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20/02/2024

Créancier d'une société en difficultés : attention à la période suspecte !

Le bailleur d'un local commercial récupère une partie de ses loyers impayés grâce à une saisie-attribution sur les comptes bancaires de son locataire. Mais ce dernier est mis en liquidation judiciaire peu de temps après et le liquidateur chargé de ce dossier remet en question le timing de cette saisie-attribution, ainsi que sa validité. À tort ou à raison ?

Quand un bailleur ne pouvait ignorer les difficultés de son locataire…

Une société loue un local pour exploiter son fonds de commerce. Malheureusement, parce qu'elle rencontre certaines difficultés financières, elle n'est plus en mesure de payer ses loyers.

Le bailleur, décidé à récupérer les sommes qui lui reviennent, fait alors le nécessaire auprès du juge. Comment ? Grâce à une « saisie-attribution » sur les comptes bancaires de sa locataire. Comme son nom l'indique, cette procédure permet au bailleur de faire saisir directement sur les comptes bancaires de la locataire l'argent dû, ce qui lui permet d'en récupérer une partie.

Cependant, l'activité de la locataire est dans une impasse telle que la société est mise en liquidation judiciaire. Pour rappel, cela signifie que la société est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire que son actif disponible est insuffisant pour payer ses dettes, mais également que sa situation est irrémédiablement compromise.

Autrement dit, la société ne peut ni payer ses dettes ni être sauvée.

Et cela n'est pas sans conséquence pour le bailleur. Pourquoi ? Parce que la saisie-attribution dont il a bénéficié est intervenue pendant la « période suspecte ».

La période suspecte correspond au temps écoulé entre la date de cessation des paiements et l'ouverture de la liquidation judiciaire. Le liquidateur nommé peut alors demander au juge d'annuler une opération qui a eu lieu pendant cette période, parce que contraire à l'intérêt collectif des créanciers et / ou de la société.

C'est pourquoi dans cette affaire, le liquidateur judiciaire réclame la nullité de la saisie-attribution faite par le bailleur.

« Non ! », conteste ce dernier, qui rappelle qu'une saisie-attribution pendant la période suspecte ne peut être annulée que si le créancier avait connaissance de l'état de cessation des paiements de son débiteur. Ce qui n'est pas le cas ici ! Ce n'est pas parce que son locataire avait des impayés qu'il pouvait en tirer une telle conclusion…

« Au contraire ! », rétorque le liquidateur judiciaire. Entre les impayés ponctuels, puis systématiques depuis 11 mois, aboutissant à une dette de plus de 400 000 €, il était difficile de ne pas se douter que le locataire rencontrait « quelques » difficultés…

« Tout à fait ! », tranche le juge : la situation faisait bien ressortir la durée et l'ampleur des difficultés de la société.

Par conséquent, la saisie-attribution intervenue pendant la période suspecte est annulée : l'argent doit être restitué au liquidateur et le bailleur devra attendre son tour pour être payé, comme tous les autres créanciers…

Période suspecte et saisie-attribution : un créancier… suspect ? - © Copyright WebLex

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20/02/2024

Dossier patient informatisé : un accès trop simple aux données de santé ?

Les établissements de santé, de façon accessoire à leur activité, traitent un nombre très important de données personnelles extrêmement sensibles. Ces dernières sont regroupées au sein du « dossier patient informatisé » (DPI), un outil qui nécessite une protection maximale. Une protection parfois insuffisante…

DPI : il faut améliorer la sécurité !

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a procédé à plusieurs contrôles dans des établissements de santé des suites de plusieurs plaintes dont elle a été saisie.

L'objet de ces plaintes concerne l'accès aux données personnelles de santé des patients à partir du dossier patient informatisé (DPI).

Ce dossier regroupe, pour chaque établissement, les données médicales de l'ensemble des patients traités et est accessible aux équipes médicales.

La Cnil a constaté que dans de nombreux cas, la sécurité du DPI n'était pas suffisamment assurée. Souvent, en effet, l'ensemble des équipes médicales peut accéder aux dossiers des patients sans qu'un filtre ne soit appliqué.

Pour améliorer la situation, la Cnil propose trois évolutions :

  • renforcer les processus d'authentification au DPI par l'emploi de mots de passe complexes ;
  • mettre en place des niveaux d'habilitation afin que les dossiers ne soient consultés que par les professionnels qui ont un intérêt médical pour celui-ci ;
  • mettre en place une traçabilité des accès aux dossiers des patients.

