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17/01/2024

Industrie, distribution : les nouveautés de 2024

Le début d'année 2024 est marqué par de nombreuses nouveautés pour les secteurs de l'industrie et de la distribution. Des nouveautés qui concernent autant les professionnels que les consommateurs. Tour d'horizon…

Un plan pour décarboner l'industrie pharmaceutique

Le Comité stratégique de filière (CSF), constatant qu'une part non négligeable des émissions de gaz à effet de serre du pays est liée à la fabrication et à la consommation de médicaments, a décidé de proposer des solutions pour réduire cet impact.

Il en découle un plan contenant une quinzaine de propositions dont l'objectif est de réduire de 33 % les émissions liées à ce secteur à l'horizon 2030.

Protoxyde d'azote : plus d'information contre les mauvais usages

Le protoxyde d'azote est régulièrement détourné par des personnes le consommant comme gaz hilarant, mais les dommages que ce produit peut causer au système nerveux sont très importants.

Le Gouvernement s'est donc engagé dans une lutte contre les mauvaises utilisations de ce produit.

À cette fin, les produits mis en vente, composés uniquement de protoxyde d'azote, devront faire apparaître sur leur emballage (ou directement sur le produit s'il est vendu à l'unité) une mention alertant sur les dangers de la consommation de ce produit.

Les distributeurs ont jusqu'au 21 juillet 2024 pour écouler leurs stocks actuels sur lesquels n'apparaît pas la mention.

Une représentation des jouets plus juste

Après une étude menée par l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM), le constat est fait d'une présentation des jouets pour enfants dans la publicité qui reproduit toujours de nombreux clichés jugés sexistes.

Les ministres chargés de l'Industrie et de l'Égalité entre les femmes et les hommes ont, par conséquent réunis les grands acteurs du secteur du jouet afin d'établir conjointement une nouvelle version de leur charte pour une représentation mixte des jouets.

E171 : suspension prolongée

Le dioxyde de titane n'est toujours pas interdit à l'échelle européenne.

Dans l'attente d'une décision qui consacrerait l'interdiction globale de ce produit, le Gouvernement français renouvelle, pour 2024, la suspension de la mise en vente des produits alimentaires contenant cet additif.

Produits de protection intime : plus d'informations

Les produits de protection intime destinés à absorber ou retenir des fluides corporels au contact de l'appareil uro-génital, qu'ils soient réutilisables ou non, devront faire l'objet d'un surplus d'information lors de leur mise en vente ou de leur délivrance à titre gratuit.

Ces informations à porter sur l'emballage ou sur une notice mentionnent la composition du produit, ses modalités d'utilisation, ainsi que les risques sanitaires liés à son usage.

Le détail des informations à faire apparaître se trouve en annexe du décret.

Produits cosmétiques : le rôle de la DGCCRF revu

Depuis le 1er janvier 2024, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est seule chargée du contrôle des produits et établissements cosmétiques.

Cette évolution n'a que peu de conséquences pour les professionnels directement. Notez toutefois que la Direction propose sur son site un tableau récapitulatif afin de leur permettre de savoir vers qui se tourner pour leurs différentes démarches.

Chargeur universel : c'est parti !

Faisant suite à une réglementation européenne en la matière, la France se dote de textes mettant en place l'obligation d'un « chargeur universel » pour tous les appareils électroniques de petites et moyennes tailles.

À compter du 28 décembre 2024, tous les appareils concernés devront pouvoir être rechargés avec un chargeur de type USB-C.

Pour les ordinateurs portables, l'échéance « chargeur universel » est fixée au 26 avril 2026.

Utilisation de produits phytopharmaceutiques : un sursis

Tous les professionnels qui font usage de produits phytopharmaceutiques pour mener à bien leur activité ont l'obligation de suivre un « conseil stratégique » auprès d'un professionnel agréé.

Ce suivi est impératif pour que les professionnels concernés puissent faire renouveler leur certificat « certiphyto », nécessaire à l'achat et l'utilisation des produits phytosanitaires.

Cependant, dans les faits, l'offre de conseil stratégique ne s'est pas assez développée et il n'est pas possible pour de nombreux professionnels d'obtenir leurs certificats.

Pour y remédier, le Gouvernement a décidé de mettre en place une solution de certificat provisoire.

Pour le territoire métropolitain, jusqu'au 31 décembre 2027, il sera possible d'obtenir un certificat provisoire, valable un an, en apportant la preuve d'un rapprochement avec un conseiller agréé qui réalisera le conseil stratégique dans un délai d'un an suivant la demande.

Pour la Martinique, la Guyane, La Réunion, Mayotte et Saint-Martin, jusqu'au 31 décembre 2028, un certificat provisoire, valable un an, pourra être obtenu sans qu'il ne soit nécessaire de justifier d'une prise de rendez-vous.

Bonus vélo : ça roule !

Fort de son succès, le dispositif d'aide à l'acquisition de vélo (dit « bonus vélo ») sous condition de revenus est reconduit jusqu'en 2027.

Depuis le 1er janvier 2024, les achats de vélos d'occasion auprès de professionnels sont également éligibles au « bonus vélo ».

Nutriscore : un succès européen

Lancé en 2017 en France, le Nutriscore s'est avéré un outil efficace pour l'information des consommateurs. Fort de ce succès, il a par la suite été adopté par la Belgique, la Suisse, l'Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas et l'Espagne.

Après avoir vu son algorithme de calcul modifié en juillet 2022 en France, cette évolution est adoptée par les autres pays depuis le 1er janvier 2024.

L'occasion pour vie-publique.fr de revenir sur l'ensemble du dispositif à travers une brève FAQ.

