Nous vous proposons un rapide tour d'horizon des dernières nouveautés en Droit social.
Depuis le 1er janvier 2021, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) est revalorisé de 0,99 %. Le nouveau montant du Smic horaire est donc porté à 10,25 € soit 1 554,58 € mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires.
Pour rappel, à compter du 1er juillet 2021, le congé paternité et d’accueil d’enfant est allongé de 11 à 25 jours dont 7 jours obligatoires.
Le plafond mensuel de la Sécurité sociale reste fixé à 3 428 € et son montant annuel à 41 136 € pour l’année 2021. Depuis le 1er janvier 2021, le dispositif spécifique d’exonération pour l’emploi de travailleurs occasionnels et de demandeurs d’emploi (TO-DE) dont bénéficient les employeurs de saisonniers agricoles est supprimé.
Le plafond d’exonération de cotisations appliqué aux chèques-cadeaux était doublé en 2020 passant de 171 euros à 342 euros, c’est toujours le cas jusqu’au 31 janvier 2021. En effet, une des conditions était que les bons d’achat soient remis au salarié au plus tard le 31 décembre 2020. Toutefois, le site des URSSAF vient de préciser que, « au regard de la date de communication tardive de cette lettre ministérielle, l'Urssaf ne remettra pas en cause son application pour les attributions de chèques-cadeaux et bons d’achat au titre de 2020 qui auront eu lieu jusqu'au 31 janvier 2021.
Un décret du 30 décembre 2020 confirme le maintien des taux actuellement applicables en matière d’activité partielle pour le mois de janvier. S'agissant des secteurs les plus affectés par la crise sanitaire, les majorations d'allocation seront prolongées jusqu'en mars ou juin 2021 selon les cas comme suit.
Le décret prolonge jusqu'au 31 janvier 2021 les dispositions actuelles relatives aux taux de droit commun de l'allocation d'activité partielle à hauteur de 60 % de la rémunération horaire brute, limitée à 4,5 fois le taux horaire du salaire minimum interprofessionnel de croissance. Le taux horaire ne peut pas être inférieur à 8,10 euros contre 8,03 euros auparavant. Le taux pour l'employeur baissera ensuite à 36% à compter du 1er février 2021.
Le décret prolonge ensuite les taux dérogatoires. Le montant et la durée de la prolongation dépendent de la situation.
Il en distingue trois :
Il s'agit :
Les établissements fermés sur décision administrative, ou situés dans un territoire soumis à des restrictions particulières des conditions d'exercice de l'activité économique et de circulation des personnes, et subissant une baisse d'au moins 60% de chiffre d'affaires bénéficieront d'un taux de 70% au titre des heures chômées entre le 1er février et le 30 juin 2021.
Cette baisse de chiffre d'affaires est appréciée, au choix de l'employeur, pour chaque mois de la période d'application des mesures :
Les établissements situés dans la zone de chalandise d'une station de ski pourront bénéficier d'un taux de 70% au titre des heures chômées jusqu'au 30 juin 2021 durant la période de fermeture administrative des remontées mécaniques sous réserve de satisfaire à une condition de baisse de 50% de leur chiffre d'affaires. Le décret relève également le plancher du taux horaire de l'allocation du dispositif spécifique d'activité partielle en cas de réduction d'activité durable (APLD) à 7,30 euros à compter du 1er janvier 2021.