À l'issue de ces contrôles, la Cnil n'a pas infligé de sanctions, mais a délivré plusieurs mises en demeure.

Dossier patient informatisé : un accès trop simple aux données de santé ? - © Copyright WebLex

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20/02/2024

Commissaire de justice : cas vécu d'une assignation bien (mal ?) exécutée…

Un commissaire de justice est mandaté par un bailleur pour assigner un locataire en vue de son expulsion. Mais le locataire entend rester dans les lieux, constatant que lors de la procédure d'assignation, quelques maladresses ont été commises, ce qui doit jouer en sa faveur. À tort ou à raison ?

Des maladresses suffisantes pour faire annuler la procédure d'expulsion ?

Après plusieurs impayés, un bailleur met en demeure son locataire de payer, sous peine de voir la clause résolutoire insérée dans le contrat de bail d'habitation être mise en œuvre.

Parce que rien ne se passe, il engage une procédure judiciaire d'expulsion et fait appel à un commissaire de justice, chargé de délivrer l'assignation au locataire.

Mais le locataire persiste à se maintenir dans les lieux, invoquant une « erreur de procédure ».

Il rappelle que le commissaire de justice qui délivre une assignation doit, par pli séparé de l'avis de passage, délivrer un document comportant certaines informations, notamment : les date, horaire et lieu de l'audience, l'importance de sa présentation à l'audience et la possibilité de déposer, avant l'audience, une demande d'aide juridictionnelle, etc.

Or certaines informations sont ici manquantes. Par conséquent, parce qu'il n'a pas été correctement informé, le locataire estime que la procédure engagée à son encontre est nulle.

« Faux », conteste le commissaire de justice : à la différence de l'assignation, le document informatif n'est pas un acte de procédure. Par conséquent, les informations qui pourraient être manquantes ne remettent pas en cause la validité de la procédure d'assignation.

Ce que confirme le juge !

Commissaire de justice : cas vécu d'une assignation bien (mal ?) exécutée… - © Copyright WebLex

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19/02/2024

Indices divers de la construction - Année 2023

Indice TRBT – Transport bâtiment

 

Période

Index

Décembre 2023

131,7

Novembre 2023

132,8

Octobre 2023

133,9

Septembre 2023

133,5

Août 2023

132,2

Juillet 2023

129,1

Juin 2023

129,0

Mai 2023

128,4

Avril 2023

129,7

Mars 2023

130,0

Février 2023

129,9

Janvier 2023

130,3



Indice TRTP – Transport travaux publics

 

Période

Index

Décembre 2023

121,1

Novembre 2023

121,1

Octobre 2023

121,1

Septembre 2023

119,1

Août 2023

119,1

Juillet 2023

119,1

Juin 2023

118,7

Mai 2023

118,7

Avril 2023

118,7

Mars 2023

118,0

Février 2023

118,0

Janvier 2023

118,0



Indice MABTGO – Matériel bâtiment gros œuvre

 

Période

Index

Décembre 2023

134,8

Novembre 2023

133,7

Octobre 2023

133,6

Septembre 2023

134,1

Août 2023

133,1

Juillet 2023

133,2

Juin 2023

132,5

Mai 2023

131,9

Avril 2023

132,3

Mars 2023

131,1

Février 2023

130,5

Janvier 2023

131,1



Indice MABTSO – Matériel bâtiment second œuvre

 

Période

Index

Décembre 2023

121,0

Novembre 2023

120,0

Octobre 2023

119,9

Septembre 2023

123,2

Août 2023

122,6

Juillet 2023

122,7

Juin 2023

122,5

Mai 2023

117,8

Avril 2023

121,9

Mars 2023

119,6

Février 2023

120,0

Janvier 2023

118,3



Indice MATP – Matériel travaux publics

 

Période

Index

Décembre 2023

124,2

Novembre 2023

123,0

Octobre 2023

123,3

Septembre 2023

123,5

Août 2023

122,8

Juillet 2023

122,9

Juin 2023

122,3

Mai 2023

122,2

Avril 2023

122,6

Mars 2023

119,4

Février 2023

119,0

Janvier 2023

119,3



Indice FD – Frais divers

 