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17/01/2024

Protection des données personnelles et cybersécurité : ce qu'il faut savoir en ce début d'année 2024

Précisions du juge sur la protection des données personnelles, soutien de la CNIL en matière de conformité au RGPD et dispositifs de soutien face au risque cyber. Nous vous proposons un rapide tour d'horizon de ces quelques mesures qui marquent le début de l'année 2024…

Protection des données personnelles : de nouvelles précisions du juge

Dans le cadre d'affaires récentes, le juge vient d'apporter des précisions sur l'application du règlement général sur la protection des données (RGPD). Ainsi :

  • le seul fait qu'il y ait eu un accès non autorisé ou une divulgation non autorisée de données personnelles n'est pas suffisant en soi pour estimer que les mesures de protection mises en œuvre n'étaient pas appropriées ;
  • la crainte d'un potentiel usage abusif de ses données personnelles qu'une personne éprouve à la suite d'une violation du RGPD est susceptible, à elle seule, de constituer un dommage moral ;
  • la libération de reliquat de dette a pour but de permettre à la personne concernée de participer de nouveau à la vie économique. Or cette information est utilisée comme un facteur négatif lors de l'évaluation de la solvabilité de la personne. Au regard du RGPD, il n'est donc pas possible de conserver cette information dans un registre public d'insolvabilité lorsque la dette est payée ;
  • le prononcé d'une amende pour violation du RGPD suppose un comportement fautif, c'est-à-dire que la violation a été commise délibérément ou par négligence. De plus, lorsque le destinataire de l'amende fait partie d'un groupe de sociétés, son calcul doit se fonder sur le chiffre d'affaires du groupe.

Protection des données personnelles : un outil pour aider à la mise en conformité des entreprises

Pour aider tous les organismes à se mettre en conformité avec le RGPD, la CNIL vient de publier un document intitulé « Tables Informatique et Libertés ».

Il s'agit d'un document qui réunit toutes les décisions importantes de la CNIL et l'essentiel de la jurisprudence nationale et européenne suivant un classement thématique.

Ce document fera l'objet d'une mise à jour régulière.

Cybersécurité : 2 dispositifs à connaître

La cybersécurité est un enjeu très important pour les entreprises.

Pour cette raison :

  • un dispositif « Cyber PME » vient de voir le jour. Il se déroule en 2 temps :
    • 1re étape : réalisation d'un diagnostic cybersécurité pour dresser un état des lieux de l'exposition de l'entreprise ;
    • 2e étape : octroi d'une aide financière pour mettre en œuvre les recommandations préconisées à l'issue du diagnostic cybersécurité ;
  • un kit d'exercice pour aider les entreprises à se préparer à la gestion d'une crise cyber spécifiquement dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 est mis à disposition par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI).
Sources :

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16/01/2024

Transport maritime, activités nautiques : 3 nouveautés à connaître en ce début 2024…

Matériel de sécurité, réglementation relative aux ports maritimes et exonération des cotisations et contributions sociales pour les entreprises d'armement. Retour sur ces 3 mesures intéressant les professionnels de la mer …

Matériel de sécurité des navires : 2 nouvelles obligations

2 nouvelles obligations ont vu le jour pour améliorer la sécurité des usagers de navires :

  • l'obligation du port du coupe-circuit à bord des navires à moteur de propulsion hors-bord avec commande à la barre ou en déporté, ainsi qu'aux véhicules nautiques à moteur (un jetski, par exemple) : il doit être relié au poignet ou à la jambe du conducteur dès que le moteur est allumé ;
  • l'obligation du port d'un équipement néoprène d'une épaisseur de 2 mm minimum pour les utilisateurs (conducteurs et passagers) des véhicules nautiques à moteur : l'objectif est de prévenir les risques de blessures qui peuvent être provoquées par le jet de la turbine en cas de chute à l'arrière du véhicule.

De nouvelles obligations relatives aux ports maritimes

Fin décembre 2023, les obligations relatives aux ports maritimes ont fait l'objet de quelques évolutions :

  • concernant la garantie d'usage, il est précisé qu'il s'agit d'un contrat par lequel le gestionnaire d'un port s'engage à assurer au bénéficiaire, moyennant le versement d'une somme, l'usage d'un poste d'amarrage ou de mouillage pour une longue durée, afin de financer des ouvrages nouveaux (l'objectif est de financer des bâtiments ou équipements portuaires en lien avec l'exploitation du port) ;
  • les conditions d'autorisation pour certains travaux de réparation ou d'entretien des navires ayant contenu ou contenant des matières dangereuses, réalisés dans un port, hors d'un chantier naval, sont précisées ;
  • les utilisateurs des infrastructures portuaires sont désormais informés de toute modification apportée à la nature ou au montant des redevances, au moins 2 mois avant la date à laquelle ces changements prennent effet.

Concernant la protection sociale des marins

Depuis le 1er janvier 2024, il est précisé que le bénéfice de l'exonération des cotisations et contributions sociales normalement dues au titre de la protection sociale des marins, est subordonné à une autorisation préalable délivrée annuellement par le ministre chargé de la Mer.

Ce dernier s'assure du respect des conditions d'exonération.

La demande d'octroi, de renouvellement ou de retrait de l'autorisation du ministre de la Mer doit être adressée au titre de l'année sollicitée par l'intermédiaire d'un téléservice.

Via ce téléservice, l'administration accuse réception de la demande complète et notifie sa décision. Notez qu'au terme d'un délai de 2 mois sans réponse après la délivrance de l'accusé de réception, la demande est considérée comme rejetée.

Un arrêté à venir fixera le contenu des informations à fournir par le demandeur.

Par ailleurs, sachez que la décision accordant ou renouvelant le bénéfice de l'exonération précise le ou les navires éligibles. Si l'un des navires n'est plus éligible, l'entreprise en sera informée par l'intermédiaire du téléservice.

