021 étaient :

  • les lave-linge à hublot ;
  • les smartphones ;
  • les téléviseurs ;
  • les ordinateurs portables ;
  • les tondeuses à gazon électrique.

Et depuis le 4 novembre 2022, l'indice de réparabilité concerne également :

  • les lave-linge à chargement par le dessus ;
  • les lave-vaisselle ;
  • les nettoyeurs à haute pression ;
  • les aspirateurs filaires, sans fil et robots.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête afin de vérifier que cette obligation était bien respectée et par conséquent, que les consommateurs étaient bien informés.

Plus de 14 000 produits ont ainsi été contrôlés par la DGCCRF, qui a pu constater un niveau de non-conformité de près de 65 %.

Dans la grande majorité des cas, le défaut porte sur la mise à disposition du mode de calcul de l'indice. La DGCCRF rappelle l'importance de cette information qui permet de garantir la fiabilité de cet indice.

Plusieurs avertissements, injonctions et amendes ont été émis par la direction. Elle note néanmoins une bonne volonté des établissements concernés qui se sont globalement investis dans un processus de mise en conformité.

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29/03/2024

BTP : une correction du document d'information à remettre au salarié détaché

Récemment, un nouveau modèle du document d'information devant être remis à chaque salarié détaché en France pour réaliser des travaux du BTP a été publié. Un modèle qui s'est avéré erroné… D'où la publication d'un correctif. Focus.

Un document d'information « rectifié » à remettre au salarié détaché

Pour mémoire, chaque salarié détaché en France pour réaliser des travaux de BTP par une entreprise établie à l'étranger, doit se voir remettre un document d'information écrit présentant la réglementation française en matière de droit du travail qui lui est applicable (aussi appelé « noyau dur »).

Et récemment, un nouveau modèle de ce document d'information a été publié.

Problème : la durée du congé de paternité qui y était indiquée n'était pas la bonne…

Il était en effet fait mention d'une durée de 11 jours consécutifs, alors que depuis le 1er juillet 2021, cette durée est de 25 jours calendaires (32 en cas de naissances multiples).

Un nouveau modèle corrigé, publié le 20 mars 2024, remplace donc le précédent.

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