Période

Index

Décembre 2023

117,9

Novembre 2023

116,8

Octobre 2023

118,1

Septembre 2023

117,2

Août 2023

119,3

Juillet 2023

119,6

Juin 2023

117,5

Mai 2023

117,6

Avril 2023

117,5

Mars 2023

116,3

Février 2023

116,1

Janvier 2023

114,5



Indice FG – Fourniture de graines

 

Période

Index

Décembre 2023

154,6

Novembre 2023

154,6

Octobre 2023

190,6

Septembre 2023

190,6

Août 2023

190,6

Juillet 2023

168,5

Juin 2023

168,5

Mai 2023

168,5

Avril 2023

192,1

Mars 2023

192,1

Février 2023

192,1

Janvier 2023

131,6



Indice FV – Fourniture de végétaux

 

Période

Index

Décembre 2023

125,7

Novembre 2023

123,9

Octobre 2023

122,9

Septembre 2023

121,2

Août 2023

121,1

Juillet 2023

120,4

Juin 2023

121,1

Mai 2023

122,7

Avril 2023

124,0

Mars 2023

125,0

Février 2023

123,1

Janvier 2023

122,4



Indice EV1 – Travaux de végétalisation

 

Période

Index

Décembre 2023

141,5

Novembre 2023

141,7

Octobre 2023

154,4

Septembre 2023

154,1

Août 2023

153,5

Juillet 2023

144,8

Juin 2023

144,8

Mai 2023

144,5

Avril 2023

153,0

Mars 2023

153,0

Février 2023

152,8

Janvier 2023

131,4



Indice EV2 – Application de produits phytosanitaires

 

Période

Index

Décembre 2023

119,9

Novembre 2023

119,5

Octobre 2023

120,0

Septembre 2023

120,1

Août 2023

119,8

Juillet 2023

119,0

Juin 2023

118,6

Mai 2023

118,3

Avril 2023

118,4

Mars 2023

118,6

Février 2023

118,0

Janvier 2023

117,8



Indice EV3 – Travaux de création d'espaces verts

Période

Index

Décembre 2023

132,2

Novembre 2023

131,8

Octobre 2023

133,5

Septembre 2023

132,9

Août 2023

132,4

Juillet 2023

130,2

Juin 2023

130,4

Mai 2023

130,7

Avril 2023

132,2

Mars 2023

132,2

Février 2023

131,6

Janvier 2023

129,3

 


Indice EV4 – Travaux d'entretien d'espaces verts

 

 

Période

Index

Décembre 2023

134,2

Novembre 2023

134,2

Octobre 2023

134,2

Septembre 2023

133,7

Août 2023

133,0

Juillet 2023

131,9

Juin 2023

131,8

Mai 2023

131,8

Avril 2023

131,9

Mars 2023

131,7

Février 2023

131,3

Janvier 2023

130,3



Indice PMR – Produits de marquage routier

 

Période

Index

Décembre 2023

133,6

Novembre 2023

132,9

Octobre 2023

135,6

Septembre 2023

133,8

Août 2023

136,9

Juillet 2023

136,2

Juin 2023

137,1

Mai 2023

138,4

Avril 2023

137,9

Mars 2023

137,9

Février 2023

139,6

Janvier 2023

141,0



Indice TSH – Travaux de signalisation horizontale

 

Période

Index

Décembre 2023

130,7

Novembre 2023

130,6

Octobre 2023

132,5

Septembre 2023

133,8

Août 2023

132,7

Juillet 2023

131,5

Juin 2023

131,5

Mai 2023

132,0

Avril 2023

131,8

Mars 2023

131,9

Février 2023

132,7

Janvier 2023

133,6



Indice DRR01 – Fourniture de dispositifs de retenue de route

 

Période

Index

Décembre 2023

134,0

Novembre 2023

135,1

Octobre 2023

134,5

Septembre 2023

136,4

Août 2023

135,2

Juillet 2023

135,2

Juin 2023

138,9

Mai 2023

138,8

Avril 2023

134,7

Mars 2023

154,6

Février 2023

152,9

Janvier 2023

161,4



Indice DRR02 – Fourniture et pose de dispositifs de retenue de route

 

Période

Index

Décembre 2023

131,6

Novembre 2023

132,3

Octobre 2023

132,1

Septembre 2023

131,7

Août 2023

132,3

Juillet 2023

132,0

Juin 2023

134,4

Mai 2023

134,1

Avril 2023

131,2

Mars 2023

144,8

Février 2023

143,5

Janvier 2023

149,3



Indice ING - Ingénierie

 