Dans ce cas, l'exonération cesse d'être applicable aux navires concernés à compter du premier jour du mois suivant la date de notification de la décision.

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16/01/2024

Pêcheurs : le point sur les nouveautés de l'année 2024

Quotas de pêche pour l'année 2024, nouvelle aide financière, autorisation de pêche dans les eaux de Jersey, etc., voici quelques-unes des mesures de ce début d'année 2024 que les pêcheurs doivent connaître. Faisons le point plus en détails…

Accord européen pour la pêche française en 2024

Début décembre 2023, les totaux admissibles de captures (TAC) et les quotas qui fixent les possibilités de pêche dans l'Union européenne pour 2024 ont été fixés.

En France, voici ce qu'il faut notamment retenir :

  • les pêcheurs d'anguilles disposent de 50 jours pour contribuer au repeuplement de l'espèce ;
  • la baisse de la pêche du bar dans le golfe de Gascogne est de 20,5 % (soit 2 162 tonnes commerciales) ;
  • les pêcheurs bénéficient d'une hausse de quota pour certains poissons dont la gestion du stock est partagée avec le Royaume-Uni et la Norvège : le cabillaud arctique, le cabillaud et le Merlan ;
  • un TAC provisoire concerne le golfe de Gascogne et la pêche du lieu jaune sur les 6 premiers mois de l'année à hauteur de 500 tonnes ; de même, des mesures d'encadrement de la pêche récréative sont prises (2 lieux jaunes/pers/jour et fermeture du 1er janvier au 30 avril 2024).

Création d'une aide à la trésorerie pour les pêcheurs

Au milieu du mois de décembre 2023, une nouvelle aide à la trésorerie pour les pêcheurs qui font face à une augmentation des prix des matières premières et notamment de l'énergie dans le contexte de guerre en Ukraine a vu le jour.

Cette aide prend la forme d'une subvention directe dont le calcul se base sur les achats de carburant réalisés par les pêcheurs entre le 16 octobre 2023 et le 4 décembre 2023.

Les modalités d'éligibilité et d'obtention sont consultables ici. Attention : si vous souhaitez en bénéficier, vous devrez déposer votre demande au plus tard le 29 janvier 2024 !

Pour les pêcheurs naviguant dans les eaux de Jersey

Pour rappel, depuis le Brexit, un plafond d'effort de pêche est progressivement mis place pour les pêcheurs intervenant notamment dans les zones de pêche du Royaume-Uni.

Ce plafond est une sorte d'autorisation de pêche dans la zone, que les pêcheurs se répartissent.

Le plafond d'effort pour la zone de pêche dépendant de Jersey est désormais fixé et consultable ici.

De nouvelles obligations relatives aux ports maritimes

Fin décembre 2023, les obligations relatives aux ports maritimes ont fait l'objet de quelques évolutions :

  • concernant la garantie d'usage, il est précisé qu'il s'agit d'un contrat par lequel le gestionnaire d'un port s'engage à assurer au bénéficiaire, moyennant le versement d'une somme, l'usage d'un poste d'amarrage ou de mouillage pour une longue durée, afin de financer des ouvrages nouveaux (l'objectif est de financer des bâtiments ou équipements portuaires en lien avec l'exploitation du port) ;
  • les conditions d'autorisation pour certains travaux de réparation ou d'entretien des navires ayant contenu ou contenant des matières dangereuses, réalisés dans un port, hors d'un chantier naval, sont précisées ;
  • les utilisateurs des infrastructures portuaires sont désormais informés de toute modification apportée à la nature ou au montant des redevances, au moins 2 mois avant la date à laquelle ces changements prennent effet.

Concernant la protection sociale des marins

Depuis le 1er janvier 2024, il est précisé que le bénéfice de l'exonération des cotisations et contributions sociales normalement dues au titre de la protection sociale des marins, est subordonné à une autorisation préalable délivrée annuellement par le ministre chargé de la Mer.

Ce dernier s'assure du respect des conditions d'exonération.

La demande d'octroi, de renouvellement ou de retrait de l'autorisation du ministre de la Mer doit être adressée au titre de l'année sollicitée par l'intermédiaire d'un téléservice.

Via ce téléservice, l'administration accuse réception de la demande complète et notifie sa décision. Notez qu'au terme d'un délai de 2 mois sans réponse après la délivrance de l'accusé de réception, la demande est considérée comme rejetée.

Un arrêté à venir fixera le contenu des informations à fournir par le demandeur.

Par ailleurs, sachez que la décision accordant ou renouvelant le bénéfice de l'exonération précise le ou les navires éligibles. Si l'un des navires n'est plus éligible, l'entreprise en sera informée par l'intermédiaire du téléservice.

Dans ce cas, l'exonération cesse d'être applicable aux navires concernés à compter du premier jour du mois suivant la date de notification de la décision.

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16/01/2024

Agriculture : un début d'année 2024 dense

Le début de l'année 2024 est marqué par de nombreuses nouveautés dans le domaine agricole. Tour d'horizon des différentes évolutions qu'il vous faut connaître…

Télépac : c'est parti !

Les éleveurs peuvent, depuis le 1er janvier 2024, se rendre sur le site de Télépac afin de faire leur demande d'aides animales.

Pour les éleveurs d'ovins, de caprins et de petits ruminants les déclarations doivent être faites avant le 31 janvier 2024.

Pour les éleveurs de bovins, pour l'aide à l'élevage de veaux sous la mère et l'aide à l'élevage de veaux issus de l'agriculture biologique, la déclaration doit être faite avant le 15 mai 2024.

Pour rappel, cette procédure de télédéclaration est obligatoire pour pouvoir bénéficier des différentes aides.

Vigneron : connaitre les limites de son domaine

Dans un arrêt récent de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), un vigneron s'est retrouvé en délicatesse avec l'administration après avoir commercialisé des bouteilles sous le nom de son domaine viticole avec la mention « mise en bouteille au domaine », alors même que le vin de ces bouteilles est issu de raisin cultivé, récolté et pressé dans un autre domaine loué à environ 70km de son exploitation.

Pour l'administration, les mentions utilisées sur la bouteille ne reflètent pas la réalité de la conception de ce vin et peuvent donc être trompeuses pour le consommateur.

De son côté, le juge européen constate que le domaine loué relève bien de la même appellation d'origine protégée (AOP) que le domaine principal, et que le vigneron a supervisé de façon étroite tout le processus de culture du raisin jusqu'à sa vinification.

Dans ces conditions, il considère que le vigneron n'a pas commis d'impair en apposant ces mentions sur ses bouteilles.

Du nouveau concernant les dommages causés par les grands gibiers

Plusieurs évolutions réglementaires ont été décidées afin de mieux prévenir les dégâts que les grands gibiers peuvent causer aux cultures agricoles.

À ce titre, il est à noter une évolution de la pratique de la chasse, en permettant, sur autorisation préfectorale, la chasse au sanglier sur une période étendue entre le 1er avril et le 31 mai, ou encore en modifiant les conditions d'utilisation de certains types de munitions.

Un meilleur encadrement des opérations d'agrainage est également mis en place. Ces opérations visent à déposer dans les milieux naturels de la nourriture afin de dissuader les animaux sauvages de se rendre sur les terres agricoles pour se nourrir.

La procédure d'indemnisation des agriculteurs touchés par des dommages a également été mise à jour.

Aide à la protection des troupeaux : mise en place de sanctions

Les éleveurs dont les troupeaux sont sous la menace d'attaques de loup et d'ours peuvent bénéficier d'aides financières afin d'améliorer la protection de leurs bêtes.

Ces aides sont néanmoins versées sous conditions du respect de certains engagements de la part des éleveurs. Ces engagements sont définis au cas par cas lors de l'attribution de l'aide.

Un nouveau texte vient mettre en place un régime de sanction en cas de non-respect de ces engagements. Ainsi, à l'issu d'un contrôle défavorable, le bénéfice de l'aide pourra être retiré à un éleveur qui devra alors rembourser tout ou partie des sommes perçues.

Les conditions et la périodicité des contrôles à effectuer directement auprès des élevages sont également précisées.

Recours aux eaux usées pour arroser les cultures

Le Gouvernement vient de préciser les derniers éléments permettant l'utilisation d'eaux usées traitées pour l'arrosage des cultures, notamment les conditions techniques permettant de recourir à cette ressource, les méthodes d'arrosage, ainsi que les conditions relatives à la qualité des eaux.

Protection des forêts

Les espaces forestiers français sont soumis à différents niveaux de sauvegarde. Le niveau le plus élevé, appelé « Forêt de protection », fait l'objet d'un assouplissement.

Jugé trop contraignant pour la réalisation d'autres objectifs liés à l'intérêt public en ce qu'il conditionne tout travaux dans ces zones au respect d'une procédure lourde, des ajustements étaient nécessaires.

C'est pourquoi il est désormais possible de réaliser de nouveaux types de travaux sur simple déclaration ou demande au préfet.

La possibilité est également offerte aux ministres chargés des forêts et de l'agriculture de déclasser certaines zones bénéficiant de ce niveau de protection, sans pour autant que cela soit pleinement justifié.

Exploitations agricoles : simplification du dispositif de certification environnementale

Depuis le 1er novembre 2023, le 1er niveau de la certification environnementale que les exploitations agricoles pouvaient obtenir par un autodiagnostic contrôlé par un organisme agréé a été supprimé.

Pour rappel, voici les deux autres niveaux de la certification environnementale :

  • niveau 2 : certification environnementale portant sur 4 thématiques en matière d'investissement pour le maintien de la biodiversité, en matière de stratégie phytosanitaire, de gestion de la fertilisation et de gestion de la ressource en eau ;
  • niveau 3 : label Haute Valeur Environnementale (HVE), permettant, le cas échéant, l'obtention d'un crédit d'impôt.

Vigilance ! Cette suppression du niveau 1 n'entraîne pas une baisse des contraintes pour atteindre les niveaux suivants.

Sources :

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16/01/2024

Entreprises adaptées : prolongement possible des aides financières !

La loi dite « Plein Emploi » est venue pérenniser le dispositif, jusqu'alors expérimental, d'entreprise adaptée de travail temporaire. Les conditions dans lesquelles ces structures peuvent continuer à bénéficier, à titre transitoire, de certaines aides financières viennent d'être détaillées. Explications.

Une possibilité nouvelle de prolongation des aides financières !

Les entreprises adaptées et structures d'insertion par l'activité économique sont celles qui comptent une majorité de travailleurs handicapés parmi leurs effectifs.

Ces entreprises peuvent bénéficier d'une aide financière versée en fonction, notamment, des postes ouverts et disponibles pour les travailleurs concernés.

En principe, ces aides doivent être révisées annuellement par la conclusion d'avenants dits « avenants financiers annuels ».

Désormais, le Gouvernement autorise la prolongation du versement des aides financières, selon les modalités prévues par les avenants financiers annuels conclus l'an passé et ce, jusqu'à la conclusion d'un nouvel avenant financier.

En tout état de cause, cette prolongation ne pourra pas dépasser une date fixée par un arrêté (non encore paru) et ne pourra pas aller au-delà du 31 mai de l'année concernée.

Précisons qu'au-delà du 31 mai (ou de la date restant encore à fixer par arrêté), le versement des aides financières sera suspendu jusqu'à la conclusion du nouvel avenant.