Période

Index

Décembre 2023

132,5

Novembre 2023

132,2

Octobre 2023

132,1

Septembre 2023

132,7

Août 2023

131,4

Juillet 2023

130,7

Juin 2023

130,5

Mai 2023

130,5

Avril 2023

130,8

Mars 2023

131,9

Février 2023

131,2

Janvier 2023

131,0



Indice de réactualisation des actifs matériels dans la construction

 

Période

Index

Décembre 2023

1,5910

Novembre 2023

1,4972

Octobre 2023

1,4345

Septembre 2023

1,4478

Août 2023

1,4267

Juillet 2023

1,4412

Juin 2023

1,4604

Mai 2023

1,5335

Avril 2023

1,5408

Mars 2023

1,5685

Février 2023

1,4748

Janvier 2023

1,4355

 


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19/02/2024

Indice général travaux publics – TP01 (tous travaux) - Année 2023

Période

Index

Décembre 2023

129,6

Novembre 2023

130,3

Octobre 2023

130,7

Septembre 2023

130,8

Août 2023

129,2

Juillet 2023

128,6

Juin 2023

128,3

Mai 2023

128,9

Avril 2023

129,4

Mars 2023

128,9

Février 2023

127,9

Janvier 2023

128,0

 

 

Retrouvez le détail des index par corps d'état (base 2010) 

Pour rappel, les index de la construction d'octobre 2014, dont la publication a eu lieu le 15 janvier 2015, sont passés à cette date en base 2010. Les anciens index Travaux publics ont donc cessé. L'Insee propose toutefois une « série correspondante » en face de chaque « série arrêtée », avec la règle de calcul suivante :

  • avant le changement de base, c'est-à-dire jusqu'à septembre 2014 inclus, l'ancienne série est directement accessible et fait foi ;
  • à partir du changement de base, c'est-à-dire depuis octobre 2014 inclus, l'ancienne série peut être prolongée de la manière suivante: la (nouvelle) série correspondante doit être multipliée par un coefficient de raccordement puis le produit ainsi obtenu arrondi à une décimale.

 

Consultez le tableau de correspondance « anciennes / nouvelles séries » des index TP présentant les coefficients de raccordement


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19/02/2024

Indice de la fréquentation touristique des hôtels - Année 2023

Indice de la fréquentation touristique des hébergements collectifs touristiques (référence 100 en 2015)

Période

Nuitées du trimestre (en millions)

Variation annuelle* (en %)

1er trimestre 2023

42,6

+ 19,2

2e trimestre 2023

60,0

+ 4,8

3e trimestre 2023

68,2

- 3,4

4e trimestre 2023

46,7

- 3,2

* données définitives jusqu'en novembre 2023, provisoires pour décembre 2023.

 


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19/02/2024

Indice de la fréquentation touristique des hébergements collectifs touristiques - Année 2023

Indice de la fréquentation touristique des hébergements collectifs touristiques (référence 100 en 2015)

Période

Nuitées du trimestre (en millions)

Variation annuelle* (en %)

1er trimestre 2023

22,0

+1,6

2e trimestre 2023

22,1

-0,3

3e trimestre 2023

35,2

- 3,0

4e trimestre 2023

15,7

- 3,4

* données définitives jusqu'en novembre 2023, provisoires pour décembre 2023.


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19/02/2024

ICPE : une autorisation soumise à des capacités financières

Des associations contestent l'autorisation préfectorale relative à l'implantation d'un parc éolien dont est titulaire une société. Motif invoqué ? Des informations incomplètes sur les capacités financières de la structure en question. Mais un tel manquement est-il rédhibitoire ? Réponse du juge…

ICPE et capacités financières : une absence d'information rédhibitoire ?

Une société souhaite construire un parc éolien et pour cela, sollicite et obtient l'autorisation du préfet. Une autorisation contestée par des associations qui rappellent, entres autres, que pour obtenir valablement ce document, il faut pouvoir justifier de ses capacités financières.

Plus précisément, la société est tenue de fournir à l'appui de sa demande, en vue de permettre l'information complète du public, des indications précises et étayées sur ses capacités techniques et financières.

Or ici, les informations fournies sont incomplètes. Dès lors, l'autorisation délivrée à la société n'est pas valable, estiment les associations.