Enfin, en l'absence de la conclusion d'un nouvel avenant avant le 30 septembre de l'exercice en cours, les aides qui auront été versées au titre de cette prolongation pourront faire l'objet d'une demande de remboursement.

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16/01/2024

Associés de société d'exercice libéral (SEL) : le point sur le régime fiscal applicable

Le régime fiscal applicable aux associés de société d'exercice libéral (SEL) n'est pas le plus simple à manier. C'est pourquoi, l'administration fiscale a décidé de clarifier les choses dans sa documentation. Explications.

En matière d'impôt sur le revenu

La catégorie dans laquelle sont imposées les rémunérations perçues par les associés de société d'exercice libéral (SEL) est liée à l'existence ou non d'un lien de subordination entre l'associé et la SEL.

Par conséquent, ces rémunérations seront taxées à l'impôt sur le revenu (IR) dans la catégorie des bénéfices non commerciaux (BNC) si l'activité est exercée à titre libéral dans la société. En revanche, s'il est démontré qu'il existe un lien de subordination entre l'associé et la SEL, les rémunérations seront imposées dans la catégorie des traitements et salaires.

Une réponse ministérielle précisait qu'il convenait de soumettre à l'IR, dans la catégorie des traitements et salaires, les rémunérations perçues par les associés non dirigeants de société d'exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL) en contrepartie de l'exercice de leur activité libérale au sein de la société.

À compter de l'imposition des revenus de 2024, les rémunérations des associés non dirigeants d'une SELARL qui exercent leur activité au sein de cette société et qui n'ont, par conséquent, pas de clientèle personnelle, ne relèvent plus, par principe, du régime des traitements et salaires comme c'était le cas auparavant, mais du régime des BNC en l'absence de lien de subordination.

Notez qu'à compter de 2024 les associés de SEL peuvent bénéficier du régime micro-BNC dès lors qu'ils respectent les conditions de chiffre d'affaires.

  • Déduction des cotisations de type « Madelin »

Les cotisations dites « Madelin » ne sont pas déductibles des revenus déclarés dans la catégorie des traitements et salaires.

Pour mémoire, ce type de cotisations est versé dans le cadre de contrats dits « Madelin » qui permettent aux travailleurs indépendants de se constituer une retraite complémentaire en sus de la retraite obligatoire.

Par conséquent, les associés de SEL dont la rémunération est imposable dans cette catégorie ne peuvent pas déduire les cotisations « Madelin » de leurs revenus pour le calcul de leur IR.

  • Honoraires rétrocédés

Lorsqu'une SEL verse directement une rémunération à l'associé d'une SPFPL (société de participations financières de professions libérales) au titre de son activité professionnelle au sein de cette SEL, cette rémunération relève de la catégorie des BNC.

  • Option pour l'assimilation à une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)

Pour rappel, les entrepreneurs individuels relevant de l'IR ont la possibilité d'opter pour leur assimilation à une EURL (entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée) ce qui emporte assujettissement à l'impôt sur les sociétés (IS).

Par entrepreneur individuel, il faut entendre une personne physique qui exerce en son nom propre une ou plusieurs activités professionnelles indépendantes.

Notez que les associés de SEL accomplissent leurs actes professionnels au nom et pour le compte de la société.

Par conséquent, le professionnel associé d'une SEL n'est pas réputé exercer son activité en son nom propre et ne répond donc pas à la définition d'un entrepreneur individuel.

Dès lors, il ne peut pas exercer l'option pour l'assimilation à une EURL et ce, qu'il soit directement associé de la SEL ou qu'il détienne indirectement les titres de cette société par l'intermédiaire d'une SPFPL.

En matière de TVA

Les rémunérations techniques perçues par les associés de la part de SEL n'entrent pas dans le champ d'application de la TVA.

Les SEL, à l'instar des sociétés civiles professionnelles et des sociétés de capitaux ayant pour objet l'exercice en commun de la profession de leurs membres ont, en tant que telles, la qualité d'assujetti redevable de la TVA.

Les membres de ces SEL ne sont donc pas eux-mêmes redevables de la taxe.

En matière de cotisation foncière des entreprises

Les SEL ont pour objet l'exercice d'une profession libérale soumise à un statut législatif ou réglementaire, ou dont le titre est protégé… donc d'une activité professionnelle !

Dès lors, les SEL, sociétés commerciales par la forme et qui exercent une activité libérale, sont imposables à la CFE (cotisation foncière des entreprises) et à la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) dans les conditions de droit commun.

Les associés de SEL qui ont la qualité de salariés sont hors du champ de la CFE.

Toutefois, ceux qui exercent une activité non salariée sont susceptibles d'être imposés à la CFE en leur nom propre.

L'existence d'une activité propre peut être établie par un faisceau d'indices témoignant d'une absence de lien de subordination avec la SEL, de l'existence de moyens propres ou encore d'une clientèle ou patientèle distincte.

Et les dispositifs d'épargne salariale ?

Les dispositifs d'épargne salariale s'adressent en premier lieu aux salariés.

La loi a ouvert progressivement le bénéfice des dispositifs d'épargne salariale aux dirigeants dans les entreprises employant au moins un salarié en sus d'eux-mêmes et moins de 250 salariés.

Les dirigeants concernés sont les chefs de ces entreprises, leur conjoint ou partenaire lié par un pacte civil de solidarité s'il a le statut de conjoint collaborateur ou de conjoint associé, les présidents, directeurs généraux, gérants ou membres du directoire s'il s'agit de personnes morales.

Le régime d'imposition des bénéficiaires n'a pas d'impact sur ces dispositions.

S'agissant des professionnels libéraux exerçant dans une SEL, l'administration fiscale précise que rien ne s'oppose à ce qu'ils bénéficient des dispositifs d'épargne salariale en tant que dirigeant dans les cas prévus par la loi, à savoir s'ils ont le statut de présidents, directeurs généraux, gérants ou membres du directoire de la société.

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16/01/2024

2024 : le bouclier tarifaire reste en vigueur !

10 % : c'est la hausse du prix de l'électricité maximale qui devrait être supportée par les consommateurs grâce au bouclier tarifaire. S'agit-il d'une simple prolongation du dispositif par rapport à 2023 ? Des changements sont-ils à prévoir ? Revue de détails.

Le bouclier tarifaire toujours d'actualité !

Le bouclier tarifaire individuel

Le bouclier tarifaire individuel ne concerne que l'électricité.

Le Gouvernement aura, pour 2024, la possibilité de fixer le prix de l'électricité à un tarif inférieur si les propositions de tarifs réglementés faites par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) ou les tarifs de cession d'électricité aux entreprises locales de distribution conduisent à ce que ces tarifs, majorés des taxes applicables, soient plus élevés que ceux applicables au 31 décembre 2023, eux-mêmes majorés des taxes en vigueur.

Ce niveau de tarif est appliqué à hauteur de 95 % du prix total de l'électricité, les 5 % restant étant fixés en fonction du tarif qui devrait être appliqué sans l'intervention du bouclier tarifaire.

Comme les années précédentes, 2 types de consommateurs sont éligibles au bouclier tarifaire :

  • les consommateurs finals domestiques ;
  • les consommateurs finals non domestiques remplissant les conditions cumulatives suivantes :
    • leur site souscrit une puissance inférieure ou égale à 36 kilovoltampères ;
    • ils emploient moins de 10 personnes ;
    • leurs chiffres d'affaires, leurs recettes ou le total de leurs bilans annuels n'excèdent pas 2 M€.

Les consommateurs finals non domestiques doivent toujours se rapprocher de leur fournisseur afin d'attester de leur éligibilité.

En cas de réduction indue, les consommateurs devront reverser à leur fournisseur la réduction du prix de fourniture, majorée de la TVA non déductible. En cas de manquement délibéré, ils s'exposeront à des majorations.

Le bouclier tarifaire collectif

Contrairement au bouclier individuel qui concerne uniquement l'électricité, les boucliers tarifaires collectifs concernent à la fois l'électricité et le gaz.

Concernant l'électricité , le bouclier est destiné aux personnes physiques résidant à titre principal ou secondaire dans un immeuble à usage total ou partiel d'habitation entrant dans un des cas de figures suivants :

  • il est soumis au statut de la copropriété ;
  • il est géré par :
    • un organisme d'habitation à loyer modéré (HLM) ;
    • une société d'économie mixte de construction et de gestion de logements sociaux ;
    • la société anonyme Sainte-Barbe ;
    • l'association foncière logement ;
    • les sociétés civiles immobilières dont les parts sont détenues à au moins 99 % par l'association foncière logement ou un organisme agréé par les pouvoirs publics pour concourir aux objectifs de la politique d'aide au logement ;
  • il est géré par un propriétaire unique ;
  • il est géré par une association syndicale de propriétaires ;
  • il constitue le logement de fonctions de gendarmes.

Concrètement, l'aide sera versée, selon les cas :

  • aux fournisseurs d'électricité disposant d'une autorisation d'achat d'électricité pour revente aux clients finals ;
  • aux fournisseurs de gaz naturel ;
  • aux exploitants d'une installation de chauffage collectif ;
  • aux gestionnaires d'un réseau de chaleur urbain.

Concernant le gaz, le bouclier est destiné aux mêmes bénéficiaires que le bouclier électricité, ainsi qu'aux personnes physiques résidant à titre principal ou secondaire dans une maison individuelle directement raccordée à un réseau de chaleur. L'aide sera ici reversée :

  • aux fournisseurs de gaz naturel ;
  • aux exploitants d'une installation de chauffage collectif ;
  • aux gestionnaires d'un réseau de chaleur urbain.

Ces professionnels devront ensuite reverser cette aide aux gestionnaires cités plus haut qui l'imputeront sur les charges récupérables, les charges de propriété ou les redevances syndicales dues par les résidants (selon le mode de gestion de l'immeuble).

Dans l'hypothèse où le fournisseur d'électricité, l'exploitant d'une installation de chauffage collectif ou le gestionnaire d'un réseau de chaleur urbain se trouve en cessation d'activité, de paiement ou en procédure collective, les aides seront directement versées à son client.

Ces aides sont également accordées aux :

  • logements-foyers, accueillant notamment des personnes âgées, handicapées, des jeunes travailleurs, des étudiants, des travailleurs migrants ou des personnes défavorisées ;
  • résidences universitaires et résidences-services ;
  • lieux d'hébergement pour demandeurs d'asile ;
  • places d'hébergement, y compris en dehors de structures collectives ;
  • établissements hébergeant des personnes âgées ou handicapées ;
  • logements en intermédiation locative ;
  • logements logeant à titre temporaire des personnes défavorisées ;
  • structures gérées par des organismes assurant l'accueil ainsi que l'hébergement ou le logement de personnes en difficultés dans la mesure où ces établissements constituent la résidence habituelle de ces personnes ;
  • aires permanentes d'accueil et de grand passage ;
  • établissements médico-sociaux ;
  • lieux de vie et d'accueil ne constituant pas des établissements médico-sociaux.

Notez que le bouclier électricité bénéficie également aux infrastructures de recharge électrique de véhicules.

Pour finir, retenez que, dans toutes les hypothèses, les fournisseurs ont l'obligation d'indiquer sur les factures délivrées aux consommateurs finals le montant de la réduction dont ils ont bénéficié.