« L'autorisation est valable ! », réplique la société : pour elle, les insuffisances relevées ne peuvent rendre l'autorisation irrégulière que si elles sont susceptibles d'exercer une influence sur le sens de la décision prise ou qu'elles ont pour effet de nuire à l'information complète du public. Ce qui n'est pas le cas ici, selon elle…

Ce que confirme le juge : les informations manquantes n'étant pas cruciales pour apprécier les capacités financières de la société, le recours des associations est rejeté… du moins sur ce point…

ICPE : êtes-vous capable ? - © Copyright WebLex

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19/02/2024

Cnil : retour sur la conservation des données

Au titre de sa mission d'autorité nationale référente en matière de données à caractère personnel, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) est amenée à enquêter auprès de professionnels et parfois à les sanctionner pour des manquements. L'occasion de revenir sur un point de réglementation précis…

Durée de conservation des données : un besoin de cohérence

Afin de veiller au bon respect de la réglementation en matière de protection des données à caractère personnel, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) est habilitée, après des plaintes ou de sa propre initiative, à effectuer des contrôles auprès d'entités traitant des données.

Dans ce contexte, elle a effectué plusieurs contrôles auprès d'une société exploitant un site internet permettant aux particuliers de publier et de consulter des annonces immobilières.

Lors de ces contrôles, plusieurs manquements sont constatés, mais l'un en particulier mérite d'être détaillé : il s'agit d'une problématique liée à la durée de conservation des données.

En effet le site indiquait garder en archive les données personnelles pendant 10 ans pour les clients utilisant des services payants, et pendant 5 ans pour ceux utilisant les services gratuits.

D'une part, il a été constaté que les durées de conservations annoncées n'étaient pas respectées. D'autre part, la Commission rappelle qu'au-delà de devoir informer les utilisateurs sur la durée de conservation, il faut également que cette durée soit justifiée au regard de l'utilisation qui est faite des données.

Or ici, la durée annoncée de 10 ans ne reposait sur aucune justification cohérente.

Résultat : une amende de 100 000 € a été prononcée à l'encontre de la société !

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19/02/2024

Non-respect d'un plan de redressement = liquidation judiciaire automatique ?

Lorsqu'une entreprise est mise en redressement judiciaire, cela signifie qu'elle est dans l'incapacité de payer ses dettes. Cela signifie aussi qu'il existe des raisons de penser qu'elle peut surmonter ses difficultés. Pour l'aider, un plan de redressement est mis en place. Mais que se passe-t-il si l'entreprise ne respecte pas le plan ? Doit-elle être automatiquement mise en liquidation judiciaire ?

Résolution du plan de continuité et liquidation judiciaire : comment ça marche ?

Pour rappel, le redressement judiciaire est une procédure collective qui permet à une société ou à un entrepreneur de poursuivre son activité malgré son état de cessation des paiements, c'est-à-dire son impossibilité de payer ses dettes exigibles avec son actif disponible.

La situation est alors grave, mais pas irrémédiable… Si de bonnes raisons laissent penser qu'elle peut être redressée, le juge met en place un plan de redressement judiciaire, aussi appelé plan de continuation.

L'objet de ce plan ? Maintenir l'activité tout en payant au fur et à mesure les dettes. Pour cela il peut par exemple prévoir des remises de dettes ou des délais de paiement consentis par les créanciers. Il contient également les mesures que le débiteur doit mettre en place : cesser une branche d'activité pour se concentrer sur une autre, plus prometteuse, réorienter sa stratégie commerciale, licencier certains salariés, etc.

Bien entendu, le dirigeant doit rendre compte de la bonne application du plan auprès d'un mandataire désigné par le juge. Mais que se passe-t-il s'il n'applique pas correctement le plan ? C'est la question qui s'est posée dans une affaire récente.

Une société est mise en redressement judiciaire et un plan de continuité de l'activité est élaboré. Mais parce que la société n'applique pas le plan, le mandataire, chargé de veiller à sa bonne exécution, demande au juge la résolution du plan, autrement dit d'y mettre fin… et de placer la société en liquidation judiciaire !

« Pourquoi ? », s'étonne la société qui ne comprend ni la demande de résolution du plan, ni la mise sous liquidation judiciaire.