2024 : levez le bouclier (tarifaire) ! - © Copyright WebLex

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16/01/2024

Majoration de 25 % pour les non-adhérents aux OGA : c'est non pour la CEDH !

L'adhésion à un organisme de gestion agréé (OGA) a toujours été encouragée par les pouvoirs publics français : d'abord par un abattement de 20 % sur les revenus imposables accordé aux adhérents, remplacé ensuite par une majoration de 25 % de la base imposable pour les non-adhérents. Une situation injuste aux yeux d'un avocat qui a porté l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH)…

OGA : une majoration de 25 % pour les non-adhérents contraire aux droits de l'homme ?

Pour rappel, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) est une juridiction internationale qui veille au respect de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Ce texte, signé par les États membres du Conseil de l'Europe (46 actuellement), a pour objet de garantir les droits et libertés des citoyens.

Toute personne peut déposer à l'encontre d'un État membre qui, selon elle, a violé ses droits et libertés, une requête devant la CEDH. Notez que cette requête ne peut pas se faire n'importe quand : l'individu doit avoir au préalable « épuisé toutes les voies de recours internes » : autrement dit, il doit d'abord essayer de régler son litige devant les juges nationaux.

C'est exactement ce qu'il s'est passé pour un avocat résidant en France : après avoir épuisé toutes les voies de recours internes, il a déposé une requête auprès des juges de la CEDH. Pourquoi ? Parce qu'il conteste la majoration de ses revenus pour le paiement de ses impôts qu'il subit depuis plusieurs années…

Cet avocat a fait le choix de ne pas adhérer à un organisme de gestion agréé (OGA) et de ne pas faire appel à un expert-comptable pour l'exécution de ses obligations fiscales.

Jusqu'en 2006, les adhérents à ce type de structures bénéficiaient d'un avantage fiscal, à savoir un abattement de 20 % sur leurs revenus imposables. Concrètement, ce choix n'avait donc pas d'incidence pour l'avocat.

Mais à partir de 2006, cet avantage a été remplacé par une majoration de 25 % sur la base d'imposition des non-adhérents. « Scandaleux ! », s'indigne l'avocat qui a dû payer, au fil des années, un surcoût d'impôt de plusieurs milliers d'euros du fait de cette majoration.

Une majoration qui est, selon l'avocat, une violation de son droit de ne pas adhérer à un organisme et surtout de son droit de propriété. Il s'agit, en effet, d'une augmentation artificielle de son imposition revenant à le taxer sur « un revenu fictif », ce qui ressemble plus à une sanction qu'à une mesure incitative…

« Pas du tout ! », se défend l'État, selon qui, cette majoration de 25 % est une mesure corrective correspondant à la « contrepartie arithmétiquement équivalente » de la suppression de l'abattement de 20 %. Et il s'agit, surtout, d'un moyen d'inciter les professionnels à passer par les OGA pour améliorer la connaissance de l'administration des revenus non salariaux et pour lutter contre l'évasion fiscale.

Une incitation disproportionnée au regard des objectifs visés, selon l'avocat, qui remarque que cette majoration a pris fin en 2023, preuve que cette règle n'est pas si nécessaire que cela…

Qu'en pense la CEDH ?

Comme la CEDH le rappelle, l'État élabore sa politique fiscale et sa mise en œuvre pour atteindre le but fixé, à savoir ici la lutte contre l'évasion fiscale. Cependant, cela doit reposer sur une « base raisonnable » afin de garantir l'équilibre entre l'intérêt général et les droits des individus.

Sauf qu'ici, le système mis en place a pour conséquence d'alourdir l'imposition des non-adhérents : il revient à faire payer une pénalité au déclarant, pourtant présumé déclarer ses revenus de bonne foi.

L'État est donc condamné à rembourser les sommes payées par l'avocat par application de cette majoration.

Et la suite ?

Pour rappel, cette majoration a diminué depuis 2020 et est aujourd'hui abrogée. La question est donc de savoir si la solution de la CEDH s'appliquera à d'autres personnes en France.

Affaire à suivre…

Majoration de 25 % pour les non-adhérents aux OGA : c'est (pas ?) du jeu ! - © Copyright WebLex

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16/01/2024

Date des jours fériés - année 2024

En 2024, les dates des jours fériés sont les suivantes :

  • Jour de l'An : lundi 1er janvier
  • Lundi de Pâques : lundi 1er avril
  • Fête du Travail : mercredi 1er mai
  • Victoire de 1945 : mercredi 8 mai
  • Ascension : jeudi 9 mai
  • Pentecôte : lundi 20 mai
  • Fête Nationale : dimanche 14 juillet
  • Assomption : jeudi 15 août
  • Toussaint : vendredi 1er novembre
  • Armistice de 1918 : lundi 11 novembre
  • Noël : mercredi 25 décembre

Le 1er mai est le seul jour obligatoirement chômé pour tous les salariés.

D'autres jours fériés peuvent exister dans une région, une localité ou dans certains secteurs d'activité. C'est le cas, par exemple, de l'Alsace et de la Moselle qui bénéficient également du Vendredi Saint et du 26 décembre.

Il est également possible d'accorder un pont aux salariés entre un ou deux jours de repos hebdomadaire et un jour férié.


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16/01/2024

Montant du Smic et du minimum garanti au 1er janvier 2024

Montant du minimum garanti

Le montant du minimum garanti est fixé à 4,15 € au 1er janvier 2024.

Montant du SMIC

  • Cas général

Au 1er janvier 2024, le taux horaire du Smic passe de 11,52 € brut à 11,65 € brut, soit 1766,92 € par mois sur la base d'une durée hebdomadaire de travail de 35 heures.

Salaire minimum de croissance (Smic)

(articles L 3231-1 et suivants du Code du travail)

Territoire métropolitain et DOM

Date d'effet

SMIC horaire

SMIC base 35 h par semaine

01.01.2024

11,65 €

1 766,92 €

  • Pour les jeunes travailleurs de moins de 18 ans

Au 1er janvier 2024, si vous employez des jeunes travailleurs, le SMIC qui leur est applicable comporte un abattement fixé à :

  • 20 % avant 17 ans (soit 9,32 € pour le SMIC horaire),
  • 10 % entre 17 et 18 ans (soit 10,49 € pour le SMIC horaire).

Cet abattement est supprimé pour les jeunes travailleurs ayant 6 mois de pratique professionnelle dans la branche d'activité dont ils relèvent.

  • Pour les apprentis dont le contrat d'apprentissage a été conclu depuis le 1er janvier 2019 (valeur mensuelle)

Âge de l'apprenti

1ère année

2e année

3ème année

< à 18 ans

477,07 €

689,10 €

971,80 €

(27 % du SMIC)

(39 % du SMIC)

(55 % du SMIC)

De 18 à 20 ans

759,77 €

901,13€

1 183,83 €

(43 % du SMIC)

(51 % du SMIC)

(67 % du SMIC)

De 21 à 25 ans

936,47 €

1 077,82 €

1 378,20 €

(53 % du SMIC*)

(61 % du SMIC*)

(78 % du SMIC*)

* ou du salaire minimum conventionnel correspondant à l'emploi occupé, s'il est plus favorable

Les apprentis 26 ans et plus bénéficient de 100 % du SMIC (soit 1 766,92 €), sauf dispositions conventionnelles plus favorables.

  • Pour les salariés embauchés en contrat de professionnalisation (valeur mensuelle) au 1er mai 2023

Âge du salarié en contrat de professionnalisation

Qualification d'un niveau inférieur au bac professionnel

Qualification d'un niveau égal ou supérieur au bac professionnel

De 16 à 20 ans

971,81 €

1 148,50 €

(55 % du SMIC)

(65 % du SMIC)

De 21 à 25 ans inclus

1 236,85 €

 1 413,54 €

(70 % du SMIC)

(80 % du SMIC)

Au moins 26 ans

Rémunération égale à 85 % du salaire minimum conventionnel de branche sans pouvoir être inférieure à 100 % du SMIC

  • À Mayotte

Un montant horaire spécifique s'applique. Au 1er janvier 2024, il est fixé à 8,80 € (soit 1 334,67 € par mois sur la base de 35 heures de travail hebdomadaires).


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16/01/2024

Plafonds de la Sécurité sociale - Année 2024

Le plafond de la Sécurité Sociale est le montant maximum en euros des rémunérations ou gains à prendre en compte pour le calcul de certaines cotisations. Il est fonction de la périodicité de la paie (mensuelle, trimestrielle, par quinzaine, etc.).

Plafonds de salaires par périodicité de paie

Articles D 242-17 et suivants du Code de la Sécurité Sociale

Période de référence : 01.01.2024 au 31.12.2024

Année

Trimestre

Mois

Quinzaine

Semaine

Jour

Heure*

46 368 €

11 592 €

3 864 €

1 932 €

892 €

213 €

29 €

* pour une durée de travail inférieure à 5 heures

Pour information :

  • La valeur horaire est égale à la valeur mensuelle multipliée par 12 et divisée par le nombre d'heures annuelles de travail fixé à l'article L 3122-41 du Code du Travail (1 607 heures)
  • La valeur journalière est égale à la valeur mensuelle multipliée par 12 et divisée par le nombre de jours travaillés dans l'année fixé au 3° du I de l'article L. 3121-64 du Code du Travail (dans la limite de 218 jours)
  • La valeur hebdomadaire est égale à la valeur mensuelle multipliée par 12 et divisée par 52
  • La valeur par quinzaine est égale à la valeur mensuelle divisée par 2
  • La valeur trimestrielle est égale à la valeur mensuelle multipliée par 3
  • La valeur annuelle est égale à la valeur mensuelle multipliée par 1
  • La valeur horaire du plafond de la sécurité sociale n'est utilisable que dans les cas autorisé notamment pour l'exemption d'assiette pour la gratification des stagiaires ou le calcul du plafond pour les artistes du spectacle engagés pour des périodes continues inférieures à 5 jours.

Le plafond de la Sécurité sociale est fixé selon les modalités suivantes :

La valeur mensuelle du plafond est fixée, pour chaque année civile, à partir du plafond applicable au cours de l'année de référence, correspondant à l'année antérieure.

Elle tient compte :

  • De l'évolution moyenne estimée des salaires de cette année de référence prévue par le dernier rapport sur la situation et les perspectives économiques, sociales et financières de la nation annexé au projet de loi de finances de l'année ;
  • Le cas échéant, de la correction de l'estimation de l'évolution moyenne des salaires de l'année précédant l'année de référence figurant dans le dernier rapport sur la situation et les perspectives économiques, sociales et financières de la nation annexé au projet de loi de finances de l'année ;

Lorsque le résultat de ce calcul est inférieur à la valeur du plafond en vigueur au cours de l'année de référence, cette dernière est reconduite pour l'année civile.

En cas de reconduction de la valeur du plafond, la valeur du plafond pour l'année civile suivante est déterminée en tenant compte de l'évolution moyenne estimée des salaires de l'année précédente, des évolutions moyennes des salaires des années qui n'ont pas été prises en compte, ainsi que, le cas échéant, de la correction de la dernière évolution moyenne des salaires ayant permis une revalorisation de la valeur du plafond.

Lorsque la valeur du plafond de l'année civile suivante est inférieure à la valeur du plafond en vigueur au cours de l'année, cette dernière est reconduite pour l'année civile suivante.


Source : 

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