« Simple ! », répond le mandataire : la société n'a pas respecté le plan et n'est pas en mesure de payer ses dettes.

Dernier point qui serait faux, selon la société, qui explique avoir les fonds nécessaires pour payer ce qu'elle doit.

« Fonds très hypothétiques… », doute le mandataire.

Mais l'argument du mandataire est insuffisant aux yeux du juge. Ce n'est pas parce que le plan n'a pas été respecté que la liquidation judiciaire doit être enclenchée : encore faut-il caractériser l'état de cessation des paiements, ce qui n'est pas le cas ici !

En revanche, parce que la société n'a pas respecté les règles du plan de redressement, ce dernier doit bien être résolu !

Redressement judiciaire : ce n'était pas le plan ! - © Copyright WebLex

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19/02/2024

Taxe sur l'exploitation des infrastructures de transport de longue distance : on en sait plus…

La loi de finances pour 2024 n'a pas épargné le secteur du transport... Cette année, entre autres nouveautés, elle est venue créer une taxe sur l'exploitation des infrastructures de transport de longue distance. Une taxe dont les modalités de déclaration et de paiement viennent d'être publiées. Explications.

Focus sur la déclaration et le paiement de la taxe sur l'exploitation des infrastructures de transport de longue distance

Parmi les nombreuses nouveautés mises en place, la loi de finances pour 2024 est venue créer une taxe sur l'exploitation des infrastructures de transport de longue distance.

Celle-ci est due par les entreprises qui exploitent une ou plusieurs infrastructures proposant des services de transport de personnes ou de marchandises sur des longues distances, au moyen d'engins de transport :

  • routier ;
  • aérien ;
  • maritime ;
  • ferroviaire.

Les déplacements longue distance sont ceux effectués entre 2 lieux qui ne sont pas compris dans le ressort de la même autorité organisatrice de la mobilité ou de la région Ile-de-France.

L'exploitation d'une telle infrastructure est soumise à taxation lorsque :

  • l'exploitation est rattachée aux territoires de taxation c'est à dire : la France métropolitaine, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, La Réunion, Mayotte, Saint Barthélémy (sauf voirie et ports maritimes), Saint-Martin (sauf voierie et ports maritimes), Saint-Pierre-et-Miquelon (sauf voirie classée en route nationale) ;
  • l'entreprise a encaissé plus de 120 M€ de revenus d'exploitation au cours de l'année civile ;
  • l'entreprise a un niveau moyen de rentabilité de plus de 10 %.

Le fait générateur de la taxe, de même que son exigibilité, interviennent à la fin de l'année civile ou au moment de la cessation d'activité, le cas échéant.

La taxe est calculée en appliquant un taux de 4,6 % à la fraction des revenus d'exploitation qui excèdent 120 M€.

Elle doit être payée par télérèglement, au moyen de 3 acomptes égaux (correspondant à un tiers du montant total de la taxe), en avril, juillet et octobre de l'année civile au cours de laquelle la taxe est devenue exigible.

En cas de cessation d'activité en cours d'année, le solde de la taxe qui est devenu exigible au cours de l'année de l'évènement est établi dans les 30 jours suivant cet évènement.

Notez que vous avez la possibilité de moduler le montant de vos acomptes… à vos risques et périls !

Concrètement, si vous estimez que le montant d'un acompte (cumulé aux 2 autres) pourrait vous amener à verser une somme supérieure à celle effectivement due au titre de la taxe, vous pouvez choisir de réduire le montant de cet acompte, voire vous dispenser du paiement des suivants.

Néanmoins, en cas d'erreur, vous vous exposez au paiement d'un intérêt de retard et d'une majoration.

Pour finir, la taxe doit être déclarée au cours du mois d'avril de l'année suivant son exigibilité, sur l'annexe à la déclaration de TVA déposée au titre du mois de mars.

En cas de cession ou de cessation d'activité, cette déclaration annuelle sera à déposer dans les 30 jours suivant cet évènement.

Cette déclaration doit faire apparaître :

  • le montant de taxe dû ;
  • le montant total des acomptes versés au cours de l'année civile au titre de laquelle la taxe est devenue exigible ;
  • le solde restant dû ou, le cas échéant, l'excédent d'acompte versé. Précisons que le montant du solde restant dû s'imputera sur l'acompte versé en même temps que la déclaration. Quant à l'excédent, s'il existe, il sera déduit de cet acompte.

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